Gérard de Villiers - L'abominable sirène

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Son Altesse Sérénissime Malko Linge, agent non-officiel de la CIA et vrai prince, est chargé de récupérer à Copenhague un transfuge d’Allemagne de l’Est. Travail a priori tranquille pour lui qui se remet à peine de graves blessures. Mais il n’est pas le seul à vouloir le trouver, ce transfuge...

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Hélas ! les temps avaient changé, et la police ouest-allemande, sans respect pour la soutane, l’avait condamné à cinq ans de prison. Grâce aux efficaces interventions de Rome, il n’avait accompli que le tiers de sa peine. Depuis, le Vatican lui avait demandé de se livrer à des occupations moins voyantes et il se contentait de bénir de tout petits assassinats anonymes. Et de rendre des services divers. La centrale oustachi s’était transportée à Sidney, en Australie, où elle prospérait à l’ombre de diverses organisations catholiques. Ce qui le faisait voyager beaucoup.

Mais le voyage au Danemark n’était pas comme les autres. Pour une fois, Joseph Melnik faisait passer ses intérêts avant ceux de Dieu.

Il termina son White Label juste au moment où l’hôtesse lui apportait quelques toasts au caviar. La langouste grillée lui parut parfaite, ainsi que le Mouton-Rothschild 1951 qui l’accompagnait. En consultant le menu, il apprit avec attendrissement que les Scandinavian Airlines étaient membres de la Chaîne des rôtisseurs, la plus vieille société gastronomique du monde. Cela se voyait. N’étant que peu sensible au charme des hôtesses, le Père Melnik se rattrapait sur la nourriture.

Profitant d’un moment d’inattention de son voisin, il déboutonna trois boutons de sa soutane et en extirpa un gros pistolet automatique Luger P-08 glissé sous sa ceinture de flanelle, qui lui comprimait douloureusement l’estomac, et le fit passer dans une poche de côté.

Bénie par un évêque margrave, cette arme remplaçait avantageusement le goupillon dans bien des circonstances.

Le Père Melnik se fit encore servir un peu de White Label, accepta un cigare et murmura rapidement une prière. En dépit du confort parfait du DC-9 des Scandinavian, qui glissait silencieusement à dix mille mètres au-dessus des Alpes, et des soins dont l’entourait l’hôtesse, il avait hâte d’arriver à Copenhague.

Il avait rangé soigneusement dans son portefeuille en crocodile la coupure de presse de la veille relatant l’aventure d’un évadé du rideau de fer, Otto Wiegand, qui voguait en ce moment vers le Danemark. Dans l’article, on mentionnait aussi l’ancien nom du transfuge, Ossip Werhun. C’est ce patronyme qui avait arraché Joseph Melnik aux délices romaines.

Ossip et lui avaient partagé des moments difficiles dans les premiers mois de 1945, lors de l’écroulement de l’Allemagne. Ils avaient été séparés, et, depuis ce jour, Joseph Melnik était persuadé que son compagnon avait péri.

C’est le doigt de Dieu qui lui avait fait ouvrir ce journal. Une fois de plus la Providence lui venait en aide.

Il faut reconnaître que le voyage du Père Melnik n’était pas uniquement motivé par la joie de serrer un vieux camarade dans ses bras.

En novembre 1944, Ossip Werhun et lui s’étaient livrés à une petite excursion en Suisse, très exactement à Vaduz, au Liechtenstein, mandatés par l’ARANHA, l’organisation de soutien aux SS. Ils avaient déposé dans les coffres de la Société vaduzienne de Dépôts vingt-cinq millions de dollars en diverses monnaies, avant de regagner l’Allemagne.

Depuis, il avait souvent pensé à ces dollars. Il connaissait le numéro du compte, ceux qui lui avaient confié cet argent étaient morts et, pour toucher les vingt-cinq millions de dollars, il ne manquait qu’une chose : la signature d’Ossip Verhun à côté de la sienne, comme lors du dépôt. Les gens de l’ARANHA n’étaient pas fous.

Cela valait bien un voyage au Danemark.

Perdu dans ses pensées, le Père Melnik n’avait pas vu le temps passer. La voix douce de l’hôtesse annonça :

— Il est 16 h 10 et nous allons atterrir à Copenhague dans quelques instants. Veuillez attacher vos ceintures.

Le DC-9 des Scandinavian Airlines vira gracieusement et le Père Melnik aperçut le dôme verdâtre de l’église consacrée à l’évêque Absalon, grand pourfendeur d’infidèles au XIIIe siècle.

Heureux présage.

* * *

Il faisait une chaleur à mourir sur le terrain de Tel-Aviv. Le mois de juin en Israël découragerait n’importe quelle invasion arabe, à lui tout seul.

Un super-DC-8 des Scandinavian Airlines, aligné près d’un Boeing d’El Al, ressemblait à un homard en train de cuire sous le soleil. Le Boeing était presque vide. Les Arabes ayant pris la mauvaise habitude d’attaquer les avions de la compagnie israélienne à la mitrailleuse ou à la grenade, dans des aéroports étrangers, le coefficient de remplissage s’en ressentait fâcheusement. D’autant qu’on ne pouvait demander aux passagers normaux de porter une cotte de maille en plus du gilet de sauvetage…

Aussi le jet des Scandinavian Airlines était-il bondé. Un haut-parleur annonça en hébreu :

— Les passagers à destination de Zurich et Copenhague, vol Scandinavian Airlines 333, sont priés de se présenter à la porte N° 6 pour embarquement immédiat.

Sagement, sa petite carte verte à la main, Yona Liron se leva et prit la file. Elle avait le coeur serré. Depuis 1948, c’est la première fois qu’elle quittait Israël. Autour d’elle, des familles partaient en vacances en Scandinavie pour fuir le terrible été israélien. L’hôtesse de la Scandinavian prit sa carte et lui souhaita :

— Bonnes vacances !

Yona se força à sourire. Drôle de vacances. Si ses compagnons de voyage avaient su le motif de son déplacement…

Elle prit place dans le gros jet, à la place 17F, un hublot, fut agréablement surprise par la largeur des sièges et attacha sa ceinture, puis posa son sac sur les genoux. Elle avait peur et fut soudain prise d’un tremblement convulsif. Elle agissait comme une somnambule depuis deux jours. Exactement depuis qu’elle avait lu l’histoire de Ossip Werhun dans le Yedioth Aharonuta.

Yona ferma les yeux : est-ce qu’il allait la reconnaître ? Il n’y avait rien de commun entre la petite fille de douze ans efflanquée et affamée et la jeune femme bronzée et bien en chair qu’elle était aujourd’hui.

Et lui, allait-elle le reconnaître ? Il ne serait pas en uniforme cette fois, il aurait vieilli. Peut-être était-il chauve ? Elle tenta de l’imaginer sans cheveux et n’y parvint pas. Le super-DC-8 commença à rouler sur la piste.

Une immense tristesse envahit Yona Liron. Brusquement, elle se retrouvait au fond de la forêt de Rovno, avec les fosses grandes ouvertes. Toute sa famille était là. Ils savaient qu’ils allaient mourir. L’homme qui avait décidé de leur sort se tenait près de la plus grande des fosses. Le regard clair de ses yeux bleus ne cillait pas lorsque éclataient les salves. Il portait sur sa manche l’écusson en forme de trident des partisans de Bandera. Son nom était connu dans toute la région. Ils s’appelait Ossip Werhun.

Brutalement, un ami avait poussé Yona sur un tas de cadavres au moment où son groupe s’ébranlait vers le lieu de l’exécution. Elle s’était laissé faire, trop fatigués pour lutter, avait entendu les salves qui tuaient ses parents et ses soeurs, abrutie de douleur. Plus tard, à la nuit, elle s’était enfuie dans les bois. Des partisans l’avaient recueillie. La suite était une longue histoire, qui l’avait conduite en Israël.

Mais elle avait toujours essayé de retrouver Ossip Werhun. Après la guerre, elle avait écrit des dizaines de lettres, sans résultat. Peut-être était-il mort. Peu à peu, son souvenir s’était effacé. Une fois par an, l’anniversaire du jour de la forêt, Yona pensait à lui. Jusqu’à cet article de journal.

Il lui avait fallu quarante-huit heures pour réunir l’argent du voyage. Car elle n’avait pas hésité une seconde. Elle n’aurait pas pu vivre, sans rien faire.

Le gros jet des Scandinavian Airlines s’arracha du sol en grondant. Yona murmura une courte prière. N’ayant pas l’habitude de voyager, elle ignorait si les douaniers fouillaient les sacs. Elle aurait du mal à expliquer la présence du gros pistolet UZI et des deux chargeurs.

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