Georges-Jean Arnaud - Le Fric noir

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L’Italie des années de plomb : comme partout en Europe, des attentats endeuillent le pays. Mais qui peut bien financer ces groupes armées sans scrupules ? Dénicher les financiers du terrorisme, telle est la nouvelle mission de Serge Kovask et de ses collaborateurs. Mais si éplucher des comptes bancaires peut paraître sans danger, Kovask va très vite découvrir que les dollars servent souvent à acheter des armes… prêtes à tuer !

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Durant son absence un silence un peu gêné s’instaura et Franceschetti demanda si elle avait vraiment tout en mémoire.

— Oui, dit-elle… L’habitude.

La jeune femme, Aida, revint en courant avec une chemise de carton et Edwige put l’examiner d’un air pénétré. Elle hochait la tête de temps en temps comme si ce qu’elle lisait correspondait à ce qu’elle savait. La V.E.C. faisait un chiffre d’affaires de deux milliards de lires, ce qui la classait dans le bas de l’échelle.

— Vous savez, dit Franceschetti, il ne faut pas trop vous attacher à ce chiffre, l’évasion fiscale dans notre pays n’est pas une invention de technocrate… Je ne le dirais pas à un fonctionnaire italien, bien sûr… Mais certains services sont payés de la main à la main sans laisser de trace… Vous pouvez multiplier ce chiffre par deux ou même trois…

— Certains charters partent de pays voisins, la Suisse, la Yougoslavie et il est difficile de comptabiliser ces opérations…

Enfin elle découvrit le nom de la banque qui servait de garantie à l’agence V.E.C.

— Credito Mobilo di Napoli, dit-elle à voix haute… Ce n’est pas une très grande banque, n’est-ce pas ?

— Non, signora, pas bien grande en effet… Juste une succursale à Rome… Le siège bien sûr est à Naples… Une ancienne affaire de famille mais il y a certainement, derrière, un groupe plus puissant. Le Cremodina prête pour l’achat de voitures, d’électroménager, de meubles et puis depuis quelques années pour les vacances à crédit… Ça a commencé pour les familles de travailleurs émigrés en Allemagne par exemple… Leur famille, femme, mère, versait chaque mois une somme à la Cremodina et touchait un intérêt… Au bout d’un an elles avaient la somme nécessaire au voyage… Une très bonne combinaison pour tout le monde et surtout pour la banque de Naples. Mais elle a dû avoir besoin de capitaux…

— Quel groupe garantit son découvert ?

— Nous l’ignorons, signora, dit Franceschetti d’un ton trop sûr pour que ce soit vrai.

Il était possible que ce soit la même banque qui garantisse la plupart de ces agences, pensa Edwige, et le secrétaire général du syndicat ne jugeait pas prudent, d’un point de vue affaires, de donner cette précision.

— Nous le saurons vite, déclara Edwige. Nous avons des renseignements bancaires quand nous le désirons…

— Que reprochez-vous à cette agence V.E.C. ? demanda timidement le signor Canessa.

— Eh bien, d’abord de mélanger un peu trop politique et tourisme, bien sûr. Il y a des gens qui vont en Argentine, au Brésil, à Haïti pour des raisons mystérieuses… Nous sommes un peu le gendarme de cette région-là.

— Mais, fit remarquer Canessa toujours aussi poli, je ne crois pas que la V.E.C. exporte des éléments opposés aux gouvernements en place ?

— Oui, dit Edwige, mais le Sénat voudrait bien savoir ce que ces éléments, comme vous dites, vont faire dans ces pays-là, quel enseignement, quelles instructions ils rapportent ensuite ici ?

Elle estima qu’elle s’engageait un peu trop sur des terrains mouvants mais il lui était difficile de tenir un autre discours.

23

La vieillesse lui donnait un avantage sur ces jeunes Allemands, car elle n’avait besoin que de quelques heures de sommeil et même lorsqu’elle se couchait fatiguée, comme ce fut le cas le soir de son arrivée à Dioni, elle se réveillait très tôt. Vers cinq heures du matin elle quitta son sac de couchage pour sortir.

Il faisait très froid et elle reçut au visage de minuscules flocons de neige. Deux femmes ranimaient déjà le feu le plus proche, avaient préparé du café. Les hommes étaient allés chercher du bois de charpente dans le village.

— Buvez, il est bien chaud, lui dit cette femme qui lui apporta ce quart émaillé rempli à ras. L’autre lui offrit des sortes de galettes de maïs. Elles devaient les faire cuire dans un four improvisé.

La Mamma se sentait très à l’aise avec ces deux Italiennes pourtant plus jeunes qu’elle peut-être, mais bien fatiguées par la vie dure de cette région.

— Il faudra partir, lui souffla l’une des deux femmes. Ici ce n’est pas un endroit pour vous.

Elle fit comme si elle n’avait pas entendu et désigna la nuit encore épaisse devant elle.

— Pourquoi n’allez-vous pas dans cette grande bâtisse que vous appelez le Monastère ?

— Oh, nous préférons rester ici, dit l’autre… Le temps des domestiques est terminé, n’est-ce pas ?

— Oui, il est terminé, dit la seconde, mais les gens ne le comprennent pas encore, ne l’ont pas compris après quarante années difficiles… Vous savez c’était comme si nous n’existions pas, comme si nous avions la peste… Moi j’avais dix-huit ans quand je suis venue ici avec mes parents en 1935… Que vouliez-vous que je fasse ? Les enfants restaient dépendants assez tard, jusqu’à vingt-cinq ans, surtout une fille. Puis on m’a dit que j’étais une ci, une ça, on a tué mon père, tondu ma mère qui est morte peu après…

— Moi aussi, dit sa compagne. J’étais encore plus jeune et je suis venue avant elle.

— Nous étions les petites servantes… Déguisées avec des robes noires, des tabliers blancs et des sortes de bonnets en dentelles…

— Et ils cherchaient toujours à nous coincer… Ils étaient toujours en uniforme fasciste avec les bottes… J’en ai ciré des bottes, je ne voyais que des bottes…

— Il fallait être gentilles, sinon… Et nos parents n’auraient pas accepté que nous nous révoltions…

— On n’a pu épouser que ceux qui avaient vécu ici, ceux d’en bas n’auraient jamais voulu d’une fille qui avait fréquenté de si près les grands chefs de Rome… Oh ! Pour ça, on nous l’a toujours bien fait comprendre, mais après la guerre bien sûr, avant on nous enviait plutôt. Le pays était si pauvre, si pauvre… Nous, on mangeait, on recevait des cadeaux, des bonbons… Nos parents se trouvaient heureux de cette situation. Tout le monde travaillait pour le monastère…

— On disait le Château à cette époque, lui fit remarquer son amie.

— Oui, on disait le Château des Merveilles. Tout arrivait par avion, même des meubles… J’ai vu de gros avions se poser ici, vous savez… Mais aussi des camions qui montaient en longue file sans s’être jamais arrêtés depuis Rome. Il y avait de tout. Et ensuite quand la guerre est venue, avec le Négus, c’étaient des merveilles de là-bas, des tapis, des meubles comme jamais on n’en avait vus, des tapisseries… ensuite il en est arrivé d’Albanie, de Grèce, de France.

— Pas tellement de France, dit l’autre.

— Quand les résistants sont venus on a pu se cacher, quelques-unes, dans les bois. Puis les Américains et là ça allait mieux… Ils occupaient le Château mais tout avait été saccagé, en partie détruit… On marchait sur des boiseries taillées à la hache, des tableaux déchiquetés… Ces partisans n’étaient pas souvent des vrais, mais d’anciens fascistes qui avaient brusquement changé de camp… Les vrais résistants étaient débordés par cette bande de voyous…

— Maintenant, qui habite le Château ? demanda doucement la Mamma en acceptant un peu plus de café.

— On ne sait pas bien. Certains et certaines vont y travailler… Il n’y a pas beaucoup de luxe… On dirait presque des moines les gens qui habitent là-bas… Ils vivent très rudement.

— Des moines ou des soldats…

— On dirait qu’ils surveillent quelque chose… Ou qu’ils attendent quelque chose…

— Mais le préfet de région est au courant, non ?

— Il est même venu… Enfin on pense mais on n’est quand même pas sûr que ce soit le préfet… Mais des officiers, ça oui… On a l’habitude, vous savez, même en civil on les reconnaît vite… Pas vrai, Élisa ?

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