Gérard De Villiers - L’or de la rivière Kwaï

Здесь есть возможность читать онлайн «Gérard De Villiers - L’or de la rivière Kwaï» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1968, Издательство: Presses de la Cité, Жанр: Шпионский детектив, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

L’or de la rivière Kwaï: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «L’or de la rivière Kwaï»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

L’or de la rivière Kwaï — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «L’or de la rivière Kwaï», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Kim-Lang ne négligeait rien pour affermir son emprise. Lorsqu’elle l’avait connu, Jim fumait l’opium. Elle l’avait débarrassé de ce vice au cours d’une scène mémorable où elle avait brisé la pipe d’ivoire de son amant en mille morceaux. Ce jour-là, Jim l’avait tellement battue qu’elle était restée deux jours couchée. Mais il n’avait plus jamais fumé. L’opium détache des joies physiques et Kim-Lang le savait parfaitement.

Avant chaque rendez-vous avec Jim, elle enduisait chaque centimètre carré de sa peau d’un parfum capiteux. Et surtout, elle ne lui laissait jamais le temps de réfléchir. Dès qu’ils étaient seuls, elle se conduisait comme une chatte en chaleur après trois mois d’abstinence. Ils faisaient l’amour n’importe où, dans les escaliers, dans les sampans sur les khlongs, et même dans un Sam-lo dont Kim-Lang connaissait le chauffeur, le soir, dans les grandes avenues autour du Palais de Chittlada.

Il faut dire que Kim-Lang était belle comme seules les Chinoises le sont parfois. Avec une peau presque transparente, de longs membres déliés, des jambes interminables et un visage rare, dû à un lointain métissage mongol. Elle avait appris à Jim Stanford à profiter de toutes les façons de son corps parfait. Jamais elle ne se disait rassasiée.

Mais Jim Stanford était encore plus amoureux de son visage que de son corps. Il restait parfois des heures à la regarder dormir. Chacun de ses traits était gravé dans sa mémoire.

En six mois, Jim s’était transformé. Il vivait sur une sorte de nuage, pensant sans cesse au moment où il allait retrouver Kim-Lang. Les soirs où elle avait chanté aux Three Kingdoms, il restait dans la salle trois heures devant un plat de nouilles chinoises. Kim-Lang avait obtenu des mama-san qu’il soit autorisé à aller la voir dans sa loge. Faveur rarissime qui permettait à Jim de lui faire l’amour dans sa robe de scène, un fourreau noir rehaussé de strass.

Kim-Lang ne savait plus où mettre ses robes. Jim faisait tisser spécialement pour elle des merveilles par les artisans de Bankrua. Pour son anniversaire, il avait franchi clandestinement la frontière de Birmanie pour lui rapporter un rubis qui valait une petite fortune.

Un jour où ils s’étaient disputés, Kim-Lang avait refusé de le recevoir. Comme un fou, Jim avait défoncé sa porte à coups de pied, avait battu Kim-Lang et s’était jeté sur elle. Elle était restée froide et sans réaction. Toute la nuit, il avait tenté de la faire vibrer. Il était parti à l’aube, en claquant la porte, pour revenir deux heures plus tard avec un collier d’or d’un kilo.

Kim-Lang avait daigné l’accepter. Et avait retrouvé instantanément toute son ardeur.

Ce jour-là, Jim avait compris pourquoi elle lui avait fait abandonner l’opium. Mais c’était trop tard.

Kim-Lang avait tenu à continuer son métier de chanteuse. Elle allait à Hong-kong, en Malaisie, à Singapour, à Djakarta même. Chaque fois, Jim Stanford était au supplice…

La Caravelle de la Thaï International s’arracha rapidement de la piste de Don Muang et prit le cap du sud. Le vol 405 de la Thaï allait à Singapour via Kuala Lumpur, où ils arriveraient à 11 h 30 après deux heures trente de vol dans la confortable Caravelle.

Dès que les roues rentrèrent, Malko déboucla sa ceinture. En frottant sur son côté, elle lui faisait un mal de chien. Sa blessure était très douloureuse, il avait dormi cinq heures et avait bien failli ne pas obtenir de places sur le vol 405. La ligne concurrente MSA n’avait que de vieux Cornets achetés en seconde main à la BEA. Appareils qui avaient la fâcheuse habitude de tomber parfois. Et, en plus, moins confortable que la Caravelle. Malko, qui avait manqué dix fois perdre connaissance sur la route de l’aéroport, se reposait enfin un peu dans les fauteuils profonds et dans un silence presque absolu, en raison des réacteurs à l’arrière.

Contrairement à beaucoup de compagnies d’Asie qui transportaient leurs passagers dans d’épouvantables coucous rafistolés, la Thaï n’avait que des jets ultramodernes.

Ils n’avaient pas pu obtenir de places en première, mais les sièges de la classe touriste avaient la même largeur que ceux de première. Heureusement pour la blessure de Malko.

Les deux hôtesses en longs saris thaïs étaient jeunes et souriantes. À tel point que Thépin pinça sournoisement Malko parce qu’il attardait un peu trop ses regards sur les rondeurs tendues de soie jaune. Comme les autres passagers, il reçut une orchidée.

Pas loin de lui, une Chinoise en robe bleu électrique commença à grignoter la sienne…

La Caravelle de la Thaï glissait maintenant sans bruit au-dessus de la mer de Chine. Les deux stewards et les deux hôtesses sillonnaient sans cesse la cabine, veillant au confort des passagers. Malko eut droit à un éventail et à des revues en français, en anglais, en chinois et même en allemand, sa langue natale. Et à une multitude de sourires. Presque de quoi lui faire oublier sa douleur.

Une heure après le décollage, on servit à manger.

Le repas fut pantagruélique. Et européen. C’était bien la première fois que Malko mangeait une nourriture décente sur une compagnie orientale. Même le vin français, que l’on vendait au prix de l’or à Bangkok, était gratuit et servi à profusion. Il en abusa un peu pour oublier les douleurs qui lui rongeaient le côté. Le homard thermidor n’aurait pas été déplacé à la Tour-d’Argent. Et le repas n’en finissait pas. Comme dans un restaurant chinois, l’hôtesse apportait sans cesse de nouveaux plats.

L’hôtesse prit l’air si désolé devant son assiette encore pleine qu’il se força à finir le maïs nain, spécialité thaï, dont les épis étaient de la taille d’un petit doigt.

Il cala devant les desserts : raisin, pulpe de noix de coco, fromage, gâteaux et d’étranges fruits, pamplemousses géants, mais très sucrés.

— Ce n’est pas possible, la Thaï va faire faillite, dit-il.

— Vous ne saviez pas que la Thaï International est la meilleure compagnie du Sud-Est asiatique, fit Thépin, très fière. Vous comprenez que les gens, pour aller à Singapour ou à Djakarta nous préfèrent aux vieux Électras de la Garuda, qui ont en moyenne deux jours de retard ou aux Comets-qui-tombent de la MSA [23] Malaysia-Singapour Airlines. .

En tout cas, le Royal Orchid Service méritait bien son nom.

Assoupi par son bon repas, Malko sentait un peu moins sa blessure. Il espérait qu’avant le soir, il en saurait plus sur la disparition de Jim Stanford. Ce serait drôle de le retrouver à Kuala Lumpur, filant le parfait amour avec sa Chinoise. Malheureusement, sa fugue n’expliquait pas les trois morts.

À tout hasard, il avait passé dans sa ceinture son pistolet extra-plat. La Caravelle de la Thaï commença à descendre.

— Nous arriverons à Kuala Lumpur dans une demi-heure, annonça Thépin.

Sous l’appareil, la mer avait fait place à des collines couvertes de jungle, avec les taches plus claires des plantations d’hévéas. Ils laissèrent l’île de Pénan sur leur droite. De ce côté, c’était l’océan Indien, de l’autre la mer de Chine. Ils descendirent encore. Le jet semblait planer. L’atterrissage fut si doux qu’ils ne se rendirent pas compte tout de suite qu’ils roulaient sur la piste.

L’aéroport de Kuala Lumpur, capitale de la Fédération malaise, était flambant neuf et ultramoderne. Une hôtesse de la Thaï leur demanda s’ils désiraient retenir une chambre dans un hôtel.

— Savez-vous où se produit une certaine Kim-Lang ? demanda Malko. Une chanteuse chinoise.

Il fallut cinq minutes à l’hôtesse de la Thaï pour découvrir la Chinoise : elle chantait à l’hôtel Merlin, le meilleur de Kuala Lumpur.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «L’or de la rivière Kwaï»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «L’or de la rivière Kwaï» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Gérard Villiers - Les canons de Bagdad
Gérard Villiers
libcat.ru: книга без обложки
Gérard de Villiers
Gérard de Villiers - Le printemps de Varsovie
Gérard de Villiers
Gérard de Villiers - Naufrage aux Seychelles
Gérard de Villiers
Gérard De Villiers - Cyklon w ONZ
Gérard De Villiers
Gérard de Villiers - Cyclone à l'O.N.U.
Gérard de Villiers
Gérard de Villiers - SAS à Istanbul
Gérard de Villiers
Gérard de Villiers - La panthère d'Hollywood
Gérard de Villiers
Gérard de Villiers - Aventure en Sierra Léone
Gérard de Villiers
Gérard Villiers - Arnaque à Brunei
Gérard Villiers
Gérard de Villiers - Le disparu de Singapour
Gérard de Villiers
Gérard de Villiers - Rendez-vous à San Francisco
Gérard de Villiers
Отзывы о книге «L’or de la rivière Kwaï»

Обсуждение, отзывы о книге «L’or de la rivière Kwaï» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x