Fred Vargas - Coule La Seine

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Publiées séparément à des périodes différentes, ces trois nouvelles rassemblées en un volume mettent en scène le commissaire Adamsberg confronté aux sans-abri, aux « clodos ». Elles ont été légèrement remaniées, mais Fred Vargas a tenu à leur garder leur forme et leur substance originales.
Les dessins de Baudoin sont inédits et ont été réalisés spécifiquement pour cette édition.

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Mécontent, Adamsberg déposa ses couverts en travers de son assiette. Il passa lentement sa main sur son visage, en frottant ses joues, son front, comme pour réduire son énervement sous ses doigts. Vasco, lui, se grattait la tête des deux mains, les sourcils froncés.

— Tu dis qu’un gars a été assassiné ?

— Ça en a tout l’air.

— Qui ?

— Je n’en sais rien.

— Et moi, je serais quoi, là-dedans ?

— L’assassin, le bouc émissaire, le grotesque, la coïncidence ou rien du tout. Choisis. Pioche.

Adamsberg vida son verre et laissa deux billets dans la soucoupe. Il était presque calmé.

— Je m’en vais, dit-il. Je te laisse mon adresse, pour le cas où tu te déciderais à aider. Si ça te prend, ne te retiens pas, surtout. Tu peux venir la nuit. Salut.

Il sortit en poussant lentement la lourde porte tournante, laissant Vasco devant son adresse et son fatras éparpillé sur la table.

Adamsberg se coucha en évitant de penser. Il n’aimait pas trop sa façon de bousculer Vasco, sous prétexte qu’il n’avait que lui à se mettre sous la dent.

La nuit était trop chaude pour supporter une couverture. Il s’allongea sur son lit, après avoir passé un short pour le cas improbable où Vasco viendrait.

Vasco resta sans bouger au bar jusqu’à la fermeture, sans même s’installer aux tables des derniers buveurs. Il aimait bien le petit commissaire brun, mais il n’aimait pas les flics. Son père, qui avait fui les Turcs et quitté l’Arménie, lui avait laissé en héritage une antique machine à coudre, de la défiance à l’égard de toute autorité constituée, et quelques coupons de tweed. Vasco mâchait sa moustache en réfléchissant. D’un autre côté, le petit brun ne le lâcherait pas tant qu’il n’aurait pas une réponse. Vasco ramassa ses objets et enfourna le tout dans ses poches. Il ne rentra pas chez lui et marcha jusqu’à l’aube avant de se décider à sonner à la porte du commissaire.

Les deux hommes s’assirent dans la cuisine devant un bol de café. Vasco demanda du pain et des sardines pour tremper dedans. Adamsberg n’avait pas de sardines.

— Faut toujours avoir des sardines, dit Vasco d’un ton de reproche. On ne sait jamais.

— Je ne suis pas un type prévoyant.

— Je suis venu te voir parce que tu t’imagines que j’ai quelque chose à t’apprendre. Mais je n’ai rien à t’offrir.

« Rien à t’offrir. » Adamsberg jeta un rapide coup d’œil au vieux. C’était à peu près ainsi que s’achevait la quatrième lettre. Certes, Vasco avait parcouru les lettres au bar. Il pouvait en restituer des fragments sans y prendre garde. Adamsberg se réveilla tout à fait.

— Si je n’étais pas venu, reprit Vasco, tu aurais continué à te figurer je ne sais quoi. Tu es un foutu obstiné.

— Alors ? questionna Adamsberg. Ce banc, pourquoi t’es dessus ?

— Foutu obstiné. T’as raison pour une chose : je m’emmerde sur ce banc.

— On te paie ?

Vasco grogna.

— On te paie pour être là ?

— Oui, on me paie ! T’es content ? Ça ne fait de mal à personne, merde.

— Aucun mal, mais raconte tout de même.

— Un soir, j’étais au bar. À ce bar que tu connais. On m’a fait passer un mot.

— Tu l’as toujours, ce mot ?

— Non.

— C’est curieux, tu gardes tout d’habitude.

— C’est faux. Je trie, je trie énormément.

— C’est bon, tu tries, excuse-moi. Continue.

— On m’écrivait qu’il y avait un boulot pour moi. Que je n’avais qu’à attendre près d’une cabine de téléphone le lendemain à deux heures.

— Quelle cabine ?

— Rue de Rennes. Qu’est-ce que ça peut foutre ?

Vasco trempa sa tartine longuement et un morceau s’en détacha dans la tasse. Il le repêcha avec les doigts.

— J’ai eu le coup de fil. Le boulot n’était pas foulant et comme je te l’ai dit, depuis quelques mois, je n’avais plus de costumes à tailler, pas même un ourlet. Le sur-mesure agonise. J’ai accepté. Il n’y avait pas de mal, je te dis.

— C’était quoi, le boulot ?

— Être sur le banc. On me contacterait.

— Te contacter ? Devant un commissariat ?

Vasco haussa les épaules.

— Et alors ? Il n’y a pas que des types clairs, chez les flics. Un gars de chez toi aurait pu me refiler une adresse, un sachet de coke, est-ce que je sais, moi.

— Et on t’a contacté ?

Vasco sourit et alluma une cigarette.

— Tu t’inquiètes pour ton équipage ? Mais non, frère, on ne m’a pas contacté.

— Et après plusieurs semaines, ça ne t’a pas paru bizarre ?

— M’en fous. Tous les vendredis, il y a deux mille balles sous mon paillasson. J’ai un paillasson en forme d’autruche. Alors, tu vois, un boulot pas foulant. Heureusement qu’il y a le commissariat pour me distraire.

— Qui t’a téléphoné ? Un homme ? Une femme ?

— Sais pas. Un homme.

— On t’a donné un nom ?

— Pas de nom.

— Et tu n’as vu personne ?

— Personne.

Adamsberg se leva et s’appuya des deux bras au dossier de sa chaise.

— Elle est nulle, ton histoire, dit-il.

— Elle te plaît pas ?

— Non. Elle n’est pas complète.

— J’ai rien d’autre.

— Je ne te crois pas, Vasco, mais ce n’est pas grave. Quand tu auras vraiment compris ce qui t’arrive, quand tu auras vraiment peur, le reste viendra. Combien de temps dois-tu encore « travailler » sur ce banc ?

— On doit me faire savoir quand ce sera fini. Maintenant, j’y vais, faut que je sois à l’heure.

Vasco se leva, vérifia machinalement s’il n’avait pas laissé un objet sur la table.

— A tout à l’heure, dit Adamsberg.

Adamsberg faisait partie de ces hommes qui redoutent de se lever tard. Passé huit heures, il avait l’impression de courir quelque danger obscur, de tenter le diable. Et ce matin, contre toute attente, il s’était rendormi après le passage de Vasco. Il fit le chemin en courant pour compenser le péril où il s’était mis en s’attardant au lit et arriva mal à l’aise au commissariat vers dix heures et demie. Il arrêta sa course près du banc de Vasco. Le vieux n’était pas là. Troublé, il alla retrouver Danglard.

— Vasco ? Vous l’avez vu ce matin ?

— Pas vu. Il disparaît le jour même où vous vouliez l’interroger. Ce n’est pas de chance.

Adamsberg observa Danglard qui tournait les pages de son rapport.

— Vous ne lui auriez pas dit de foutre le camp, par hasard ? Vous ne l’aimiez pas, ce vieux.

Danglard haussa les épaules.

— Je l’aimais bien. Mais je n’aime pas qu’on me surveille.

— Il ne surveille personne. Il attend qu’on le « contacte ».

Danglard leva la tête.

— Je l’ai questionné à l’aube, dit Adamsberg. C’est tout ce qu’il consent à lâcher : qu’il est payé pour être là, et il ne sait pas par qui.

— Il ment.

— Évidemment.

Danglard abandonna son dossier et réfléchit en faisant rouler son crayon sur sa lèvre supérieure.

— Vous pensez qu’il s’est barré pour ne pas être interrogé à nouveau ?

— Peut-être. À moins que son « employeur » ne l’ait vu avec moi et ne lui fasse des ennuis.

— Possible.

— À moins qu’il n’ait écrit les lettres lui-même. À moins qu’il n’ait peur.

Danglard fronça les sourcils et fit cette fois rouler son crayon depuis la base de son nez jusqu’au menton. Adamsberg le regardait faire. Il avait essayé, mais le crayon était sans cesse tombé.

— Je continue à penser, dit Danglard, que les lettres et lui, ça fait deux. Il n’y aurait qu’un dingue pour venir assister sur place à l’effet produit par son courrier.

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