Fred Vargas - Coule La Seine

Здесь есть возможность читать онлайн «Fred Vargas - Coule La Seine» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 2002, ISBN: 2002, Издательство: Éditions Viviane Hamy, Жанр: Полицейский детектив, Триллер, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Coule La Seine: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Coule La Seine»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Publiées séparément à des périodes différentes, ces trois nouvelles rassemblées en un volume mettent en scène le commissaire Adamsberg confronté aux sans-abri, aux « clodos ». Elles ont été légèrement remaniées, mais Fred Vargas a tenu à leur garder leur forme et leur substance originales.
Les dessins de Baudoin sont inédits et ont été réalisés spécifiquement pour cette édition.

Coule La Seine — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Coule La Seine», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

— On dirait qu’il s’installe, dit Adamsberg.

— Il faut faire dégager ce vieux fou. Il m’énerve. Il me perturbe.

— Il ne faut pas y toucher pour le moment. Il n’est peut-être pas fou.

— Vous avez déjà parlé avec lui ? Vous n’avez pas vu qu’il déraillait ?

— A chacun sa croix, comme il dit. Quand a-t-il apporté le valet ?

— Cela fait seize jours aujourd’hui.

— Il y a eu la lettre juste après.

Danglard le regarda sans comprendre.

— Qu’est-ce que ça peut faire ?

— Rien. Je vois qu’hier il a apporté un lampadaire.

— Et alors ?

— Alors aujourd’hui, il y a une lettre au courrier.

Danglard observa Adamsberg avec incrédulité, puis haussa les épaules.

— Un lampadaire n’a rien à voir avec une lettre.

— Bien sûr, dit Adamsberg. C’est juste une coïncidence qu’on ne peut pas s’empêcher de remarquer.

— En faisant un effort, on peut très bien s’en empêcher.

— Entendu. Mais venez lire la lettre, Danglard.

La lettre et l’enveloppe étaient déjà glissées dans une pochette en plastique. Les caractères étaient aussi soigneusement disposés que dans la précédente.

20 juillet

Monsieur le Commissaire,

Vous attendiez de mes nouvelles ? Oui, bien sûr. Il s’en est pourtant fallu d’un cheveu que je vous laisse tomber. Vous êtes si cons dans la police. Vous ne pouvez pas m’atteindre. Vous ne m’inquiétez pas. Pour moi, vous êtes déjà un vaincu.

Salut et liberté

X

— Mélange de brutalité et de préciosité, commenta Danglard.

— Le type a besoin de parler, il allonge son billet. Ça en fait, des petites lettres à coller. C’est un patient, un méthodique. Les caractères sont aussi bien alignés à la fin qu’au début.

— Il dit sans doute la vérité. Il a dû hésiter avant d’écrire encore, avant d’entrer dans l’engrenage. Il a dû peser le pour et le contre, entre le risque et l’envie.

— L’enveloppe est froissée, elle a séjourné dans sa poche. Soit le type réfléchit avant de passer à l’acte, soit il vient jusqu’à Paris pour poster sa lettre. Elle n’est pas partie du même bureau de poste. Il a changé de boîte.

— Son crime, vous y croyez ?

— Je ne sais pas. Il me semble que oui.

— On ne sait ni où, ni quand, ni qui.

— Je sais, Danglard. On ne va pas fouiller tout le passé de la France. C’est l’impuissance. À moins qu’on ne tienne un point de départ.

— Dans la lettre ?

— Dans la rue. Un point de départ qui nous regarde depuis un mois et demi sur le banc d’en face.

Danglard s’assit lourdement, laissa tomber les épaules.

— Non, dit-il.

— C’est comme ça, mon vieux. Il se trouve que ce type est là. Les deux choses sont emmêlées.

— Forcément c’est emmêlé, dit brutalement Danglard. Ce sont les seuls événements notables qui se soient produits depuis le début de l’été. Mais ce n’est pas parce qu’ils existent ensemble qu’ils fonctionnent ensemble. Bon sang, on ne peut pas toujours tout confondre.

Adamsberg avait attrapé une feuille de papier et s’était mis debout pour dessiner. Depuis que le commissaire était arrivé à ce poste, Danglard l’avait vu griffonner sur des centaines de feuilles. Parfois, le soir, il arrivait à Danglard d’aller en récupérer une dans la corbeille à papier. Adamsberg avait abandonné la série des feuilles d’arbre pour passer à des fragments de visages, et à des mains.

— Tenez, dit Adamsberg en tendant la feuille à Danglard, j’ai fait votre portrait. Je vais marcher. Je reviendrai.

Bien sûr qu’il reviendrait. Pourquoi répéter cela sans cesse ? Sans doute, jugeait Danglard, parce qu’il craignait un jour de ne pas souhaiter revenir, et de marcher tout droit jusqu’aux montagnes.

Danglard entendit la porte du commissariat se refermer doucement et il regarda Adamsberg s’éloigner dans la rue, débraillé, les mains dans les poches. C’était la première fois qu’Adamsberg lui faisait le coup du portrait. Il jeta au dessin un œil prudent, un œil de biais, puis un autre, plus assuré. Ce portrait paraissait vouloir le réconcilier avec lui-même et cela l’émut en vrac. Danglard s’émouvait facilement. Il estima qu’il fallait un verre de blanc pour maîtriser cette faiblesse. C’était en réalité une émotion résistante qui demanda pas mal de verres pour refluer. Avant midi, Danglard était hors d’usage.

Trois nouvelles lettres arrivèrent en l’espace d’une semaine, postées de différents quartiers de Paris. Adamsberg en ressentait un tel contentement qu’il sifflotait souvent, n’adressait aucune remarque à Danglard pour le vin blanc en matinée et dessinait plus encore que de coutume. Les cinq lettres étaient épinglées dans leurs sachets plastique sur son mur. Il ne pouvait plus s’en séparer. Danglard disait au commissaire qu’il était intoxiqué par le tueur, et Adamsberg ne répondait pas. Régulièrement, il se levait, il s’arrêtait devant son mur et il relisait. Danglard le regardait faire.

23 juillet

Monsieur le Commissaire,

Évidemment, vous n’arrivez à rien. Vous avez beau lire et relire, vous savez que vous n’avez aucune chance. Votre désarroi fait plaisir. Je songe à un nouveau crime. Les flics sont si cons. Je l’exécuterai à mon heure, sans aller par quatre chemins. Qu’en dites-vous ? Je vous préviendrai peut-être.

Salut et liberté

X

— Style ampoulé, murmura Adamsberg. C’est pesant, c’est pénible. Pourquoi, c’est la question.

Son regard passa à la lettre suivante.

26 juillet

Monsieur le Commissaire,

Mes lettres vous déçoivent. Rien qui vous permette d’attraper le premier fil qui remonterait jusqu’à moi. Sachez en outre que mon apparence est quelconque : yeux communs, cheveux ordinaires, signes particuliers néant. Je n’ai rien de plus à vous offrir.

Salut et liberté

X

Puis enfin, à la dernière reçue :

28 juillet

Monsieur le Commissaire,

On commence à bien se connaître tous les deux, n’est-ce pas ? Dommage que je ne puisse vous lire en retour. La journée a été plutôt morne. Inutile de vous décourager : vous êtes un incapable, mais n’importe qui aurait échoué. J’avais préparé mon coup au quart de poil. Pas d’embarras entre nous : je suis un assassin, vous êtes un flic, nous ne sommes pas faits pour nous rencontrer.

Salut et liberté

X

Adamsberg passait de l’une à l’autre, sifflotait, reprenait sa place. A présent que l’assassin ne pouvait plus s’empêcher d’écrire, il était tranquillisé. Mais il n’en livrerait guère plus. Il se bornerait sans doute à écrire en rond, pour le plaisir d’exister et l’envie de plaire, sans se découvrir. Il oscillait entre l’insulte et la confidence, assez hargneux pour oser, assez malin pour se retenir. Adamsberg avait l’impression que ces confidences étaient dictées par le souci étrange de gagner son indulgence. Comme si le type estimait qu’on n’abuse pas ainsi du temps et de l’attention d’autrui sans offrir une petite compensation en échange. Petits cadeaux qui ne valaient pas grand-chose, mais qui permettaient à leur auteur de poursuivre sa correspondance.

— C’est quelqu’un de courtois, conclut Adamsberg.

— Vous ne voyez rien d’autre ? demanda Danglard.

— Si. Les cheveux.

— Ah, vous aviez remarqué ?

— C’était là dès la deuxième lettre. Il glisse des cheveux un peu partout. Il y pense trop, ce gars.

— Dans la dernière lettre, il n’emploie pas le mot « cheveu ».

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Coule La Seine»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Coule La Seine» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Coule La Seine»

Обсуждение, отзывы о книге «Coule La Seine» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x