Fred Vargas - Coule La Seine

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Publiées séparément à des périodes différentes, ces trois nouvelles rassemblées en un volume mettent en scène le commissaire Adamsberg confronté aux sans-abri, aux « clodos ». Elles ont été légèrement remaniées, mais Fred Vargas a tenu à leur garder leur forme et leur substance originales.
Les dessins de Baudoin sont inédits et ont été réalisés spécifiquement pour cette édition.

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— C’est bon, dit Vasco, je suis prêt.

Danglard le regarda. Le vieux avait laissé tomber toutes les résistances. Il mâchonnait une olive d’un air pénétré et un peu soumis. La femme écrasée sur les rails avait dû le secouer et lui faire changer de registre. Il était passé de la gouaille superficielle à une gravité assez sobre. Le dos droit, les lèvres un peu tremblantes mais l’œil à nouveau rapide, Vasco voulait parler.

Adamsberg en revanche, affalé contre le dossier du banc, le visage tourné vers le soleil, était calme et revenu à son niveau ordinaire de lenteur, c’est-à-dire très au-dessous de la moyenne.

— Ce qu’il y a, dit-il doucement à Vasco, c’est que je ne veux pas de ta conversation ordinaire aujourd’hui : pas de poésie, pas d’anecdotes, pas de petits récits saisissants, pas de débris de vie émouvants, pas d’envols, non. Ce que je veux, Vasco, c’est le portrait d’un meurtrier. Le portrait de l’homme qui t’a payé pour venir poser ton cul ici, devant nos fenêtres. Et je ne veux ni tremblement, ni scrupule, ni quoi que ce soit de ce genre. Tu les feras plus tard.

— J’ai compris, dit Vasco. Mais je ne l’ai vu que deux fois. Je ne sais pas son nom, je te le jure.

— Décris-le. Quelle tête a-t-il ?

— Une tête de salaud.

— Une « tête de salaud », c’est encore de la poésie. Il faut être neutre et rigoureux, Vasco, il faut que dans deux heures je puisse le reconnaître dans la rue.

— Je t’assure, une tête de salaud. Il est blême, avec des cheveux très fins et très noirs, et des dents qu’on ne voit pas. Il est assez bien vêtu, mais ce n’est pas de la coupe anglaise. Sa veste est italienne, ça ne fait pas de doute, sa chemise est d’une marque indéterminable, et le pantalon est de façon française, datant d’il y a trois ans environ. Pour la ceinture, je peux être plus précis, y compris pour les fournisseurs.

Danglard regarda Adamsberg avec incertitude.

— Si, lui dit Adamsberg, on note tout.

Le commissaire étira les bras et ferma les yeux. Danglard griffonnait à vive allure sous le flot de paroles de Vasco. Au bout du compte, le vieil homme savait pas mal de choses sur ce gars à tête de salaud. Ce n’étaient que détails d’allure ou de vêtements, mais leur amoncellement formait un petit tas qui forçait l’attention. Un peu comme l’accumulation des fétiches enfermés dans les poches de Vasco finissait par forcer le regard. L’homme montait peu à peu sous les mots du vieux. Et, détail non négligeable, il était sans doute de Dreux. Vasco avait vu son billet de train, un aller-retour dépassant de son portefeuille. Au bout d’une heure et demie, la main crispée sur son stylo, Danglard pensait qu’il y avait là de quoi ramasser ce tueur, avec un peu de chance. Il jeta un nouveau coup d’œil au commissaire. Adamsberg avait toujours les yeux fermés, il semblait somnoler dans la chaleur, indifférent au bavardage du voyageur comme à la peine que se donnait son adjoint. Mais Danglard savait que pas un mot ne lui avait échappé. Dans sa fausse torpeur, Adamsberg souriait.

Adamsberg lança sur Dreux quatre hommes, avec des descriptions fines et des portraits-robots. Il avait donné ordre de commencer par la gare, où ceux qui vont et viennent chaque jour sont relativement connus. Puis de passer au peigne fin les restaurants, les bars, les bureaux de tabac, les coiffeurs, et ainsi de suite. Son collègue du 10 earrondissement faisait également circuler deux hommes dans les alentours de la gare de l’Est et dans les lieux de passage de Colette Verny. On en savait plus à présent sur elle. Quarante-trois ans, célibataire, joli visage aux yeux gonflés, des emplois chaotiques, des beuveries régulières et, d’après ses voisins d’un triste immeuble de la rue des Deux-Gares, des périodes de solitude intense ou bien des épisodes agités, peuplés de quantité de types et de sorties bruyantes.

A Dreux, un employé de la gare reconnaissait l’homme, mais ne savait ni son nom ni son adresse. Il le voyait passer et partir en taxi. Une coiffeuse l’avait aussi identifié. Le client ne fréquentait pas depuis longtemps, six mois peut-être, il venait sans doute d’emménager dans le quartier. On commença à visiter les immeubles environnant la boutique, avec l’aide des flics de Dreux.

Pendant tout le mois d’août, Danglard attendit avec confiance et fébrilité, pendant qu’Adamsberg vaquait sans accélérer aux tâches ordinaires. Son seul bref moment de tension était à l’heure du courrier, puis cela passait. Le tueur n’écrivait plus. Vers le 20 du mois, Adamsberg ne guettait plus le facteur et partait en promenades de plus en plus fréquentes. Il avait expliqué à Danglard que, après le 15 du mois, il fallait profiter hâtivement des dernières chaleurs au lieu de se disperser dans la besogne des bureaux.

Il se mit en effet à tomber des hallebardes le 27 août, dès le matin. Adamsberg regarda longuement la flotte rincer les trottoirs par sa fenêtre ouverte, debout, les mains dans le dos. Il n’y avait eu que très peu d’orages depuis celui qui avait ouvert le début de cette affaire. Et il le regrettait. Il y a des mois d’août où l’on peut se prendre pour Dieu tous les soirs, et d’autres où l’on reste seulement flic tous les matins.

Il décida de sortir sans veste. C’est ainsi qu’il préférait la pluie.

— Danglard, si vous êtes libre, on y va, appela-t-il en passant la tête par la porte du bureau voisin.

Danglard hocha la tête, enfila son imperméable et prit son parapluie. Il préférait ne pas poser de questions pour ne pas risquer une humiliation inutile. Il connaissait trop bien Adamsberg, et cette façon de laisser traîner certaines affaires jusqu’à épuisement involontaire de ses collègues, jusqu’au jour où, brusquement, il se mettait en mouvement, avec une rapidité toute relative et sans donner d’explications. Au début, Danglard avait pensé à tort que le commissaire conservait ce silence souriant par pure perversité vexatoire. En réalité, si Adamsberg ne s’expliquait pas, c’est simplement qu’il n’y pensait pas. Mais Danglard, serrant à deux mains son parapluie sous l’averse violente, s’offensait encore de devoir suivre Adamsberg sans connaître leur destination.

Trempé, la chemise collée au corps, Adamsberg se réfugia sous le porche étroit d’un vieil immeuble.

— C’est ici qu’habite Vasco, expliqua-t-il en essorant sans précautions ses vêtements. On grimpe au septième, ajouta-t-il.

Cette fois, Adamsberg frappa et entra directement sans attendre. La porte était ouverte.

— Salut, dit-il seulement.

Il s’affaira à dégager pour lui et Danglard deux espaces libres, puis il façonna deux piles de journaux à bonne hauteur pour s’asseoir.

— Voilà. On est bien comme ça, pour discuter, reprit-il. Toi, Vasco, tu es vautré sur ton lit, ne bouge pas, tu es très bien là.

Vasco s’était redressé sur le lit chiffonné, avait repoussé son livre — au titre duquel Danglard jeta un discret regard — et, adossé au mur, regardait les deux hommes avec curiosité et réserve.

— Ça y est ? demanda-t-il. Vous l’avez coincé ?

— Tu penses qu’on l’a coincé, dit Adamsberg.

— Où cela ? À Dreux ?

— Non, pas à Dreux. Pas à Dreux ni nulle part. On a coincé du vent, Vasco, de la crânerie.

— Merde, dit Vasco.

— C’est ton portrait du gars qui ne doit pas coller, suggéra Adamsberg.

— Pourtant…

— Non, il ne colle pas. Beaucoup trop poétique, si tu veux mon avis.

Vasco plissa les yeux en attendant de comprendre. Danglard aussi.

— Et puis quoi ? reprit Adamsberg. Tu ne donnes plus signe de vie ? Tu oublies les amis ?

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