Fred Vargas - Coule La Seine

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Publiées séparément à des périodes différentes, ces trois nouvelles rassemblées en un volume mettent en scène le commissaire Adamsberg confronté aux sans-abri, aux « clodos ». Elles ont été légèrement remaniées, mais Fred Vargas a tenu à leur garder leur forme et leur substance originales.
Les dessins de Baudoin sont inédits et ont été réalisés spécifiquement pour cette édition.

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— C’est vous qui disiez qu’il déraillait.

Danglard se leva pesamment en trois mouvements successifs, le torse, les fesses, les jambes.

— C’est vrai, dit-il. Mais un auteur de lettres anonymes, c’est toujours un type qui se dissimule, qui fait ses coups de loin, qui progresse en s’abritant. Vasco, lui, s’expose comme un objet de musée depuis des semaines. Comment peut-on concilier cela ? Comment pourrait-il être les deux à la fois ? Etre à la fois derrière et devant ?

Adamsberg hocha la tête, puis regagna son bureau. Debout, il tria son courrier d’un geste lent et s’interrompit brusquement. Il avait en main la sixième lettre. « C’est bien », marmonna-t-il, comme dans un murmure d’encouragement. Le type ne parvenait pas à s’arrêter. Alors, il était foutu. Parce que lui, Adamsberg, serait patient jusqu’à la fin du monde, et pas le type.

31 juillet

Monsieur le Commissaire,

Et la femme de la gare de l’Est ? Vous calez ? Dans le fond, c’est vrai que vous êtes con. Je dois m’absenter pour mes affaires. C’est dommage, je ne vous écrirai pas de sitôt.

Salut et liberté

X

— Tu parles, murmura Adamsberg.

Il rejoignit Danglard d’un pas relativement rapide et posa le document sur sa table.

— « La femme de la gare de l’Est. » Cherchez-moi ça, Danglard, aussi vite que possible. Je ne savais pas qu’il y avait eu un meurtre à la gare.

Danglard obtint l’information dans la demi-heure. Sept semaines plus tôt, on avait trouvé une femme écrasée sur les rails. Un accident. Elle était ivre, elle était sans doute tombée du pont et s’était tuée dans sa chute. On avait envisagé une bagarre, sans preuve. Le suicide aussi, sans preuve. L’affaire était en cours de classement.

— Allez voir le collègue du 10 earrondissement et rassemblez tout ce que vous pouvez sur cette femme. Comment s’appelait-elle ?

— Colette Verny. Elle vivait seule, sans…

— Vous me raconterez ça tout à l’heure. Je file chercher Vasco.

— Vous savez où il est ?

— Oui, je le sais. Vous croyez que j’ai laissé ce type en embuscade sans me renseigner sur lui ? Sans le suivre pour savoir où il crèche ? Qui il connaît ? Ce qu’il fait ?

Danglard regardait le commissaire sans rien dire, stupéfait et vaguement trahi.

— Danglard, vous croyez toujours que je ne fous rien sous prétexte que je ne fous rien. La réalité n’est jamais si simple et vous le savez mieux que quiconque.

Adamsberg lui sourit et lui adressa un signe de la main avant de sortir.

La chambre où vivait Vasco était au septième étage sans ascenseur. Adamsberg et ses deux adjoints longèrent un premier couloir, qui sentait la graisse et la sueur, puis un second tout à fait sombre où pendaient des ampoules grillées.

— Ouvre, Vasco, dit-il doucement en frappant à une porte, devant laquelle on dérapait sur un paillasson gris en forme d’autruche.

— Ouvre, répéta Adamsberg. J’ai reçu du courrier pour toi.

La porte s’entrebâilla et Vasco jeta un œil vif aux deux adjoints qui encadraient Jean-Baptiste Adamsberg.

— T’es pas tout seul ?

— Laisse-moi entrer, ils restent dehors.

La chambre de Vasco était bien pire que la photo ne le laissait présager. Ce n’était pas un creux dans lequel loger, mais un plein, un amoncellement, une saturation d’objets entre lesquels il fallait se glisser pour demander la permission d’habiter. Adamsberg resta debout, mesurant l’ampleur de la tâche en tournant lentement le regard d’un côté à un autre.

— Qu’est-ce que tu cherches ? Qu’est-ce que tu as ?

— T’es pas venu au banc, ce matin ?

— Non. Tu m’as barbouillé avec tes histoires.

— Et l’employeur ? Tu l’as prévenu ?

— Je le connais pas, je te dis. Et puis je vais lâcher le truc. Ce n’est plus marrant comme avant, avec tes menaces, tes lettres. Je ne cherche pas spécialement les emmerdes.

— Tu les as. On sait de qui parle le tueur à présent. Il s’agit d’une femme qui s’est écrasée sur les rails de la gare de l’Est, il y a deux mois, juste avant ton arrivée. Complètement ivre. Elle s’appelait Colette Verny.

Vasco s’était assis sur une pile de magazines instable et regardait Adamsberg, l’air craintif, pour la première fois.

— Tu la connais ? demanda doucement Adamsberg.

— Non, souffla Vasco. Tu sais que je n’y suis pour rien.

— Je ne sais rien, Vasco, que toi, que les lettres et que cette femme. Parle-moi du gars qui t’a commandé le travail.

— Je ne le connais pas, je te l’ai dit.

— T’es vraiment une gourde, Vasco, parce que ce gars, lui, ne va pas te protéger, crois-moi. Et si je ne me trompe, il t’a déjà bien enfoncé la tête dans le trou.

Adamsberg fit un signe aux deux adjoints qui attendaient en fumant dans le couloir.

— On fouille cette chambre, leur dit-il. Monsieur est consentant.

Les deux hommes regardèrent autour d’eux, inquiets.

— On commence par ici, ici, ici et là, dit Adamsberg en désignant les quelques espaces de parquet libres, ou presque libres. On cherche des ciseaux, du papier, des journaux et de la colle. Tu vas voir, ajouta-t-il en se tournant vers Vasco, le cadeau que t’a fait ton employeur.

Vingt minutes plus tard, les flics trouvaient le matériel sous une latte du plancher.

Adamsberg attrapa assez violemment Vasco par le bras.

— Tu comprends maintenant, Vasco ? Tu saisis ? Oui ou merde ?

Adamsberg le lâcha, le reposa sur sa pile de journaux, et alla examiner la porte.

— On entre facilement chez toi ?

— Oui, dit Vasco en haussant les épaules. Je suis un poète, moi, un voyageur, je ne vais pas boucler des portes et des serrures. Ah non. Faut que ça bouge, faut que ça flotte, faut que ça circule. Hissons la grand-voile et à Dieu vat.

— Eh bien sois content, il y en a au moins un qui ne s’est pas gêné pour venir circuler chez toi. Mais je ne sais pas si la poésie y a gagné quelque chose. Viens, on sort. Je vais te parler de cette femme.

Vasco enfila une veste, la lissa, vérifia fébrilement le contenu de toutes ses poches, transvasa certains sachets, enveloppes, petites boîtes d’une autre veste dans celle-ci, tira sur ses chaussettes, examina la retombée de son pantalon, déplissa son col.

— Viens, Vasco, répéta Adamsberg dans un soupir.

Adamsberg n’eut pas l’idée d’emmener Vasco dans les bureaux pour l’interroger. Cela lui semblait une incongruité de l’enfermer là-dedans, et même une erreur. Il semblait que Vasco ne savait parler que dehors ou dans les cafés. Quand Adamsberg avait discuté avec lui « en intérieur », chez lui à l’aube, ou dans sa chambre tout à l’heure, il n’en était pas sorti grand-chose de bien. Le « voyageur » perdait toute sa loquacité entre les murs, il se renfrognait. Au fond, Vasco avait peut-être raison, le banc pouvait être un navire, pourquoi pas ? Et l’on peut parler bien à son aise sur les ponts. Il faisait beau, ils s’installeraient sur le banc. Adamsberg fit signe à Vasco de s’asseoir à la proue et appela Danglard depuis la rue. Danglard passa une tête boudeuse par la fenêtre, soutenant son front.

— Danglard, descendez de quoi écrire et venez nous rejoindre, cria Adamsberg. On parle en bas, précisa-t-il.

Ce n’est qu’une fois sur le banc que Danglard s’avisa de l’absence du valet, et surtout du lampadaire. Et curieusement cela lui manqua, surtout le lampadaire éteint. Il aurait aimé, au moins une fois dans sa vie, prendre des notes au soleil sous un lampadaire cassé, au moins une fois pour éprouver cette sensation et la raconter aux petits. Il sentit sa migraine se dissiper et se mit en position, stylo-plume en main. Il savait pourquoi Adamsberg lui déléguait toutes les notes manuscrites : le commissaire écrivait lentement, aussi laborieusement qu’il dessinait vite.

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