Fred Vargas - Dans les bois éternels

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Dans les bois éternels: краткое содержание, описание и аннотация

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Depuis sa rupture avec Camille, Adamsberg est devenu l'ombre de lui-même. Il en est même à courir après une revenante ! De tombes ouvertes en reliques disparues, d'évasion de prison en sacrifices d'animaux, il ne manquait plus que deux cadavres retrouvés égorgés dans Paris. La nonne, morte en 1771, qui hante sa nouvelle maison serait-elle responsable de ces drames ? Adamsberg a du mal à y croire. Et pourtant.
FRED VARGAS, archéologue de métier, a créé le
, genre littéraire à part entière, où la narration est empreinte d'humour, de liberté, et de poésie. Ses romans ont fait l’objet d'adaptations cinématographiques et télévisuelles et son œuvre est désormais traduite dans plus de trente pays. Humour, audace, génie des atmosphères et des personnages secondaires, écriture à la fois épurée et évocatrice… Dans les bois éternels, entre polar et tragédie grecque, est un petit bijou. LE MAGAZINE LITTÉRAIRE

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— De la montagne, répondit Adamsberg. La montagne les a crachés dans un jet de lave, puis ils ont coulé sur les flancs, puis ils se sont solidifiés, et cela a fait les Béarnais.

— Évidemment, dit celui qui avait pour rôle de ponctuer.

Les hommes attendaient, exigeant en silence de connaître les raisons de la présence d’un étranger à Haroncourt.

— Je cherche le château.

— Cela peut se faire. Ils donnent un concert ce soir.

— J’accompagne un des musiciens.

Oswald sortit le journal municipal de sa poche intérieure et le déplia proprement.

— C’est une photo de l’orchestre, dit-il.

Invitation à se rapprocher de la table. Adamsberg franchit les quelques mètres avec son verre en main, et observa la page que lui tendait Oswald.

— Ici, dit-il en posant un doigt sur le journal, l’altiste.

— La jolie fille ?

— Voilà.

Robert resservit à boire, autant pour marquer l’importance de la pause que pour avaler une deuxième tournée. Un problème archaïque tourmentait à présent l’assemblée des hommes : savoir qui pouvait être cette femme pour l’intrus. Maîtresse ? Épouse ? Sœur ? Amie ? Cousine ?

— Et vous l’accompagnez, répéta Hilaire.

Adamsberg hocha la tête. On lui avait dit que les Normands ne posaient jamais de question directe, légende croyait-il, mais il avait sous les yeux une pure démonstration de cette fierté du silence. Trop questionner, c’est se dévoiler, se dévoiler, c’est cesser d’être un homme. Démuni, le groupe se tourna vers l’aïeul. Angelbert fit crisser son menton mal rasé en le grattant de ses ongles.

— Parce que c’est votre femme, affirma-t-il.

— C’était, dit Adamsberg.

— Mais vous l’accompagnez tout de même.

— Par courtoisie.

— Évidemment, dit le ponctueur.

— Les femmes, reprit Angelbert à voix basse, on les a un jour, on ne les a plus le lendemain.

— On ne les veut plus quand on les a, commenta Robert, et on les reveut quand on ne les a plus.

— On les perd, confirma Adamsberg.

— Va savoir comment, hasarda Oswald.

— Par discourtoisie, expliqua Adamsberg. En ce qui me concerne, en tout cas.

Voilà un gars qui ne se dérobait pas, et à qui les femmes avaient fait des soucis, ce qui lui faisait deux bons points dans la troupe des hommes. Angelbert lui désigna une chaise.

— T’as bien le temps de t’asseoir, suggéra-t-il.

Passage au tutoiement, acceptation provisoire du montagnard dans l’assemblée des Normands de la plaine. On poussa un verre de blanc devant lui. Le rassemblement des hommes comptait ce soir un nouveau membre, ce qui serait abondamment commenté demain.

— Qui a été tué ? À Brétilly ? demanda Adamsberg après avoir bu le nombre de gorgées nécessaires.

— Tué ? Tu veux dire trucidé ? Abattu comme un malheureux ?

Oswald tira un autre journal de sa poche et le tendit à Adamsberg en pointant une photo du doigt.

— Au fond, dit Robert qui ne perdait pas son fil, il vaudrait mieux être discourtois avant, et courtois après. Avec les femmes. On aurait moins d’ennuis.

— Va savoir, dit le vieux.

— Va comprendre, ajouta le ponctueur.

Adamsberg fixait l’article du journal, sourcils froncés. Une bête rouge gisait dans son sang, avec ce commentaire : « Odieux massacre à Brétilly. » Il replia la revue pour en lire le titre : Le Grand Veneur de l’Ouest.

— T’es chasseur ? demanda Oswald.

— Non.

— Alors tu ne peux pas comprendre. Un cerf comme ça, un huit-cors en plus, ça ne se tue pas comme ça. C’est de la sauvagerie.

— Sept-cors, rectifia Hilaire.

— Pardon, dit Oswald en durcissant le ton, mais cette bête, c’est un huit.

— Sept.

Affrontement et danger de rupture. Angelbert prit les choses en main.

— On ne peut pas distinguer sur l’image, dit-il. Sept, ou huit.

Chacun but un coup, soulagé. Non que l’engueulade ne fût pas régulièrement nécessaire à la musique des hommes, mais ce soir, avec l’intrus, il y avait d’autres priorités.

— Cela, dit Robert en pointant son gros doigt sur la photo, ce n’est pas un chasseur qui l’a fait. Le gars n’a pas touché la bête, il n’a pas prélevé les pièces, ni les honneurs ni rien.

— Les honneurs ?

— Les cors et les bas de patte, l’antérieur droit. Le gars, il l’a juste éventré pour le plaisir. Un obsédé. Et les flics d’Évreux, qu’est-ce qu’ils font ? Rien. Ils s’en foutent.

— Parce que ce n’est pas un meurtre, dit un deuxième contradicteur.

— Tu veux que je te dise ? Homme ou bête, quand un gars est capable de trucider comme ça, c’est qu’il ne tourne pas rond. Qu’est-ce qui te dit qu’après, il ne va pas tuer une femme ? Ça s’entraîne, un meurtrier.

— C’est vrai, dit Adamsberg en revoyant ses douze rats sur le port du Havre.

— Mais les flics, c’est tellement con que ça ne peut pas se mettre ça dans le crâne. Bouchés comme des oies.

— Ce n’est quand même qu’un cerf, objecta l’objecteur.

— Toi aussi t’es bouché, Alphonse. Mais moi, si j’étais flic, je te garantis que je le chercherais, ce gars, et vite fait encore.

— Moi aussi, murmura Adamsberg.

— Ah tu vois. Même le Béarnais est d’accord. Parce qu’une boucherie pareille, écoute-moi bien, Alphonse, ça veut dire qu’il y a un cinglé qui se balade alentour. Et crois-moi, parce que je ne me suis jamais trompé, tu en entendras parler avant longtemps.

— Le Béarnais est d’accord, ajouta Adamsberg, pendant que le vieux lui remplissait à nouveau son verre.

— Ah tu vois. Et le Béarnais, pourtant, il n’est pas chasseur.

— Non, dit Adamsberg. Il est flic.

Angelbert suspendit son geste, arrêtant la bouteille de blanc à mi-course au-dessus du verre. Adamsberg croisa son regard. Le défi s’engageait. D’une légère poussée de la main, le commissaire fit comprendre qu’il souhaitait qu’on finisse de remplir son verre. Angelbert ne bougea pas.

— On n’aime pas trop les flics ici, énonça Angelbert, le bras toujours immobile.

— On ne les aime nulle part, précisa Adamsberg.

— Ici moins qu’ailleurs.

— Je n’ai pas dit que j’aimais les flics, j’ai dit que je l’étais.

— Tu ne les aimes pas ?

— Pour quoi faire ?

Le vieux plissa fort les yeux, rassemblant sa concentration pour ce duel inattendu.

— Et pourquoi tu l’es, alors ?

— Par discourtoisie.

La réponse, rapide, passa au-dessus de la tête de tous les hommes, y compris de celle d’Adamsberg, qui aurait été en peine d’expliquer ses propres mots. Mais pas un n’osa exprimer son incompréhension.

— Évidemment, conclut le ponctueur.

Et le mouvement d’Angelbert, interrompu comme dans un film un instant bloqué, reprit son cours, la main s’inclina et le verre d’Adamsberg acheva d’être rempli.

— Ou pour cela, ajouta Adamsberg en désignant le cerf massacré. Quand était-ce ?

— Il y a un mois. Garde le journal si ça t’intéresse. Les flics d’Évreux, ils s’en foutent.

— Bouchés, dit Robert.

— Qu’est-ce que c’est ? demanda Adamsberg en montrant une tache sur le côté du corps.

— Son cœur, dit Hilaire avec dégoût. Il lui a collé deux balles dans les côtes, puis il lui a sorti le cœur au couteau et il l’a mis en bouillie.

— C’est une tradition ? De sortir le cœur du cerf ?

Il y eut un nouveau moment d’indécision.

— Explique-lui, Robert, ordonna Angelbert.

— Cela m’épate tout de même, commença Robert, que tu ne saches rien de la chasse, pour un montagnard.

— J’accompagnais les adultes en virée, reconnut Adamsberg. J’ai fait les palombières, comme tous les gosses.

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