Fred Vargas - Quand sort la recluse

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— Trois morts, c’est exact, dit Danglard. Mais cela regarde les médecins, les épidémiologistes, les zoologues. Nous, en aucun cas. Ce n’est pas de notre compétence.
— Ce qu’il serait bon de vérifier, dit Adamsberg. J’ai donc rendez-vous demain au Muséum d’Histoire naturelle.
— Je ne veux pas y croire, je ne veux pas y croire. Revenez-nous, commissaire. Bon sang mais dans quelles brumes avez-vous perdu la vue ?
— Je vois très bien dans les brumes, dit Adamsberg un peu sèchement, en posant ses deux mains à plat sur la table. Je vais donc être net. Je crois que ces trois hommes ont été assassinés.
— Assassinés, répéta le commandant Danglard. Par l’araignée recluse ?

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— Merci, Louis. Ne préviens personne pour le moment. C'est inutile avant que j'obtienne l'accord municipal pour fouiller. Ce qui n'est pas évident, le lieu est protégé, intact. Je suppose que personne n'a voulu l'acheter à l'époque, et tirer des profits d'une terre sainte. Et cela perdure. Il n'est parcouru que par les moutons, mais sans doute les moutons n'offensent pas la sainteté, en tant que brebis du Seigneur ou quelque chose de ce type.

Adamsberg n'avait pas l'intention d'aller jusqu'à Pau pour trouver des hôtels porte close. Il gara de nouveau sa voiture sur le bas-côté du pré d'Albret, abaissa le dossier du siège pour former une couchette. Il sortit de sa poche la boule à neige qu'il fit danser sous la lumière d'une lune qui commençait tout juste à décroître. Il se répéta la dernière phrase qui avait percuté l'une de ses bulles gazeuses errantes : « Il n'y a plus personne à tuer. » Quant à l'autre infime élément qui l'irritait, il l'avait résolu, et il n'avait pas d'importance : il s'agissait du nom du psychiatre, Martin-Pécherat. Il s'était demandé si le médecin fondait sur lui comme sur une proie, avec des questions nettes et des consignes précises. Rien à voir. Ce n'était dû qu'à son nom, qui évoquait l'oiseau rapide, le martin-pêcheur. Rien d'intéressant, cette proto-pensée pouvait mourir.

Il s'installa comme il le put dans sa voiture, un peu morose, environné par ses bulles qui patrouillaient sans relâche, seules et sans aide, sur des chemins inconnus. Bien entendu, il y avait ces cheveux dans le cagibi. Bien entendu, tout reliait Louise Chevrier aux meurtres. Mais depuis deux jours, quelque chose l'avait abandonné et avait effrité le cœur de sa conviction. Ce quelque chose était celé dans les bulles, il en était certain. Et là s'arrêtait sa pensée. Quand cette conviction avait-elle commencé à faner ? Après la visite de Retancourt chez Louise ? Non, avant. Mais Retancourt avait écrit une phrase qui, elle aussi, avait généré quelque agitation. Il relut son dernier message. Pouvais pas aller dans ses appartements, tout grince là-dedans. Voilà, c'était cette phrase et surtout ces mots : tout grince là-dedans. Adamsberg haussa les épaules. Évidemment que tout grinçait. Comme le Santiago de Magellan avait dû grincer de tous ses mâts et bordages avant d'aller se fracasser contre une falaise noire, dans une baie fermée. Mais au point où il en était, il ouvrit son carnet et nota : Tout grince là-dedans.

Il y avait encore autre chose d'un peu frémissant dans le message de Retancourt : mais ça bavarde et ça roucoule sans cesse, pas trop mon truc.

Roucoule. Il revenait au pigeon. Il recopia studieusement l'extrait qui l'intéressait : ça roucoule sans cesse. Puis referma son carnet avec une sorte de dégoût.

XLII

Dès six heures du matin, le corps endolori par sa nuit en voiture, Adamsberg se mit en route à la recherche d'un ruisseau repéré non loin sur sa carte. Il passa devant un café qui levait son rideau, mais jugea préférable de n'y entrer qu'après s'être lavé et vêtu d'habits moins froissés. Froissés comme Froissy. Martin-Pécherat comme martin-pêcheur. C'était comme cela, les mots.

Le filet d'eau était clair et glacé, mais Adamsberg aimait les filets d'eau claire et n'était pas frileux. Une fois propre et correctement habillé, les cheveux encore mouillés, il commanda un petit-déjeuner dans ce café de village où il était le premier client. Le bain l'avait décrassé de ses pensées sombres mais il sentait, au tourbillon de neige qui lestait sa poche, que les bulles gazeuses bâillaient, s'étiraient, reprenaient peu à peu leur danse incertaine. Il ouvrit son carnet et nota : Martin-Pécherat = martin-pêcheur. Affaire réglée. Qu'il souligna d'un trait sec. Veyrenc lui envoya un message alors qu'il rejoignait sa voiture, à sept heures et demie.

Besoin d'aide ? Je peux être à 14 h 22 à Lourdes.

Je viens te chercher. Charge la batterie de ton portable. Il n'y a nulle part où loger. Je dors dans la voiture, je me lave dans le ruisseau, je bouffe dans un routier. Cela te convient ?

Parfait. J'apporte de quoi améliorer l'ordinaire.

Prends deux tenues anti-contamination et le bazar habituel.

Et des fringues.

S'il te plaît.

À huit heures pile, Adamsberg entra dans la mairie de Lourdes, dont dépendait le Pré d'Albret. Deux heures plus tard, rien n'avait progressé, on comprenait bien son problème et sa demande, mais il fallait l'accord personnel du maire. Et le maire n'était pas joignable. Lundi matin, reprise de semaine, rouages grinçants. Le commissaire expliqua avec amabilité qu'on pouvait fort bien ne pas déranger le maire mais s'adresser au préfet des Hautes-Pyrénées, au motif que le maire de Lourdes n'était pas joignable et qu'il avait une requête urgente à adresser dans le cadre d'une affaire de police qui avait déjà coûté la vie de dix personnes. À ce stade, les choses s'accélérèrent et Adamsberg sortit dix minutes plus tard, document en main.

Il avala un deuxième café serré sur la route du retour, acheta eau et sandwich et reprit sa prospection sur le pré, au premier quart de la seconde bande. Il acheva la troisième bande à une heure de l'après-midi, sans avoir décelé la moindre anomalie dans la végétation. Possible que, de même qu'il avait été capable d'oublier le mot « pigeonnier », il refusât à présent de trouver son emplacement et qu'il regardât sans voir. Il s'assit à l'ombre pour avaler un déjeuner que Froissy aurait réprouvé, et particulièrement la pomme pesticidée. Sa pensée revenait à Louise Chevrier. Il appela le labo et demanda à parler à Louvain.

— Je sais, Louvain, tu es surchargé. C'est Adamsberg.

— Content de t'entendre. Sur quoi es-tu ?

— Dix meurtres.

— Dix ?

— Dont les six derniers en un mois.

— Je n'ai rien entendu là-dessus. Je serais au courant tout de même.

— Tu es au courant. Il s'agit de ces décès par venin de l'araignée recluse.

— Les vieux dans le Sud ? Ce sont des assassinats ?

— Garde cela pour toi.

— Pourquoi ?

— Parce que personne n'admettra qu'on puisse tuer avec du venin de recluse. Je ne peux prouver les meurtres qu'avec un ADN.

— Tu veux dire que ta hiérarchie n'est pas informée de ton enquête ?

— Non.

— Et donc ces échantillons, ces cheveux, cette cuillère, tu te les es procurés de manière illicite ?

— Illicite.

— Si bien que tu me demandes une analyse illicite ? Que je ne peux pas inscrire dans mes rapports ?

— Tu as, il y a de cela quelques années, opéré sur toi-même une recherche en paternité clandestine, dans ton labo, pour couper court à la demande de pension de la mère qui te menaçait des pires ennuis. Et en effet, tu n'étais pas le père. Illicite, dirais-tu ?

— Bien sûr que oui.

— Eh bien suppose que ma hiérarchie est une mère inflexible et récalcitrante, ce qu'elle est. Je dois couper court.

— Ça marche, parce que c'est toi. Et parce que la mère est récalcitrante. On a enregistré tes échantillons ce matin, je les raye des registres. Je peux t'avoir un résultat partiel ce soir. Cela te donnera une première idée.

En roulant vers la gare de Lourdes, Adamsberg espéra que l'empressement de Louvain allait dissoudre le ballet affligeant de ses bulles gazeuses. Il n'en fut rien et il les chassa de force à l'entrée du train en gare. L'arrivée de Veyrenc était bienvenue : le terrain était plus complexe à arpenter que prévu et sa conversation l'aidait. En apparence, Veyrenc parlait d'une manière parfois banale, négligente voire obtuse, mais qui avait pour effet insidieux d'arracher ses pensées à leur tréfonds. Soit Veyrenc acquiesçait, surtout quand il pressentait une voie inutile, soit il contredisait, débattait, forçant Adamsberg à revenir sur les éléments les plus simples, à pousser au plus loin l'effort de ses réflexions englouties. Il y avait un mot grec pour cela.

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