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Frédéric Dard: Vas-y, Béru !

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Frédéric Dard Vas-y, Béru !

Vas-y, Béru !: краткое содержание, описание и аннотация

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Quand la première salve est servie, on enclenche un deuxième chargeur. Le temps prend son temps dans ma tronche, bien que le mitrailleur fasse fissa. Je pense avec une incroyable lucidité. Je me dis des trucs, des choses, des machins. Je devine les mouvements de notre agresseur comme si je le voyais. J’ai entendu un cri et je sais qu’un de mes compagnons a été touché. Je passe la main sous ma veste afin de dégager mon excellent camarade Tu-tues de sa gaine. Faut agir mollo pour éviter d’émettre un bruit qui me situerait. Je n’y vois que tchi. Faut que j’attende la deuxième seringuée afin de situer le tireur. Dangereux, car en v’là un qui semble vouloir faire le ménage complet.

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— M’sieur le Commissaire, fait-il. Les pions qui restent au gagnant, il a le droit de se les torcher, au moins ?

— Naturellement, le rassuré-je.

Ça le réconforte un peu.

— Tant mieux, dit-il, un petit coup de rouquin après le blanc ça me remontera le cérébral car je supporte mal le Pouilly.

Béru se rebiffe.

— T’en causes comme si tu serais sûr de gagner, mon pote, reproche-t-il. Je voudrais pas te délabrer l’optimisme, mais avec mézigue c’est pas du tout cuit !

La Meringue appuie sur ses paupières gonflées comme des portefeuilles de maquignon afin de pouvoir considérer son vis-à-vis plus à Taise.

— Excusez-moi, docteur, ricane-t-il, mais je me permets de vous rappeler que j’ai été champion de dames du Cantal en 49 et que je suis arrivé en huitièmes de finale pour le tournoi des Cinq Bistrots à la Nation.

Ce palmarès n’éprouve pas Sa Majesté.

— Joue toujours, Bibendum, on verra bien.

Lors, le monstrueux La Meringue se met à fixer le damier par-dessus la bouffissure de ses joues.

Pendant que ce pittoresque personnage réfléchit, il serait bon que je vous affranchisse sur le pourquoi du comment du chose.

Nous nous trouvons à Dijon, première ville étape de ce Tour de France. Béru et moi nous y sommes arrêtés au retour d’une mission à Nice, afin de passer une aimable soirée en compagnie d’Alfred et de Berthe Bérurier. Tous deux en effet suivent la caravane publicitaire de l’épreuve. Alfred le coiffeur a inventé un shampooing astringent bicolore pour chauves. Une découverte géniale, les amis ! Ce brave merlan ayant constaté qu’il y avait de plus en plus de boules de billard en circulation, s’est dit qu’on ne faisait rien pour eux, sinon leur promettre une repousse dans des annonces vaseuses auxquelles les déboisés de la colline ne croient plus.

Il a donc mis au point, avec le précieux concours d’un préparateur en pharmacie, une lotion qui supprime les rides frontales et colore le cuir chevelu en bistre sur le sommet du crâne et en bleu pâle (style cheveux rasés) sur le pourtour. Le berlingot Poursantif il l’a baptisé. Selon lui ça doit faire fureur avant longtemps. Afin de lancer publicitairement son produit il s’est inscrit dans la caravane du Tour et, à chaque étape et au long du parcours, il balance à tout va des prospectus et des capsules-échantillon, tant il est vrai qu’il faut semer pour récolter. Son épouse devant garder la boutique, il a sollicité le précieux concours de Berthe, Alfred étant un monsieur qui n’aime pas se déplacer sans femme. Depuis deux jours, donc, l’aimable tandem A-B (Alfred—Berthe) sillonne les routes de France dans une fourgonnette dont les parois sont décorées de calvities ennoblies par Poursantif. La Berthy, faut la voir en caravanière ! C’est un tableau qui ferait bourré à la Galerie Charpentier. Elle porte un pantalon de golf en toile blanche, un blouson rouge dans le dos duquel on a peint un énorme berlingot Poursantif (jaune avec le nom écrit en bleu) et elle est en permanence coiffée d’une casquette d’officier polonais, carrée du dessus, avec la visière en tuile romaine longue et plongeante. Because l’ardent soleil de ce mois de juin elle s’oint d’une crème grasse et jaune qui la fait ressembler à une oie qu’on aurait mise au four depuis quatre minutes. Le camarade Alfred est loqué de la même manière, si bien qu’ils ont l’air de duettistes, les berlingot’s partners.

Tous deux contemplent Béru avec une vigilante affection. Un amant a toujours beaucoup de sympathie pour le mari de sa maîtresse, et même une certaine tendresse. Quant à la femme adultère, elle porte de l’amitié à son complaisant époux. L’amour qu’elle lui vole, elle le remplace par un sentiment plus tempéré mais plus solide, plus durable aussi. Ainsi va la vie. C’est dans la nature des choses comme dirait Machin.

Comme La Meringue (le bonimenteur des Biscuits Vaporetto) hésite toujours avant de porter l’estocade, Béru lui lança d’un ton enjoué :

— Si tu fais du surplace à chaque coup, mon pote, le dernier godet de vin blanc sera tiède quand t’est-ce que tu l’écluseras.

Ça éprouve le super-obèse qui se décide à avancer un pion au centre du damier. Sa Majesté n’hésite pas et lui coule immédiately un pion à siffler. La Meringue coiffe le verre et le boit cul sec. En prenant le pion de Béru il a mis le sien à la disposition d’un pion béruréen, le Gravos ne le voit pas et joue ailleurs. L’assistance pousse un murmure réprobateur. Prompt comme l’éclair La Meringue s’empare du pion non joué par le Gravos et le boit. La partie continue à cette allure-là. En quelques minutes, Bérurier est touché. Ou plutôt ce sont ses verres qui le sont. Il n’a pris que cinq malheureux pions à l’adversaire. La Meringue écluse sans arrêt. Il liquide les douze godets de blanc de Béru, plus les sept verres de rouge qui lui restent.

C’est également l’avis des spectateurs.

— On a dit qu’on jouait deux manches et la belle, non ? objecta Sa Vigueur sans s’émouvoir.

— La belle, bavoche La Meringue, j’ai dans l’idée qu’elle sera superflue.

M meBérurier, vexée de la défaite honteuse de son époux, accable celui-ci de sarcasmes.

— Tu baisses, Alexandre-Benoît, affirme la muse du berlingot Poursantif. Autrefois tu battais même mon beau-frère qui avait cependant été champion de France.

— Lui ! ricane La Meringue. Vous charriez Poupette ! Il a jamais su jouer aux dames et il saura jamais…

Pendant que ces personnages échangent des propos désobligeants pour le standing de mon vaillant complice, le barman remplit les glass de la deuxième partie.

Et puis mon petit copain se déchaîne. C’est Perle à rebours ! L’attaque-surprise de grand style ! Le raid dévastateur ! L’opération imparable. Il emploie les missiles et les dominissiles, les gaz, les porte-avions, l’infanterie de marine, Béru ! Faut le voir pousser ses pions d’un air ahuri, au petit malheur la malchance. Il dissémine, il disperse, il éventaille. On a l’impression que c’est du suicide. De la mauvaise humeur de garnement buté qui fait exprès de perdre.

Il saute un verre de La Meringue, puis un autre, et un autre encore. Chaque fois, il enlève sa prise délicatement, de sa main gauche. Le damier se déplume, se déboise, devient plaine aride ! C’est l’anéantissement de la Vieille Garde à Waterloo. Un champ de blé qui s’affaisse sous la lame affamée du tracteur. Béru le dévaste méthodiquement. Il le pille. Il l’Attilise. Il le rogne. Il le dénude ; l’Ukrainise. Les spectateurs se sont rapprochés. Conscients de l’ampleur de cette feinte, les voilà qui comptent, en chœur, les prises de guerre du Béru. Ils l’aident, dans un élan farouche, à dénombrer son butin. Ils clament, comme on fait « Oh ! hisse ! » pour poser des rails : « Et trois ! Et quatre ! Et cinq ! Et six ! Et sept ! » Ils se taisent, jugeant la razzia terminée, mais non, il y a encore un petit gorgeon de beaujolpif égaré dans un angle qui doit se faire sucrer. Il y passe ! « Et de huit ». Le coup du siècle en matière de dames ! La Meringue, même s’il gagne la belle ne s’en remettra jamais. Sa réputation est flétrie à jamais ! Il sera, jusqu’à la consommation des siècles, le réprouvé du damier ! Le bafoué du pion ! Cette prise inouïe, stupéfiante, spectaculaire, annihilante, marquera le grand tournant décisif de sa vie ! Elle est tellement grosse, tellement rare qu’au lieu de la cacher à sa descendance, il devra en faire état. C’est son nouveau péché originel ! La tare héréditaire qui souillera sa semence. Il en charriera les stigmates devant les foules silencieuses et répétera d’une voix brisée : « C’est à moi que Bérurier le fameux, Bérurier l’inoubliable a fait le coup des huit pions soufflés ! »

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