Hugues Pagan - Last Affair

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Last Affair: краткое содержание, описание и аннотация

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Assis sur son pliant, une vieille écharpe autour du cou, l’aveugle grattait sa guitare et fredonnait lentement, comme par à-coups : « Oh baby, tu s’ras ma dernière affaire… » Un vieux joueur de blues rugueux, à la voix râpeuse et abîmée. Un homme glissa un billet de dix dans sa poche de poitrine. Plus tard, les doigts habiles n’eurent pas de mal à détecter le micro-point collé sur le papier neuf.
Le laboratoire de traitement, dans un autre pays, n’eut aucune difficulté à agrandir le document. Nom de code « ATLANTA ».
Maintenant qu’il était parvenu à faire bouger Berg, seul dans sa voiture, Château pensa à un autre homme pour qui ce serait aussi la dernière affaire. Tout en roulant vers La Défense, il se demanda : « Combien de fois un homme peut-il trahir avant de se renier lui-même ? »
Terrorisme international, guerre des polices, manipulation géante… Les mœurs de tous ces messieurs ne sont pas belles. Pagan a écrit avec
un roman hors série, implacablement moderne, très noir et très beau. Pagan, flic authentique, est un véritable écrivain.

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— Comment c’était ? demanda-t-il d’une voix sourde.

— Encore plus moche qu’on le dit… (Elle se résigna à boire son verre.) Quand je suis sortie dehors, je voyais plus clair. Il y avait personne. (Elle eut un rire saccadé.) Y avait trop de soleil, partout, et en même temps je crevais de froid… Des bagnoles, sans arrêt, des gens. Je voulais aller sur la Côte…

— Pourquoi ils t’on crevée, à Odéon ?

— J’avais tiré une mémé… (Elle rit de nouveau.) Faut croire que je me suis rouillée. Cinq minutes après, j’étais au poste. (Elle reposa son verre.) Une bonne femme s’est pointée avec deux flics en civil et ils m’ont embarquée. Voilà…

— Voilà, répéta Mauber en sourdine, sur un ton de dérision. Il faudrait que je te croie sur parole, bien entendu… (Il ne distinguait presque plus ses traits. Il l’aperçut cependant secouer la tête.) Remarque, ça tient debout. Comment on t’appelle ?

— Dans le temps, c’était Pom-Pom.

— J’aime pas du tout. Autrement ?

— Mon vrai prénom, dit-elle lentement, c’est Céline.

— Est-ce que tu as faim, Céline ? demanda Mauber avec douceur. Il y a un rital sympa en bas. Il y a aussi un chinois, plus loin, ou si tu préfères un restau…

— Je m’en fous.

— On pourra se faire une toile, après…

Elle lui prit le poignet, le serra avec une force surprenante en approchant son visage. Elle dit, d’une voix âpre et dure :

— Ça fait des années que j’ai pas baisé avec un mec. Je sais même plus comment c’est foutu. (Après un temps, elle ajouta avec rage :) En plus, il a fallu que ça tombe sur toi ! Tu comprends pourquoi j’ai pas pu leur ramener ces putains de papiers ?

— Un peu mieux, reconnut Mauber en lui retirant son débardeur mauve.

Giraud se regarda dans la glace de l’entrée, une face blême et hébétée aux orbites bouffies d’ombre, une silhouette à la stature vague, incertaine. Il hocha consciemment la tête. Il n’avait pas pu rencontrer Milard, ni personne à qui parler, il était revenu à la case départ. Une femme jeune et blonde dormait nue dans son lit, neuve comme une invitée et juste aussi impénétrable. Giraud la regarda de loin : elle avait laissé la veilleuse allumée au chevet. Il écouta les messages sur le répondeur, en défaisant sa cravate.

Malou Dieterich l’avait appelé trois fois.

Dans sa voix, il détecta avec détachement un curieux mélange de nervosité et de résignation hagarde. Il s’étendit sur le divan, sans se déchausser.

Chapitre V

Milard fit mine de se lever du fauteuil et elle sourit.

— Vous ne me dérangez pas, inspecteur…

Il consulta sa montre, hasarda :

— Il est tard… Je ne voudrais pas…

— Vous êtes bien élevé. Non, vous ne me dérangez pas du tout… Je vis seule, maintenant, et je dors peu. Encore un verre ?

— Pourquoi pas ?

Elle se pencha et le servit avec nonchalance.

— Si je n’avais pas téléphoné au cabinet du directeur, seriez-vous venu ?

— Peut-être.

Il se leva, alla à la longue baie vitrée, le verre entre les doigts. L’alcool l’avait engourdi, et en même temps il remontait de vieilles boues à la surface. Il dérangea le rideau, regarda dehors, les lumières qui paraissaient tièdes et pleines d’une vie inquiète, les voitures qui passaient en grondant faiblement, une tour aux feux semblables au château d’un paquebot mastodonte fiché en terre. Il savait qu’il ne retrouverait pas les Chevaux. Ils avaient pris dans sa tête le tour d’objets mythiques, de ces objets dont la recherche épuise une vie entière — et il ne lui restait pas longtemps.

— Et votre fils ?

— Parti. Juste après son bac, le jour de ses dix-huit ans.

— Et depuis ?

Milard se retourna, embrassa la pièce du regard.

— Aucune nouvelle. Pas le moindre signe de vie…

— Et vous ?

Il secoua les épaules.

— C’est difficile… (Il se balança sur les talons.) On ne trouve jamais tout à fait les mots. Il est parti de son côté. Je suppose que si nous avions eu plus de temps, ou, je ne sais pas, peut-être plus de mots… Chaque mois, je lui faisais un virement de compte à compte, jusqu’au jour où il a clôturé le sien.

— Pourquoi faites-vous ce métier ?

Milard la regarda, sourit avec une expression hésitante.

— Je ne sais plus… (Il réfléchit.) Je pense qu’au début il y a le goût de la chasse, la traque, quelque chose dans ce genre. Et puis on se lasse, petit à petit, et on veut seulement savoir, savoir jusqu’au jour où on a de la terre dans les yeux et la bouche. Savoir : démonter et remonter ces petits mécanismes humains. La chasse, la chasse… C’est devenu dérisoire. Superflu. Rien que ces petites mécaniques vaines et pitoyables.

Elle but du bout des lèvres. Elle semblait crispée.

— Il ne vous reste pas grand-chose, fit-elle brusquement. Est-ce que vous avez peur ?

— Non.

Il retourna s’asseoir dans le fauteuil, en face d’elle. La lumière tiède conférait au visage de la femme une singulière douceur pensive. Elle passa ses longs doigts sur ses tempes, hésita et sourit.

— Il aura fallu ce vol pour que nous fassions connaissance. Je sais que vous allez faire tout votre possible, mais que vous ne trouverez rien. Vous le savez aussi. Vous allez gaspiller du temps en pure perte. Impalpable lumière… Nous savons tous les deux que cela ne servira à rien. Sauf à nous être croisés un instant. Ne partez pas tout de suite. Parlez-moi un peu de ces petites mécaniques…

Milard alluma une cigarette. Elle s’était pelotonnée sur le divan, assise sur ses longues jambes pliées, sévère et nostalgique, et fumait de temps à autre en se servant du whisky. Lorsqu’il se tut, elle s’était assoupie. Milard se leva sans bruit et partit.

Elle défit sa ceinture, l’enroula autour de l’étui du revolver et posa l’arme sur la moquette. Dans la salle de bains, elle acheva de se dévêtir. Elle avait besoin d’une douche et s’attarda à contempler sa face et son corps. Pas seulement des os et des muscles, des seins durs et ronds, plantés haut, dont elle prit les aréoles très sombres entre ses doigts, et, plus bas, elle serra les genoux, plus bas sa toison drue et rêche, avalée en haut des cuisses comme une blessure cachée.

Son ami du moment faisait la nuit dans une division de police judiciaire.

Son horizon se bornait au pavillon qu’il achèterait dans une banlieue prospère, avec tennis et piscine. Spécialiste de la baise hygiénique. Elle fit couler l’eau froide, trempa les pieds. Stand de tir à la cave et jogging. Vacances au Cap-d’Agde. Elle ressentit un léger vertige. Collection d’armes de poing. Elle ne savait ni qui il était ni ce qu’il faisait. Elle l’avait rencontré au hasard d’une opération sur un squatt. Il portait les cheveux courts et ses yeux clairs n’étaient pas sans douceur. Beau profil clean. Elle quitta la douche, glacée et en colère, s’enveloppa dans sa sortie de bain noire.

Combien en avait-elle rencontré, de flics, et qui n’avaient servi à rien ?

Furieuse, elle se jeta sur le lit et bourra l’oreiller de coups de poing. Inspecteur principal Éliane Forrestier, quatrième échelon, indice… Deux mois qu’ils travaillaient sur Mauber. Il avait fini par leur devenir familier. Pas très beau, mais du charme, une présence et rien d’hygiénique. Un soliste auquel les autres ne s’attaquaient pas, énigmatique et tranquille. Un mec.

Qui avait travaillé plusieurs fois pour Berg.

Et le commissaire divisionnaire Château avait pris Berg pour cible. Château et ses combines, ses costards blancs et ses pochettes voyantes en soie naturelle, ses idées fixes. Lorsqu’il la regardait, Château lui faisait peur, ses yeux pouvaient sourire ou s’attarder sur des courbes, des pleins et des déliés, mais ils étaient tournés vers l’intérieur, ils déchiffraient ce que les autres n’avouaient pas, miroirs opaques d’une pièce sans fenêtres. Château avait jeté son dévolu sur Berg, ni plus ni moins, Berg le malin, l’imprenable.

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