Frédéric Dard - Les Confessions de l'Ange Noir

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Les Confessions de l'Ange Noir: краткое содержание, описание и аннотация

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« La plupart des hommes fabriquent des vivants, moi je fabrique des morts.
Ça va plus vite, et ça impressionne davantage. »
Préface d'Alexandre Clément
Âmes sensibles, s’abstenir. L’Ange Noir est tout sauf un marrant. L’Ange Noir est l’ennemi public n° 1. Flics, femmes, cadors du crime : personne ne lui résiste. Et surtout pas la mort. Vivre sans temps mort et jouir sans entraves, telle pourrait être sa devise.
Même quand il s’agit de raconter son épopée, il n’y a pas un chroniqueur qui tienne la distance. Alors il va s’en charger seul. Cet Al Capone moderne n’a décidément pas l’esprit d’équipe. Sans honte, sans peur, et surtout sans filtre, l’Ange Noir prend la parole et déroule le fil de son épopée sanglante.
Premier meurtre à déclarer ? Sa mère — un accident de naissance. Après elle, personne n’y échappe, de Londres à Paris, en passant par Mexico. L’Ange Noir a la gâchette facile, le « beau sexe » pour obsession, et un sale penchant pour l’alcool.
Les originaux de ces confessions publiées en 1952 sous le pseudonyme de l’Ange Noir, réunis ici en un volume, préfigurent, par bien des aspects, l’avènement du légendaire San-Antonio.

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Je juge bon de me manifester.

— Que comptez-vous faire de ma petite personne, cher Monsieur Masset ?

Un sourire bizarre se dessine sur son visage grave.

Il a une idée, une idée qui le ravit et qui illumine sa tronche.

Je crois la comprendre.

— Vous allez me balancer aux poulets, hein ? je dis d’un air malin. Et alors les poulagas me feront payer votre addition en même temps que la mienne…

C’est intentionnellement que je lui mets cette idée dans le crâne. Car, vous serez d’accord avec mézigue, mais il vaut mieux être enchristé que de prendre une valda dans le citron.

Et c’est ce que je redoute, à la minute présente. Ces deux hommes ont une façon de me regarder avec convoitise qui ne trompe pas un type rancardé. Ils ont trop envie de ma peau et m’est avis que je pourrais bien être transformé en écumoire avant la fin de la nuit.

— Mais oui, je vous remettrai à la police, affirme Masset, seulement, pas tout de suite…

Il ouvre le tiroir du bureau, y pioche un soufflant petit format mais qui peut faire son boulot tout de même.

— Voilà, déclare-t-il, deux gentils pistolets pour vous calmer les nerfs, mon garçon. Et ne bronchez pas, où ils partent tous les deux en même temps. Je vous signale que Molard est un tireur d’élite. Je vous fais en outre remarquer que je suis en état de légitime défense…

Je finis par m’emporter.

— Oh ! pas tant de salades ! Où est-ce qu’on va ?

— Descendez l’escalier… Je passe devant. Molard vous suit. Si vous faites un mouvement suspect, nous tirons. Vous avez même intérêt à éviter un faux pas…

Il va ouvrir la lourde. Il sort à reculons. Molard me dit :

— Allez gi ! décarre !

Il a une technique parfaite, le gros enflé… Il ne s’approche pas trop près comme font les ignorants. Il sait qu’un coup à la désespérée est plus dangereux lorsqu’on est trop contre le type qu’on emmène balader au bout d’un soufflant.

Je débouche en haut de l’escalier. Masset descend à reculons. Son feu ne tremble pas… Un instant l’idée me taquine de plonger sur lui, de le culbuter… Mais je ne suis pas acrobate. Si j’évite les pralines qu’il ne manquera pas de me distribuer et que je le fasse chanceler, je partirai dans les décors avec sa pomme et le Molard des familles pourra me plomber à son aise, de son point culminant. Il pourra même choisir mon coin de peau le plus tentateur…

Non, je suis marron, salement marron, et je n’ai pas d’issue possible pour l’instant. Je dois ravaler ma rancœur et attendre la suite des événements, de manière à risquer le paxon dans des circonstances plus favorables.

Nous débouchons dans la cour.

Masset ouvre toujours la marche à reculons. Il se dirige vers une certaine partie des bâtiments.

Il pousse une porte à glissière, donne de la lumière. Nous pénétrons alors dans une grande salle où il fait salement frisquet. Au fond de cette salle il y a d’immenses cubes de béton munis de lourdes portes de bois.

Ces portes sont fermées au moyen d’un système de leviers. Et je comprends qu’il s’agit de frigos.

Masset tire une petite clé plate de son gousset. Il l’introduit dans une fente ménagée dans le verrou. Il fait coulisser ledit verrou et ouvre la lourde… Je comprends maintenant leur astuce. Ces vaches vont me boucler dans le frigoulet en attendant d’avoir réglé leur combine. Ensuite ils me cloqueront aux poultoques : tout frais ! Et comment !

Chapitre XXIII

Esquimaux glacés, pastilles de menthe !

Je ne me goure pas.

— Entrez ! me dit Masset.

Je fais la grimace.

— Après vous, patron.

Mais il ne goûte pas la plaisanterie, peut-être parce que je l’ai lancée sur un ton trop lamentable.

— Entre ! grince le gros Molard…

Mon petit doigt me dit qu’il serait temps d’essayer quelque chose si je ne veux pas être transformé en cornesqui.

Mais mon petit doigt n’a qu’à fermer sa gueule parce que le soufflant de Molard ouvrira bientôt la sienne si je bronche. J’ai jamais eu dans mon espace vital un mec aussi scrupuleux, aussi attentif. C’est pas un homme, c’est une mécanique. Il ne suit pas seulement mes gestes, on dirait qu’il suit mes pensées. Son index se crispe sur la détente de sa seringue. Je suis hypnotisé par ce doigt qui peut déclencher ma fin prématurée…

Mort à la fleur de l’âge, ma bonne dame !

Je suis certain que la gâchette a frémi imperceptiblement. Pour peu qu’elle soit sensible, je vais avoir un arrivage sous peu. Et un .38, à cette distance, il fait des trous comme un bulldozer…

— Entre ! répète-t-il.

Son visage est tellement tendu qu’il doit avoir le pétrousquin béant !

— Je crains les rhumes, je fais.

Mais je me démerde de rentrer dans la glacière parce que je suis dans la position de l’homme chauve dont la vie ne tiendrait qu’à un cheveu…

La porte se referme sur moi. Me voilà dans le noir, dans le froid.

Une chape de glace me tombe sur le râble, une main de glace me saisit les poumons. L’air que je respire est glacé… Je claque des chailles ; j’ai les grands flubes… Je m’engourdis…

Bon Dieu, une girie pareille ne m’était jamais arrivée… C’est moche de clamser dans un trou noir et glacé… Car c’est ce qu’ils veulent, les carnes ! Ils vont dire qu’ils m’ont enfermé dans ce frigo en attendant l’arrivée des condés, et ils feront les consternés en découvrant que je suis plus raide que la colonne Vendôme ! C’est mieux, en effet, pour eux, que je crève de cette manière, c’est plus délicat… Ça fait moins vilain que si j’avais du plomb jusqu’au gésier…

Comment qu’il m’a eu, Masset, depuis le départ… Ah ! l’ordure ! Et dire que j’ai failli mordre à ses salades de père tranquille ! Non, je vous jure, faut que je vienne en France pour voir ça ! Tout en gambergeant de la sorte, je me livre à un de ces exercices qui ravirait votre professeur d’éducation physique… Je saute en agitant les bras… Je lutte comme je peux contre cette marée de froid qui grimpe dans mon organisme…

Je me noue ma cravate devant le bec afin de filtrer un peu l’oxygène qui va régénérer mon raisin.

J’arrive vite à m’essouffler. Alors je m’accorde une demi-pause, c’est-à-dire que je diminue la violence de mes mouvements…

Tout en gigotant comme un gardon au bout d’une ligne, je palpe mes fouilles à la recherche d’allumettes. Si je pouvais enflammer le journal qui se trouve dans ma poche, ça me ferait une bouffée de chaleur… Et une bouffée de chaleur, c’est presque un mirage pour moi.

Dire que si je n’avais pas la foutue manie de jouer les Robin des Bois je serais au dodo avec la grognasse de l’armateur, en train de l’usiner dans la chaleur d’une alcôve, au lieu de crever salement dans les glacières de M. Masset.

J’ai ma boîte d’alloufs. J’en frotte une. Une petite flamme naît dans le noir, grandit, illumine l’intérieur du frigi. Je sursaute en voyant que je ne suis pas seulard dans le coin. Au fond, debout, à peine incliné, il y a un homme. Un grand mec à tranche de buteur. Il est mort comme une statue de plâtre. Je m’approche de lui, je le palpe et un frisson me tord la tripaille. Il est dur comme de la pierre, glacé, terrible. En le palpant je l’ai fait basculer ; il tombe à mes pieds et, horreur ! se brise en plusieurs morceaux exactement comme si ce type avait été en verre !

Il est archicongelé…

Je pige alors avec une netteté aveuglante la combine de Masset. Il a liquidé ce gnaf, et il cherche, depuis plusieurs jours, le moyen de s’en débarrasser ; c’est pour cela qu’il voulait que des gangsters se mêlent à sa vie… Il va dire aux bourdilles que c’est un complice à moi. Comme l’homme est mort de froid, on ne peut dire depuis combien de temps il est laga, alors ça paraîtra véridique et on nous associera, ou du moins on associera nos cadavres ! Et y a pas moyen de lutter contre ça… Pas moyen, je suis devenu le jouet de Masset ! Je suis sa chose…

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