Adrien Goetz - Intrigue à Versailles

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Intrigue à Versailles: краткое содержание, описание и аннотация

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Revoici Pénélope, la jeune conservatrice du patrimoine, toujours amoureuse de Wandrille, le journaliste dandy et rieur. après avoir résolu l’énigme de la tapisserie de Bayeux, elle est nommée au château de Versailles. Dès son arrivée, elle découvre un cadavre, un Chinois et un meuble en trop.
C’est effrayant, c’est étrange, c’est beaucoup. Dans ce temple de la perfection et de la majesté vont s’affronter la mafia chinoise et une société secrète qui se perpétue depuis le XVII
siècle. Des salons aux arrière-cabinets du château, des bosquets du parc aux hôtels particuliers de la ville, Pénélope, bondissante et perspicace, va percer les mystères de Versailles.
Par l’auteur d’
. Foisonnant, amusant, extravagant, ébouriffant. Bernard Pivot,
Tout ça est drôle, enlevé, subtilement agencé, entre les aventures d’Arsène Lupin et le Livres Hebdo.

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Dans les escaliers, Bonlarron poursuit son plaidoyer pro domo . Le quartier du Val-de-Grâce, où il a passé sa jeunesse, est une petite province janséniste. Les familles qui habitent aux abords du RER Port-Royal et du métro Censier, souvent, ne le savent plus très bien elles-mêmes. La tradition s’est effacée, mais beaucoup de noms sont restés, et garnissent encore les murs de boîtes aux lettres des vieux immeubles. Ils s’appellent Cerveaux, Duguet, Gourlin, Maultrot, Roussel, Boursier, Le Couteux, Le Paige, Carré, Pichet, Fourgon ou Charpentier… Bonlarron, perdu dans son histoire, cite des dizaines de noms aux sonorités graves et mates, qui ne disent rien à Pénélope. Bonlarron aime les listes, les inventaires. Il reste aujourd’hui des Arnauld, des Nicole, des Sainte-Marthe, des Lemaistre de Sacy et des Duvergier de Hauranne, qui se souviennent, pour ceux qui sont les descendants des plus illustres, un peu mieux de leur histoire! Avec les derniers Quesnel, Brisacier, Mallarme de Cherville, Lenain, Mathan, ils se croisent à la boulangerie, au marché de la place Monge, ils ne savent plus qu’ils sont des frères. Aucun n’est ici par hasard. Ils ne forment pas une secte, une société secrète. Ils ont perdu le souvenir précis de ce qu’ils étaient. Pénélope a un peu de peine à y croire. Bonlarron poursuit son énumération, rue par rue. Ce n’est pas plus surprenant que de voir se croiser aujourd’hui à Genève les descendants de ceux qui s’y sont réfugiés à l’époque où Calvin en avait fait la capitale de la Réforme.

«Le diacre Pâris a eu le pouvoir de guérir?

— Après sa mort, Pénélope. C’était un grand saint. Il a été thaumaturge, comme les rois de France qui touchaient les écrouelles au jour de leur sacre.

— À Reims, c’était truqué.

— Alors que sur la tombe de Pâris, à Saint-Médard, on a recueilli des centaines de témoignages de guérison. Le diacre avait annoncé le Paradis. Son Paradis, comme celui de la Bible, était un jardin.

— Comme le jardin de Port-Royal.

— Et comme notre jardin secret. Notre potager. Notre cimetière. À Versailles.

— Vous voyez un mobile, une raison pour qu’on assassine? demande Pénélope à l’instant où elle ferme la porte du bureau.

— Nous avons de l’argent, dont une part seulement est utilisée pour les besoins de notre association, répond Bonlarron en sortant un livre de poche de ses étagères. Le reste est un magot dormant.

— Personne ne parle de cela. Un trésor janséniste?

— Je ne sais pas grand-chose de cette somme, elle n’est rien sans doute en comparaison de la fortune d’un M. Lu. Voltaire nous a bien servis. Il a protégé le secret. Il s’est moqué de nous dans son Dictionnaire philosophique . Son propre frère avait été un fidèle de Saint-Médard, ce qu’il se garde bien de dire.»

Armand Arouet, frère du philosophe, ne lui ressemblait pas. Il était très riche et soutenait les convulsionnaires. De méchantes langues ecclésiastiques au XIX esiècle ont même prétendu que Voltaire s’y était mêlé un moment, en cachette, non par antijésuitisme, mais pour tenter de devenir le légataire universel de son aîné. C’était avant que Voltaire n’écrive à Benoît XIV afin de lui demander des médailles bénies, pour contrer ceux qui disaient qu’il n’était qu’un mécréant et ne pourrait entrer à l’Académie française. Ces railleries de Voltaire, explique Bonlarron, ont protégé les jansénistes. On a pris les convulsionnaires pour une troupe d’illuminés sans grande influence. Face à une Pénélope qui murmure qu’elle ne se souvient plus très bien de ces pages de Voltaire, Bonlarron ouvre le livre qu’il tient en main, le Dictionnaire philosophique , et commence à lire à haute voix l’article «Convulsions»: «Les jansénistes, pour mieux prouver que jamais Jésus-Christ n’avait pu prendre l’habit de jésuite, remplirent Paris de convulsions, et attirèrent le monde à leur préau. Le conseiller au Parlement Carré de Montgeron alla présenter au Roi un recueil in -4° de tous ces miracles, attestés par mille témoins. Il fut mis, comme de raison, dans un château, où l’on tâcha de rétablir son cerveau par le régime; mais la vérité l’emporte toujours sur les persécutions: les miracles se perpétuèrent trente ans de suite, sans discontinuer. On faisait venir chez soi sœur Rose, sœur Illuminée, sœur Promise, sœur Confite: elles se faisaient fouetter, sans qu’il y parût le lendemain; on leur donnait des coups de bûche sur leur estomac bien cuirassé, bien rembourré, sans leur faire de mal; on les couchait devant un grand feu, le visage frotté de pommade, sans qu’elles brûlassent; enfin, comme tous les arts se perfectionnent, on a fini par leur enfoncer des épées dans les chairs, et par les crucifier.»

«Et le trésor?

— Il n’en dit rien, Pénélope, il est prudent, il se demande peut-être si son propre frère n’est pas l’argentier secret du mouvement. Il connaît l’existence de ce que nous appelons “la cassette à Perrette”. On la nomme ainsi à cause de la servante qui avait la confiance de notre grand théologien Pierre Nicole. C’est la caisse noire des jansénistes depuis le XVII esiècle. Elle a servi à acheter bien des complicités, à financer un journal, Les Nouvelles ecclésiastiques , très subversif malgré son titre. Au XIX esiècle encore, elle était pleine. La Fontaine s’en est souvenu, c’est paraît-il le vrai sens caché de la fable du pot au lait.

— Qui en bénéficiait?

— Des hommes politiques, des écrivains. Vous savez pourquoi Sainte-Beuve, qui aurait pu être un des grands romanciers du XIX esiècle, a consacré vingt ans de sa vie à écrire une histoire de Port-Royal? On l’a installé à Lausanne, on l’a couvert d’or, c’est simple.

— À Lausanne?

— Oui, le banquier qui gérait la cassette à Perrette était alors un Suisse, riche comme Rothschild…

— Ne me dites pas qu’il s’appelait…

— Balder. C’est celui qui a acheté et fait restaurer le château de Sourlaizeaux. À l’époque de Sainte-Beuve, le jansénisme était redevenu austère dans son apparence. Fini les habits rouges des parlementaires, les dentelles des protecteurs des convulsionnaires, on revint aux costumes noirs des portraits peints par Philippe de Champaigne. Parmi tous les habits noirs du XIX enous avons tenu notre rang: face aux protestants et aux républicains, et aux maîtres de forges, et plus tard face aux maîtres d’école de la Troisième, les hussards noirs de la République! Nous avons compté nous aussi, avec plus de discrétion, et plus de moyens. Les jansénistes du XIX esiècle ont été très riches, personne n’a écrit leur histoire.

— Et aujourd’hui, il y a encore quelque chose dans la cassette? en Suisse? chez les héritiers de Balder? Vous les connaissez bien.

— Ce n’est pas clair. Peut-être.»

Wandrille frappe à la porte, un bouquet de roses multicolores à la main, il entre sans attendre. Bonlarron l’accueille avec un sourire las.

«Vanessa, au secrétariat, m’a dit que je ne pouvais pas vous déranger…

— Elle n’a pas fait barrage de son corps? J’aime vous voir comme chez vous à la conservation, Wandrille, vous mettez un peu de vie à cet étage. Je suis éreinté! Pénélope m’aide à y voir plus clair et à préparer ma défense. Je suis aujourd’hui témoin, et demain sans doute, je serai le premier suspect.

— Il faut reprendre les choses dans l’ordre. Tout a commencé avec une table sanglante, juste après cet article dans lequel vous parliez des meubles que l’Angleterre doit nous rendre. On a voulu vous discréditer. Vous nous avez parlé de ce disciple de Pierre Verlet, qui avait voulu être conservateur et que vous avez évincé autrefois, c’est par lui qu’il faut commencer.

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