Jean-François Parot - L'énigme des Blancs-Manteaux

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L'énigme des Blancs-Manteaux: краткое содержание, описание и аннотация

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En 1761, le jeune Nicolas Le Floch quitte sa Bretagne natale pour entrer au service de M. de Sartine, chef des affaires secrètes de Louis XV. Devenu l'un des espions du lieutenant général de police, Nicolas va vite découvrir la cruauté des hommes et la brutalité des complots : à Paris, dans le monde du crime, tout tourne autour du jeu, de la débauche et du vol qui communiquent par d'innombrables labyrinthes. Son premier meurtre le plonge au cœur des perversités de la capitale : un commissaire corrompu, une épouse ex-pensionnaire d'une maison de plaisir, un cadavre rue des Blanc-Manteaux, un bourreau médecin légiste à la morgue de la Basse-Geôle...
Et si tout cela le conduisait trop près du roi et de Mme de Pompadour ?
Une enquête qui fait revivre le Paris du XVIIIe siècle, son atmosphère, ses rues, ses passants, ses rites, ses crimes et ses mystères.

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Emporté par les courants et les contre-courants, Nicolas fit trois ou quatre fois le tour du marché avant de trouver la direction de la rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie. Celle-ci le conduisit, sans encombre, rue des Blancs-Manteaux où, entre la rue du Puits et la rue du Singe, il découvrit la demeure du commissaire Lardin.

Indécis, il considérait la petite maison de trois étages, bordée de chaque côté de jardins protégés de hauts murs. Il souleva le heurtoir, qui retomba en éveillant de sourds échos à l’intérieur. La porte s’entrouvrit et un visage de femme apparut, coiffé d’une charlotte blanche, mais si large et si mafflu qu’il semblait le prolongement d’un corps énorme dont le haut était engoncé dans un caraco rouge, le tout encadré par deux bras dégoulinant de lessive et en proportion de l’ensemble.

— Que foulez-vous ? demanda-t-elle avec un accent étrange que Nicolas n’avait jamais entendu.

— Je viens porter un pli de M. de Sartine au commissaire Lardin, dit Nicolas qui se mordit les lèvres aussitôt d’avoir, dès la mise, jeté son seul atout.

— Donnez-moi.

— Je dois le remettre en main propre.

— Berzonne à la maison. Attendez.

Elle repoussa la porte brusquement. Il ne restait donc à Nicolas qu’à faire preuve de cette patience dont il se confirmait qu’elle était la vertu la plus nécessaire à Paris. Sans oser s’éloigner de la maison, il fit les cent pas, tout en examinant les alentours. Sur le côté opposé de la rue, fréquentée par de rares passants, il apercevait des bâtiments, couvent ou église, noyés au milieu de grands arbres dépouillés.

Fatigué par son périple matinal, le bras gourd du poids de son sac, il s’assit sur le perron de la maison, il avait faim, n’ayant pris le matin, au réfectoire des Carmes, qu’un peu de pain trempé dans une soupe. Une cloche proche sonnait trois heures quand un homme, taillé en force, la tête couverte d’une perruque grise et appuyé sur une canne qui ressemblait beaucoup à un gourdin, lui demanda sèchement de laisser le passage. Présumant à qui il avait affaire, Nicolas s’écarta, s’inclina et prit la parole.

— Je vous demande pardon, monsieur, mais j’attends le commissaire Lardin.

Deux yeux bleus le fixaient intensément.

— Vous attendez le commissaire Lardin ? Moi, j’attends depuis hier un certain Nicolas Le Floch. Vous ne le connaissez pas, par hasard ?

— C’est moi, monsieur, vous me voyez...

— Point d’explications...

— Mais..., bredouilla Nicolas, en tendant la lettre de Sartine.

— Je sais mieux que vous ce que le lieutenant général de police vous a ordonné. Je n’ai que faire de cette lettre que vous pouvez garder en relique. Elle ne m’apprendra rien que je ne connaisse et ne peut que me confirmer que vous ne vous êtes pas plié aux instructions que vous aviez reçues.

Lardin heurta la porte et la femme réapparut dans l’encadrement.

— Monsieur, je n’ai bas voulu...

— Je sais tout cela, Catherine.

Il fit un geste péremptoire, autant pour interrompre sa servante que pour inviter Nicolas à entrer. Il se débarrassa de son manteau, découvrant un pourpoint de cuir épais sans manches, et, retirant sa perruque, dévoila un crâne entièrement rasé. Ils entrèrent dans une bibliothèque dont la beauté et le calme étonnèrent Nicolas. Un feu finissant de se consumer dans une cheminée de marbre sculptée, un bureau noir et or, des bergères tapissées de velours d’Utrecht, les boiseries blondes des murs, les gravures encadrées et les livres, richement reliés, alignés sur leurs rayons — tout concourait à créer une atmosphère que quelqu’un de plus roué que Nicolas eût qualifiée de voluptueuse. Il ressentait confusément que ce cadre raffiné correspondait assez peu à l’apparence fruste de son hôte. Le grand salon, encore à moitié médiéval, du château de Ranreuil avait été, jusqu’à ce jour, sa seule référence dans ce domaine.

Lardin resta debout.

— Monsieur, vous débutez de bien étrange manière dans une carrière où l’exactitude est essentielle. M. de Sartine vous confie à moi et j’ignore ce qui me vaut cet honneur.

Souriant avec ironie, Lardin fit craquer les jointures de ses doigts.

— Mais j’obéis et vous devez obéir aussi, poursuivit-il. Catherine vous conduira au troisième. Je n’ai qu’une mauvaise mansarde à vous offrir. Vous prendrez vos repas à l’office ou dehors, à votre guise. Chaque matin, vous vous présenterez à moi dès sept heures. Vous devez, me dit-on, apprendre les lois. Pour cela, vous irez chaque jour deux heures chez M. de Noblecourt, ancien magistrat, qui mesurera vos talents. J’attends de vous une assiduité parfaite et une obéissance sans murmure. Ce soir, pour fêter votre arrivée, nous dînerons en famille. Vous pouvez disposer.

Nicolas s’inclina et sortit. Il suivit Catherine qui l’installa dans une petite chambre mansardée. Il fallait, pour y parvenir, traverser un grenier encombré. La pièce le surprit agréablement par son volume et par la présence d’une fenêtre donnant sur le jardin. Elle était simplement meublée d’une couchette, d’une table, d’une chaise, et d’une commode-toilette surmontée d’un miroir, avec sa cuvette et son broc. Le parquet était recouvert d’un tapis élimé. Il rangea ses quelques effets dans les tiroirs, retira ses souliers, s’allongea et s’endormit.

Quand il se réveilla, la nuit était déjà tombée. Il rafraîchit son visage et se coiffa, avant de descendre. La porte de la bibliothèque où il avait été reçu était à présent fermée, mais celles des autres pièces donnant sur le couloir étaient demeurées ouvertes ; il put ainsi satisfaire une prudente curiosité. Il vit d’abord un salon aux teintes pastel à côté duquel la bibliothèque lui parut soudain d’une grande austérité. Dans une autre pièce, trois couverts étaient dressés. Au fond du couloir, une autre porte donnait sur la cuisine, à en juger par les odeurs qui s’en échappaient. Il s’approcha. La chaleur était intense dans la pièce et Catherine s’essuyait le front avec un torchon à intervalles réguliers. Quand Nicolas entra, elle ouvrait des huîtres et, à la surprise du jeune Breton, qui les grugeait vivantes, elle dégageait le contenu de leurs coquilles et le déposait dans une assiette de faïence.

— Puis-je vous demander ce que vous préparez, madame ?

Surprise, elle se retourna.

— Ne m’abelez pas matame, abelez-moi Catherine.

— Bien, dit-il, je m’appelle Nicolas.

Elle le regarda, son visage ingrat illuminé par une joie qui l’embellissait. Elle lui montra deux chapons désossés.

— Je fais un potache de chapons aux huîtres.

Nicolas avait aimé, enfant, regarder Fine cuisiner les plats fins, péché mignon du chanoine. Il avait même appris, peu à peu, à réussir quelques plats, comme le far, le kuign aman ou le homard au cidre. Le marquis, son parrain, ne dédaignait pas, lui non plus, se livrer à cette noble occupation qu’il disait participer des « péchés capiteux », au grand scandale du chanoine.

— Des huîtres cuites ! s’exclama Nicolas. Chez nous, nous les mangeons crues.

— Fi, des bêtes fifantes !

— Et ce potage, vous le préparez comment ?

Nicolas s’attendait à être chassé par la cuisinière, ayant l’expérience des réactions de Fine qu’il avait dû longuement espionner pour découvrir ses recettes.

— Vous si aimable que je vais le dire. Vous prenez deux beaux chapons, et désossez. Vous farcissez un avec chair de l’autre à laquelle vous ajoutez lard, jaunes d’œufs, sel, poivre, muscade, un paquet et des épices. J’attache le tout avec ficelle et je poche au consommé à petits bouillons. Bendant ce temps, je passe mes huîtres à la farine et les fais frire au beurre avec des champignons. Je découpe le chapon, je dispose les huîtres, j’arrose du bouillon et je sers avec un filet de citron et un peu de ciboule, bien chaud surtout.

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