Frédéric Dard - Béru-Béru

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Béru-Béru: краткое содержание, описание и аннотация

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LES FEMMES AUSSI AIMENT SAN-ANTONIO ! Pourquoi j'aime les livres de San-Antonio ?
Parce qu'ils me font mourir de rire. Je l'avoue sans honte, sans éprouver le besoin de me justifier en faisant remarquer que, mine de rien, leur auteur est un écrivain véritable, sérieux. Le Rabelais de notre époque. Rions avec San-Antonio, notre ami, champion du rire toutes catégories : petit rire, gros rire, fou rire, rire de coin, rire bon enfant, rire vengeur, contrepèteries, à-peu-près, calembours, San-Antonio ne fait pas la fine bouche.
Nous non plus. C'est si bon de rigoler sans faire de manières, de se détendre, des dilater la rate, de se tenir le ventre, de s'étouffer de rire, d'en hurler, d'en pleurer.
Quiconque nous fait rire est notre meilleur ami. Un conseil : lisez San-Antonio.
Son petit monde deviendra le votre. Marcelle SEGAL

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— Tu parles d’une merderie ! gronde Béru. On s’est laissé pigeonner de première.

— Et comment ! je soupire.

— On s’attendait à un assassinat et ç’a été un enlèvement, murmure Pinuche.

Il est futé, le Débile. Sa cervelle a beau faire la colle, il conserve son esprit de déduction intact.

— Quoi donc, un enlèvement ? s’effare l’Obtus, si vous trouvez qu’a pas z’eu assassinat, vous autres, c’est que vous avez de la peau de boudin sur les châsses ! Et ces deux gus, là, par terre, vous croyez qu’ils sont clamsés de la grippe Dom Kong ?

— Je parlais de ton copain, le président, rectifie Baderne-Baderne ! On l’a proprement kidnappé après avoir abattu ses deux sbires.

— En effet, approuvé-je. Des types sont arrivés en vedette automobile sous la fenêtre de ce cabinet. Ils s’y sont hissés à l’aide d’une corde munie d’un grappin. Sous la menace, ils ont obligé Magloire à les suivre, et comme ses matuches se pointaient, ils les ont effacés à coups de 9 millimètres. Ça c’est l’opération de classe, du boulot de professionnel…

– Ça n’a pas traîné, soupire Pinuchet. À peine le temps d’ouvrir sa valise…

Il montre le bagage du pauvre Savakoussikoussa sur le plumard…

Béru résume admirablement la situation.

— Un qui va pas aimer ça, prophétise-t-il, c’est le Vieux !

CHAPITRE 4

— Chez moi ! Sous mon toit ! Dans ma maison !

Il a pas peur du pléonasme, le comte ! Il en rajoute ! En découvre de nouveaux, les jette comme crachote l’Arabe ayant dégusté un copain ayant sodomisé un camarade ayant mangé des figues. Il expectore sa rage, son désespoir, sa malédiction, sa haine des sorts mauvais qui le rongent, le minent, l’érodent telle la mer impitoyable rongeant Venise.

— Scandale ! Emmerdements ! Je n’avais plus d’argent, je n’aurai plus d’honneur ! La police ! Appelez la police, par le sang du Christ-roi ! Qu’elle accomplisse sa basse besogne ! Finissons-en ! Je meurs désespéré ! Adieu, veau, vache, Francesca, couvée ! Adieu ma chère vieille Pronunciamiento ! Ô mes cieux figés dans votre gloire ! Pardonnez-moi cette infamie ! Ô noble sang qui irrigue mes veines, change-toi en vinaigre ! Ô mon palais ! Ô mes doges vénérables ! Ô mes pigeons de Saint-Marc et de Thou ! Fientez, fientez sur mon blason terni ! Esprit du mal, accourez et m’emportez dans les enfers !

Je lui tapote l’épaule.

— Hé ! Oh, mon cher comte, on ne joue pas Faust !

Il me regarde, ses yeux cernés à demi fondus sont chargés d’égarement. Il semble mécomprendre mes paroles et mes paraboles.

— Laissez-moi ! Silence ! La police ! Pronunciamiento ! Courez au commissariat !

— Minute ! fais je en produisant ma carte de matuche, la police est déjà sur place !

Il jette un regard à la pièce officielle barrée de tricolore.

— Hein ? Quoi ? Commissaire ? Et alors ? Français ! Négatif ! Ici république italienne ! Donc, police italienne !

— Comte, m’emporté-je, vous commencez à me cavaler sur la prostate !

Mon apostrophe embue sa particule. Il prend appui sur les mains pour se soulever de quelques centimètres dans son fauteuil mobile.

— Monsieur ! Je ne saurais tolérer…

Il en faut davantage pour m’assoupir la rogne.

— J’appartiens à l’inter-poule, armé-je, en prenant soin de lui celer l’orthographe du mot, nous savions qu’un coup de main se préparait contre le président Savakoussikoussa et nous étions chargés de veiller sur lui !

Mon affirmation véhémente le calme un brin ; cependant il murmure :

— Vous avez une façon de veiller sur lui !

Et vlan, dans les gencives ! Je passe outre.

— Béru, Pinuche, voulez-vous emmener ces dames dans une autre pièce et veiller à leur sécurité pendant que je vais m’entretenir avec le comte ?

— Certainement, sans aucun doute, rétorque le Mastar en bichant Francesca par une aile.

« Vous permettez, belle dame, que je vous accompagnarde ? ajoute le Galantin. »

Il m’adresse une œillade friponne et sort en fredonnant :

Et vas-y donc, Mélina, Mélina,
Et vas-y donc, sur le gazon !

Demeuré seul avec mon hôte, je m’accoude à la hotte de la cheminée, j’ôte ma cigarette et l’ayant jetée dans l’âtre, attaque :

– À moi, comte, deux mots !

Il relève sa tête ravagée par la vie. Ses longs cheveux gras forment des mèches qui ressemblent à des plumes mouillées.

— C’est dément, n’est-ce pas ? murmure Alcalivolati.

— Peut-être moins que vous ne le pensez ! réponds-je. Dites-moi, comment se fait-il que Savakoussikoussa, après être resté claquemuré pendant des années dans sa propriété vaudoise, soit brusquement venu chez vous ?

Ma question semble l’inciter à la méditation. Alcalivolati réfléchit avant de répondre. Puis, de sa voix de girouette mal graissée, il répond :

— Nous avions un projet dont il fallait qu’on discute. Or, dans mon état, les voyages me sont pénibles…

— Quel projet, comte ?

— Par la peau de mes couilles, s’emporte-t-il, vous êtes bien indiscret !

— Moins indiscret que les deux cadavres qui gisent à l’étage supérieur, rétorqué-je du tac au tac. Attendez-vous à subir bien d’autres questions indiscrètes, mon cher, de moi et de gens encore moins conciliants. Alors, ce projet ?

Il se ratatine, provisoirement vaincu.

— Vous le savez, dit-il, j’ai participé d’une façon active à la révolution du Kuwa et j’étais aux côtés de Magloire pendant sa campagne. L’idée m’est venue d’écrire un livre sur cette page d’histoire africaine. Elle a d’emblée enthousiasmé le président.

— En effet, la littérature est à l’heure du document, admets-je, de l’événement raconté par un témoin. Vous avez déjà écrit, comte ?

Il hoche sa tête de Christ raviné.

— Rien d’important, mais on se plaît à me reconnaître un joli brin de plume. Dans cette foutue brouette je ne peux guère espérer m’employer autrement. Raconter leurs souvenirs constitue le lot de consolation des aventuriers sur la touche.

Depuis un moment, mon attention est sollicitée par le fauteuil de l’infirme. On a, à l’aide d’un cordon, fixé un coussin sur la plaque du repose-pieds. Sa housse est aisément lavable car elle comporte une fermeture Éclair qui permet de l’ôter en un tournemain.

Pourquoi tiqué-je à la vue de ce coussin ? Peut-être parce qu’il est neuf et que, malgré tout, on lui a attribué les fonctions les plus humbles puisqu’il supporte les pinceaux de l’infirme ? Ou plus simplement parce que votre San-Antonio a autant de pif qu’une meute ? Toujours est-il que je m’approche d’Alcalivolati et que je me baisse brusquement. J’écarte ses panards afin de pouvoir palper le coussin.

— Qu’est-ce qui vous prend ! s’emporte le comte.

Ça craque sous mes doigts, à travers des épaisseurs de polyester. Posément je commence à délacer le cordon. Au-dessus de moi, Alcalivolati écume ! Penché en avant, il s’efforce de me repousser misérablement.

— Voulez-vous me laisser, tonnerre de Dieu ! En voilà des façons ! Qui vous permet…

Il cogne à poings raccourcis. Très raccourcis, même, si bien que cette grêle de coups n’a pas grande portée.

Je libère le coussin et je tire sur la fermeture, comme on ouvre un sac.

— Salopard ! glapit l’Italien ! Charogne ! Fumier !

Il continue dans sa langue maternelle, ce qui lui assure une plus grande autonomie d’invectives et flatte mes tympans.

En souriant je retire du sac une liasse de billets de banque. Des dollars ! Bien verdâtres, bien craquants ! On en mangerait !

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