Frédéric Dard - Béru-Béru

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Béru-Béru: краткое содержание, описание и аннотация

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LES FEMMES AUSSI AIMENT SAN-ANTONIO ! Pourquoi j'aime les livres de San-Antonio ?
Parce qu'ils me font mourir de rire. Je l'avoue sans honte, sans éprouver le besoin de me justifier en faisant remarquer que, mine de rien, leur auteur est un écrivain véritable, sérieux. Le Rabelais de notre époque. Rions avec San-Antonio, notre ami, champion du rire toutes catégories : petit rire, gros rire, fou rire, rire de coin, rire bon enfant, rire vengeur, contrepèteries, à-peu-près, calembours, San-Antonio ne fait pas la fine bouche.
Nous non plus. C'est si bon de rigoler sans faire de manières, de se détendre, des dilater la rate, de se tenir le ventre, de s'étouffer de rire, d'en hurler, d'en pleurer.
Quiconque nous fait rire est notre meilleur ami. Un conseil : lisez San-Antonio.
Son petit monde deviendra le votre. Marcelle SEGAL

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Vachement ombreux, son site classé ! Le gus qui se fourvoie à travers son maquis intime ne doit pas omettre d’emporter une boussole et des vivres, non plus qu’une machette bien affûtée. Oh pardon ! Pour lui rallier le Grand-Saint-Bernard, faut pas avoir peur de défricher. J’en ai maté, pourtant, des cressonnières ! Des frisées, des exubérantes, des déplumées, des nubiles, des en friche, des bien coiffées, des blondes-pour-de-vrai, des brunes, des rouquines, des rasées, des qu’avaient du toupet, d’autres qui ressemblaient à des algues, des qui faisaient penser au lit d’un torrent en été, d’autres à celui d’un torrent en crue ; des bien bouclées, façon archange ; des soyeuses, des en crins, des crépues pire qu’astrakan, des végétatives, genre oasis mal irriguée, et pis d’autres encore, bien marrantes, avec des sentiers comme dans les rizières ; oui, j’en ai vu et dégusté des tombereaux, mes poulettes, mais une comme celle de la belle signora Fumaga, jamais.

C’est de l’anomalie animale, de l’extravagance congénitale. Comment pourrais-je vous la décrire sans choquer ceux qui considèrent Daniel Rops comme un fieffé pornographe ? Une dame gorille n’est pas pire. Ça lui part de la mi-cuisse et ça s’arrête au nombril. Vous en feriez une doublure pour votre canadienne ! Un tapis ! Vive la petite Amélie ! C’est drôlement intense à regarder ! Ça fascine ! Ça captive ! On se dit que dans un pareil piège à goinfre, le petit passionné de l’encavage risque l’asphyxie. L’amateur éclairé de baiser au lépreux, çui qui s’assoit en tailleur pour embrasser ses contemporaines, il revient plus d’une expédition pareille. Il s’égare dans le fourrage, se laisse tentaculer par les lianes traîtresses, s’embroussaille les portugaises ! Il en prend plein les trous de nose, l’hardi. Qu’il ouvre un tantisoit la bouche, et plouff ! Il lui en part une rentrée suffocante dans le clapoir ! Pour peu qu’il ait les ratiches trop espacées, ça se faufile autour de ses canines, ça lui nœud-coulante les incisives. Il lui pousse de sombres foisonnements jusqu’à la glotte ! Il agonise dans de la frisure, le martyr de la tyrolienne ! Sa menteuse entravée ne peut même plus balalaïker le bitougnot de sa partenaire, elle s’enlise le chant du cygne. De profundis ! La Toison d’Or ? Tu parles d’une plaisanterie ! D’une aigrette pour chapeau ! Quand on matouze le tablier à Francesca, on ne chante plus « Que c’est triste Venise ». On reste béant devant cette grave lagune. On regrette de ne pas avoir fait carrière dans les ponts et chaussettes, histoire de se frayer une voie de pénétration vers les intérieurs. L’Amazonie ? Tiens, fume ! Oh, mais c’est que je veux voir ça de près, mézigue. Me rendre compte de touchu !

— Viole-moi si tu l’oses ! elle répète.

J’ai bien envie d’y rétorquer : « Le temps d’aller chercher ma faucheuse mécanique et vous serez à moi, belle madame ! » En attendant je continue d’avancer, elle de reculer en faisant des effets de ronces. Un qui doit se gondoler (ce qui est son droit puisqu’il était vénitien), c’est le camarade Casanova ! Cette pensée me fortifie ! Surtout qu’elle me fait un effet bœuf (ou plutôt taureau) la comtessable. Hardi, San-A ! Pense à la chère Italie, sœur latine.

D’un double coup d’épaules, je tombe la veste. D’un geste sec, j’arrache ma ceinture. Je l’assure bien dans ma main. Elle veut de la séance surchoix, cette névrosée ? O.K., elle va en avoir ! Flaaac ! Floooc ! Je lui mets une rossée monstre.

— Je vais t’apprendre à me traiter de porc infâme, radasse, je lui commente sur le mode mineur. Tiens, vieille carne ! Déguste-moi cette infusion de cuir !

Elle glapit en se trémoussant ! Ce qu’elle est joyce ! Son jour de fête ! Le défilé aux lampions ! La nuit vénérienne sur le grand canal de l’urètre ! Vzaoum ! Floooc ! Plof ! Bigntz !

Tu parles d’une dégelée, Gaston ! J’enrogne, j’orage ! Je lui en veux d’être si truie, si la proie de ses sens ! Je la corrige avant de l’apaiser ! Mais cette correction n’est qu’un hors-d’œuvre, une mise en train, si j’ose dire…

— Oh oui, oui, oui, oui, si ! qu’elle brame. Encore ! Ancora ! Again !

Elle sait plus où qu’elle est ! Ça la rend polyglotte !

Je flagelle jusqu’à ce que l’épaule m’endolore ; jusqu’à ce que les biceps m’en cuisent. Elle est zébrée de belle sorte la ritale astrakanesque. En long, en large, en diagonale… Une zèbre à carreaux ! J’ai épargné le visage, toujours respectueux des ultimes recommandations du maréchal Ney, mort de n’avoir su choisir entre le Bourbon ou la fine Napoléon.

Lorsqu’elle gît, vagissante, je m’élance dans la brousse courageusement ! Savorgnan de Brazza ! C’est le tumulte infernal ! Le débroussaillage péremptoire ! Le forage intrépide ! Je m’emmêle, m’entremêle, me démêle, me démène, m’amène. En avant, San-A. ! La victoire est proche ! Tu les trouveras, les sources de l’Amazone ! Sus aux Indiens coupeurs de tronches !

L’orange-outange fait des efforts coopératifs très louables. Elle s’étrille des deux mains pour faciliter les recherches, permettre une avancée plus rapide dans sa zone tropicale.

On s’entraide de notre mieux. Quand chacun y met du sien, on obtient toujours des résultats positifs, les gars ! Moi, tout en fourgonnant la donzelle je me dis qu’après un exploit pareil je serai bonnard pour entreprendre la femme du yéti.

Calcer madame King-Kong ? Un jeu d’enfant… Je serai à même de m’embourber une charrette de paille, de traverser les matelas. Ah, il a des goûts bizarroïdes, m’sieur le Comte.

Au plus fort de ma charge héroïque, v’là-t-il point que j’ouïs un bruit étrange. Cela fait « pan ! » C’est très sec, très sonore. Ça ne peut pas être l’échappement d’une auto étant donné que les bagnoles sont rarissimes sur le Grand Canal. Peut-être un moteur de canot tomobile, non ? Qu’est-ce que vous en pensez ? Comme je vous pose la question, un autre « pan » retentit, absolument pareil au premier.

Là-dessus notre porte s’ouvre et Bérurier paraît, en bras de chemise, le bitos rejeté en arrière. Il apprécie d’un regard entendu notre posture.

— Déjà en train de bien faire ! murmure l’Énorme, excusez-moi si je vous demande pardon, m’sieur-dame, mais j’ai la nette impression qu’on vient de tirer des coups de pétard dans cette taule.

N’écoutant que mon devoir, je libère Francesca de ma présence. Béru louche sur la partie fourrée que je viens d’abandonner et pousse un coup de sifflet modulé.

— Mazette, dit-il, la jolie p’tite maâme a un de ces emballages à trésor qu’elle peut supporter les chocs sans crainte de le casser ! Là, là ce scalp de bougnoule ! C’te crinière d’ours brun ! Tu parles d’un gazon, Ninette ! C’est la perruque à Louis Quatorze ou quoi-ce ?

Promptement rajusté, je fonce en direction de la sortie.

— D’où provenaient les détonations, Gros ?

— De cet étage, me semble bien.

Nous déboulons in the couloir. Pinuche se tient dans l’encadrement de la chambre du président. Il a les bras ballants, la moustache aussi tombante que le fond de son pantalon.

À notre bruit, il se retourne.

— Venez voir un peu cette catastrophe, bêle la Vieillasse. Ah ! mes pauvres amis… Mes pauvres amis…

On cavale sur les dalles sonores. D’en bas, la voix d’Alcalivolati égosille des interrogations :

— Que se passe-t-il ? Francesca, où es-tu ? Qui a tiré ?

Parvenu à l’entrée de la piaule présidentielle, je me fige. Les deux gardes du corps gisent sur le plancher. L’un et l’autre ont effacé une bastos dans l’oreille et ça doit être du gros calibre car leur boîte crânienne a éclaté. Y a de la cervelle sur les murs et du raisiné un peu partout. Savakoussikoussa n’est point dans les parages. J’enjambe les cadavres et j’explore l’appartement du leader noir. En vain, l’ex-homme d’État a disparu. Je passe alors dans un petit cabinet attenant à la chambre. Il comporte une fenêtre. Celle-ci est grande ouverte. Elle donne sur un étroit canal dont l’eau noire clapote contre les pilotis du palais. En face s’étend le mur aveugle d’une bâtisse plus vaste encore que la demeure des Alcalivolati. Cette venelle aquatique est déserte. Nulle embarcation à l’horizon. Pourtant l’eau est encore parcourue de frissons argentés, en forme de chevrons. M’est idée, les mômes, qu’une embarcation à moteur est passée par là tout récemment. J’évalue la distance séparant la fenêtre du petit canal. Environ six mètres. Il y a des fils de chanvre accrochés aux motifs de fer forgé de la barre d’appui, prouvant qu’une corde y a été fixée.

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