Frédéric Dard - Béru-Béru

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Béru-Béru: краткое содержание, описание и аннотация

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LES FEMMES AUSSI AIMENT SAN-ANTONIO ! Pourquoi j'aime les livres de San-Antonio ?
Parce qu'ils me font mourir de rire. Je l'avoue sans honte, sans éprouver le besoin de me justifier en faisant remarquer que, mine de rien, leur auteur est un écrivain véritable, sérieux. Le Rabelais de notre époque. Rions avec San-Antonio, notre ami, champion du rire toutes catégories : petit rire, gros rire, fou rire, rire de coin, rire bon enfant, rire vengeur, contrepèteries, à-peu-près, calembours, San-Antonio ne fait pas la fine bouche.
Nous non plus. C'est si bon de rigoler sans faire de manières, de se détendre, des dilater la rate, de se tenir le ventre, de s'étouffer de rire, d'en hurler, d'en pleurer.
Quiconque nous fait rire est notre meilleur ami. Un conseil : lisez San-Antonio.
Son petit monde deviendra le votre. Marcelle SEGAL

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— Fichtre, dis-je, des coupures de cent !

Je compte les biftons. Il y en a cinquante. Ça représente trois bons millions de lires, ça !

— De quoi remplacer quelques carreaux aux fenêtres de votre masure, hé ? fais-je en glissant les banknotes dans ma fouille.

Mon geste le met en transe :

Ladro ! Assassino ! il vitupère. Mon argent ! Mes économies !

— Des économies dont vous seriez bien en peine d’expliquer la provenance, mon bon ami !

— Au secours ! À l’aide ! La police ! se régosille Alcalivolati.

Je vais cramponner un bougeoir sur le tablier de la cheminée. Un tronçon de chandelle baveuse y subsiste. Je l’allume. Ensuite de quoi je ressors les dollars et m’en évente négligemment.

— Mon bon comte, dis-je, je vais vous faire une proposition honnête. Chaque fois que je vous poserai une question, si vous y répondez franchement, je vous rendrai un billet, dans le cas contraire, je le brûlerai. Vu ?

Un pareil marché lui coupe le sifflebroque. Il n’en croit pas ses larges éventails à libellule, le pauvre paralytique. Tel que ça se présente, il va perdre l’usage de ses brandillons, à force de se cailler la laitance.

— Primo : d’où provient ce fric ?

— Je vous l’ai dit : ce sont mes économies !

— Dommage, fais-je en enflammant la coupure, ça démarre mal, vous êtes vraiment pas raisonnable.

Ses vitupérations reprennent. Il me charge avec son fauteuil en rameutant la maisonnée. Béru s’annonce, croyant sa rescousse nécessaire.

— Besoin de moi, Mec ?

— Pas encore, dis-je en écrasant sous ma semelle ce qui reste du billet enflammé. Il me reste 49 talbins à brûler avant de changer de méthode.

— M’sieur le comte refuse de s’affaler ?

— Pire : il ment !

— C’est pas beau, ça, assure le Gros en lui retroussant une beigne à laquelle participent toutes les phalanges de sa paluche.

Sous l’impact, le fauteuil du sous-produit casanovesque traverse toute la longueur du salon et va percuter le mur du fond. Les roues se mettent illico en 8, si bien que le siège cesse d’être roulant.

— S’il s’ostine, fais-moi signe : j’ai des rognes plein les pattes, avertit sa Majesté. Moi je retourne vers sa radasse qu’est en train de me faire un numéro de charme dont auquel je ne te dis que ça.

Puis, baissant charitablement la voix, il ajoute :

— Il se pourrasse que je termine c’ que t’as commencé, Gars !

Et Béru exit !

Fort excité.

Je me consacre à nouveau au comte.

— Vous disiez donc, à propos de ces dollars ?

Il a le regard tout blanc, les lèvres aussi. Sa crasse pâlit. Son nez se pince. Un peu de compassion me taraude.

— Allons, je vais vous aider, histoire de vous montrer la marche à suivre, mon vieux. Quelqu’un vous a contacté en vous demandant de trouver le moyen d’attirer Savakoussikoussa à Venise, exact ?

Il ouvre sa bouche sur une langue plus chargée qu’un ciel d’automne.

– Ça vous la coupe, hein, ma petite tête de comte ? Vous comprenez bien dès lors que ce serait folie de me mentir. Je suis au courant de tout, et je n’attends de vous que des détails. Ce pognon vous a été remis à titre d’acompte sur l’opération, oui ou pas ?

Il acquiesce. Homme de parole, je lui glisse un billet dans la main.

— Je sens que vous allez peu à peu récupérer votre blé, papa, assuré-je. Quand vous a-t-on contacté ?

— Il y a une quinzaine de jours.

Il a droit à cent nouveaux dollars.

— De quelle manière ?

— Par téléphone.

— Où est le téléphone ?

Il hésite, puis me désigne la pièce voisine. Je m’y rends. Effectivement, un vieil appareil mérovingien est posé sur une table empaperassée. Je décroche. C’est le vide absolu. Le silence total.

L’impitoyable inertie de la matière muette. L’absence d’ondes sonores intégrales.

Renseigné, je lâche le biniou pour rejoindre mon « client ».

— Votre téléphone est aussi inapte à la communication d’idées que vous au marathon, mon bon. J’en conclus que vous m’avez encore menti, ce qui, selon nos conventions, ampute votre pactole de cent nouveaux dollars.

J’approche le bifton de la flamme.

— Non ! Arrêtez ! s’éperde Alcalivolati, on m’a coupé la ligne depuis quelques jours seulement.

Je le considère d’un œil aussi cloaqueux que flétrisseur. La colère doit ensanglanter ma prunelle car il bat des paupières de façon aussi désordonnée que l’oisillon déniché bat des ailes.

— Fausto, vous voulez me faire admettre que, trente secondes après avoir traité une affaire de cette importance par fil, vous vous êtes laissé carboniser la ligne alors que tout restait à faire ?

— Mais bien entendu : EXPRES ! rétorque le comte. Exprès, afin que mon correspondant soit obligé de se manifester de façon plus tangible, comprenez-vous ? Je n’aime guère avoir affaire avec des voix anonymes.

Il a un accent de vérité qui vous ébranlerait un collégien pubère. Je me dis qu’après tout cette conduite convient parfaitement à un ex-aventurier. Il a voulu débusquer la partie adverse.

— Si vous ne me croyez pas, cherchez sur mon bureau, vous y trouverez les avis de la compagnie des téléphones me menaçant de coupure. Comprenez-moi, commissaire : un type m’appelle un matin et se met à me baratiner longuement. Il m’annonce qu’il appartient à une agence de presse américaine désireuse de faire une enquête sur Savakoussikoussa. Or, notre président, depuis sa chute, se terre sur les bords du Léman, dans une maison inexpugnable. Le bonhomme du téléphone me dit qu’il y aura dix mille dollars pour moi si je parviens à le faire venir à Venise. Il me souffle un argument valable : la rédaction d’une biographie de Savakoussikoussa. Moi, que voulez-vous, dans la foulée j’accepte. Regardez-moi et regardez autour de vous : ce n’est que dénuement et misère dédorée. La perspective de pouvoir gagner un paquet de fric malgré ma paralysie m’a survolté. J’ai dit oui, mille fois oui, en craignant qu’il ne s’agisse d’une blague.

— Et ensuite ? tranché-je, pour m’éviter de lui montrer que je comprends parfaitement sa réaction.

— J’ai reçu ces dollars. Donc, ça carburait. Je suis entré en contact avec notre pauvre Magloire. Lorsqu’il m’a signifié son accord, j’ai commencé à prendre peur, à me dire que ce micmac cachait du louche. Alors j’ai laissé interrompre ma ligne pour forcer mon correspondant à se manifester autrement.

— Et ça a marché ?

Il fait la moue.

— Plus ou moins.

— C’est-à-dire ?

— Retournez dans mon bureau. Vous y trouverez sur un rayon, un vieux bouquin à reliure rouge consacré à la garde papale, j’ai glissé entre ses pages les messages que m’a adressés le type en question.

— Vous ne m’avez pas parlé de la voix de ce joyeux luron, Fausto ; d’abord en quelle langue s’exprimait-il ?

— En italien, mais avec un formidable accent yankee.

— Un homme de votre classe se fait une idée d’un personnage d’après sa voix, j’aimerais connaître la vôtre ?

Il branle le chef, comme le collégien pubère dont je parlais plus haut (ou plus bas, car en écrivant j’ignore si ma première allusion à ce jeune homme ne sera pas placée en bas de page et la seconde en haut) le ferait de son zizi.

— Bizarre, évase-t-il.

— Mais encore ?

— On eût dit que mon interlocuteur s’efforçait d’être rude et nasillard.

— Bref, vous l’imaginiez comment ?

Il réfléchit.

— Eh bien… en vérité je l’estime plus intellectuel qu’il ne tenait à le paraître.

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