Frédéric Dard - Les huîtres me font bâiller

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Des années que j'avais pas revu ce crevard d'Ambroise. Un flic qui avait mis un pied dans le Milieu et l'autre dans la gadoue.
A l'époque, Béru, son beauf par mésalliance, lui avait flanqué la rouste du siècle.
Et puis, voilà que ce tordu réapparaît, toujours en pleine béchamel, avec un cadavre sur le toit de sa bicoque.
On essaie de lui sauver la mise, Berthe et moi, mais quand t'as pas le fion bordé de nouilles, t'as intérêt à te retirer dans une lamasserie du Tibet.
Moi je dis : y a des mecs, leur papa aurait mieux fait d'éternuer dans son mouchoir !

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— Heureusement, balbutie Ambroise, ta dérouillée a eu au moins ce résultat !

Le Mammouth saisit la dextre de son beauf sur la méchante carouble et la presse.

— Maint’nant que désormais la page est tournée, Broisy, on va r’prend’ nos r’lations d’jadis.

— Merci ! bafouille le motelier.

Re-sanglots de sa pauvre Carabosse que ce happy end émotionne à outrance.

Bérurier me propose son beau visage radieux de tête de cochon sur lit de gelée.

— Y a d’beaux moments dans la vie, non ? me d’mande-t-il.

Je souris mystérieusement. Il enrogne :

— Bordel, t’es là qui r’gardes, qu’écoutes, et tu n’dis rien !

— Chacun son temps de parole, assuré-je.

— Tu te cailles la laitance sur c’t’affaire qu’est pas soluve ?

Il me faut quatre secondes pour faire de son « soluve » le « solutionnée » qu’il s’efforce de suppléer. Ensuite de quoi, je déclare :

— Elle l’est, mec !

— Et tu n’m’en causais pas !

— Je vais.

— J’ouïs ?

Je pose mes deux belles pognes d’aristo de la castagne sur le montant sud du plumard, sorte de barre des témoins improvisée.

— Voici les faits, monsieur le président…

Je coagule ma pensée pour éviter les phrases inutiles. Commence :

— Feu Marcel Proute était un malfrat astucieux, spécialisé dans l’ouverture des coffres de haute sécurité. Le don, quoi, ça ne s’improvise pas. Un jour, dans le tapis où il a ses habitudes, il reçoit la visite d’une frangine de bonne tenue qui a un job à lui proposer : l’ouverture d’une tirelire dans un labo. La somme qu’elle propose est assez confortable pour allécher celui qui allait devenir bientôt le copain d’Ambroise. Il force le Fichet, malgré sa sophistication, prend l’enveloppe qui s’y trouve mais doit, pour assurer sa fuite, estourbir le gardien.

« Comme ce n’est pas son day de chance, il se fait serrer le même jour. Seulement, il a juste eu le temps de confier à son frangin, malfrat comme lui, la précieuse découverte. Quand on l’interrogera, il prétendra que le coffre était vide et n’en démordra pas car c’est un cabochard. Et puis c’est les assiettes, la condamnation. En taule, il fait connaissance de l’ami Ambroise. Ils se lient de sympathie.

« Les jours, les mois passent. C’est long. L’univers carcéral fortifie l’amitié des deux hommes. Les confidences finissent par venir. A l’issue de sa peine, Paray est libéré. Son compagnon de “pension” lui demande d’aller voir son frère qui est au plus mal.

« Compatissant et serviable, notre ami s’acquitte de la mission. Il arrive juste à temps car M. Frangin est dans l’antichambre du coltar. Est-ce le frère qui, sentant sa fin prochaine, te révèle où est planquée l’enveloppe, ou la lui as-tu réclamée de la part de Marcel ? Toujours est-il qu’elle entre en ta possession. »

— Mais mais mais non ! s’insurge le rat-mulot.

— Tu sais bien que si ! opposé-je avec cette calme détermination qui tant impressionne les masses populaires.

Et, sans plus m’occuper de lui, je reprends le fil de mon récit :

— Donc, tu es libre, et tu as la fameuse enveloppe. Elle a été décachetée depuis lurette. Ne contient que des textes abscons, mon bon Ambroise, de ces hiéroglyphes modernes que sont les formules de nos physiciens, chimistes ou mathématiciens, c’est-à-dire que, pour toi, ils ne valent pas un pet de lapin. Tu les planques à tout hasard, en te disant qu’un jour, peut-être, tu trouveras l’occasion d’en tirer profit. Le moral ruiné par ta détention, désabusés, vous décidez de vous mettre au service d’une juste cause, Grabote et toi. Vous partez accomplir l’œuvre rédemptrice de votre existence. Alors c’est l’Inde et ses déshérités. Bravo ! Une telle démarche est à inscrire à votre crédit.

Je considère mon auditoire passionné. Ils sont là, tous les trois, béants d’attention, les yeux en boules de loterie nationale, la bouche écarquillée et saliveuse.

J’adresse un sourire en arc de cercle à ce trio captivé.

— Intéressés, hein ? leur dis-je-t-il.

Et de continuer, courageux, inexorable :

— Pendant votre vie d’apôtres, vous avez souvent repensé à la fameuse enveloppe. Elle vous tracasse, vous ronge la pensarde. Vous sentez, que dis-je, vous savez qu’elle est détentrice de richesses : les coquins ont un sixième sens qui les avertit de ce genre de chose.

« De retour en France, alors que le gars Marcel Proute est encore dans sa geôle, à la recherche du temps perdu, vous entreprenez une opération de grand style que, pour ma part, je trouve vachement gonflée : vous nouez des contacts discrets avec le labo où furent volés les documents. A la vérité, j’ignore tout de vos tractations à ce point de l’enquête, mais nous débroussaillerons cela rapidement.

« Vous traitez donc avec les établissements Vissmerbaum et Gotha Inco. De quelle manière vous y prenez-vous ? Quelle garantie de sécurité parvenez-vous à vous faire donner ? Dans quelques jours, tout sera « propre-en-ordre », comme disent mes amis suisses. Toujours est-il que vous obtenez satisfaction moyennant finances. Las ! Les choses cahotent car il manque au puzzle restitué une pièce maîtresse, à savoir une minuscule ampoule qui était jointe aux documents et qui a disparu. C’est donc seulement une partie de la rançon qu’on vous donne, en attendant la remise du complément, autrement dit la fameuse gélule. »

Je vais prendre une bouteille d’eau minérale non entamée sur la table de nuit du moribond voisin et en sèche d’une traite la moitié. Je me déshydrate de la menteuse, moi, à jacter comme un prof d’université.

Les trois statues de cire qui me font face ne bronchent pas d’un poil de zob.

— J’ignore combien vous avez obtenu des documents, probablement un joli magot, mes deux camarades. Que faites-vous alors ? Vous filez au Canada, histoire d’y recommencer votre vie. Vous lancez-vous vraiment dans la fourrure, la chasse ou autres entreprises, comme vous le prétendez, nous le saurons également bientôt. En tout cas vous y planquez le pognon déjà affuré grâce à la restitution des papelards. Mon collaborateur Jérémie Blanc a découvert que vous avez un compte dans une banque du Québec, lesté d’un demi-million de dollars. Ça peut servir pour vos vieux jours, pas vrai ?

Le silence de mes terlocuteurs devient pesant, compact, monolithique. On a l’étrange impression que la mort rôde dans la chambre. Est-ce à cause du vieux kroum, dans le pageot voisin, en train d’avaler doucettement son extrait de naissance ? Selon moi, il changera de planète avant la nuit, le pauvre gazier. Il est de plus en plus en partance.

Un court instant, je sifflote O Sole mio entre mes dents, comme souvent dans mes périodes d’exception. Et là, j’en vis une.

Puis, me voilà reparti :

— Pourquoi le Canada ? Je risque des suppositions ; ce sera à vous, ensuite, d’apporter d’éventuelles rectifications. Vous avez appris que le frangin de Marcel Proute y avait séjourné longtemps avant de revenir crever en France. Vous allez au pays de Maria Chapdelaine non seulement pour y placarder votre magot, mais aussi pour y chercher l’ampoule. Votre avis est que « M. Frère » l’a mise en sûreté là-bas.

« Bonne déduction, mais qui vous foutra dans la merde, car vous êtes incapable de récupérer l’ampoule du “Graal” ; de plus, en agissant ainsi, vous allez mettre la puce à l’oreille de Marcel quand il sera élargi. D’autant qu’il n’est pas seul à phosphorer. Quelqu’un l’attend à sa sortie du trou ; quelqu’un qui fut le maître d’œuvre de ce coup fumant et qui surveille la réapparition de votre ami de cellule, mon cher Ambroise, croyant qu’il détenait toujours les butins résultant du vol au labo. Peau de balle !

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