Frédéric Dard - Du sable dans la vaseline

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Du sable dans la vaseline: краткое содержание, описание и аннотация

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Franchement, je me demande ce que nous sommes allés foutre à Las Vegas, les Pinaud, les Bérurier et moi. En France, nous étions peinards : tout baignait. J'avais ma Féloche, mes potes et plein de culs proprets à ma disposition. Des petites mignonnes douées me taillaient des calumets irréprochables qui ne pénalisaient pas mon futal, et quand je leur déballais ma tierce à pique dans un plumard, personne ne venait les scrafer sur mon bide pendant qu'elles faisaient du trot anglais.
Tandis qu'à Vegas !…
Cette hécatombe,
!
Tout le monde cartonne tout le monde !
Les flics en tête !
Tu peux oublier ta petite laine à la rigueur, mais surtout pas ta médaille de saint Christophe.

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8

Je déteste bouffer dans un restau tentaculaire. Pour moi, la clape doit s’opérer en des lieux à l’échelle humaine ; sitôt que je croûte dans un établissement de plus de dix tables, je deviens agoraphobe.

T’heureusement, avant de partir, je me suis équipé d’un guide des States comportant des adresses valables pour user de son tube digestif sans le noyer sous des niagaras de ketchup.

Je jette mon tu sais quoi ? Oui : dévolu, sur une boîte en étage : le Schubert , sa spécialité étant la truite aux amandes. M’y rends, escorté d’un Alexandre-Benoît devenu désabusé lui aussi. Malgré les flacons de bourgogne qu’il s’est entiflés, il macère dans de sombres morosités.

— Tu veux qu’ j’ vais t’ dire ? murmure-t-il en déchiffrant un menu accroché dans l’entrée du building. Si la bouffe existerait pas, j’ m’ fererais chartreux au Carmel. T’as vu ? Y proposent d’la blanquett’ d’ veau à l’ancienne ; c’t’ écrit en parisien, on peuve avoir confiance.

Nous nous engouffrons dans l’ascenseur garni de velours bleu roi. Le liftier porte un uniforme taillé dans le même tissu, si bien que tu l’écrases contre la paroi sans t’en apercevoir.

Ici les élévateurs vont plus vite qu’une fusée Apollo à la recherche de son orbite (d’âne).

Poum ! Tziiing !

Et nous voilà à destination. Dans ce mot, il y a « destin ». Si je te le fais remarquer, c’est pas en pures pertes, comme dit Blanche.

Nous déboulons dans une taule au décor français, époque Mistinguett, ressemblant à la vénérable crèche du grand Lasserre où la gentillesse et la classe de mon pote Louis font merveille [3] Ceci n’est pas de la pub mais un élan de l’estomac. . Mais différence notoire, c’est une minette en jupette ras-la-touffe qui nous reçoit.

Est-ce que nous avons-t-il réservé ? elle demande dans un américain très pur. No ? C’est pas grave : il lui reste justement une table for two près de la cage à zoiseaux. Elle nous y pilote.

Fasciné, le spadassin de la Rousse lui concocte un petit toucher de moniche chemin faisant. L’hôtesse a le sens de l’accueil car elle ne moufte pas.

On s’installe. Qu’à peine une nouvelle gerce avec une tunique tonique nous apporte deux coctaux maison, à base (je déduis à l’odeur) de bourbon, de gin, de Marie Bizarre, de sirop de menthe, de beurre fondu, de lotion antipelliculaire, de citron vert et de jus de choucroute crue.

Le Mastard trouve le breuvage si raffiné que je ne résiste pas au plaisir de lui offrir le mien. Il le siffle, comme un chasseur son chien lorsque ce dernier fait des chichis avant de ramener un faisan assassiné.

Pendant sa seconde dégustation, je perçois dans le brouhaha un rire qui me gouzille les trompes de la rue Saint-Eustache.

— J’ai oublié d’aller me laver les mains, m’excusé-je.

— T’as touché quéqu’ chose d’ sale ? s’étonne le Grand Veneur.

— Oui : je te donnais le bras !

Et de musarder à travers les tables pour rechercher l’origine de l’hilarité qui m’a fait tressaillir le gland.

Ce n’est pas long. J’avise Berthaga dans une loggia en surplomb par rapport (sexuel) à la salle.

Pas seule, qu’elle est, la délicate dame. Deux hommes l’escortent : Liebling, le prestidigitateur à l’ours, et un sang-mêlé monumental : il lui faut deux sièges pour poser son dargeot. Je reconnais l’amant de l’Allemand. La Berthaguche n’a pas fait long pour emparer l’homme au smok immaculé. Devant une pareille fougueuse de la moule, l’Erwin a arrangé une partie d’obèses qui doit le mettre en transe.

Curieux, comme la libido s’organise chez d’aucuns ! Longtemps, je me suis fait une certaine idée de la baise classique : papa, maman, la bonne… En existant, j’ai constaté que ce programme élémentaire ne suffisait pas à tout le monde. Qu’il y avait beaucoup de chemins de traverse, de combinaisons drôlatiques, de transfugeances, d’agrémentations, d’éperduances.

Je sais un pote à moi qui enfilait un fauteuil voltaire bien conservé pour son âge. Il prenait de sombres panards râpeux entre ses bras, la quéquette enquillée dans un accroc du siège. Il l’appelait Germaine en jouissant. Après, il s’oignait le gland de vaseline pour combattre l’irritation consécutive. Ce mec, je l’ai perdu de vue. Dommage, j’eusse aimé suivre sa trajectoire sexuelle. Avec quoi a-t-il entretenu des liaisons par la suite ? Objets inanimés, avez-vous donc un cul ?

Je m’approche du trio. Le magicien me reconnaît secco. Il a les traits tirés comme des crampes, le regard désenchanté.

— C’est « encore » à moi que vous en avez ? me demande-t-il d’une voix haineuse.

Berthe qui lutinait le cétacé sur la banquette relève la tête.

— Cher Antoine, minaude-t-elle, vous ici ! Est-ce possible ?

Je lui raconte : le pur hasard. Précise que son seigneur et maître m’accompagne. Elle n’en est pas émue outre mesure.

— Comment ce gros goret prend-il-t-il not’ séparance ?

— Ah ! il s’agit d’une séparation ? m’enquiers-je.

— Éternelle ! péremptoirise l’Ogresse.

— Béru l’ignore ?

— Pas pour longtemps : j’ vais tout y dire.

— Vous partez avec l’un de ces messieurs ?

— A’v’c les deux, Antoine, si vous sauriez comme ça marche !

Et sans vergogne, elle commente le mode d’emploi ; le faisant nécessairement en français, ses deux partenaires de table ne peuvent suivre, ni donc intervenir.

— Pour vous expliquer, Antoine : le presqu’agitateur me prend à la Duc-dos-au-mal, ce qu’ j’ raffole, tout en f’sant feuille de rose à Gulliver. Ça paraît compliqué, mais si vous voudrez, après le dîner on vous apprendrait la manière ; c’t’ enfantin. Ensuite, on continue par « à dada sur mon cochon », une vieille pratique de ma tante Isabeau dont elle me montrait quand j’allais passer les vacances chez elle. L’avait un voisin serrurier, duquel vous pouvez pas savoir toutes les parties d’troulala qu’on s’ payait, a’v’c lui et aussi Gracieusa, sa fille adoptive. Y z’étaient pas riches, ces gens, pourtant on passait des heures merveilleuses n’avec eux. Voiliez-vous, Antoine, c’est pas la fortune qui fait l’bonheur, mais une superbe ramonée de miches. Des tringlées dont j’ gueulais pire qu’une putoise ; au point qu’ tantine branchait la téloche à fond pour couvrir.

« Ah ! le Guy Lusc, j’ l’y suis r’connaissante ; “La Reine d’un jour”, elle titulait, son émission. Déjà, une connasse gagnait des chiées d’ cadeaux : des chambres à coucher, des trousseaux d’ mariées, des autos, des vacances au Touquet ou au Tibet, j’sais plus, des tampons périodiques pour toute sa vie, des croisesières à Enghien-les-Bains, des godemichés rotatifs, des attiraux de pêche au requin, des caquelons pour la fondue, des collections de livres qu’on pouvait toujours revende à des bouquinisses, des jumelles d’ théât’, des vélos d’ course aux roues lentille-culières, des arrosesoires pour son réséda, des lampes d’chevalets, des tableaux d’peinture, et mille aut’ trucs qu’y fallait un camion pou’les livrer n’ensute dans son F 2.

« Si bien qu’ sa vie d’v’nait int’nab’, la pauve fille. N’lu restait plus l’ moind’ coin où bouffer, chier, dormir, s’ faire tirer. Mais j’éloigne, Antoine. Pour vous reviende, ces messieurs m’ont découvri ma sensualité qu’ j’ m’ doutais à peine. On rit comm’ des fous. Si j’ vous avouerais, n’avant d’ venir, on a réussi à carrer des maracas dans le fion de M. Gulliver, ci-joint. On n’a pas pu ressortir encore l’ deuxième ; quand y remue, vous pens’riez qu’on attaque une rumba. »

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