Frédéric Dard - Du poulet au menu

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Du poulet au menu: краткое содержание, описание и аннотация

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Lorsque la grande aiguille de ma montre a fait sa révolution sur le cadran, la porte de l'usine se rouvre et mon zigoto réapparaît. Il est plus furtif qu'un souvenir polisson et il se met à foncer dans la partie obscure du quai, la tronche rentrée dans les épaules… Il marche vite, sans courir cependant… Il semble avoir peur… Oui, pas de doute, il est terrorisé… Je lui laisse du champ et je démarre en douceur.
Soudain, il se cabre. Dans l'ombre, devant lui, se tient une seconde auto, tous feux éteints… Il marque un temps et s'écarte pour passer.
Dedans, j'aperçois vaguement deux silhouettes…

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Nous pénétrons dans la baraque et j’avise Meunier, un de mes collègues de la P.J.

Je m’approche de lui.

— Tu peux me prêter ton burlingue cinq minutes ? lui soufflé-je. J’ai là un client qui doit accoucher d’urgence…

— Tant que tu voudras. D’autant plus que je me barre…

— T’es un frelot.

J’entraîne ledit client dans le bureau de Meunier : une petite pièce très administrative pourvue d’un bureau recouvert de cuir sale, d’un classeur dont le volet ne veut plus remonter et de quelques sièges déprimés.

— Asseyez-vous…

Le gars s’assied. On dirait que tout ce qui peut retarder l’échéance est mis à profit par lui. Il a pris un chemin déterminant, mais il le voudrait sans fin pour ne jamais arriver à destination. Ainsi sont les hommes [10] Mordez un peu ma pudeur d’auteur. À partir de cette considération philosophique je pourrais vous pondre le grand couplet chiadé… Mais au lieu de ça je continue imperturbablement ma narration ! Conscience professionnelle avant tout. Bon, et maintenant remontez, je vous attends ! .

Je tends un paquet de cigarettes à mon interlocuteur. C’est classique et pourtant ça réussit toujours. Ce sont de ces gestes insignifiants qui permettent aux hommes de se retrouver à travers les barrières sociales [11] Voir page précédente. .

Je me colle une sèche dans le bec et je nous allume. Ensuite, tout en exhalant ma première bouffée, je murmure, très hollywoodien.

— Allez-y, mon vieux, racontez-moi votre petite affaire… Et parlez franchement… Ça facilitera les choses…

Il prend sa cigarette entre deux doigts jaunis par la nicotine. Puis il me regarde.

— Je m’appelle Angelo Diano.

— Italien ?

Si.

Je découvre une lueur bizarre dans ses yeux. Il semble étonné, brusquement. Pourquoi ?

Il finit par demander :

— Vous n’avez jamais entendu parler de moi ?

Je le regarde… Puis je ferme les lampions pour étudier ce nom… Angelo Diano… Non, décidément, ça ne me dit rien.

— Jamais, affirmé-je, sûr de moi.

— Je suis recherché en Italie… Pour meurtre !

Je reste imperturbable…

— Il y a dix ans, j’ai abattu un homme de loi à Firenze au cours d’un cambriolage… J’ai pu passer la frontière… J’ai pris un faux nom ici et j’ai refait ma vie…

Les mains croisées sur le cuir râpé du burlingue, j’étudie le faciès de l’homme. Un assassin ! Ça me surprend un peu… Mais de nos jours les assassins ont des têtes d’honnête homme !

— Alors ?

— Lorsque j’étais en Italie, j’ai travaillé quelquefois pour un certain Grunt, vous connaissez ?

— Vaguement, c’est un espion ?

— Oui. À l’époque, je l’ignorais… Je dois vous dire, ma spécialité c’était l’ouverture des coffres-forts… J’étais très demandé…

— Ah bon… Ensuite ?

— Donc, au cours d’un cambriolage, j’ai été surpris… Je n’étais pas armé car jamais je ne me serais cru capable de tuer ! Seulement, monsieur le commissaire, dans ces cas-là, on n’est plus soi-même… J’ai pris ce qui me tombait sous la main et j’ai cogné…

Cette histoire-là, je la connais. Ils sont tous pareils… Ils ne veulent pas tuer, mais quand on leur crie : « Coucou, qui est là ? », ils vous ouvrent le cigare à coups de tisonnier.

— Je vois, murmuré-je. Et, cette fois-ci, vous travailliez pour le compte de Grunt ?

Il acquiesce.

— Oui, c’est ça…

Je commence à y voir clair.

— Bon, continuez !

— Comme je vous l’ai dit, monsieur le commissaire, je me suis enfui… J’ai eu la chance que le crime ne soit découvert que le lendemain soir seulement… Ça m’a permis de passer la frontière dans un car de touristes… Après j’ai vécu deux mois à Marseille, puis je suis venu à Paris… J’ai lâché le vilain travail que je faisais en Italie pour faire un vrai métier… Cette horrible chose que j’avais commise m’avait fait prendre le vol en horreur…

Le coup de la rédemption, ça aussi, ça existe. C’est rare, mais j’ai déjà vu des cas de ce genre…

— Alors ?

— J’ai fait la connaissance d’une jeune femme… Une veuve très gentille. On s’est mis en ménage et j’ai été heureux…

Il se tait, le visage voilé d’une incommensurable tristesse.

Je respecte son émotion. Puis, doucement, pour lui montrer qu’un policier français n’a pas toujours une motte de beurre rance à la place du cerveau, je soupire :

— Et ç’a été le parfait bonheur jusqu’au jour où Grunt vous est retombé sur le poil.

Diano me considère avec une attention nouvelle.

— Oui.

— Je crois savoir pourquoi Grunt vous a revu…

Il ne moufte pas. Mais ses yeux en disent long comme le tour de France cycliste.

— Il vous a réclamé ce qu’il vous avait chargé de voler la nuit où vous avez tué le magistrat, non ?

Si !

Voilà… Pas plus difficile que ça ! Plus ça va, plus j’admire ma perspicacité. Y a des moments où j’ai envie de léguer ma calebasse à la faculté de médecine… Ils seraient épatés, les prix Nobel, en étudiant ma centrale thermique ! Dites, vous le voyez, le bocal de San-Antonio au musée de l’Homme entre l’encéphale de Mathusalem et les claouis du père Dupanloup [12] Félix-Antoine-Philibert Dupanloup, évêque d’Orléans, célèbre par sa défense de l’église libérale. Fut un membre très actif du clergé et de l’aéronautique. ! C’est mes petits copains, et néanmoins ennemis, qui en feraient une bouille !

— Et que contenait le coffre que vous étiez chargé de piller ?

— Une grosse enveloppe de toile avec des papiers dedans…

— Quelles sortes de papiers ?

Il a un geste d’ignorance.

— Je ne sais pas… C’était des plans… Je n’y ai pas compris grand-chose…

— Qu’en avez-vous fait ?

— Je les ai détruits… J’avais peur qu’on me trouve avec ça, vous comprenez, après ce qui s’était passé…

— Je comprends… Vous l’avez dit à Grunt ?

— Bien sûr…

— Il ne vous a pas cru ?

— Non… Ou alors il a fait semblant de ne pas me croire…

Il y a un silence… On entend beugler un gnace dans un bureau voisin. Un brave homme de truand à qui mes collègues souhaitent la fête ! Ou je me trompe, comme disait un de mes amis que je faisais cocu, ou ces messieurs sont en train de lui offrir des marrons glacés.

Diano me regarde avec effroi.

— Baste ! lui dis-je, il y a toujours eu des hommes qui ont filé sur la gueule à d’autres hommes, lesquels l’avaient plus ou moins mérité…

M’est avis que c’est le moment de porter le coup décisif au moral de mon interlocuteur.

— Dites-moi, cher Angelo Diano, pourquoi vous êtes-vous caché pendant deux jours dans ce meublé ?

Alors là, c’est l’apothéose… Ses genoux se mettent à applaudir, ses yeux lui pendent sur les joues et sa bouche s’ouvre sous l’effet de la surprise, comme une moule sous celui de la chaleur.

— Co… comment le sa… le sasa… le saviez-vous ? bavoche-t-il.

— Nous ne perdons pas de vue les agissements de Grunt, ni de ceux que ce brave forban contacte, vous saisissez ?

Non, il ne saisit pas encore très bien, la vérité est trop brûlante pour qu’il puisse l’empoigner à pleine paluche. Ce qui prédomine en lui, pour l’instant, c’est l’admiration. Je lui fais l’effet d’un surhomme. Je lui apparais dans une lumière triomphante, avec le glaive de la justice souveraine à la main en guise de coupe-cigare.

Je biche ma voix de flic numéro 114, certifiée d’utilité publique par un décret en date du tant !

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