Frédéric Dard - Du poulet au menu

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Du poulet au menu: краткое содержание, описание и аннотация

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Lorsque la grande aiguille de ma montre a fait sa révolution sur le cadran, la porte de l'usine se rouvre et mon zigoto réapparaît. Il est plus furtif qu'un souvenir polisson et il se met à foncer dans la partie obscure du quai, la tronche rentrée dans les épaules… Il marche vite, sans courir cependant… Il semble avoir peur… Oui, pas de doute, il est terrorisé… Je lui laisse du champ et je démarre en douceur.
Soudain, il se cabre. Dans l'ombre, devant lui, se tient une seconde auto, tous feux éteints… Il marque un temps et s'écarte pour passer.
Dedans, j'aperçois vaguement deux silhouettes…

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— Alors ?

Il me pousse et fléchit l’échine. Son ignoble mégot pend sous sa moustache comme de la moutarde en tube.

— Ah ! Je sais, fait-il au bout d’un instant.

— Quoi ?

— Ben, regarde-le bien…

Je reprends mon observation. L’homme est toujours dans la même attitude. Il semble changé en statue de sel, comme dirait Cérébos.

J’ai beau l’examiner, ma lanterne ne s’éclaire toujours pas.

— Tu as vu ce qu’il fixe ?

— Non.

Je regarde le gnace. C’est marrant d’être dans cette chambre miteuse, au papier jauni, et de pouvoir plonger un œil énorme et précis dans une pièce située de l’autre côté de la cour.

Cette fois je pige. Tout à mon examen du zigoto, je ne prenais pas garde aux objets qui l’entourent. Ce que notre homme contemple de la sorte, c’est un appareil téléphonique mural.

Et s’il le bigle de cet air affolé c’est parce qu’à mon avis le bigophone carillonne.

La lunette est tellement grossissante et tellement bien réglée que je peux apercevoir des gouttelettes de sueur sur le front de l’homme. Il est peut-être allergique au téléphone, non ? Ben quoi, pourquoi vous vous marrez, ça arrive ?

— Il n’a pas très envie de répondre, hein ?

Je secoue la tête.

— En effet. Seulement c’est duraille à supporter une sonnerie de bignou quand on ne veut pas décrocher.

Comme s’il voulait ratifier mes paroles [5] Ce qui, à tout prendre, vaut mieux que de ratifier la loi concernant les impôts nouveaux. , le gars se met les paluches sur ses étagères à mégot.

Pinaud a chopé la lunette et le contemple.

— Il paraît de plus en plus nerveux, assure ce digne représentant de la loi et de la débilité mentale. Je te parie tout ce que tu voudras qu’il va craquer aujourd’hui…

— C’est bien possible. En tout cas, ça ne serait pas trop tôt !

« Je voudrais bien que nos deux jours de claustration nous conduisent quelque part [6] C’est en lisant des répliques comme celle-là qu’André Roussin comprend que ce ne sont pas seulement trois cents ans qui le séparent de Molière. . »

Je retourne sur le lit qui me joue la mélodie des amours en cent quarante de large. J’évoque le départ de l’affaire… Elle se présente curieusement. Tenez, passez dans mon burlingue, je vais vous la raconter…

* * *

Vous y êtes ? Bon, alors ouvrez vos vasistas et ne cirez pas vos pompes sur les coussins, ça fait négligé.

Voilà… Un jour de la semaine passée, un indic nous a signalé la présence à Paname d’un espion international [7] Du reste tous les espions le sont. C’est devenu chez eux de la déformation professionnelle. redoutable, trois fois expulsé déjà mais qui revient inlassablement se poser sur la France, comme une mouche à miel sur un tableau de Touchagnes. Aussitôt, branle-bas de combat dans les services ! Le Vieux, pas si tronche, au lieu de faire alpaguer Grunt (c’est le blaze du quidam que je vous cause, comme disent la plupart des grands producteurs de cinéma). lui a fait filer le train par un spécialiste chevronné : un pote à moi nommé Clinchet qui fit de brillants débuts dans l’opération Cocu lorsqu’il était détective privé.

Le premier jour, R.A.S. sur les agissements de Grunt. L’espion semble revenu à Paname uniquement pour mener la joyeuse vie. On le voit dans les cabarets de luxe, se gorgeant de champ et levant des moukères à dix raides la nuit… Ou bien consommant du filet de marcassin sauce grand veneur dans les cantines snob où le prix du couvert vaut celui d’un repas dans une maison honnête. Bref, c’est un peu fort (ce qui est le terme qui convient car Grunt est Turc de naissance)… Et puis voilà que le lendemain, Clinchet assiste à une rencontre sur les bords de la Seine entre Grunt et l’homme que nous surveillons présentement, Pinuche et moi.

La discussion semble âpre, véhémente. D’après l’attitude de l’homme, Clinchet comprend qu’il n’est pas d’accord avec l’espion. Lorsque les deux types se séparent, un instant plus tard, Clinchet change de proie. Il suit le nouveau venu, pensant qu’il retrouvera toujours Grunt à son hôtel,… Là il se colle le médius dans l’œil : car Grunt n’a pas reparu à l’hôtel et semble s’être volatilisé… Quant à l’homme suivi, il erre une journée entière dans Paris, comme une âme en peine. Puis, sur le soir, il entre dans un meublé assez chic et loue une chambre pour la semaine, sous un nom d’emprunt.

Nous savons qu’il s’agit d’un nom d’emprunt car les vérifications faites sur l’identité dont il s’est prévalu sont absolument négatives [8] Si après une phrase pareille vous trouvez que je ne suis pas académisable, c’est que vous avez appris à lire dans l’annuaire du téléphone ! .

Depuis qu’il s’est bouclé dans ce studio, notre type n’a pas mis le nez dehors. Il se fait monter des sandwiches et il attend…

Quoi ? ou qui ?

Nous avons transmis son signalement aux sommiers, mais ça n’a rien donné. Le mieux, pour nous, c’est d’attendre aussi. Il se produira sûrement quelque chose, puisqu’il a peur… Car le fait de s’être terré là prouve qu’il a les jetons. Et en admettant que rien ne se passe, nous aurons toujours la ressource d’emballer le monsieur afin de lui demander poliment ce que Grunt lui a chuchoté dans le tuyau acoustique, pas vrai ?

O.K., vous voici affranchis, alors cessez toujours de renauder, les mecs, et faites comme moi : comptez les mouches pour tromper le temps.

* * *

J’allume une cigarette, mais je suis un médiocre fumeur et je ne tarde pas à l’écraser sur le montant du lit.

— Rien de nouveau ? fais-je à Pinaud.

— Non…

— Attends, je viens de penser à quelque chose…

J’enfile ma veste et je sors.

Comme je longe le couloir, je croise un monsieur et une dame qui viennent de gravir quelques marches de l’escalier accédant au septième ciel. Lui, énorme, sanguin, gêné, soufflant déjà à l’escadrin ! Elle, assez élégante avec ses snow-boots, son manteau de fourrure en lapin véritable et son diadème en Celluloïd dans les cheveux. Le bon genre, quoi ! Du maintien dans le soutien-gorge… Des bonnes manières dans l’intimité… Du bleu au-dessus des yeux ; du mauve au-dessous du nez… Un sac de perles… Un cache-nez de deux mètres sur le dos et un trottoir de quinze mètres en bas de l’hôtel.

Elle me décoche un sourire. Le même qui a décidé l’obèse à lâcher deux lacsés pour grimper trois étages.

— On est tout seul, Loulou ? qu’elle me fait aimablement.

— Oui, m’dame, réponds-je gentiment…

— Et où tu vas, Loulou ?

— En Poméranie, m’dame, comme tous les loulous de ma connaissance.

Elle me dit de profiter du voyage pour me faire faire un tas de choses choquantes et je descends l’escalier sur la rampe afin d’aller plus vite.

La tenancière de l’albergo est plantée dans sa caisse comme un gros cactus dans son pot. Elle a également des aiguilles, mais elle s’en sert pour tricoter une layette au bébé de la cousine de la belle-sœur du fils aîné du curé de la paroisse.

— Je peux téléphoner ?

Elle m’adresse un sourire signé Colgate en caractères au néon.

— Faites donc…

Je vérifie dans mon agenda le numéro du studio d’en face et j’appelle le taulier. Je l’ai interviewé entre trois yeux (car il est borgne) l’avant-veille. C’est un grand vieux triste qui parle du bout de son dentier comme un qui bouffe des artichauts.

— Ici commissaire San-Antonio !

— Très bien…

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