Frédéric Dard - La vérité en salade

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La vérité en salade: краткое содержание, описание и аннотация

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Le maquillage de la mémère se craquelle comme une terre trop cuite.
Elle a trois tours de perlouzes sur le goitre, deux suspensions avec éclairage indirect aux étiquettes et une dizaine de bagues qui la font scintiller comme l'autoroute de l'Ouest au soir d'un lundi de Pâques.
Figurez-vous que ce monticule aurifié et horrifiant s'envoie un jules de vingt… carats !
Seulement, ce petit téméraire vient de se faire allonger…, du moins tout le donne à penser…
« Fouette dents de scie », comme dit Bérurier, cet angliciste distingué !

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Sur ces entrefaites, le loufiat s’amène et demande à la dame d’annoncer la couleur.

— Rien ! fait-elle.

De toute évidence, elle n’a pas l’habitude de s’afficher à une terrasse. Elle a son salon de thé pour la ribouldingue avec ces dames de la haute.

— Je me permets d’insister, fais-je. Il m’apparaît que vous êtes en proie à une forte contrariété, madame…

— Bisemont !

— C’est cela, Bisemont. Si vous voulez suivre le conseil éclairé d’un homme qui a une expérience très étendue en ce qui concerne les boissons fermentées, vous devriez absorber un alcool…

Vous parlez d’un vocable ! À force de châtier mon langage, il va finir par éclater en sanglots.

— Alors, je prendrai une petite Chartreuse, fait la dame en se trémoussant.

Pour être sincère avec vous, je dois dire que je pige mal pourquoi la dame Bisemont, si digne, si honorable de bas en haut et de gauche à droite, s’est précipitée sur moi, en m’apercevant, comme une gousse d’ail dans un gigot ! C’est un de ces mystères épais comme l’humour d’un inspecteur de police, qui ne sont jamais longs à éclaircir, mais qui, sur le moment, vous perturbent l’encéphale.

Elle boit la Chartreuse qu’on lui sert. Je ne dis pas que cela lui donne des couleurs, car avec son maquillage de scène, un congrès du Parti communiste semblerait pâle à côté d’elle. Elle a dû apprendre à se peinturlurer le portrait chez Faucon-Sbarre, le sous-chef de la tribu des Pieds-Agiles (Ramadier, docteur honoris causa).

— Lorsque je vous ai reconnu, soupire-t-elle, j’ai eu un brusque espoir. Je crois bien que si je ne vous avais pas abordé, je serais déjà dans la Seine !

Ni pluss, ni moinss !

Elle continue de chanstiquer les réactions de mon turbo-mayonnaise ! Je peux l’imaginer dans bien des situations, la dame Bisemont, mais difficilement en noyée. Peut-être parce que les noyés de mes relations portaient des pavés au cou, plutôt que de la bimbeloterie de chez Cartier ?

Je sens que d’ici tout de suite, et peut-être avant, elle va donner naissance à une bonne grosse explication dont je serai le parrain.

Et, en effet, mon flair de sectaire irlandais ne m’a pas trompé. Elle ouvre les vannes aux confidences :

— Monsieur le commissaire, il m’arrive une chose affreuse.

In petto , comme disent les Latins de naissance, je me dis qu’il y a déjà deux ou trois lustres (en fer forgé) que la chose affreuse lui est arrivée. Très exactement depuis qu’il lui est venu des rides, des fanons, des râteliers, des chutes de roploplos et de la cellulite.

— Ma vie est finie ! ajoute-t-elle.

Enfin, elle se rend à l’évidence. Ces damoches ont la vie tellement duraille que, d’ordinaire, on est obligé de les finir à coups de fusil, comme le gars qui rebondissait sur la toile tendue par les pompiers après s’être balancé d’un sixième en flammes. Je la convie à accoucher.

— Monsieur le commissaire, chuchote-t-elle, quelque chose me dit que je peux avoir confiance en vous.

Comme quoi, les gars, il y a toujours des voix intérieures qui se mêlent de ce qui ne les regarde pas !

Elle baisse ses longs cils comme les dents d’un râteau à foin. Lorsqu’elle bat des paupières, on croit toujours qu’Amalia Rodriguez va en pousser une, because le bruit de castagnettes de ses ramasse-miettes.

— Vous pouvez, réponds-je noblement en vidant mon gin-tonic.

— J’ai un amant !

Si elle pensait m’épater, elle peut se vanter d’avoir mis dans la cible ! Un amant ! Cette tarderie ! Ah ! y a des chômeurs qui n’osent plus attaquer les noctambules, décidément ! Faut avoir des vaches ressources dans le sous-sol pour pouvoir se farcir ce monticule ! C’est pas croyable ! Le gars doit faire des cauchemars, la nuit, quand il repense à ses étreintes !

Ce sont des blagues qui vous mènent directo à La Trappe, comme le mec qui a largué la poudre à éternuer sur Hiroshima !

Je me paie un examen express, en considérant la mère Bisemont d’un œil concupiscent. Pour manœuvrer ce tas de molécules avariées, il faut réunir un concours de circonstances et savoir s’en servir. En tout cas avoir une force d’imagination qui mettrait K.-O. l’inventeur du spoutnik à pédale ! Ou alors c’est un robot, le jules de madame ! Et un robot sur lequel on n’a pas chiadé le sens tactile !

Par pure curiosité, je demande :

— Quel âge, cet amant ?

À nouveau, elle me joue quelques mesures de Sombreros et mantilles avec ses cils.

— Vingt-deux ans, avoue-t elle.

Je dédie un grand coup de bada au jeune homme ! Vingt-deux ans, toutes ses chailles ; la peau palmolivée, la denture colgatée, les crins taillés à la Robert Hossein et faire reluire les grand-mères ! C’est quelque chose. Il a son avenir assuré, le castor !

Je réprime ma stupeur, que dis-je, mon anéantissement. Pourtant, il n’a pas échappé à ma voisine de table qui balbutie, repentante.

— C’est un petit étudiant… Je m’étais intéressée à son cas. Au début, je n’éprouvais pour lui qu’un sentiment purement maternel… Et puis, il y a eu une évolution de…

Tu parles ! J’imagine la scène ! Le petit étudiant et la vieille vicelarde pleine aux as. Il a été ébloui par le scintillement des joyaux, ce pauvre type ! C’est pas avec Mme Bisemont qu’il a fait l’amour, mais avec ses perlouzes, ses pépites et ses bouchons de carafe. Il a sauté la caverne d’Ali-Baba, comme ça, pour se frotter à du dix-huit carats, sans voir les soixante autres qui se trouvaient dessous.

Une évolution des sentiments ! Elle a lu ça dans Simone de Beauvoir !

Je n’ai pas besoin de me faire amener du marc de caoua pour comprendre. Elle a été démasquée et maintenant elle tremblote. Le scandale est là, tout prêt à éclater, comme une bombe. Et elle espère que je vais pouvoir désamorcer la pétoire avant l’explosion.

— Je rencontrais mon amant tous les après-midi dans notre maison de campagne de Malmaison… Il avait les clés, pendant la saison où nous ne l’habitions pas, mon époux et moi…

Elle passe sa main constellée de boulons sur ses yeux.

— C’est affreux, je crois que je vais défaillir…

— Allons, allons ! sermonné-je, soucieux de ne pas corser le ridicule.

Elle vide son godet de Chartreuse.

— Tantôt, je suis allée à Malmaison, comme tous les jours…

Oh ! la goulue ! Vous parlez d’une dévorante ! Tous les jours ! Elle l’élevait pas à la fainéantise, l’étudiant ! Il allait quand, à la fac, ce pauvre chou ? Pour ses examens, il devait se faire représenter par un courant d’air !

— Et alors, insisté-je…

— Lorsque je suis entrée dans la petite chambre sous les toits où nous connaissions l’ivresse… il était mort !

Je mate le valseur d’une demoiselle qui passe devant la terrasse et qui, lui, est incroyablement vivant !

— Mort ? répété-je.

— Mort, réitère-t-elle…

— Mort comment ?

— Il avait une affreuse plaie à la gorge… et une immense tache de sang sous sa tête. C’était abominable. Tant que je vivrai, j’aurai cette vision devant les yeux.

Cette fois, je me sens des frémissements partout.

— Qu’avez-vous fait ?

— Eh bien, je… je suis repartie… Naturellement, j’ai eu l’idée de prévenir la police, mais je me suis dit que tout serait alors découvert. Mon mari est président du Syndicat des importateurs de licences d’exportation ! Officier de la Légion d’honneur… Il dirige l’une des plus importantes maisons de commerce de Paris… Il a eu un aïeul sous les croisades…

— Moi aussi, dis-je, mais il n’était que deuxième classe.

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