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Frédéric Dard: On t'enverra du monde

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Frédéric Dard On t'enverra du monde

On t'enverra du monde: краткое содержание, описание и аннотация

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— Eh bien ! Eh bien, Béru, t'as des vapeurs ? — M'en parle pas, balbutie-t-il, je suis un mec terminé ! — On en reparlera quand tu seras dans ton costar en planches, dis-moi un peu ce qui ne carbure pas ? — Ma femme a disparu, lâche le Gros. Et de ponctuer cette révélation par un bannissement qui fêlerait une plaque de blindage.

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Nos deux godasses font connaissance. La sienne vient de chez Manon, la mienne de chez Bailly. Les parents de la sienne étaient veaux, ceux de la mienne daims. Ils sont donc faits pour s’entendre.

CHAPITRE II

Le soir de cette même journée, fidèle à ma promesse, je décide d’aller faire un viron chez le gars Bérurier. Je laisse Félicie en tête-à-tête avec M. Claude Darget qui lui explique les mœurs du Grand ongulé dans la forêt équatoriale.

La mésaventure de mon collègue n’est pas pour me surprendre. La vie est bondée de mecs qui viennent chialer sur votre cravate parce que leurs nanas ont dégauchi des zigs qui leur mettent mieux les doigts de pied en bouquet de violettes. On a envie de leur dire qu’il convient de se faire une raison, mais la raison et le cœur se sont toujours foutu sur la figure chaque fois qu’on les a mis en présence.

À bien y réfléchir, je suis à peu près certain que la mère Béru joue les Juliette avec un Roméo de son quartier. Cette bonne truie pose un problo que le professeur Oppenheimer soi-même ne pourrait résoudre. Enfin quoi, voilà un tas de viande qui soulèverait l’estomac d’un nécrophage, ça a des moustaches plus drues que celles du docteur Schweitzer ; des verrues poilues qui obtiendraient la médaille d’or dans une exposition de cactées ; un nez tellement rouge que les bagnoles freinent à mort en l’apercevant ; ça chlingue le rance ; c’est adipeux, gélatineux, suifeux ; ça a des bras comme des cuisses et des cuisses comme des tonneaux et ça a une clientèle fervente.

Qu’y comprenez-vous, les mecs ? Vous ne pensez pas que dans le fond c’est rassurant ? Après tout, ce serait trop locdu s’il n’y avait de place en ce monde que pour les B.B., on y croise déjà assez de grands C, d’A.B. et de M.R.P. !

Le Gros pioge dans un immeuble vétuste dont le rez-de-chaussée est occupé par un troquet — ô ! harmonie des hasards ! — Avant de me farcir ses deux étages, je coule un regard à l’intérieur du bistrot. Et qui vois-je, le verre en main, le rire en bouche et l’œil hydraté ? Béru, le coiffeur et cette bonne madame Jambe-en-l’air… Elle a rejoint sa base, la gravosse !

Un peu furax sur les bords, j’enfonce le bec-de-cane. En m’apercevant, Bérurier se démerde de vider son glass et se précipite sur moi comme un M’sieur l’agent sur une bagnole stoppée en double file.

— Ah ! mon San-Antonio, brame l’enflure, bourré jusqu’aux sourcils inclus. Ah ! mon San-Antonio, quelle… heug… aventure !

De plus en plus remonté contre ce trio ahurissant, je stoppe ses exclamations.

— Pas de familiarité avec vos supérieurs, inspecteur Bérurier, je vous en prie !

Il s’arrête, médusé.

Je l’écarte de mon chemin d’une bourrade autoritaire et je me plante devant la mère Fantômas.

— Alors, chère madame, fais-je comme ça, très noble et très olympien, à quoi jouez-vous ? À cache-cache ou à chat-perché ?

La mère Béru n’est pas le genre de rombière qu’on manie facilement, même avec un palan. Elle met ses dix saucisses de Francfort sur ce qui devrait être ses hanches et fulmine.

— Dites, commissaire, faudrait voir à pas le prendre sur ce ton ! Après ce qui vient de m’arriver, je le permettrai pas !

Alfred, le délayeur de gomina, prend illico les crosses de son bon-poids.

Protégé par les deux cent quarante livres de sa maîtresse, il laisse dégouliner sa bile. Il persifle, susurre, insinue, ironise. Il me dit que les flics ne sont bons qu’à jouer les gros bras ; qu’ils ne terrorisent que les honnêtes gens et que les truands se foutent de leur hure comme de l’an 40. Il prétend que nous ne sommes en réalité qu’une organisation de teigneux, de miteux, de ramollis… Le patron du bistrot se marre comme un congrès international de bossus.

Cet endoffé de Gros émet des « Tsst, tsst ! » éplorés sur une longueur d’onde trop facile à brouiller. Et votre ami San-Antonio commence sérieusement à se demander s’il va déguiser le marchand de frictions en terrine de coiffeur ou en ravioli.

Je le chope par la cravate et, l’étouffant un peu pour freiner ses sarcasmes, je lui murmure d’un ton sans réplique :

— Toi, le lavement, écrase ou ce qui restera de toi pourra être vaporisé !

Il la boucle instantanément et devient d’un beau vert comme ses lotions à la fougère.

— Maintenant, racontez ! dis-je à la Grosse.

Si elle pouvait me flanquer la fessée, elle n’hésiterait pas, la Berthe ! Son regard globuleux me fait songer à l’enseigne d’un opticien.

— Pas la peine de jouer les croquemitaines, me dit-elle. M. Alfred a raison : vous autres (et de désigner son conjoint en même temps que moi-même) les poulets, vous êtes forts en parlotes, mais pour les actes… Vous savez ce qui m’est arrivé ?

— Je vous le demande depuis dix minutes, chère madame !

Elle passe un doigt monstrueux sur sa moustache, tire un peu sur sa jupe, se cale un nichon vagabond dans le monte-charge et commence tout en pourléchant ses lèvres grasses afin de s’huiler les syllabes :

— Lundi après-midi, je suis allée faire des courses sur les Champs-Élysées, et notamment à la maison Corot…

— Exact, aboie le Gros, voulant accréditer les allégations de sa pétasse ; je suis t’été vérifier tantôt, la vendeuse du premier, une charmante blonde…

— Tais-toi, crétin ! dit Berthe.

Béru se pose illico des points de suture. La femme-canon poursuit :

— Je quittais ce magasin de tissus et je passais le porche lorsqu’un monsieur très bien de sa personne, mais qui ne causait pas français, m’a demandé de le suivre Jusqu’à sa voiture…

— Comment avez-vous compris ce qu’il vous disait s’il ne parlait pas français ?

Elle se remonte le nichemard droit aussi haut qu’elle peut, sur son avant-bras, puis le lâche et ça fait le bruit d’un sac de farine largué à six mille mètres d’altitude pour ravitailler des populations isolées.

— Vous oubliez, commissaire, qu’il est un langage international : celui des gestes. Le monsieur que je vous parle m’a désigné sa voiture stoppée dans la contre-allée, à deux pas. Une merveilleuse auto américaine, bleue et jaune avec des raies rouges et des housses vertes… Au volant, il y avait un autre homme.

— Et vous avez suivi ce quidam étranger ? dis-je en lui cloquant un de ces regards proches du zéro absolu.

Elle bat des ramasse-miettes.

— Je vais vous expliquer, mon cher… Cet homme était très badin. Il riait. Bien que je ne comprisse pas le sens exact de ce qui me causait, je me doutais qu’il s’agissasse d’une honnête proposition… Une petite promenade au Bois, par exemple…

Quel tombereau, cette mère Béru ! Toujours prête à se faire grimper par le zig qu’a son ticket d’appel ! J’en suis sidéré, comme disait un astronome de mes amis.

— Ensuite ?

Le plus bidonnant, c’est que la mégère cherche à phraser. Elle se voit déjà interviewée par la télé, les grands baveux et les actualités Movietone !

— Donc, je monte dans cette somptueuse auto, poursuit-elle en faisant sauter avec le pouce un crochet de son corset ; la voiture démarre et le monsieur qui m’avait priée d’y monter s’assied près de moi. L’auto remonte les Champs-Élysées, prend l’avenue de la Grande-Armée et fonce jusqu’à la Défense…

En grande tragédienne qui s’apprête à balancer sa tirade, elle se tait, met ses battoirs sur ses bajoues pour corser l’intensité dramatique de son récit. Elle aimerait que je la bouscule, mais je feins la plus complète nonchalance. Entre nous et l’aéroport d’Orly, je dois vous dire que je ne crois pas un mot de ce que dégoise cette sirène de triperie.

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