Frédéric Dard - J'suis comme ça

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J'suis comme ça: краткое содержание, описание и аннотация

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Y'en a d'autres qui sont autrement, mais moi, que voulez-vous, j'suis comme ça !
Vous le savez, je suis habitué aux coups les plus durs et les plus vaches.
Mais celui qui m'arrive sur le coin de la hure est le plus bas que j'aie jamais encaissé : ON A KIDNAPPE FELICIE !
Si vous n'avez jamais vu un San-Antonio féroce, un San-Antonio effrayant de colère, vous allez être servis.
Avec Béru, on s'est bien juré que le premier des ravisseurs de ma mère qui nous tombera sous la paluche aura droit à une concession au Père-Lachaise…
Qu'on se le dise !

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— Alors, m’sieur le…

Le préposé. Il renifle. En voilà un qui n’a jamais entendu parler d’Aspro et qui risque sa vie.

— Alors rien. Dis à Pinaud que s’il a du nouveau il t’appelle et tu me transmets illico, salut !

Bravissimo pousse un soupir qui embue son pare-brise.

— On continue tout droit, ou on se laisse passer par le type ?

— À la prochaine station d’essence, stoppe, il nous doublera pendant ce temps.

Il se permet un ricanement méphistophélique.

— J’ai l’impression que pour ce qui est de nous repasser, il en connaît un paquet !

J’avale cette vanne sans rechigner. Comme quoi, le moral c’est vraiment la force des armées. Voyez plutôt : nous sommes quatre mettons décidés, avec toute la police françouaise derrière nous et nous nous laissons manœuvrer par un petit tordu qui se déplace dans une bagnole faussement immatriculée, sous une fausse identité.

Une station ayant une coquille comme emblème se profile à l’horizon, blanche comme un minaret. Bravissimo s’y arrête et demande au muezzin de faire le plein.

Pendant que le pompiste nous pompe dans le réservoir du pétrole raffiné (en latin petra, pierre oléum , huile) le Pilois nous dépasse.

Il roule bon train. Je m’attends à voir la camionnette de Mathias à ses trousses, mais va-te-faire-considérer-chez-les-grecques, comme on dit sur le Bosphore, les Béru’s and Partner ne montrent pas le bout de l’enjoliveur.

Bravissimo fronce les sourcils.

— Maniez-vous ! dit-il au transvaseur de carburant.

— Y a pas le feu ? objecte celui-ci qui a été pompier dans une vie antérieure.

— Ça peut venir, prophétise mon conducteur.

Je carme la tisane et nous déhottons. Mon premier soin est d’appeler Mathias. Je suis obligé d’insister pour obtenir une réponse. Il est tout essoufflé.

— Figurez-vous qu’on a crevé, rouscaille le rouquin. Quel manque de pot !

— Dépêchez-vous de réparer, on va le prendre en charge ; quand tu seras prêt demande-moi ma position. Salut !

Et on remet ça.

La poursuite devient monotone. Elle dure depuis bientôt trois cents kilomètres…

Jusqu’où cet animal-là va-t-il nous conduire ?

Soudain, Bravissimo pousse une demi-douzaine de jurons, tous plus énergiques les uns que les autres.

Il freine. La 15 six tangue un peu et finit par s’immobiliser presque en travers de la route. Il en jaillit comme un dingue et je le vois faire des gestes qui trahissent ses origines italiennes. Je le rejoins. L’étendue du désastre me saute aux yeux comme des moucherons un soir d’été.

— Ah ! la tante ! la tante ! clame Bravissimo qui n’a pas le culte de la famille, y compris de la Grande.

Il me désigne nos pneus.

Trois sont à plat. Ce qui n’a rien de surprenant vu qu’ils sont hérissés de clous de tapissier.

Le gars Pilois n’a pas plaint la marchandise. Il a dû passer des accords spéciaux avec un quincaillier en gros, car les clous sont mariés. Il y en a des gros, des petits, des noirs, des dorés, des à tête plate, des à tête ronde, des à tête de l’art, des clous Louis XVI (c’est-à-dire sans tête). Des clous Louis XIV (pour les fauteuils ayant beaucoup de crins), bref, un festival de clous.

Un pneu crevé c’est rageant. Mais trois pneus crevés lorsqu’on file un mec, c’est l’expression du désespoir. C’est le bout de la nuit ; le bout de l’ennui.

Bravissimo traduit le sentiment général en continuant ses gestes désordonnés et ses imprécations. Je le calme d’un geste.

Puis je me hâte de grimper dans mon carrosse et de sonner Mathias.

— Ici, San-Antonio ! Vous avez fini de réparer ?

— Le Gros est en train de bloquer les écrous.

— Vous n’avez qu’un seul pneu crevé ?

— Oui.

— Nous, nous en avons trois, car cette vache a semé des poignées de clous. En repartant, faites gaffe, roulez au pas et balayez la route. Je vous attends là.

— On arrive, patron.

Je gamberge un peu cependant que, pour gagner du temps, Bravissimo change à tout hasard l’un des pneus crevés.

J’appelle le bureau. Je demande le chef de la section routière afin de lui refiler mes instructions, laïques et obligatoires. Après un bref topo de la situation, je lui dis de se mettre en rapport avec les motards de Dijon pour qu’ils établissent un barrage sur la Nationale 70 et arrêtent l’occupant de la 403. Maintenant que le type sait que nous le filons, il convient de jouer cartes sur table. Je réclame en outre une dépanneuse munie de pneus neufs pour venir changer les godasses perforées de notre troïka.

Pourvu que ce foie-blanc de Pilois ne nous échappe pas. Vous voyez nos mines, à nous qui lui avons fait un doigt de cour sur trois cents bornes ? Trois cents kilomètres de ruse, de patience, d’attention, et puis bonsoir M. Dubois, si vous le permettez je descends là !

Pour tromper la tante, je grille quelques cigarettes en compagnie de Bravissimo, lequel s’est remis de sa danse de Saint-Guy. Voici la camionnette des Béru’s brothers qui pointe à l’horizon. Le Gros est assis sur le capot. Comme bouchon de radiateur on ne fait pas mieux. Il scrute la route et fait stopper Mathias lorsque son œil de lynx découvre des clous.

Ils parviennent cahin-caha jusqu’à nous. La jonction se fait dans de bonnes conditions, merci.

— Les marchands de boudins de la région ne vont plus savoir où donner du gonfleur, rigole Béru dont ces avatars n’ont point entamé l’optimisme. Si ta voyais toutes les chignoles qui sont en rideau !

Je glisse un mot sur le pare-brise à l’intention du garagiste qui viendra nous dépanner, et nous grimpons, Bravissimo et moi-même, dans la camionnette de mes coéquipiers.

Je m’empare de la radio de Mathias et je finis par établir un relais avec le barrage de la N.70 établi sur les ordres de Paris C’est un brigadier qui l’organise. Je me fais connaître et, en entendant mon nom, je devine qu’il se met au garde-à-vous et que des échos de Marseillaise lui vaporisent le conduit auditif.

— Rien à signaler, monsieur le commissaire.

Je regarde ma montre avec inquiétude. Nous sommes environ à soixante-dix bornes de Dijon, or il y a bientôt deux heures que l’incident des clous s’est produit. Il est invraisemblable que Pilois fasse moins de trente-cinq à l’heure. S’est-il arrêté en cours de route ? A-t-il pris un chemin de traverse ? J’aurais dû, pendant que j’y étais, faire barrer toutes les routes sur un périmètre de cent kilomètres. Décidément je suis de moins en moins content de moi.

Nous roulons à allure modérée. Toujours because les clous. Pourtant, il semble que notre homme ait arrêté ses semailles. Nous parcourons encore une quarantaine de bornes. Je redemande le barrage. Le brigadier est formel : la 403 n’est pas passée.

— Je crois bien qu’on l’a dans le…, commence Bérurier.

Je ne le laisse pas préciser ce qu’il suppose que nous avons, ni où nous l’avons.

— La ferme ! tranché-je.

Il me sent dans les affres, en comprend la raison et se tait.

Bravissimo qui ne sait pas quoi fiche de ses neuf doigts (il a laissé son auriculaire dans l’engrenage d’une mâchoire de chien policier un jour qu’il donnait une pâtée à icelui) lorsqu’il n’a pas un volant dans les mains, trépigne sur sa banquette.

— Vous auriez dû me laisser bloquer ce gars, me reproche-t-il.

— Tu permets ! rouscaillé-je.

Le Gros tente une diversion pleine d’à propos. Il nous raconte son anniversaire de mariage.

— C’est la Berthe qui a été gâtée, assure-t-il. On l’a relingée à neuf, mon pote le merlan et moi. J’y ai offert des bathes godasses à semelles condensées et Alfred s’est fendu d’un manteau de fourrure. Je crois que c’est du rat musclé. Je voudrais que vous vissiez ma bourgeoise, loquée façon grossium. On dirait la princesse Margaret quand elle va se faire dorer le blason dans un métinge.

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