Frédéric Dard - J'suis comme ça

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J'suis comme ça: краткое содержание, описание и аннотация

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Y'en a d'autres qui sont autrement, mais moi, que voulez-vous, j'suis comme ça !
Vous le savez, je suis habitué aux coups les plus durs et les plus vaches.
Mais celui qui m'arrive sur le coin de la hure est le plus bas que j'aie jamais encaissé : ON A KIDNAPPE FELICIE !
Si vous n'avez jamais vu un San-Antonio féroce, un San-Antonio effrayant de colère, vous allez être servis.
Avec Béru, on s'est bien juré que le premier des ravisseurs de ma mère qui nous tombera sous la paluche aura droit à une concession au Père-Lachaise…
Qu'on se le dise !

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— J’allais vous sonner, me dit ce dernier, figurez-vous que notre homme vient de se faire stopper par des motards.

— Je suis au courant.

— Ah ! bon, je ne savais trop ce que je devais faire… Et Bérurier non plus d’ailleurs. J’aperçois son taxi en perdition à deux cents mètres de moi…

— Rattrape-le. Dis-lui de larguer son bolide et prends-le à ton bord. Ensuite continuez de rouler, les poulets vont relâcher notre oiseau et il ne faut pas avoir l’air de l’attendre.

— Bien, patron !

Nous traçons encore pendant une dizaine de minutes et j’avise deux motards immobiles en bordure de la route, semblant attendre quelqu’un.

Le quelqu’un est un type absolument remarquable : moi.

Je me fais stopper à leur hauteur. J’ai déjà ma carte à la pogne, mais c’est superflu. Eux portent déjà leurs menottes d’étrangleurs au bord capitonné de leurs casques.

— Vous avez arrêté mon zigoto ? m’enquiers-je.

— Parfaitement, m’sieur le commissaire.

— Sous quel prétexte ?

— Légèrement tiré par les cheveux à vrai dire, plaisante l’un d’eux (celui qui a un grain de beauté sur la fesse gauche). Il roulait à cent à l’heure et la vitesse sur cette portion de route est limitée à quatre-vingts.

— Ses papiers sont en règle ?

— Absolument. La carte grise est conforme au numéro.

Il m’a l’air organisé, ce julot ! Il a des cartes grises en blanc à ce qu’on dirait et il les remplit selon sa fantaisie.

— Son nom ?

L’autre motard (celui qui a un ongle incarné à l’orteil droit) tire son carnet.

Il déchire un feuillet et me le tend.

Je lis :

Pilois Albert. Né à Lapalisse (Allier) le 24-6-23. Demeurant 15, avenue de Clichy, Paris.

— Son signalement ! insisté-je.

Les deux archers vont pour répondre simultanément, mais le plus âgé (celui qui a une médaille de Notre-Dame-de-Lourdes cousue à son tricot Rasurel) prend l’initiative.

— Quarante-deux ans environ, taille moyenne, très moyenne. Teint blême, cheveux bruns. Yeux marron. Lèvres minces. Cicatrice en forme de « Y » au menton. Porte une chemise noire. Un complet…

— Merci, tranché-je, car j’ai toujours su me servir d’un rasoir.

Re-re-en-route !

Le gars Bravissimo a pris le parti de se bourrer le groin de chewing-gum. Il mastique avec application ces friandises vulcanisées par Dunlop.

Votre San-Antonio joli tube à Pantruche pour communiquer les renseignements recueillis sur l’homme que nous poursuivons, en demandant qu’une enquête soit ouverte dare-dare à son sujet.

Nous croisons un second taxi ! Le gag ! Si avec un tel cortège l’ami Pilois ne se gaffe de rien, c’est qu’on lui a bourré dans les orbites de la farce à escargot. Je me demande où il peut bien foncer de la sorte, le zig.

Un petit travail de méninges s’opère dans ma bonbonnière à idées. Vous ne trouvez pas bizarre, vous autres, que le mec ait piqué l’enveloppe dans le taxiphone et se soit lancé sur la grand-route sans s’être assuré de son contenu ? Moi si.

Nous avons dit adieu à Fontainebleau depuis un bon moment (d’ailleurs, n’est-ce pas le pays des adieux ?) et nous traçons en direction de Sens — ce qui, comme le disait avec tant d’esprit Sacha Guitry — est unique. Nous dépassons Sens. De temps à autre, je tube à Mathias qui continue de rouler à l’avant. Il a été passé par la 403 et déclare que tout va bien. Je suis heureux de l’apprendre.

Maintenant on se farcit la Nationale 6 : Joigny. Auxerre. Avallon.

Le signal d’appel de mon poste grésille.

— Allô !

— Patron, fait Mathias, il vient de s’arrêter au Restauroute avant Saulieu, qu’est-ce qu’on fait ?

— On l’attend un peu plus loin…

— Oui, mais tout de suite après il y a une fourche, on ne peut pas prévoir la direction qu’il prendra… Ira-t-il sur le Midi ou sur Dijon ?

— Bien raisonné, attends que je réfléchisse…

— Je puis me permettre de vous signaler que Bérurier souffre de la faim.

— Il n’a qu’à ronger son frein.

Mathias traduit. Béru lui arrache l’appareil et tonitrue dans mes cornets acoustiques.

— Dis donc, j’sais pas si tu te rends compte que je me suis levé aux aurores et que j’ai nib dans le sac ! Si ton mec s’est arrêté pour becqueter, c’est qu’il va encore loin.

Ce qu’il y a de merveilleux avec le Gros, c’est que ses raisonnements sont toujours frappés au coin du bon sens. Sa remarque est des plus pertinentes… Oui : Pilois va encore loin.

— Après tout, transigé-je, allez becqueter. Mais pas de festin à grand spectacle, hein ? Un peu de frugalité ! N’oublie pas que tu as soixante kilos à perdre pour redevenir un homme décent.

On rompt le contact avant les engueulades d’usage.

Je conseille à Bravissimo de ralentir, vu que nous avons le temps, et c’est d’une allure quasi touristique que nous atteignons le restauroute.

— Remise ton char un peu à l’écart, indiqué-je (car j’ai connu beaucoup d’indicateurs).

Bravissimo obtempère.

— Maintenant, va bouffer des sandwiches au bar. Tu surveilleras notre homme, tu as entendu son signalement par les emplumés à casques ?

— Vous tracassez pas, patron.

— S’il amorce un mouvement de sortie, sors le premier, je vais jeter un petit coup d’œil à sa tire… Quand tu reviendras, apporte-moi un petit quelque chose à bouffer et une bière, d’ac ?

Il pénètre dans le restauroute.

Je quitte la traction et j’exécute quelques mouvements gymniques, histoire de me dérouiller les articulations.

Puis, avec des ruses de Sioux, je m’approche de la 403.

Le copain a omis de la boucler à clé.

J’inspecte le coffre, ce qui est rapide vu qu’il ne contient qu’une roue de secours et un cric. C’est ensuite le tour de la boîte à gants. Elle contient : une lampe électrique, une carte routière de la France, un crayon, une vieille bougie Marchal et un paquet de cigarettes américaines à moitié vide.

C’est faiblard comme indices, pour ne pas dire rigoureusement inexistant.

Par acquit de conscience, je file un coup de sabord sous les banquettes. Je ramène une épingle à cheveux. Une grosse. Il n’y a que Félicie pour utiliser de pareils engins.

Donc, c’est bien dans cette voiture qu’elle a été kidnappée.

Probable que le Pilois a participé à l’opération. Je serre les poings. L’envie me prend de pénétrer dans le restaurant, de l’alpaguer par le colbak et de l’emmener dans un bois voisin pour le questionner. Ce serait peut-être un gain de temps… Oui, mais cela risquerait aussi de tout compromettre. J’ai rencontré des durs au cours de ma vacherie de carrière qui s’obstinaient à ne pas comprendre les questions qu’on leur posait.

Déçu, amer, je regagne notre chignole et j’appelle Paris pour savoir si l’on a du nouveau sur Pilois. Ainsi qu’il fallait s’y attendre, son identité et son adresse sont aussi bidons que sa plaque de voiture. Je demande au service de téléphoner chez moi pour demander au père Pinaud s’il a reçu un message. J’attends quatre minutes et je resonne le Central. Zéro. Pinaud vient tout juste d’arriver dans ma crèche et il n’a rien de neuf.

J’ai le cœur aussi gros qu’un ballon captif et aussi captif. Qu’est-ce que tu décides, mon San-Antonio préféré ? Tu as à ton service une organisation policière formidable. Tu peux commander, décider ! Et t’es complètement paumé parce que, cette fois, cette affaire est un cas personnel. On t’a chouravé ta vieille, San-A. Tu te croyais malin, invincible. Tu te prenais pour un fortiche de bandes dessinées et t’étais en réalité qu’un homme comme les autres. Te voilà tout désemparé. On t’a fabriqué de bout en bout. Secoue-toi, quoi ! Essaie de piger. Car il y a quelque chose à comprendre qui, jusque-là, t’échappe parce que t’es uniquement braqué sur ta Félicie. Tu te rends bien compte que ça ne tourne pas rond.

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