Frédéric Dard - J'suis comme ça

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J'suis comme ça: краткое содержание, описание и аннотация

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Y'en a d'autres qui sont autrement, mais moi, que voulez-vous, j'suis comme ça !
Vous le savez, je suis habitué aux coups les plus durs et les plus vaches.
Mais celui qui m'arrive sur le coin de la hure est le plus bas que j'aie jamais encaissé : ON A KIDNAPPE FELICIE !
Si vous n'avez jamais vu un San-Antonio féroce, un San-Antonio effrayant de colère, vous allez être servis.
Avec Béru, on s'est bien juré que le premier des ravisseurs de ma mère qui nous tombera sous la paluche aura droit à une concession au Père-Lachaise…
Qu'on se le dise !

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À force de me titiller les glandes supérieures, je finis pas entrevoir un peu de lumière. Oh ! un tout petit liséré semblable à celui qui filtre en haut de mes volets, le matin.

Oui, la brume qui m’encombrait la marmite commence à s’évaporer.

Bravissimo sort de l’établissement, lesté d’une collation pour mézigue.

— Que fait-il ? m’enquiers-je.

— Il se prélasse. Il vient de se commander un cigare gros comme ma cuisse. La belle vie, quoi !

Mathias et Béru quittent le restauroute un instant plus tard. Ils gagnent leur camionnette. Aussitôt je sonne le rouquin.

— Il radine, notre bonhomme ?

— Oui, il vient de demander l’addition.

— O.K. Il a téléphoné pendant son arrêt ?

— Non.

Je vois rappliquer le faux Pilois. Son repas lui a donné un peu de couleurs. C’est un méchant petit dur qui doit être mauvais comme une teigne. Je vous parierais un rond de serviette contre le carré de l’hypoténuse qu’il ne s’agit pas d’un espion professionnel, mais d’un gars du mitan embrigadé par les gens qui me font des misères pour jouer un rôle très précis.

Ce rôle, c’est celui d’appât.

Pilois, ce n’est qu’un pauvre asticot embroché à un hameçon. Maintenant j’ai pigé. Les AUTRES savent que l’enveloppe est vide. Ils savent que je leur ai tendu un piège…

S’ils ont flanqué ce julot dans le circuit, c’est uniquement pour me brancher sur une fausse piste.

Pour m’entraîner loin de Paris !

CHAPITRE VII

La caravane se reconstitue. Pilois fonce après une manœuvre éblouissante pour se dégager du parking. Il est suivi de Nozigues. Mathias, sa camionnette et son Béru ferment la marche. C’est comme qui dirait la voiture balai. Notre cortège ressemble un peu à celui qui escorte une course cycliste. On s’attend à voir le Gros descendre en voltige de sa charrette pour vendre à une foule en délire du faux nougat de Montélimar en distribuant comme prime la liste des engagés avec la couleur des maillots et le numéro des dossards.

Pilois semble revigoré par son repas. Il met le grand développement cette fois. Il largue la Nationale 6 pour prendre la route de Dijon. Aurait-il rembour avec le chanoine Kir, ce digne magistrat qui, en tant que maire et en tant que prêtre, a entre autres mariages célébré celui du cassis avec le vin blanc ?

— Dites donc, boss, fait Bravissimo, votre Bérurier, c’est fou ce qu’il décrasse. Je l’ai vu à l’œuvre t’t’à l’heure, ça me foutait le vertige. Y a eu une minute de silence dans l’estanco quand il a commandé un troisième bifteck-frites !

Je m’abstiens de répondre, ayant d’autres porcs à fouetter. Le brave Bravissimo poursuit :

— Y devrait faire un numéro de cirque. Je l’ai vu dégringoler deux bouteilles de Beaune. C’est égal, il doit avoir un foie que si j’étais microbe je voudrais pas y passer mes vacances.

Comme je reste obstinément silencieux, il s’inquiète :

— Ça n’a pas l’air de carburer, m’sieur le commissaire ?

J’attends quatre secondes. C’est l’ultime délai que je m’accorde pour la valse hésitation. Et puis, n’obéissant plus qu’à mes impulsions, comme chaque fois que ma gamberge déclare forfait, je décide.

— On va donner l’abordage.

— Au zig ?

— Oui.

— O.K., déclare philosophiquement Bravissimo qui en a vu d’autres et des moins chouettes.

Il puise une roulée dans sa poche, l’allume d’une seule main et déclare en chassant la fumaga par le naze :

— Dans un coin discret ?

— Oui, je te laisse le soin de juger et la liberté de manœuvre.

Je sonne Mathias qui suit à deux cents mètres, et je le mets au parfum de ma décision.

Il répond « banco ». À lui aussi l’inaction doit peser et il a hâte de faire quelque chose de plus direct.

À peine viens-je de couper le contact qu’il me rappelle.

— M’sieur le commissaire, Béru voudrait vous dire quelque chose.

Voix du Gros, qui n’est pas sans évoquer le bruit caractéristique d’un lavement ayant accompli son destin.

— T’es malade ou quoi ? éructe l’Enflure.

— C’est-à-dire ?

— Tu sais ce dont à propos de quoi il est question dans cette affure, non ? Pendant qu’on jaffait, je l’ai observé, ton mec, c’est pas le genre causant. T’auras beau mettre le feu a son pan de chemise, c’est pas pour ça qu’il te racontera sa vie.

— Tais-toi, immonde, dis-je simplement.

Je referme le bigntz et je tire mon feu. D’un petit coup de pouce familier je libère le cran de sûreté. On ne sait jamais, des fois que le Pilois voudrait jouer à la bataille de Verdun…

Pourtant, les protestations de Bérurier m’obsèdent. Oui, si ce coup de main rate, la vie de Félicie ne tiendra plus qu’à un fil. Mais, en brusquant les choses, ne la sauvé-je point au contraire ? Qui peut le dire ?

La route sinue maintenant dans une forêt ombreuse. Un Gros Q nous croise, poussif, et la nationale devient déserte comme la Comédie Française lorsque Phèdre est au programme.

— Je peux ? demande le brave Bravissimo.

— Tu peux, consens-je.

Il file un petit coup de targette sur le champignon. La 15 six se met à gober un excédent de kilomètres et la distance qui nous sépare de la 403 fond comme de la margarine dans un autoclave.

Mon conducteur est presque au niveau de Pilois. Il va le serrer contre le talus, progressivement, pour le forcer de s’arrêter ; mais à cet instant précis le signal d’appel de mon poste se manifeste. Je décroche. C’est le bureau.

— Pinaud vient de téléphoner, m’sieur le commissaire…

— Double-le et fonce ! crié-je à Bravissimo.

Il ne pige pas mais obéit, et c’est tout ce que je lui demande. Il s’en est fallu d’un poil de nez que nous bloquions le Pilois. Notre chignole prend du champ et je vois le dur qui nous crie des insanités au passage, car il croit à une faute de conduite.

J’admire in petto la virtuosité de Bravissimo. Ah ! c’est pas une mauviette, le gars ! C’est pas un de ces chétifs qui font venir le plus grand anusologue des Hôpitaux de Paris pour se faire prendre la température…

— Qu’y a-t-il, m’sieur le commissaire ?

— Continue, oublie le mec.

Je remonte mon écouteur jusqu’à mes feuilles car, pour doubler Pilois, je l’avais rapidos abaissé sur mes genoux.

La voix du matuche de service s’égosille. C’est marrant une vache au téléphone !

— Oui, je suis toujours là, alors, de quoi s’agit-il ?

— Pinaud a reçu un coup de fil d’une femme qui demandait après vous.

— Que voulait-elle ?

— Elle a dit de vous dire que si vous continuez d’oublier de déposer l’enveloppe, elle et ses copains n’oublieront pas leur promesse. Vous y comprenez quelque chose, m’sieur le…

Je comprends une chose, une seule : c’est que je n’y comprends rien. Mais alors rien du tout. Dans ma rotonde, c’est le zéro absolu, le désert de Gobi, la calotte polaire, le silence de l’amer, la nuit intégrale, la Champagne pouilleuse, la paix des profondeurs, l’œuvre de Georges Lecomte, l’Esplanade des Invalides et la sensibilité britannique réunis.

Voilà les ravisseurs de Félicie qui m’accusent de n’avoir pas déposé l’enveloppe ! Vous mordez ? Ils ne rouscaillent pas parce qu’elle contient les pages 7 et 8 de France-Soir, non. Ils ne crient pas au charron parce que je leur ai tendu un piège… Ils prétendent simplement que je n’ai pas déposé l’enveloppe.

Un nouveau mystère à verser dans mon tiroir à complexes, les gars.

Vous ne trouvez pas que ça fait un peu beaucoup pour un homme seul ? Moi si.

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