Frédéric Dard - Berceuse pour Bérurier

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Je file un coup de périscope hors de ma tire et j'avise une Aronde qui se pointe à ma hauteur. L'espace d'une seconde, je me dis qu'il s'agit peut-être d'un coup fourré organisé par des malfrats qui en voudraient à mes os préférés, mais je décide que des truands ne klaxonneraient pas pour se signaler à mon attention et que, d'autre part, ils ne rouleraient pas dans une Aronde. Alors je lève le pied…

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— La manette des gaz en avant, hé, gâteux !

Il obéit et son engin s’arrête après une toux de bronchiteux.

— Lave tes mains sales et amène-toi, Pinuche…

— Où ?

— À l’hôpital.

— Mais j’ai passé ma radio ce matin.

— Ce n’est pas pour toi, c’est pour rendre visite à un ami.

* * *

Le médecin chef est un homme affairé qui n’a guère envie de participer à une enquête policière. Il m’écoute cependant avec beaucoup de patience et, quand j’ai fini de lui exposer mes désiratas, comme disait la señora Doña Et Cætera y Tréma Con Comlalune, il hoche la tête.

Il presse un timbre. Un infirmier paraît.

— Voyez avec monsieur, lui dit le médecin chef, en me désignant d’un pouce désinvolte. Et essayez de lui donner satisfaction.

Je n’en demande pas plus. Je chope mon zig par une aile, et je l’entraîne dans le couloir afin de l’affranchir.

L’arrivant est un grand type sympa, aux yeux rieurs et dont le teint tendrait à prouver qu’il ne s’hydrate pas qu’avec de l’eau distillée.

Je lui explique point par point ce que je désire.

— Le gazé est-il en état de parler ? je questionne.

— Je pense, oui.

— Bon. Transportez-le dans une chambre à un lit. Au préalable je vais m’y cacher.

— Ce ne sera pas commode.

— Arrangez un système de penderie fermée par un rideau, je me mettrai derrière.

— Très bien.

— Lorsqu’il y sera depuis un moment, dites-lui qu’il a la visite d’un monsieur qui se prétend de la police. Et faites une réflexion tendant à exprimer votre étonnement à ce sujet, genre : « Il n’en a vraiment pas l’air. » Vu ?

— Je ne vois pas trop où vous voulez en venir, fait l’infirmier.

— L’essentiel c’est que moi je voie à peu près, non ? pouffé-je.

Il admet et tout se déroule comme indiqué. Cinq minutes plus tard je me cache derrière un rideau en Nylon blanc dans lequel j’ai percé un trou. Je suis installé sur un petit tabouret de métal et il ne me reste plus qu’à attendre.

La pièce étant pourvue d’un poste de radio, j’ai branché celui-ci sur un poste diffusant de la musique douce, ce qui couvre le bruit menu de ma respiration.

Les filets sont tendus, le poiscaille n’a plus qu’à radiner. Et il radine, sur un chariot halé par mon infirmier assisté d’un de ses collègues.

Ils couchent Landowski, lui demandent s’il veut quelque chose et sortent.

Dans mon petit théâtre guignol, je guette. Lando reste immobile un bon moment. Puis il ouvre un store et mate autour de lui. Il ouvre l’autre. D’où je suis, je le vois de trois quarts. Je puis vous affirmer que le regard du Polak n’a rien de comateux.

Il est aux aguets. J’ai l’impression qu’il « sent » ma présence. Tel un gibier flairant le chasseur, il est crispé, attentif.

Toc-toc à la lourde.

Le scénario continue. Re-voilà mon infirmier. Au second toc du toc-toc Landowski a refermé les yeux.

L’homme en blanc remonte au chevet du gazé.

— Dites-moi, fait l’infirmier. Il y a là un drôle de type qui insiste pour vous voir d’urgence. Il se prétend de la police, mais je me demande si c’est vrai : il a une telle dégaine…

Lando, comme au prix d’un suprême effort, a rouvert les yeux. On dirait qu’il est à deux doigts d’expirer.

Un comédien de first classe.

— Je le fais entrer quelques minutes ? demande l’infirmier. Vous n’êtes pas obligé de répondre à ses questions, vous savez…

Léger acquiescement du gars Lando.

Intermède comique : l’entrée de Pinuche.

Pinaud, il est tout ce que vous voudrez, certes ; cacochyme sur les bords ; diminué, mais il a le sens de la situation. Ganache, sans aucun doute. Mais efficace dans tout ce qui concerne son turbin.

Brave Pinuche ! Je lui donnerais l’accolade en l’entendant débiter ses sornettes de sa bonne voix chevrotante et pénétrée. Comme il la sait bien, sa leçon ! Avec quelle intelligence professionnelle il la débite, ménageant ses effets, prenant des temps ; clignant ses yeux mités ou lissant sa moustache aux poils de laquelle tremblotent les reliefs de ses quatorze derniers repas.

— Je m’excuse de vous rendre visite en ce moment, m’sieur Lando…

Brave homme ! Il est vrai qu’il débuta sur les planches, Pinaud. Il a joué La Porteuse de pain , jadis (c’est lui qui faisait le pain) et on a beau dire, c’est comme l’École normale supérieure ou la vérole ; ça vous laisse toujours quelque chose.

— Qui êtes-vous ? soupire son valeureux partenaire.

— Mon nom ne vous dirait rien. Je suis détective privé. J’ai dit carrément « Police » aux infirmiers parce qu’il fallait que je vous voie avant la vraie police qui ne va pas tarder à s’amener…

Serait-ce une idée ? Il me semble que l’autre a sourcillé. Il est intéressé et il songe un peu moins à jouer les agonisants.

J’écoute mon chose-frère et je me dis in petto, puisque je me parle latin au plus fort de mes réflexions, qu’en effet, Pinaud fait détective privé. L’œil du bidet ! Adultères en tout genre, avec eau chaude et froide. Filature. Discrétion assurée…

— Bref, enchaîne le vieux déchet, j’étais chargé par la famille Bourgeois-Gentilhomme de surveiller discrètement le vieux monsieur… À son âge, hein ? C’était la prudence même. Seulement en filant à Londres il m’a pris de court, le Céleste. Je n’avais pas sur moi le prix du voyage. Mon patron, faut dire, ne les attache pas avec des saucisses… Je me suis fait laver la coiffe, vous pouvez m’en croire… Je vous raconte tout ça, mon pauvre, c’est pour vous dire…

« Donc, quand il a été parti, qu’est-ce que j’avais de mieux à faire qu’à m’occuper de vous puisque vous vous étiez intéressé à Céleste ? Le micmac de cette nuit, je me suis demandé ce qui allait en découler pour vous. Mais on dirait que ça n’a pas trop mal marché, hein ?

Là, un grand, un long, un interminable silence pendant lequel Lando assimile (il a la méthode).

Tout va dépendre de ses réactions. Il ne bronche pas. Situation délicate, voire intenable pour Pinaud. Faut avoir son calme pour tenir. Il tient. Il fait même mieux : il poursuit l’attaque.

— Voyez, mon pauvre, en vous surveillant, quelque chose me disait que je perdais pas mon temps… Conclusion, malgré votre déguisement, je vous ai vu sortir du 1406 et le coup du concierge de l’Alcazar pour remettre la clé… Hein, c’est vous dire…

Toujours mutisme absolu chez l’adversaire. Le gars San-A., celui qui n’a pas la Légion d’honneur mais qui séduit toutes les filles séduisables, sent la partie noble et intime de sa personne s’amoindrir, ce qui est dommage. A-t-il commis la plus monstrueuse erreur de sa belle carrière ? Hmmm ? Répondez voir, bande de pochetés, puisque le zig se tait.

Mon Pinaud sort de sa poche un innommable mouchoir à carreaux, maculé de cambouis et de mille autres trucs plus ignobles. Il le déploie, ce qui fait un bruit de vache en train de mastiquer une pomme verte et s’en essuie le coin des yeux.

Il se frappe toujours pas, Pinuche. Il est en mission. Il l’accomplit. Je lui commanderais d’aller arracher les poils des oreilles du ministre des Affaires en cours d’annulation, il irait avec la même tranquillité souveraine.

S’étant décamoté les miradors, il se mouche. Puis il s’essuie la moustache sans déplacer son tire-gomme d’un millimètre. Ensuite il finit sa sérénade.

— Bien arrangé aussi le coup du gaz. Comme alibi c’est réussi. Vous liquidez la gosse qui commence à en savoir trop, et comme on se base sur l’heure de sa mort pour déterminer l’heure de la fuite, vous êtes blanchi pour la question du concierge, hein ? Vous avez mis des lunettes noires, un chapeau tyrolien…

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