Frédéric Dard - Ménage tes méninges

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L'histoire qui est racontée ici est rigoureusement vraie. Je n'y ai pas changé une virgule.
J'ai seulement modifié les événements, déformé les faits, interverti les situations, débaptisé les personnages et déplacé l'action.
J'ai également pris des libertés avec le lecteur, le vocabulaire de l'affabulation.
Oui, j'ai fait tout cela.
Mais, parole d'homme, je n'ai pas changé une virgule à l'histoire.
J'aurais peut-être dû… Ça aurait évité à Béru et au beau San-Antonio de se trouver dans la situation la plus effarante de leur brillante carrière. Et comme dit ce grand intellectuel de Bérurier : MÉNAGE TES MENINGES, gars, et prépare tes mécaniques.

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Sa voix s’est faite doucereuse. Il biche comme un pou, ce triste sir.

Il poursuit :

— Vous ne pouvez pas savoir l’appétit de ces animaux. Grâce à vous, et surtout â votre compagnon (petit rire pour marquer l’embonpoint de Son Enflure) nous n’aurons pas besoin de les ravitailler pendant vingt-quatre heures.

Béru fait une triste bouille et, je l’admets volontiers, la mienne ne lui cède en rien. Cette fin est plus sinistre que tout ce que je pouvais redouter. Je sais bien que nous devons faire preuve d’humilité dans la vie, surtout en ce qui concerne notre personne physique, mais finir comme hamburger dans l’estom’ d’un saurien, ça fait vraiment triste, non ?

Paulo Chon s’approche du bord du bassin et le frappe du plat de la main. Aussitôt, une tête sombre jaillit de l’eau. Deux yeux phosphorescents se mettent à flotter sur l’onde noirâtre. L’animal ouvre le bec et on aperçoit dans son armoire à chicots assez de ratiches pour repaver les quarante dentiers de l’Académie française.

— On va avoir de curieuses funérailles, soupire le Gros.

— Belle bête, n’est-ce pas ? demanda Chon.

Ça le fait ricaner.

— Messieurs, dit-il, il ne me reste plus qu’à vous saluer une dernière fois.

Je me dis qu’il serait peut-être temps pour nous d’assurer notre avenir. Oui, mes aminches, il convient de tenter quelque chose, n’importe quoi, même de déraisonnable. Seulement nous avons des mitraillettes et des pistolets dans le dossart, prêts à distribuer leur camelote. Un geste, et ces comiques troupiers transformeraient le commissaire San-Antonio et l’inspecteur principal Bérurier en bordure de timbres. Ces sales zoiseaux ne demandent qu’à faire de la dentelle avec nos carcasses. Le point de croix, vous parlez si ça les connaît ! Je jette un regard d’effroi dans le bassin bouillonnant. La plus horrible des morts ! Décidément, tout est préférable à cette lutte impuissante avec des reptiles de cauchemar.

— Cher Chon, dis-je, il est d’usage qu’un homme qui va mourir adresse une requête à ses bourreaux. Cette coutume est-elle en vigueur dans ce pays béni de Cuho ?

— Cela dépend, dit Paulo.

— Avant de disparaître, j’aimerais que vous assouvissiez ma curiosité dévorante.

— C’est-à-dire ?

— Que vous me révéliez la raison de vos entrevues secrètes avec ces gens de Pointe-à-Pitre.

Il sourit et s’approche de moi.

— S’il n’y a que cela pour vous satisfaire, je veux bien vous accorder cette ultime satisfaction…

Il se penche à mon oreille et chuchote.

— À la Guadeloupe, dans le Petit-Cul-de-Sac-Marin, les Américains ont aménagé, avec l’accord et le concours de la France, une base de ravitaillement pour sous-marins atomiques.

— Je l’ignorais.

— Pas moi, heureusement.

Il sourit.

— Cette base sera détruite avant trois jours.

— Oh, parfaitement ! dis-je en lui faisant une clé japonaise si rapide qu’il se trouve plaqué contre ma poitrine avant d’avoir fini de sourire.

Un numéro pareil, faut le voir pour le croire, mes chéries ! Et surtout, il faut être San-Antonio pour l’exécuter sans filet, comme dirait un rabbin de mes amis. Paulo Chon n’a même pas la réaction de se défendre. Et les autres n’osent pas flinguer car, en l’agrippant, j’ai décrit un arc de cercle et c’est sa poitrine de radiateur de chauffage central qui est exposée aux canons des mitraillettes.

— Dites à vos éclaireurs de jeter leurs armes, sinon je vous balance aux crocodiles en guise d’amuse-gueule. Il y en a un qui est déguisé en alligator avec des dents de caïman et qui ne ferait qu’une bouchée de votre ridicule carcasse. Je doute qu’il vous reconnaisse. Vous aurez beau l’appeler « minet » il vous croquera sans assaisonnement. La Voix de son Maître, y a que chez Pathé-Marconi que ça existe !

Les archers s’évertuent à hurler. Ils m’enjoignent de lâcher leur boss. Un instant je redoute qu’ils ne dessoudent le gars Béru pour se faire la détente, mais ils ont des cerveaux gros comme des pois chiches véreux et ça ne les effleure pas. Chon suffoque sous mon étreinte.

— Dis-leur vite ! insisté-je, ou sinon…

Chon leur lance alors l’ordre de mouler leur artillerie. Les autres hésitent, et je les comprends.

Leurs pétoires c’est leur raison d’être. Sans arme ils se sentent aussi nus que des vers de terre devant un portrait de Brigitte Bardot.

— Vite ! dis-je, je commence à m’énerver…

Chon répète son ordre. Alors les mitrailleurs déposent la quincaillerie par terre. Si vous voyiez le gars Béru à l’ouvrage, vous cavaleriez acheter une caméra pour filmer ça.

Le Gravos se jette sur la première Thomson qui lui tombe sous la pogne. Il la biche par le canon et se met à cogner dans le tas à toute vibure. Le temps de déshabiller une banane, et nos bonshommes ressemblent à une catastrophe ferroviaire.

Je sens Chon qui tremble contre moi. Pauvre Biquet C’est courageux quand c’est entouré de gardes du corps armés jusqu’aux gencives [8] Un garde du corps digne de cette appellation n’a plus de dents. , mais dès que la situation se détériore, ça se comporte comme une jeune fille timide qu’on enverrait passer la nuit dans une chambrée de tirailleurs sénégalais.

Un peu essoufflé, Grosse-Pomme ramasse la seconde mitraillette et me la tend.

— Tiens, mec, fait-il. Un petit cadeau pour t’entretenir la santé, mais je t’offrirai rien pour ton anniversaire !

— C’est déjà beau de pouvoir s’offrir un autre anniversaire ! déclaré-je.

J’écarte Chon de moi. Il souffle profondément. Ses yeux lancent des éclairs. Et soudain, je réalise que cet enviandé a toujours un pétard à la main. Il me tient braqué. Je ne m’en étais pas aperçu. Il va tirer, c’est écrit comme de la publicité sur une palissade des Champs-Élysées. Le Gros s’en rend compte aussi, il sait que lui n’a pas le temps d’intervenir : c’est une question de dixièmes de secondes.

— Faites attention au crocodile ! hurle-t-il à Chon.

D’instinct, Chon fait un saut pour s’écarter du bassin. Alors Sa Majesté lui balance un coup de chaussette dans la hanche.

Le chef de la police secrète titube et pique une tronche dans l’eau noirâtre en poussant un cri de folie ! Un terrible remous s’opère dans la flotte. On voit les bras du gars qui sortent de l’eau pour demander de l’aide. Je me penche et je lui saisis une main. Je tire, mais messieurs les gastronomes à écailles tirent plus fort que moi. Un nuage rougeâtre s’étale à la surface du bassin. Je lâche tout et la carcasse du gars disparaît. Écœuré, glacé de terreur, je détourne les yeux.

— Atroce, balbutié-je.

Mais Bibendum n’est pas de mon avis.

— La faute à qui ? objecte mon camarade. Après tout, s’il avait élevé des canaris au lieu de ces bestioles ça lui serait pas z’arrivé. Oublie pas qu’il s’apprêtait à nous faire ce coup-là, San-A.

— Tu as raison, admets-je, il y a une justice immanente.

— C’t’heureux, grommelle le Gros, parce que, pour ce qui est de l’autre, c’est le contraire de la vente à crédit : on paie d’abord et on ne sait jamais quand on sera livré. Tu viens…

C’est le moment de se carapater. D’autant que les autres commencent à récupérer.

Nous quittons l’enclos. La clé est encore sur la serrure. Je donne deux tours, et je la jette dans le bassin.

— Vous n’aurez qu’à aller la pêcher ! fais-je aux foies-blancs.

Nous filons rapidos à travers le parc ombreux où les palmiers bercent leurs palmes au vent nocturne.

Comme nous parvenons sur la route du bord de mer, nous entendons hululer une petite sirène aigrelette. L’alerte est déjà donnée !

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