Frédéric Dard - Ménage tes méninges

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L'histoire qui est racontée ici est rigoureusement vraie. Je n'y ai pas changé une virgule.
J'ai seulement modifié les événements, déformé les faits, interverti les situations, débaptisé les personnages et déplacé l'action.
J'ai également pris des libertés avec le lecteur, le vocabulaire de l'affabulation.
Oui, j'ai fait tout cela.
Mais, parole d'homme, je n'ai pas changé une virgule à l'histoire.
J'aurais peut-être dû… Ça aurait évité à Béru et au beau San-Antonio de se trouver dans la situation la plus effarante de leur brillante carrière. Et comme dit ce grand intellectuel de Bérurier : MÉNAGE TES MENINGES, gars, et prépare tes mécaniques.

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Le King-Kong cuhaltier nous laisse, sans proférer une syllabe et repart. Il lui faut cinq minutes au moins pour tirer les verrous. Ceux-ci grincent comme le diamant d’un vitrier qui écrirait son nom sur la vitre d’un grand magasin et qui s’appellerait Népomucène Anticonstitutionnellement.

Son pas décroît.

Nous restons seuls dans la presque totale obscurité.

— Tu veux que je te dise, murmure Sa Rondeur. Hein, tu veux que je te dise, San-A ?

— Ça n’est peut-être pas la peine, soupiré-je. J’ai déjà des charançons dans la matière grise !

— Je vais te le dire quand même, San-A. Figure-toi que quand c’est qu’on s’est marida, Berthe et moi, un oncle à elle voulait nous céder en villégiature son magasin d’articles de pêche.

— Tu veux peut-être dire en viager, Gros ?

— Xactement. À Lyon qu’il était, ce magasin. Tu te rends compte ? Une ville où ce qu’y a deux fleuves, si la vente de l’asticot ça doit carburer !

— Je le conçois, Gros.

— Et en plus t’as le beaujolais fruité !

— Aussi, Gros, je l’admets.

— À Paris, on croit boire du beaujolais, mais mes choses, oui ! Le vrai de vrai, c’est les Lyonnais qui se le biberonnent à notre santé.

— Laisse-les faire, notre santé en a grand besoin.

Il se tait un moment, puis :

— Ce que je voulais te dire, San-A, c’est qu’en ce moment où je te cause, je me demande si que j’aurais pas mieux fait d’accepter. D’autant que l’oncle que je te parle est clamsé l’année après notre mariage. C’est la vie, non ?

— Oui, Gros, c’est la vie.

Le Gravos me fait alors cette sublime remarque :

— T’as pas l’air en train, gars ?

— Erreur, Béru. Je suis en train. En train de me dire que je ne pensais pas m’allonger un jour comme le premier malfrat de faubourg. À cause de moi, un homme va se faire liquider. C’est le genre d’idée qu’on n’arrive pas à digérer même avec des sels d’Éno.

Des heures passent. Nous les employons à roupiller car nous avons eu une nuit aussi blanche (de Castille) que mouvementée.

J’ignore combien de temps nous en écrasons ainsi. Arrivé au terme de notre pioncette, la voix béruréenne articule dans l’ombre épaisse du cachot :

— J’ai faim.

La nuit est tombée. Maintenant, le rectangle percé dans la muraille est d’un noir bleuté et une étoile y scintille. J’ai les bras engourdis, because les menottes. Cette chaîne qui nous rive au mur ne nous permet pas un grand choix de mouvements.

Béru répète, sombrement :

— J’ai une de ces fringales, que je boufferais des cailloux pour peu qu’ils soyent passés z’au beurre.

— Quelle heure peut-il être ? m’enquis-je.

— M’en fous de l’heure, ronchonne le Gros, ça se mange pas !

Je sens que ses préoccupations gastronomiques rendent mon compagnon indisponible sur le plan de la conversation purement intellectuelle. Quand Béru a l’estomac vide, inutile de lui lire les pages choisies de Chateaubriand, il ne risque pas de les trouver aux pommes.

Les verrous font soudain entendre leur chansonnette plaintive. La porte d’acier s’écarte et la lumière d’une grosse lampe de camping nous fait ciller. Pepito s’avance sur nous, monstrueuse masse de bidoche puant le fauve. Il est suivi de Chon.

Ce dernier est en robe de chambre mauve à parements jaunes. On dirait un boxeur poids plume.

Il tient un rectangle de papier à la poigne.

— Je viens de recevoir la réponse de votre chef, annonce-t-il.

Nous ne soufflons mot. Chon brandit le papier sous mes yeux. Je lis :

« .La personne en question est Paulo Chon et son adresse ne doit pas vous être inconnue. »

J’éclate alors d’un rire démentiel. In petto, comme disent les latinistes et les pétomanes, je tire un grand coup de galure au Vieux. Il n’a pas mordu à l’hameçon et s’est gaffé que ça ne tournait pas rond. Non seulement il n’a pas refilé le renseignement sollicité, mais, de plus, il a trouvé le moyen de se gausser de Paulo Chon.

— Vous êtes deux chacals puants ! hurle soudain Chon.

— On dit : un chacal, des chacaux, rectifie Béru, toujours prêt à voler au secours de la langue française lorsqu’il l’estime en danger. Apprenez à jaspiner français avant d’injurier le monde.

Cette rectification met le comble à la fureur du chef de la police secrète.

— Très bien, grince-t-il, vous l’aurez voulu. Vous serez exécutés cette nuit.

— Ça ne presse pas, fait le Gros, on voudrait pas vous occasionner du dérangement.

Chon se met à discuter avec Pepito. Ils blablatent tous les deux un bout de moment. Le mot muerte revient souvent. À la fin, il se tourne vers nous.

— Nous essayons de déterminer un mode d’exécution original, explique-t-il. Pepito propose de vous enterrer vivants ; moi, je suis partisan de vous arroser d’essence et de vous faire griller…

— Les deux sont valables, admets-je. Cependant, si vous voulez me permettre une opinion : le feu est plus spectaculaire, surtout de nuit.

Mais Chon ne m’écoute même pas. Sa figure mesquine rayonne soudain. Il se met à rire et dit quelque chose à Pepito qui éclate d’un rire si tonitruant qu’il fend mon verre de montre.

— Ils ont dû trouver quelque chose d’au poil ! déduit Béru.

— Vous ne croyez pas si bien dire, assure Paulo Chon. Seulement je préfère vous en laisser la surprise.

Là-dessus, il repart avec son pote et nous retombons dans le noir pesant du cachot. L’imminence grise de la mort m’accable, mais cette perspective (plongeante) est adoucie par la certitude que je n’ai pas provoqué la mort de l’agent secret du Vieux.

— Ils vont nous faire des délicatesses, hein ? soupire le Gros.

— C’est probable. Nous sommes tombés sur un sadique, Gros, et le sadique a de l’initiative.

— Tu l’as déjà fait ? objecte Béru.

Un silence suit.

— Ils préparent la fiesta, hein ? reprend-il au bout d’un bout de moment.

— Je suppose.

— Tu vois, fait-il, dans notre job, on devrait toujours avoir une ampoule de stricte mine sur nous, comme Goering. Dans les cas désespérés, tu te la croques et en deux secondes on te débloque une paire d’ailes pour aller chez saint Pierre.

— D’ac, dis-je. Seulement, au cours de notre fichue carrière on s’est offert déjà tellement de cas désespérés que nous serions cannés déjà depuis belle lurette.

— Tu vas pas me dire que t’as encore de l’espoir ? bée B.B.

— Ce serait exagérer ma pensée. Mais tant qu’il y a de la vie…

— Tu vois, si je pouvais passer la frime du Paulo Chon au moulin à légumes, je crois que je lâcherais la rampe avec moins de regrets.

— Moi aussi, bien sûr.

Nous en sommes là de nos conciliabules lorsqu’il se produit un truc pas ordinaire : un léger faisceau lumineux pénètre dans le cachot sans que la porte d’icelui ait été ouverte. Ce rai de lumière provient de l’étroit soupirail. Je distingue, au fond de la meurtrière, l’œil rond d’une lampe électrique. Puis quelque chose de léger et de métallique est lancé dans notre cellule. Le quelque chose ricoche contre le mur. Je ne sais ni ce dont il s’agit ni où est passé l’objet. Le bienveillant pinceau lumineux, comme devinant mon embarras, se promène sur le sol de la cellule et je finis par découvrir une petite clé chromée. En allongeant au maximum mes deux bras enchaînés j’arrive à m’en emparer. Aussitôt, et comme par enchantement, le faisceau s’engloutit.

Quel mystère mystérieux, hein les potes ?

— Quoi t’était-ce ? demande Bérurier, interloqué comme un marchand d’interlock interlope mal loqué [7] Il n’y a vraiment que moi pour écrire des trucs comme ça ! .

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