Frédéric Dard - Ménage tes méninges

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Ménage tes méninges: краткое содержание, описание и аннотация

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L'histoire qui est racontée ici est rigoureusement vraie. Je n'y ai pas changé une virgule.
J'ai seulement modifié les événements, déformé les faits, interverti les situations, débaptisé les personnages et déplacé l'action.
J'ai également pris des libertés avec le lecteur, le vocabulaire de l'affabulation.
Oui, j'ai fait tout cela.
Mais, parole d'homme, je n'ai pas changé une virgule à l'histoire.
J'aurais peut-être dû… Ça aurait évité à Béru et au beau San-Antonio de se trouver dans la situation la plus effarante de leur brillante carrière. Et comme dit ce grand intellectuel de Bérurier : MÉNAGE TES MENINGES, gars, et prépare tes mécaniques.

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— Une clé.

— Celle de la lourde ?

— Non. D’abord elle est minuscule, ensuite je te fais humblement remarquer que la porte ferme de l’extérieur au moyen de verrous dont les gémissements font penser à une clinique d’accouchement en pleine activité.

— Alors à quoi qu’a sert ?

— À ouvrir nos menottes, je pense.

— Et qui c’est qui nous l’envoie ?

— Difficile à dire, l’expéditeur n’avait pas joint sa carte de visite à son cadeau.

— Bizarre, non ?

— Oui, bizarre.

— Ce serait pas une ruse ?

— Une ruse ?

— Suppose que le Paulo Chon ait mijoté de nous abattre au cours d’une tentative d’évasion pour se couvrir.

— Ridicule, Gros. Primo, il n’a pas à se couvrir ; deuxio, il peut très bien nous faire enlever nos poucettes par son esclave ; troisio, il peut nous abattre en toute tranquillité et nous enlever ensuite les menottes…

— Juste, fait Béru. Eh bien ! on va toujours se défaire des cabriolets.

Je libère mon joyeux compère et, lorsqu’il a les mains libres, il me rend le même service. Je dégage alors la chaîne de l’anneau, puis, d’un geste large, j’expédie la clé à l’extérieur.

— Qu’est-ce tu maquilles ? s’étonne la Tonne.

— Je rejette la clé. Si Paulo Chon la trouvait dans notre cellote il se demanderait qui nous l’a remise et ça ferait du vilain pour le généreux donateur.

— T’as pas l’idée de qui ça peut z’être ?

— Non, mais j’ai idée de qui nous l’envoie ?

— Le Vioque ?

— Probable. Le message lui a paru suspect. Il a eu la puce à l’oreille…

— Moi, je l’ai ailleurs, fulmine le Mastar en grattant la partie inférieure de son dirigeable.

Je continue :

— Il a dû téléphoner à son agent d’ici ; lequel a mené une rapide enquête et a découvert l’horreur de notre situation…

— Je crois pas, murmure le Gros.

— Pourquoi ?

— Parce que l’agent que tu causes ne pouvait pas savoir qu’on avait des menottes !

La remarque me laisse baba. Il a raison, l’Enflé. Ça coule de source, comme dit François Per(r)ier.

— Conclusion, renchérit le Chéri, c’est quelqu’un de la taule.

— Peut-être.

— Si que l’agent secret cherchait à nous dépanner, il nous balancerait pas que les clés, mais aussi de quoi s’expliquer. Moi je te parie la moitié de mon râtelier que c’est la fille blonde qu’on a vue dans le petitot en arrivant. Elle a eu des vapeurs pour tézigue, c’était fringant !

— Flagrant !

— Je te chicanerai pas, mec ; flagrant, si tu veux…

— Je crois que voilà du monde, chuchoté-je.

M. Gras-du-Bide prête l’oreille. Effectivement, des pas résonnent dans le couloir d’accès. Je plie la chaîne en deux et j’assure ses extrémités réunies dans ma main. Elle va constituer une matraque très valable.

— Je ne sais pas combien ils sont, annoncé-je au Gros, mais même s’il y a de quoi constituer une équipe de rugby on fonce dans le tas, c’est notre dernière chance.

— Ji !

— En attendant, colle-toi contre le mur car je vais décrire des moulinets.

La porte s’ouvre. C’est Pepito escorté d’un autre sbire qui n’est autre que le chauffeur de Paulo Chon. Ils ont une lampe à la main. Ils entrent. D’un coup de pied bien ajusté, j’envoie balader la lampe à l’autre bout de la cellule. Je fais tournoyer la chaîne et je la propulse dans les gencives du mastodonte. Cri du monsieur qui morfle ce paquet de ferraille en pleines mandibules et qui titube. L’autre qui le suivait n’insiste pas et se sauve en hurlant. Je frappe encore Pepito. Ce colosse est aussi solide que la colonne Vendôme.

J’aurais meilleur compte à frapper une locomotive. D’un revers de main il saisit la chaîne et me hale à lui. Heureusement, Sa Seigneurie passe dans le dos du monstre et le châtaigne à tout va. Pepito essaie de faire volte-face. Je me dis qu’à nous deux c’est bien le diable si on ne lui refile pas son billet pour un circuit touristique dans les plates-bandes. Quelle chicorne, mes aïeux ! Le combat ne manque pas de grandeur. On dirait un sanglier forcé par deux bassets. Béru le mailloche dans le dossart, et Bibi lui bouscule le tiroir à bijoux à coups de genoux. Comprenant que nous ne l’aurons jamais par cette méthode, je me jette à genoux devant lui. Les rayons indirects de la lampe éclairent mal la scène. Pourtant Béru réalise mon astuce. Il cesse de tabasser pour filer un coup d’épaule au gros sac. Déséquilibré, Pepito bute sur moi et s’affale. Son Excellence ne perd pas de temps. Il me saute à pieds joints et atterrit sur la nuque du gorille. Ça craque. L’autre éternue un bon coup, puis cesse de gigoter.

Ivre d’une valeureuse fureur, le Gravos s’acharne sur le chêne abattu. Heureusement pour King-Kong qu’il est toujours en chaussettes, sinon il aurait déjà la coquille éclatée.

Il gît dans le caveau de famille comme une baleine échouée sur le rivage.

— Laisse tomber, dis-je au Gros, on n’a pas le temps de se payer du cinéma.

On les met, coudes au corps, le dos dans la position de l’œuf chère aux skieurs de l’équipe de France.

À une allure supersonique on remonte la pente de ciment. Nous voilà à l’air libre.

Hélas ! hélas ! hélas ! comme dirait Tisot, nous émergeons trop tard. Ils sont déjà quatre, au bout du couloir, qui nous attendent. Deux ont une mitraillette, deux autres des Eurêka à changement de vitesse. Et, comble de bonheur, ce salaud de Paulo Chon radine en brandissant aussi une pétoire de starter.

Nous devrions foncer ; essayer l’impossible, les bousculer. Finir d’une giclée de balles est encore préférable à la mort qui nous attend. Mais l’humain est ainsi fait qu’il réagit toujours de la même manière dans certaines circonstances.

Devant tous ces canons braqués sur nos personnes, nous levons les mains en soupirant.

CHAPITRE X

Paulo Chon ne dit rien mais, d’un pas pressé, il gagne la cellule que nous venons de déserter. Il y reste très peu de temps. Lorsqu’il réapparaît, sa physionomie exprime le courroux et une certaine admiration.

— Vous avez mis mon boy dans un piteux état, apprécie-t-il.

Il n’a pas du tout la voix d’un monsieur fâché. Il constate.

— Et comment vous y êtes-vous pris pour enlever vos menottes ?

— Je les ai passées si souvent et à tant de gens que ces mécaniques n’ont plus de secret pour moi.

Chon hausse les épaules.

— Après tout, peu importe.

Il dit quelque chose à ses arquebusiers et ceux-ci nous entraînent vers le fond de la propriété. Le clair de lune est imprenable. Pas un nuage au ciel. On y voit comme en plein jour.

Nous arrivons au bout d’une allée semée de gravier et nous débouchons sur une petite esplanade au milieu de laquelle se dresse un enclos en gros grillage. Ce grillage ceinture un bassin rectangulaire, illuminé par d’énormes projos semblables à ceux qui éclairent le Parc des Princes pendant une « nocturne ».

— C’est pour un concours de crawl ? je demande.

— En effet, mais un concours d’un genre très particulier, vous l’allez voir.

Un mec de l’escorte ouvre une porte ménagée dans le grillage à grosses mailles. On nous fait entrer dans l’enclos qui a un aspect vraiment lugubre dans la lumière crue des projecteurs.

Va-t-on nous noyer ? Ça me paraît un peu simple. Je remarque alors un léger bouillonnement à l’intérieur du bassin. Parfois la surface de l’eau se raie d’une frange d’écume.

— Cette pièce d’eau contient trois magnifiques crocodiles, murmure Paulo Chon, en articulant bien ses mots.

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