Frédéric Dard - Ménage tes méninges

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Ménage tes méninges: краткое содержание, описание и аннотация

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L'histoire qui est racontée ici est rigoureusement vraie. Je n'y ai pas changé une virgule.
J'ai seulement modifié les événements, déformé les faits, interverti les situations, débaptisé les personnages et déplacé l'action.
J'ai également pris des libertés avec le lecteur, le vocabulaire de l'affabulation.
Oui, j'ai fait tout cela.
Mais, parole d'homme, je n'ai pas changé une virgule à l'histoire.
J'aurais peut-être dû… Ça aurait évité à Béru et au beau San-Antonio de se trouver dans la situation la plus effarante de leur brillante carrière. Et comme dit ce grand intellectuel de Bérurier : MÉNAGE TES MENINGES, gars, et prépare tes mécaniques.

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Elle ne paraît pas surprise du tout de trouver céans deux hommes fripés, terreux, tuméfiés, dont l’un est en chaussettes. Conchita lui donne des instructions. La négresse s’éclipse.

— Elle a du frichti au frigo ? s’inquiète le Généreux.

— Rassurez-vous. Vous allez avoir une collation.

Maintenant la môme s’exprime dans un français impec. Le Gros lui décoche un sourire déjà empreint de la plus vive reconnaissance.

— C’est un plat d’ici ? demande-t-il.

— Quoi donc ?

— La collection, dont vous causez.

Conchita Danlavaz se tourne vers moi, les sourcils en forme de point d’interrogation.

— Ne vous faites pas de bile, dis-je, c’est un blagueur à froid.

Comprenant confusément qu’il a déballé une balourdise, le Boulimique se contente de sourire aussi finement qu’un camembert trop fait.

— Bon, on s’explique ? tranché-je en prenant la main de Conchita qui vient de s’asseoir à mes côtés sur un canapé.

— C’est le moment, en effet, reconnaît-elle.

— Eh bien allez-y, mon cœur, je vous suis tout ouïe.

— Mon père, attaque-t-elle, était un riche colon d’origine espagnole. Il s’appelait Gonzalez Deconaimé Y Lavétor Y Pijaipa Y Létépa Con Binard, vous avez entendu parler ?

— Si j’avais entendu parler j’aurais retenu, assuré-je.

Bien entendu, le Gros rigole.

— Dites, mon lapin, sa carte de visite c’était un rouleau de papelard hygiénique, non ?

— Père avait les plus vastes plantations de tabac du sud de l’île.

Son expression se durcit.

— À la révolution, poursuit-elle, il a été assassiné et tous ses biens furent saisis. Moi, pendant ce temps, j’achevais mes études à la Faculté des lettres de Paris… Lorsque j’ai appris le désastre, je suis partie pour les États-Unis. Je n’avais qu’une idée en tête ; revenir à Cuho et tout mettre en œuvre pour nuire à ce régime maudit !

Elle est interrompue dans sa diatribe par l’arrivée de sa servante, laquelle pousse devant elle un plateau à roulettes chargé de victuailles. Son Estomac se fait reluire, je vous prie de le croire. Il y a là une dinde farcie à la banane, des saucisses au piment, des poires avocats en robe de chambre correctionnelle, des pruneaux crus et des galettes de fèves.

Plus une bouteille de Santo Emiliano. Essayer de modérer le Mahousse est impossible. Il a déjà une saucisse dans chaque main et on sent à quel point il regrette de ne disposer que d’une bouche pour dévorer tout ça.

Tandis qu’il s’obstrue les caries dentaires, je reviens au récit de Conchita, armé je l’avoue d’un pilon de dindon. C’est un digne dindon, digne d’un don et je lui fais celui de ma personne.

— Continuez, mon chou.

— Je connaissais votre chef, lequel est très lié à l’ancien ambassadeur de Cuho à Paris. C’est lui qui, voyant ma soif de vengeance, m’a adressé aux Services secrets américains.

— C’est bien du Dabe, mastique Béru. Il a de ces relations, le vieux salingue !

Il cueille entre le pouce et l’index, et avec le maximum de grâce, un bout de peau de saucisse bloqué entre deux de ses ratiches, l’examine avec attendrissement et, poussé par ce sens de l’économie qui fait les bonnes maisons, il se le remet dans le concasseur.

— C’est passionnant, mon petit, assuré-je. Je comprends pourquoi mon Boss ne m’a pas révélé votre identité : il ne tient pas à vous compromettre…

— J’ai toujours eu l’idée que le Vioque était un chaud lapin, assure Béru en enfournant un morceau de dindon gros comme mon poing.

— Une fois aux U.S.A., dit la mignonne, on m’a fait subir une instruction puis, m’ayant pourvue d’une fausse identité, on m’a lâchée ici avec pour mission de surveiller particulièrement Paulo Chon.

— Alors ?

— C’est de cette manière que j’ai découvert les entretiens secrets entre les meneurs guadeloupéens et Chon.

— Alors ?

— J’estimais avoir une dette de reconnaissance vis-à-vis de votre chef. Les hommes de Pointe-à-Pitre étant des ressortissants français, c’est donc lui que j’ai alerté.

— Et vous n’avez pas prévenu vos services ?

— Pas encore. J’estimais qu’il appartenait à la France de se pencher sur cette question.

Ça me fout en renaud. Je balance mon pilon à travers le living et j’aboie.

— Un agent secret digne de ce nom n’a pas à estimer ! Vous faites de l’espionnage comme d’autres gonzesses font de la broderie ! Dans ce damné boulot on n’a qu’un chef, vous m’entendez ! Qu’un seul, sinon il devient impraticable.

— Allons ! sermonne le Gravos, fâche-toi pas, t’intimide mademoiselle. Vise-la : a se demande ce qui te prend.

Le fait est que la môme est toute pâle et qu’elle me considère avec des yeux stupéfaits. Je me calme.

— Excusez-moi, Conchita, mais je vous jure que j’ai raison. Si vous aviez alerté les Services amerlocks au lieu des Services français, tout serait O.K. maintenant.

— Pourquoi ?

— Mais parce que ces fameuses entrevues concernaient plus les États-Unis que la France. Vous l’ignorez donc ?

— Bien sûr !

— Pourtant vous paraissiez au mieux avec Paulo Chon.

— J’étais devenue son amie…

— Sa petite amie ?

Elle rosit.

— Tous les moyens sont bons pour parvenir à ses fins.

— Et vous êtes arrivée à vos fins ?

— Oui. Grâce à mon intimité avec Paulo Chon, j’ai pu sauver la vie à beaucoup de gens, croyez-moi.

— Je vous crois, Conchita. Mais venons-en à l’histoire Tepabosco.

— C’a été terrible.

— Racontez…

— Lorsque j’ai eu prévenu votre chef, il m’a annoncé qu’il envoyait quelqu’un. Or, le jour même de l’arrivée de Tepabosco au Dubonn e Sinzano, Chon a été prévenu par une lettre anonyme.

— C’est Chon qui vous l’a dit ?

— Non, c’est Juan Lépino, l’homme que vous avez molesté hier pour le faire parler et qui était dans les papiers de Paulo Chon.

— Alors ?

— Je me suis dit qu’il y avait des fuites et que tout risquait d’échouer. Alors j’ai pris les devants.

— C’est-à-dire ?

— J’ai guetté Tepabosco devant le Dubonn e Sinzano et je lui ai dit de venir me rejoindre au Parisiana.

— Pourquoi ?

— Vous allez comprendre. Tepabosco est venu et nous avons eu une conversation ensemble. Je lui ai annoncé qu’il était brûlé ; que nous devions aviser d’urgence et arrêter un plan de conduite…

— Lequel ?

Tout en l’écoutant passionnément, je ne puis que me dire, tout aussi passionnément, que cette fille est l’un des plus beaux sujets qu’il m’ait été donné de rencontrer. L’excitation lui empourpre le visage et ses yeux de braise ont des lueurs qui vous font bouillir le raisin.

Faut être Béru pour pouvoir lui préférer une dinde farcie aux bananes !

— J’ai dit au Roumain la nature de mes relations avec Chon. Je pouvais les mettre à profit pour le sauver. Seulement, pour cela, je devais gagner tout à fait la confiance de Paulo. Comme je supposais que Tepabosco était surveillé, sans plus attendre j’ai téléphoné à Chon pour lui dire que je venais de repérer un étranger qui paraissait s’intéresser à lui et que je lui faisais le coup de la séduction afin de l’avoir en main.

— Très habile, approuvé-je. Qu’a dit Paulo Chon ?

— Il m’a complimentée et m’a chargée de surveiller le type.

— Ensuite ?

— Le lendemain, l’entrevue entre Chon et les gars de Pointe-à-Pitre devait avoir lieu, et Tepabosco a décidé d’y assister. Après il devait feindre d’avoir un accident.

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