Frédéric Dard - Un éléphant, ça trompe

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Un éléphant, ça trompe: краткое содержание, описание и аннотация

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Rappelez-vous bien ce que je vais vous dire, les gars : si Béru ne m'avait pas demandé d'assister à la distribution des prix de Marie-Marie, votre descendance allait se trouver drôlement compromise.
Car une bande d'olibrius britanniques s'occupait déjà sérieusement de vos hormones, mes chéries ! Heureusement que le Gros est à la hauteur des situations les plus périlleuses comme les plus scabreuses !
Seulement, le problème, avec lui, c'est qu'il croit parler anglais.
Enfin, grâce à des gestes éloquents, il s'en tire tout de même.
Surtout avec les Anglaises !

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Le défunt a effacé deux chouettes pralinettes. L’une dans la caisse d’horloge, l’autre dans le tiroir à boustifaille. Il est tombé à la renverse, les bras dans le prolongement du corps, en une position de gisant. Son jus de veines s’est écoulé sous lui, formant une flaque épaisse qui déborde sa silhouette.

Il était en train de se loquer pour la fiesta, Moïse, lorsque son assassin l’a plombé. Il avait passé son grimpant, sa limace blanche. Il nouait un nœud papillon, qu’il n’a pas eu le temps d’achever. Je suppose qu’il se le tortillait devant la glace de sa chambre quand on a carillonné. Il est descendu ouvrir, et alors le visiteur lui a propulsé deux pépins de gros calibre presque à bout portant. En plein jour, c’est assez gonflé, non ? Assombersaut n’a pas eu le temps de manifester son désaccord : il est tombé foudroyé.

— Quelle horreur ! lamente le maire, toujours cramponné à l’avant-bras béruréen ! C’est-il Dieu possible des choses pareilles !

— N’avancez pas ! enjoins-je. Je vais procéder aux premières constatations ! Vous n’avez touché à rien, brigadier ?

— Absolument à rien, certifie Marius Héolive, je connais mon métier, vous pensez !

Béru largue son parent pour venir à ma rescousse.

— En plein guignol ! apprécie-t-il en désignant la blessure supérieure, et avec un 9mm ! M’étonnerait qu’on puissasse greffer son battant à un pépère en rade de palpitant vu qui doit pas lui en rester chouchouille.

— Le meurtrier n’est pas entré, son forfait accompli ! dis-je.

— Vous subodorez ? s’étonne le brigadier, lequel dispose de huit mots exceptionnels pour impressionner ses contemporains dans les cas délicats.

Béruroche matouze le vestibule.

— En effet, rectifie-t-il. Ou alors il avait des ailes.

— Pourquoi dis-tu ça ? gramouille son cousin. Le Mastar désigne le carrelage du vestibule, constitué de tomettes rouges.

— Le vestibule venait d’être ciré, commente Sa Majesté. Vise un peu, Variste, on voit très bien la trace des pinceaux de ton adjoint quand est-ce qu’il est venu délourder, penche-toi, c’est distingue, hein ? Par contre y a pas d’autres traces dans l’aut’ sens. D’où je conclus que le meurtrier s’est cassé en vitesse après avoir défouraillé.

M’sieur le maire opine.

— Dans le fond, Alexandre-Benoît, soupire-t-il, t’es peut-être moins c… que t’en a l’air [5] J’ai écrit con : c…, parce que c’est un maire qui cause ! Sinon, moi vous me connaissez, j’appelle un chat minet, et un inconditionnel un inconditionnel ! .

J’enjambe le mort pour visiter la maison. L’ambiance y est plutôt cafardeuse. C’est le logis d’un solitaire près de ses pesos. Tout est vieux, râpé, irremplacé, un peu sale dès que ça coûte du pognon pour être nettoyé. Le plus sinistre reste la cuisine. Elle sent le rance. De la vaisselle souillée s’amoncelle dans un évier de pierre. Les tuyauteries sont rouillées, la peinture verdâtre part en miettes.

Je grimpe à la chambre du grigou. Ça pue le vieux garçon. La piaule d’un type seul devient rapidement une tanière. Des photos de gens moroses dans des cadres austères… Un lit vieillot mais sans style, une bergère ravagée dont les ressorts vous font coucou ; une armoire à glace mâchouillée par les vers à bois… Sur le lit on voit la veste que Moïse Assombersaut s’apprêtait à passer au moment du coup de sonnette, des gants en pécari usé, un chapeau de feutre dont la coiffe s’orne de légères taches de moisissure…

Je m’assois sur une chaise qui a rêvé toute sa vie bancale d’être Louis XVI sans y parvenir. Faut gamberger, essayer de piger un peu, de cataloguer ce meurtre. L’important, quand on découvre un assassinat, c’est de lui foutre une étiquette : jalousie, vengeance, intérêt sont les trois grandes têtes de rubrique. Plus les raisons occultes telles que les affaires d’espionnage, naturellement, mais je ne vois guère ce vœuf [6] Y a pas d’erreur : j’ai bien dit vœuf. provincial, membre du conseil municipal et directeur d’un service urbain appartenir à un réseau.

Pour y voir un peu clair, faudrait connaître un peu de la vie privée du sieur Moïse ! Mais d’instinct, je dis « vengeance ». Ce défouraillage sur le seuil de sa lourde, la bouille de faux dargif du gars, tout me laisse imaginer un meurtre de mari jaloux ou de débiteur entourloupé. Après tout c’est pas mes oignes, je ne suis qu’un brave Parisien de passage ; aux roycos d’ici à se casser le chou !

Je me lève pour redescendre lorsque quelque chose m’interpelle l’attention : il s’agit d’une feuille de papier posée sur la table de chevet. On l’a protégée des éventuels courants d’air en plaçant dessus une carafe d’eau.

Outre la feuille de papelard et la carafe, il y a un verre vide sur la table ainsi qu’un tube de tranquillisants (ce qui tendrait à laisser penser que feu Assombersaut n’était pas tranquille). J’empare la feuille et découvre une ligne, au crayon bille rouge rédigée en travers de la page. Je lis ces quatre mots pour le moins bizarres : Un éléphant ça trompe. Reconnaissez, bande d’impétrants empêtrés, que c’est pas banal, hein ? Y a de quoi se gonfler le bulbe sur un tel message. Désinvolte, j’enfouille le papelard et descends rejoindre mes compagnons.

Le maire vient de surmonter sa défaillance tachycardique. Conscient de ses responsabilités, il prend des initiatives :

— Brigadier : prévenez un docteur, la police mobile, frétez une ambulance, et surtout de la discrétion. Je veux que rien ne transpire avant la fin de la fête ! Cette journée exceptionnelle doit suivre son cours sans que rien ne le trouble.

— À vos ordres, m’sieur le maire ! clame le brigadier. Rien ne transpirera !

— Si : moi ! affirme le facétieux Béru en s’essuyant le front. Il en fait une fumante aujourd’hui, cousin !

Puis, me virgulant un clin de z’œil complice :

— On pourrait déblayer le plus gros, déjà, sur c’t’assassinat qu’en penses-tu, Antoine ? Un meurtre chez les plouks, pour nous autres qu’on appartient censément au Tout-Paris, c’est de la broutille…

— Qu’il soit perpétré chez des « plouks », comme tu le dis si élégamment, ou ailleurs, un meurtre est un meurtre ! riposte sèchement Évariste Plantin. Bon, moi je retourne à mes devoirs d’hôte.

Dignement, il s’évacue et on reste en plan avec les deux pandores et le décédé. Les flonflons de la liesse populaire parviennent jusqu’à nous. Le brigadier s’évente de son kébour, tandis que Bonhanibe, son auxiliaire, ronflote sur le perron. Chose curieuse : ce meurtre n’a rien de tragique. Personne ne semble s’en offusquer outre mesure, pas même l’intéressé.

Bérurier qui est allé fureter dans la salle à manger revient en dégustant un godet de marc.

— On s’y colle ? demande-t-il.

Je hausse ces robustes épaules qui intéressent tant les dames et impressionnent leurs époux.

— Très peu pour moi, je rentre à Pantruche dans deux heures avec ma Vieille, j’ai pas envie de faire les devoirs de vacances de mes collègues de la région.

— On peut tout de même décaper le plus gros, San-A. Ne fût-ce que pour mon cousin qu’est maire et dont un crime, en pleine festivances, chamboule le pessimisme.

— Eh bien, occupe-t-en, Pépère, puisque tu vacances ici ! rétorqué-je en ôtant mon veston.

Pendant que j’y suis, je dénoue également ma cravate pour dégrafer le haut de ma chemise. Le mahomed cogne duraille to day et les copains d’Outre-manche doivent se croire au Sénégal. Ça leur éponge l’humidité ancestrale.

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