Frédéric Dard - Faut-il vous l'envelopper ?

Здесь есть возможность читать онлайн «Frédéric Dard - Faut-il vous l'envelopper ?» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1968, Издательство: Éditions Fleuve Noir, Жанр: Иронический детектив, Шпионский детектив, Полицейский детектив, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Faut-il vous l'envelopper ?: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Faut-il vous l'envelopper ?»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

J'aime mieux vous prévenir, les gars :
Des histoires pareilles, vous n'en trouverez pas souvent.
Ce qui vaut mieux pour ma santé.
Mamma mia ! A la fin de ce circus effarant, je ne savais plus bien si je m'appelais San-Antonio, Edouard ou la Joy !
Y a fallu que je me cramponne aux branches !
Et surtout que je garde la tête froide, ce qui n'était pas fastoche avec la lampe à souder qui me servait de chapeau !
Le transformateur cérébral, vous savez ce que c'est, vous ?
Moi, je l'ignorais.
Mais maintenant je sais !

Faut-il vous l'envelopper ? — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Faut-il vous l'envelopper ?», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

— Dans ces eaux-là, si j’ose m’exprimer ainsi…

— C’est normal, un souterrain aussi long ?

— Normal ou pas, celui-ci existe, non ?

La valse des égoutiers continue.

Un quart d’heure encore.

Je ne sens plus mes lattes et, à force de me tenir courbé, ma respiration se bloque. Je vais avoir l’épine dorsale comme une crosse d’évêque dorénavant.

Maintenant, seule une pastille de lumière blanchâtre nous précède. Elle vagabonde contre les parois suintantes, s’y dilue, blafarde de plus en plus. Et puis ce n’est plus qu’un halo agonisant.

Le moment tant appréhendé arrive où nous ne sommes plus que deux silhouettes de nuit dans la nuit. Gobées par les redoutables ténèbres, maîtresses absolues, qui règnent du néant au néant.

— Que faisons-nous ? demande l’ouvreur.

— On continue, répond le vaillant suiveur. Ce satané boyau ne débouche pas en Australie, tout de même !

Pinuche ralentit. Maintenant, nos yeux sont au bout de nos doigts. Nous palpons les aspérités gluantes. Il nous semble y rencontrer çà et là un monstrueux fourmillement. Des bestioles obscures s’enfuient. Car la vie se rencontre de partout. C’est un incendie qui consume l’univers en ses moindres recoins. Le sein des eaux, le cœur de la terre l’hébergent. Elle siège à l’intérieur des pierres les plus denses. Elle est dans le feu et dans le vide. Aucun désert ne lui résiste. Indestructible, je vous dis ! Elle change de forme, mais elle se poursuit. Et quand notre planète se sera refroidie, la vie continuera dans ses cendres pétrifiées.

— Allez, pousse les feux, Pinuche !

— Je fais ce que je peux, lamente le botté. Mon épouse serait là, elle tomberait en syncope car elle souffre de claustrophobie. Tu sais que nous aurons du mal à repartir, San-A.

— Because ?

— Ma batterie. Il ne fait plus de doute qu’elle sera à plat lorsque nous retournerons là-haut…

— Je te pousserai ! Une 2 CV c’est pas un autobus ! Allez, active, j’ai hâte de me payer un bol d’air !

— Et moi donc !

Floc-flaouche ! Floc-flaouche…

Et puis soudain ça fait « bloingggg ». Je bute dans Pinuche. Il a cessé d’avancer. Je le sens mollir. Je balance une paluche pour le soutenir, une autre pour identifier l’obstacle qu’il vient de percuter. J’en aurais une troisième, je me fouillerais pour dégauchir une pochette d’alloufs.

— Tu as buté quelque chose, César ?

La chauve-souris geint misérablement.

— Oh là là, ce que j’ai pris…

Il s’est farci une grille, l’Harmonieux. De tout son cœur il l’a percutée dans le noir. Le voilà tout ébranlé, ce biquet, estourbi, le cervelet déboulonné, la matière grise prête à s’épancher par ses trous de nez. Je l’adosse à la paroi afin de pouvoir gratter une allumette. La bouille de la Vieillasse est barrée d’une traînée sanguinolente.

Le reliquat de flamme me révèle une porte de fer dont les barreaux sont plus forts que mes poignets. À visionner cette lourde rébarbative, on se croirait dans les méchantes geôles du père Louis XI. Elle est bloquée par une serrure plus grosse qu’une caméra de téloche.

— Il va falloir faire demi-tour ? gémit le frère-pêcheur en se tamponnant l’ecchymose.

— Minute, j’ai mon sésame !

Reste à savoir s’il est susceptible d’impressionner des serrures médiévales, le bougre ! Il disparaît dans l’orifice comme un suppositoire pour bébés dans le rectum d’une jument.

Je trifouille au juger, sans résultat. Pour la première fois, mon cher sésame est tenu en échec. Et par quoi ? Par une vieille serrure rouillée, misère de mes os ! J’ai beau revenir à la charge. Opérer à la lueur d’une seconde allumette, force m’est de déposer mon bilan. Il est marron, sésame, mortifié, ridiculisé, démystifié. Il redevient objet baroque, biscornu, inutile, dérisoire encombrant malgré sa menuesse parce que superflu.

— On est bourru, quoi ! lamenté-je.

— Attends, déclare la Vieillasse, je vais essayer la clé de mon garage.

Il sort de son tiroir à monnaie un bidule grand commak, qui pourrait servir de canne à un nain, de pince-monseigneur à un casseur, d’haltère à un monsieur chétif.

— Mince ! gloussé-je en me laissant carboniser l’extrémité des doigts par la dernière extrémité de mon alloy, tu gares ta poubelle dans la cathédrale de Chartres, c’est pas possible autrement !

— Non, répond le paisible, dans un entrepôt de vins à Bercy. Fais-moi clair, San-A., je te prie.

Une énième allumette lui propose le trou de serrure, aussi béant que le cratère de l’Etna. Pinaud fourre sa clé dedans. On a vu des mariages d’amour moins réussi que celui-là. Du beurre, mes minets ! Du velours ! De la vaseline ! Ça entre sans histoire, ça tourne sans renâcler, ça dépêne sans protester, ça ouvre sans coup férir.

Le plus fort c’est qu’il n’est pas surpris, mon vieil os sans moelle. Il trouve normal que cette serrure ait attendu depuis plusieurs siècles une clé d’entrepôt pour faire cocue la sienne.

Il ne reste qu’à pousser. Le pêne grince. Les échos sépulcraux du souterrain déguisent ce geignement métallique en cri d’agonie [6] Pendant combien de lustres devriez-vous poireauter, mes pauvres enfants, avant de retrouver un style pareil ! S-A. .

Continuons notre route inexorable puisque aussi bien l’inébranlable (on ne saurait par où l’attraper) est là pour baliser le parcours.

Quelques pas encore. Est-ce une illusion ? Un mirage ? Un effet de mon sens visuel avide de voyance ? Il me semble que la nuit est moins intense. Moins renfermée. Ça se désopaquise devant nous. L’air est moins confiné. Le sol moins détrempé.

Les bottes pinuchiennes ne font plus floc-flaouche, mais flic-flac (ce qui est légitime, compte tenu de la profession de leur propriétaire).

— On arrive ! triomphe l’homme à la clé magique.

— D’accord, mais où ! Et dans quel état !

Oui, une fleur de lueur pousse dans les ténèbres. Nous atteignons le bout de la route pernicieuse par laquelle furent entraînés les quatre z’enfants disparus.

Le chemin des écoliers, en somme ?

CHAPITRE V

L’ELECTRE DE MON MOULIN

Un croissant de lune plonge dans des nuages café au lait. Le vent de nuit s’est élevé et agite la cime d’une double rangée de peupliers, les effeuillant par saccades. On dirait des envols de passereaux, ces feuilles, dans la nuit.

Je mate les alentours, sans omettre les environs, et je constate que notre galerie débouche au milieu de ruines bouffées par les orties. Ce sont celles d’un château qui fut sans doute médiéval avant que le temps, la nature, et l’imprévoyance des hommes ne le mettent par terre. Je réfléchis voulant identifier ces ruines. Le Secourable intervient une fois de plus. Toujours précis, Pinaud. Toujours présent et efficace.

— On dirait les ruines de l’Abbaye de Haute-couille ? murmure-t-il.

Instantanément, une carte d’état-major s’étale dans ma mémoire. Effectivement, l’abbaye en question figure tout au bout de la grande vallée des Hérauts Fatigués, non loin du carrefour de la Pompidour.

Selon ma rapide estimation, nous devons nous trouver à environ cinq kilomètres de la clairière des rapts.

Je considère la gangue de boue enveloppant mes tiges.

Bye-bye les délicats escarpins de chevreau glacé. Des tartines à cent cinquante points, mes drôles ! C’est pas la Sécurité sociale qui va me les rembourser ! Je ne pourrai plus les porter, même sur ma note de frais !

J’arrache une touffe d’herbe afin de me décamoter le plus gros. J’ai l’air d’une statue pas finie.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Faut-il vous l'envelopper ?»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Faut-il vous l'envelopper ?» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Faut-il vous l'envelopper ?»

Обсуждение, отзывы о книге «Faut-il vous l'envelopper ?» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x