Frédéric Dard - En avant la moujik

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En avant la moujik: краткое содержание, описание и аннотация

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Je connais plusieurs centaines de milliers de femmes qui vont avoir un sérieux pincement au cœur en lisant les premières lignes de cette histoire : imaginez un peu, mes belles, le beau, l'unique, celui qui vous fait tourner les têtes, le commissaire San-Antonio vient de se marier ! Et pour mettre un comble à votre désappointement, sachez que sa légitime n'est autre que la fille d'un célèbre savant russe… Mais sachez aussi qu'elle pèse deux cents livres et qu'à côté d'elle Berthe Bérurier est une starlette d'Hollywood ! Rassurez-vous, il y a gros à parier qu'avant la fin de ce chef-d'œuvre, le magnifique Commissaire sera de nouveau disponible…
En attendant, il a fallu passer une sacrée nuit de noces ! Heureusement que Bérurier ne sait rien refuser à son supérieur ! Heureusement que rien ne le rebute… Et après tout…, dans le noir…

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Agenouillé près du cadavre, je frotte allouf sur allouf pour pouvoir l’examiner. Je cherche une blessure, n’en trouve pas. Ce qui me surprend, c’est l’âge de la victime. Je sais bien, pour l’avoir vu à l’œuvre, que le tueur habitant cette maison ne s’embarrasse pas de préjugés, pourtant j’imagine mal qu’on ait trucidé cette petite vieille. Elle devait être tellement inoffensive et précaire, la pauvre mémé ! Tellement insignifiante…

Je n’ai pas le loisir de méditer plus avant sur le trépas de la vieille dame. Je me faisais des illuses en prétendant que mon baroud n’avait pas attiré l’attention. La porte s’ouvre violemment. Je n’ai pas le temps de porter la main à la crosse de mon compagnon d’aventure ; une avalanche de chair fraîche s’abat sur moi, me culbute, me roule, m’estourbit.

Je morfle un gnon monumental dans la boîte à idées. Il me rend tout chose. Je mollasse… Mes pensées font le carrousel… On vient de jeter un truc sur moi, une sorte de drap dans les plus duquel je m’empêtre en me débattant. On me ligote les bras dans le dos, puis les jambes. Sous l’étoffe, j’étouffe. Plus moyen de me récupérer. C’est la lente et monstrueuse agonie par asphyxie, les gars !

Non, attendez ! Je peux saisir un bout du drap avec les dents. Je le mordille, le cisaille. Que voulez-vous, dans la vie, si on veut arriver à quelque chose, il faut faire son trou !

On m’a transbahuté assez rudement. Puis fouillé. J’ai perçu des chuchotements, des exclamations. Une période de silence a suivi. Et maintenant voilà qu’on s’agite autour de moi.

Vous ai-je précisé qu’on m’a collé dans un fauteuil ? Non ? Eh ben, on m’a jeté dans un fauteuil, ce qui est à tout prendre plus confortable qu’une planche à clous ou qu’un tas de cailloux.

— Dégagez-le !

Me semble bien avoir entendu cet ordre. Fectivement des mains me parcourent activement. Je sens céder mes liens et le voile s’envole. Je cille à la lumière retrouvée.

Le lieu d’abord ! Nous nous trouvons dans un bureau très clair, aux meubles fonctionnels, en métal et formica.

Ensuite les personnages !

Ils sont trois. Deux gros lards entièrement vêtus de blanc, et un homme jeune, blond, très bien, très intellectuel d’aspect, élégant dans une somptueuse robe de chambre en soie de chez Lanvin.

Ce dernier est adossé au bureau et étudie mes papiers d’un air surpris.

Relevant la tête, il me considère attentivement, de son regard myope, puis il demande :

— Vous êtes réellement policier ?

Sa voix est tranquille, nonchalante, un peu maussade. Plus maussade que curieuse.

— Tout ce qu’il y a de réellement, confirmé-je. Être plus policier que je ne suis équivaudrait au suicide.

— Et que faites-vous dans cette maison ?

— Mon métier !

— Vraiment ?

Aucun persiflage, seulement de la surprise. Mon interlocuteur se tourne vers ses sbires qui ressemblent à deux gros pierrots abrutis.

— J’aimerais bien savoir à quoi rime le micmac de cette nuit, murmure-t-il. J’aurais dû prévenir la police !

— C’eût été la sagesse même, gloussé-je, mais enfin rien n’est perdu puisque me voilà !

Le garçon blond rajuste ses lunettes en appliquant l’extrémité de son index sur le milieu de leur monture (car chez les miros, qui veut voir loin ménage sa monture).

— Vous dites que vous l’avez découvert à la morgue ?

— Oui, docteur, répond le plus gros, qui se trouve être par conséquent le plus con. Il avait culbuté la table et flanqué par terre le corps de M me Ercole-Dufémur.

Je sursaute dans mon fort intérieur, ce qui est plus convenable. Docteur ! La morgue ! Ces deux mecs en blanc ! Pardi, bien sûr : je me trouve dans une clinique ! Voilà pourquoi cette vaste crèche me paraissait bizarre et pourquoi il y flotte cette louche odeur médicamentesque.

— Que faisiez-vous à la morgue, commissaire, et qu’est-ce qui vous a pris de malmener ce cadavre ? interroge le médecin, puisque médecin il y a.

— Rassurez-vous, docteur, je ne suis pas nécrophage. J’ai renversé ce cadavre par inadvertance, dans l’obscurité. Maintenant je me ferai un plaisir de vous expliquer les raisons de ma présence dans votre établissement après que vous aurez demandé au monsieur qui est arrivé ici tout à l’heure de bien vouloir nous rejoindre.

Le toubib blond hoche la tête.

— Ah bon, murmure-t-il, je commence à comprendre.

— Vous m’en voyez ravi. Mais au fait, vous commencez à comprendre quoi, docteur ?

— Voici une demi-heure, la garde de nuit est venue me réveiller. Un homme insistait pour me voir. Je me suis donc levé et j’ai reçu ce visiteur nocturne, très surpris, soit dit en passant, d’une telle visite.

— Ensuite, docteur ?

— Je me suis trouvé en présence d’un type entre deux âges, vêtu d’un imperméable et coiffé d’une curieuse casquette à carreaux. Il avait l’air surexcité et parlait avec un accent étranger très prononcé.

— Que désirait-il ?

Le jeune praticien hoche la tête avec commisération.

— Entrer en clinique, dit-il. Sur-le-champ ! Il prétendait que ses nerfs le lâchaient, ç’a été son expression.

— Parce qu’ici c’est une maison de santé ?

— Vous l’ignoriez ? s’exclame mon interlocuteur.

Ses péons ricanent.

— Excusez-moi, docteur, mais comme je suis arrivé couché sur le plancher de la voiture de l’homme en question, je n’ai guère eu la possibilité d’admirer votre plaque à la grille.

— Vous surveilliez donc le personnage ? demande le médecin. Il s’est rendu coupable de quelque méfait ?

— Au pluriel, opiné-je. Vous a-t-il dit son nom ?

— Il m’a seulement déclaré qu’il était de passage en France et qu’il avait besoin d’une cure de repos immédiate.

— Comment avez-vous accueilli sa demande ?

— Je lui ai dit que nous étions au complet, ce qui est exact, en ajoutant que, de toute manière, je ne l’aurais pas admis aux « Iris » sans lui avoir fait subir des tests et des examens.

— De quelle manière a-t-il réagi ?

— Il a paru désemparé.

— A-t-il insisté ?

— Il m’a seulement demandé de l’héberger pour la nuit. Je lui ai répondu que je n’étais pas hôtelier.

— Vous êtes-vous inquiété de savoir qui l’avait adressé ici, cet étranger ?

— Bien entendu. L’homme m’a dit qu’il avait vu le panonceau de la clinique, lequel reste éclairé jusqu’au matin.

Je gamberge rapidos. Un hurlement tout pareil à celui qui éclata au sous-sol retentit. Le praticien note mon tressaillement et déclare en souriant :

— Ne vous inquiétez pas, c’est comme ça toutes les nuits, car nous avons une belle collection d’agités.

— On voit que le temps va changer, maugrée l’un des infirmiers en sortant.

— Et cet homme est reparti ? soupiré-je.

— Oui. Évidemment, si j’avais pu me douter…

Je pige la tactique de l’assassin. Il a craint de se faire piquer par un barrage de police avant de pouvoir regagner Paris. La vue de la clinique éclairée lui a donné une idée…

— Dites-moi, docteur, avez-vous eu l’impression de vous trouver en présence d’un déséquilibré ?

Le garçon blond rajuste une fois de plus ses lunettes.

— Pas facile à dire, commissaire. Certains malades mentaux semblent à première vue aussi normaux que vous et moi. Seuls des tests approfondis permettent de poser un diagnostic valable. En ce qui concerne ce visiteur, mis à part une certaine agitation il m’a paru sensé. J’ai pensé qu’il était sous le coup d’une émotion d’ordre sentimental. Certains individus réagissent à un chagrin d’amour par un brusque besoin de retraite. Ils rêvent de la cure de sommeil qui les libérera pour un temps de leur peine. C’est une espèce de démission passagère, comprenez-vous ? La recherche instinctive du sein maternel où l’on est hors d’atteinte.

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