Frédéric Dard - N'en jetez plus

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Monsieur le Président de la République,
Monsieur le Premier Ministre,
Monsieur le Président du Sénat,
Monsieur le Président de l'Assemblée nationale,
Messieurs les Membres du Gouvernement,
Messieurs les Députés,
Messieurs les Sénateurs,
Messieurs les Membres du Conseil constitutionnel,
Mesdames, Messieurs et Divers,
permettez-moi, en ma qualité de citoyen français nanti d'une carte d'électeur en état de marche et d'ex-abonné d'honneur au Gaz de France, de vous poser respectueusement les questions ci-dessous :
Avez-vous déjà vu mon Bérurier, que dis-je ! votre Bérurier, se muer tour à tour en rabbin, en pilote de ligne et en saint Jean-Baptiste ?
Avez-vous déjà lu la correspondance qu'il adresse à notre Sainte Paire le pape ?
M'avez-vous vu sauver de la fange, de la mort et du déshonneur l'un des Français les plus prestigieux de notre hexagonerie ?
Non, n'est-ce pas ?
C'est bien ce que je pensais.
Alors, qu'attendez-vous pour lire ce livre ? Hmmm ?

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— Espions ! Chacals ! glapit-il. Vous êtes des ordures de Français [36] Note pour l’imprimeur : là je mets une majuscule à français pour montrer combien je suis patriote. à la solde des Arabes. Des chiens galeux ! Des communistes !

J’aimerais tenter d’ergoter, il ne m’en laisse pas le temps.

— Défaites votre pantalon ! ordonne l’eczémateux ! Et ce gros tas de dreck puant aussi !

On se soumet. Pour se soumettre, faut se démettre de son futal. On leur produit Coquette. Ça devient une opération de routine !

— Hein ! Hein ! Qu’est-ce que je disais, triomphe l’irascible ! Des shicker goyes ! Tous les deux !

Bérurier essuie d’un revers du coude les postillons blanchâtres dont son invectiveur l’a constellé.

— C’est quand même minimaginable, la vie, déclare l’Enflure. Tu fais voir ton zizi à quèques kilomètres d’ici, ça te sauve la mise ! Tu le montres là, on t’écharpe. Et pourtant c’est le même chibre, accroché au même type.

Il frappe sur l’épaule de son interlo (poilde) cuteur.

— Qui vous dit que j’sus pas juif, m’sieur l’abbé ? Supposez que le rabbin fusse été miro et qui s’soye coupé les ongles au lieu de me scalper Agénor, hmm ? Ou bien que c’eût repoussé. Étant chiare, j’ai passé des vacances dans le Périgord, là où qu’on fait les cous d’oie farcis, et la fermière qu’était mutine a voulu me faire une espérience sur la personne. D’après vot’ réaction, on pourrait l’estimer concluante ! Barnard, chez Plumeau !

Effaré, celui qui naguère m’étreignait, me prend à partie.

— Que raconte ce pourceau sanieux ?

— Il philosophe, dis-je. C’est son dada. Pouvez-vous m’expliquer, chef, la raison de votre colère ? Qu’avons-nous fait depuis tout à l’heure, qui nous vaille vos foudres ?

— Depuis tout à l’heure vous n’avez rien fait ! répond-il (là il se goure), seulement moi j’ai décrypté le message contenu dans la montre de notre camarade Horry Zonthal. Et savez-vous ce qu’il dit, ce message ? Que vous êtes deux agents français chargés de le surveiller, lui et son compagnon. Il croit que vous avez découvert beaucoup de choses et nous recommande de vous neutraliser.

Blong ! Faites monter la bière !

Pour moi, pas trop de mousse, mais des poignées chromées, siouplaît.

Vous parlez d’un monstre cocufiage ! J’ai bravé mille dangers pour apporter aux gars d’ici un message les informant que je suis un traître à abattre.

Ça vous amuse, vous ?

CHAPITRE XII

COMME QUOI IL EST BON DE FAIRE « LE PIED DE GRUE »

Bérurier a pour habitude de ne jamais s’avouer vaincu. Pour l’heure il ergote encore avec ses arguments à lui, lesquels conservent toujours un je ne sais quoi de mystérieux.

— Écoutez, fait-il, quand on a une aviation made in France, et que des gus ont perdu à vot’ santé la guerre du canal de Suez-Guy-Mollet, on se met pas à leur chercher des noises pour des bricoles ! Moi, j’ai eu un cousin déporté à Mathusalem, môssieur ! Je me fringue au Carreau du Temple ! Berthe, mon épouse millésimée [37] Béru a-t-il voulu dire légitime ? Qui le saura jamais… a acheté son manteau de possum chez un grand fourreur de la rue des Rosiers. J’ai rien contre le vaillant peuple juif, pas plus que contre le vaillant peuple arabe. Ce serait été de moi, vot’ problème, je le réglais en deux temps trois mouvements : je baptisais tout le monde dans la foulée. Les arbis, les youdes, au trot ! Te vous lançais des escadrilles de missionnaires dans le paysage. Allez, zou ! Catholique ! Catholique ! Mobilisation entière du Vatican. Les archiprêtres, les évêques, les curetons de villages, les cardinaux à roulettes, tout le monde sur le tas ! Le pape idem, pour baptiser les plus huppés ; le roi Robert Hossein ; maman Gold Amer, les présidents de carrière ; les rois mages, par paquets de dix. Hardi petit, un grain de sel sous la menteuse, un p’tit coup d’huile derrière les feuilles ! Zop : te v’là converti ! Et que je te chrême ! Et que je t’ondoye ! Les rabbins, les muezzins, les Bloch-Lévy, les Ben Couscous ! Tous ! Qu’on en finisse une bonne fois avec leur chierie de tirage de bourre. Ah, merde, attendez que les Chinois vinssent vous mettre d’accord. Catholiques, uniformément ! Ou bien bouddeurs, j’sus pas sectaire.

Le chef du personnel se tourne vers moi et demande :

— Il est fou, ce type, ou quoi ?

— Je ne sais pas, répondis-je, à son sujet le mystère reste entier.

Mais voilà qu’une secrétaire vêtue en officière avec casquette plate et baudrier de cuir, entre et s’approche du chef.

— Ah, parfait ! Qu’ils entrent ! dit vivement ce dernier.

La fille salue militairement et ressort.

— Voici deux membres du Shin Beth, annonce mon interlocuteur. Ils vont prendre en main la situation.

Je me permets une question qui me travaille le cuir depuis déjà un peu plus d’assez longtemps :

— Pourquoi diantre Horry nous a-t-il dépêchés dans un kibboutz au lieu de nous adresser directement à ses collègues de Tel-Aviv ?

L’autre se marre comme une tranche d’orange.

— Nos services secrets doivent leur efficacité à un excès de prudence. Personne n’est jamais branché sur le siège de ce département. Des postes de triage ont été constitués un peu partout, dans les endroits les plus inattendus.

Il n’en dit pas plus car deux grands gaillards viennent d’entrer. L’un est blond, avec un regard couleur d’ambre, la peau très bronzée, les lèvres surmontées d’une fine moustache plus claire que ses cheveux. L’autre est un peu plus vieux, plus empâté aussi. Il a la peau bistre avec des joues étrangement rouges qui font songer à celles d’un Indien [38] Je vous les décris comme ça, mais si vous voulez, ils peuvent ressembler à autre chose, vous savez. Moi, j’en ai rien à branler. . Tous deux portent des costumes extra-légers, blancs à rayures bleues, made in U.S.A. À gauche, leurs vestons ont le même renflement significatif. Ces messieurs, pour aller se baigner, ils doivent se dégrafer autant de courroies qu’un homme-tronc muni de prothèses.

Leur première réaction, en pénétrant dans la pièce est une exclamation enjouée.

— Par exemple ! (en anglais for exemple).

— Tiens, dit le blond en s’approchant de notre délicieuse et trémousseuse camarade PI 3-1416, tu es encore ici, toi !

— Comment ! s’étonne le chef du personnel, vous la connaissez ?

— Parbleu, c’est Mahatma Pômpzobb, l’espionne irakienne. Ça fait vingt fois qu’on la pince en territoire israélien. Au début on essayait de l’échanger contre des prisonniers ou du matériel, mais là-bas ils se font tirer l’oreille. Je crois en fait qu’ils aimeraient bien s’en débarrasser. La dernière fois on l’a échangée contre un jerrican d’essence et un cageot de dattes. Cette fois-ci, je parie qu’ils ne donneront même pas un pourboire au gars qui la reconduira à la frontière.

— Chiens puants ! lance Mahatma, je vous vomis !

— O.K. ! admet flegmatiquement le type brun en sortant un sandwich de sa poche et en l’attaquant avec un appétit béruréen.

M’est avis que s’il continue de s’empâter, cézigue, il deviendra vite un agent double.

Les déclarations du blond à propos de PI 3-1416 m’ont beaucoup surpris. Je la tenais pour une fière amazone indomptable, cette poulette ! Se peut-il que…

Comme désireux de satisfaire ma curiosité, le chef du personnel demande :

— Pourquoi continue-t-on de l’employer si elle est inefficace ?

L’interpellé s’éponge le front et déclare en s’asseyant sur le bout de la table :

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