Frédéric Dard - N'en jetez plus

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Monsieur le Président de la République,
Monsieur le Premier Ministre,
Monsieur le Président du Sénat,
Monsieur le Président de l'Assemblée nationale,
Messieurs les Membres du Gouvernement,
Messieurs les Députés,
Messieurs les Sénateurs,
Messieurs les Membres du Conseil constitutionnel,
Mesdames, Messieurs et Divers,
permettez-moi, en ma qualité de citoyen français nanti d'une carte d'électeur en état de marche et d'ex-abonné d'honneur au Gaz de France, de vous poser respectueusement les questions ci-dessous :
Avez-vous déjà vu mon Bérurier, que dis-je ! votre Bérurier, se muer tour à tour en rabbin, en pilote de ligne et en saint Jean-Baptiste ?
Avez-vous déjà lu la correspondance qu'il adresse à notre Sainte Paire le pape ?
M'avez-vous vu sauver de la fange, de la mort et du déshonneur l'un des Français les plus prestigieux de notre hexagonerie ?
Non, n'est-ce pas ?
C'est bien ce que je pensais.
Alors, qu'attendez-vous pour lire ce livre ? Hmmm ?

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— Pour nous, c’est pas encore les vacances aux Baléares, affirme-t-il. T’entends ce raffut ?

Ça drague ferme dans le quartier, croyez-moi. Il arrive des chargements de volaille. L’armée ! Les pompelards ! Bagdad est en ébullition.

En notre honneur !

À nous qui sommes en loques, sans argent, sans amis. À nous qui ne parlons pas la langue du pays.

— Bon, viens, soupire Alexandre-Benoît. Faut tout de même qu’on s’en sorte, non ?

CHAPITRE V

POUR UNE SURPRISE, C’EST UNE SURPRISE !

Je viens donc.

Comme toujours.

Mais pour aller où ? Vers quel piège ? Quel supplice ! Dieu ! que notre cheminement en ce monde est donc hasardeux. On dégouline, bête comme l’eau. Ou bien, si l’on choisit c’est pire, car on a ensuite le regret d’avoir opté pour le mauvais chemin. Tourner à gauche, à droite ? Foncer tout droit ? Et puis après ? Y’a que des embûches, à perte de vue. Entre lesquelles on cherche à faire du slalom. Les plus beurrés réussissent à franchir le cap des quatre-vingt-dix piges. Et puis après ? De toute manière on est coincés, promis, compromis, empoussiérés d’office. La vie c’est juste un apprentissage du néant. Mais je me demande s’il y a des élèves vraiment doués pour, vraiment brillants ? Des gars intellectuellement organisés qui LA regardent arriver sans sourciller, avec encore moins d’émotion qu’on regarde son train entrer en gare. Des sages hindous, à ce qu’on raconte… Je demande à voir. J’en doute ! Les jetons, au dernier instant, comme tout un chacun, toute une chacune. À propos de chacune, si : les femmes ! Là encore, je parie bien qu’elles nous blousent. Elles ont leur manière à elles de se disperser. De mourir sans en avoir l’air. Les vieilles. Madrées ! Consentantes. Elles s’offrent, c’est leur force ! L’apothéose. L’habitude de l’abandon total. Elles se confient. Elles détiennent cette grande recette qui consiste à transformer l’inévitable en don.

Mais c’est pas le moment de dévider la moulinette. Ça urge.

Moi quand j’épilogue, catalogue ou scatalogue, j’en intéresse peut-être plus d’un, mais j’en fais tarter des milliers. La plupart, c’est ma poudre à éternuer qui les intéresse. Ma vessie pétomane, ma cuiller fondante, toute la bonne panoplie du rigolo de noces.

Bon, passons, acceptons de n’être que ce qu’on n’est, que ce con né !

On en était où est-ce ? Ah oui, la courette où Horry Zonthal vient de trépasser après m’avoir remis sa tocante. Étrangeté du sort… On devait suivre ce garçon pour lui arracher son secret, et voilà qu’il me le confie spontanément. Vous parlez d’une coïncidence étrange !

Béru a délourdé une nouvelle porte et trace dans une venelle bordant un grand immeuble. Ici les rares buildinges, ou assimilés, poussent dans le chiendent des masures. On arrive sans trop d’encombre au bout de cette sombre aorte sans avoir rencontré autre chose qu’un chien errant. On débouche sur une place. Le terrain découvert, c’est nocif dans notre cas. On va pour rebrousser chemin lorsque la garde surgit à l’autre extrémité de la ruelle. Des balles bourdonnent à nos étiquettes. Y’a pas à tergiverser, mais à traverser. On fonce sur l’esplanade. Le clair de terre de verlune nous découvre une vision dantesque : au lieu d’arbres, il y a sur cette place des potences. Un vrai verger ! Et qui porte des fruits. Une kyrielle de pendus oscillent mollement dans la légère brise soufflant du Tigre.

Faut voir ça au moins une fois dans sa vie ! On se met à louvoyer entre les gibets. Il a le bonjour, le père Louis Onze avec ses bois de Plessis-Lès-Tours ! C’était de l’amateurisme, à son époque. Du petit artisanat provincial. De la bricole de maniaque. Du joujou acheté au Nain Bleu ! S’il retapisse ça, de là-haut, il doit fulminer vilain !

Ici, oui, on voit les choses en grand. C’est vachement industrialisé, la culture du pendu. Ils exportent, sûrement, les Irakiens (qui ira le dernier). Sur leurs dépliants pour agences de voyages c’est marqué en toutes lettres : L’Iraq, son pétrole, ses pendus… La chasse à nous se poursuit. Le flot des poursuivants grossit. On entend des appels, des sifflets, des trompes d’auto, des trompes d’Eustache ! Des sonneries, des conneries ! Ça galope ! Ça évertue… Les cames foncent à bord de jeeps pour cerner la place.

— Gros ! Gros ! haleté-je. Stop !

Obéissant, même au milieu des plus ardentes fournaises A.B. s’arrête pile.

— Mate, mon pote ! lui dis-je en désignant une rangée de gibets disponibles.

— Quoi-ce ?

Je lui donne l’exemple. Rien ne remplace les actes lorsqu’on veut expliciter sa pensée. D’un bond je cramponne l’une des cordes tombant de la potence et m’y suspens.

— Fais-en autant et reste immobile ! lâché-je.

Il a pigé. Il m’imite.

Je vous mets au défi, vous et n’importe quelle autre pomme, en pleine noye, dans cette lugubre forêt de macchabées, de nous repérer. Nos silhouettes inertes s’ajoutent aux silhouettes des suppliciés. Y’en a deux de plus simplement. Nos ombres vivantes se joignent aux ombres mortes. Le tout est d’attendre sans lâcher la ficelle.

Une lourde odeur de mort flotte sur l’esplanade, obsédante, pénétrante. Je m’applique à respirer avec la bouche seulement. La meute investit le quadrilatère. Des torches électriques dansent entre les montants de bois. On se hèle, se querelle, s’appelle. Le tort d’un poursuivant, c’est de trop se presser. Sa précipitation lui nuit car il regarde sommairement les lieux. Il est obnubilé par ce qu’il cherche. Il ne guette que ce qu’il s’attend à voir. En l’occurrence, ces braves gens comptent débusquer deux hommes posés sur le sol, aussi ne prêtent-ils aucune attention aux gens suspendus puisqu’ils les estiment tous morts.

Belle feinte, hein ?

Je vous l’avais déjà fait, ce coup-là ? Non, je crois pas. Remarquez qu’on peut se gourer, à force d’à force. Tu prends les plus grands de parmi nous (je cite pas de noms pour emmerder personne et inquiéter tout le monde) si tu collationnais tous les trucs dont ils se sont déjà servis, toutes les grandes choses qu’ils ont déjà dites, ce qui resterait de neuf dans leurs dernières zœuvres ne remplirait pas la dent creuse d’un canari. Moi, ça m’arrive aussi, les redites. Seulement je m’en tire sur la quantité. C’est mes abondances qui me sauvent. Parmi mes charretées de culteries, on trouve malgré tout de l’inédit. Enfin, j’espère. Sans illuses y a plus d’homme.

Donc, nous v’là accrochés à nos potences, Sa Beurranche et moi-même. Pas fiérots pour un dinar, attendant que ça se tasse.

Des matuches teigneux nous passent devant, derrière, autour, à proximité… l’un d’eux me bouscule même les cannes de l’épaule. Ça dure un fameux bout de moment. Ils s’obstinent. Mais voilà que dans les lointains une pomme se met à siffler aigu. Probable qu’un bruit ou une ombre l’aura alerté. Illico les forces défluent en direction de l’appel. La place se vide de poulardins et on reste peinards, entre pendus de bonne compagnie. Par sécurité je poireaute encore. Mes doigts sont brûlés par le contact de la corde rêche et je ne sens plus mes épaules.

Soudain je perçois un gros « floc ». C’est Béru qui vient de mûrir et qui tombe au pied de son arbre. J’en fais autant. On reste un instant abasourdi, en proie à de sournois torticolis. Ensuite on essaie de remuer les doigts. On dirait qu’ils se sont soudés les uns aux autres. Peu à peu notre sang reprend son circuit initial.

— Et maintenant, mon cher Monseigneur ? souffle Bérurier. On se lave les pieds ou on se fait cuire une soupe à l’oignon ?

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