Frédéric Dard - Appelez-moi chérie

Здесь есть возможность читать онлайн «Frédéric Dard - Appelez-moi chérie» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1972, Издательство: Éditions Fleuve Noir, Жанр: Иронический детектив, Шпионский детектив, Полицейский детектив, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Appelez-moi chérie: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Appelez-moi chérie»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

On peut tout exiger d'un bœuf…
Sauf qu'il remplace un taureau.
Fût-ce au pied levé !
Par contre, on peut demander à un taureau de mon espèce de se comporter comme une vache !
A preuve…
Ah ! y a de quoi ruminer, je vous jure ! J'sais pas si vous avez envie, ou non, de lire ce livre.
Moi, à votre place, j'hésiterais pas.
P't'être parce que je sais ce qu'il y a dedans ?
En tout cas, si vous souhaitez voir un San-Antonio partir à la recherche du plus gros diamant du monde avec une canne blanche, ratez pas cette recase, mes fils !
Vous comprendrez alors pourquoi j'ai intitulé ce machin « Appelez-moi, chérie » !
Chérie, parfaitement, avec un « e » muet !
Heureusement que l'auteur, lui, ne l'est pas !

Appelez-moi chérie — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Appelez-moi chérie», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Je voulais vous narrer Béru en train d’embourber l’ogresse. La manière futée qu’il s’y prend pour lui remonter le sentier de la vertu à cette avalancheuse mégère. Car elle a des proéminences inouïes à contourner, Poupette ! Devant, derrière, en haut, en bas… Drôlement caparaçonnée, la fillette ! Des loloches comme deux bonbonnes ! Un bide de vache pleine ! Des meules en édredon de grand-mère ! Des cuisses où cascadent les bourrelets ! Ah, croyez : elle est duraille d’accès, Frau Machin ! Pour la visiter, y a du travail de défrichage à accomplir.

Lorsque je les rejoins, attiré par la qualité rarissime du spectacle, Béru achève tout juste de placer sa partenaire. L’on dirait qu’il procède à la mise en position d’une pièce d’artillerie. Y’a également un côté Barnum dans tout ça. Une ingéniosité bien française ! Un sens réaliste de la situation qui confine au gaullisme de l’époque tricolore.

La baleine est allongée sur un lit de repos, le buste en légère surélévation, grâce à l’utilisation d’une pile d’oreillers. Ses jambes sont placées, de part et d’autre du lit, sur les accoudoirs rembourrés de deux prie-Gott bas. Afin que la passive personne ne soit pas tentée, l’ankylose jouant, de les ramener en cours d’action sur la coloquinte de son compagnon, l’astucieux compère a suspendu une chaise à chaque pied de Frau Chose. Dès lors, il ne lui reste plus qu’à perpétrer son forfait, en s’aidant des genoux et surtout des mains pour écarter les derniers obstacles. Pour ceux qui n’auraient pas compris, je peux organiser une séance explicative, avec projections en couleurs, graphiques détaillés et bruitage personnalisant. Tout pour votre agrément, les gars. Je suis le seul auteur qui se mette à la portée du lecteur, moi. J’en ai rien à branler de m’asseoir par terre pour qu’on puisse causer en tête à tête, craignez pas ! À plat ventre dans la gadoue, pour me mettre à votre unisson.

Une fois installé dans sa forteresse, Béru prend un panard somptueux. C’est le beau labeur paysan. Le chant du terroir. Du Victor Hugo… Il marche dans la plaine immense, va, vient, jette la graine au loin. Rouvre sa main et recommence. Et je médite, obscur témoin…

On ne comprendra jamais les réactions de certaines femmes, pendant l’acte.

Celle-là, par exemple, est certainement ravie de la séance, pourtant sa satisfaction reste purement cérébrale. Elle garde un self-contrôle de toute beauté.

— Vous n’avez pas laissé sortir le chien, quand vous êtes rentrés ? demande-t-elle en allemand-vagissant.

Question assez saugrenue, compte tenu de sa position et des soins attentifs qui lui sont prodigués.

Je m’autorise de mon droit imprescriptible à la conversation pour m’avancer et lui donner la réplique.

— N’ayez aucune inquiétude, chère madame. Vous êtes l’épouse de Karl ?

— Oh, nein ! Sa sœur. Nous ne sommes pas mariés, ni lui ni moi. Notre vénérée mère m’a fait jurer à son lit de mort de ne jamais abandonner Karolus, mais j’ai bien du mérite à m’occuper d’un vaurien pareil, allez…

— Qu’est-ce é déconne ? s’inquiète le Gros (qui pour sa part fait exactement le contraire). Elle va au fade où si é demande l’heure des trains pour Sainte-Hélène ?

— Ça marche, Gros, t’es en train de gagner la Croix de Fer avec mention spéciale, le rassuré-je charitablement. Dans mon château fort intérieur, je me dis que, sitôt terminée cette foutue enquête, va falloir le soigner, Béru. Le guérir de ces élans répétés qui lui feront commettre des attentats à la pudeur dans un avenir proche si son goumi périclite pas.

— Vous étiez au courant de ses affaires ? demandé-je à la dondon.

Elle gronde sauvagement :

— Pensez-vous ! Et je n’y tiens pas. Elles ne doivent pas être reluisantes !

— Vous êtes au courant d’une transaction récente qu’il aurait opérée à propos d’un dirigeable.

— Lui, un dirigeable ? bée-t-elle.

Tiens, j’y pense, mes lambines, c’est à ça, qu’elle ressemble, Fräulein Steiger : à un dirigeable. Gonflé à éclater et râpoteux de la baudruche. Ouais, parole : un dirigeable à poils !

Bon, elle ignore. Décidément, devait pas y avoir beaucoup de liant dans les relations des frangins.

— Le maréchal Von Dechich, ça vous dit quelque chose ?

— Heil Hitler ! barrit l’éléphantasque.

— Metz encore, chère mademoiselle ?

— Un après-midi, Karolus m’a chargée d’un message. Quelqu’un devait lui téléphoner. « Tu diras à cette personne de me rappeler chez le maréchal », m’a-t-il ordonné. Je lui ai fait remarquer qu’il recevait beaucoup d’appels téléphoniques et qu’une confusion risquait de se produire s’il ne me donnait pas le nom du client en question. « Demande simplement s’il est bien le monsieur de Brême. » Voilà tout. Ainsi, Karolus connaît le glorieux maréchal von Dechich ?

Elle n’en casse pas plus. Brusquement son regard chavire. Sa respiration se précipite. Des spasmes la parcourent et l’on voit frissonner sa peau comme la surface d’un étang à la brise du soir…

— Ach ! Mais il me fait quelque chose, râloche-t-elle. Mais qu’est-ce qu’il me fait ?

Son sensoriel qui finit par lui transmettre les ondes de choc propagées par Béru, z’enfants ! Dans une masse pareille, faut du temps pour établir le circuit. Moi, pudique, je la laisse à ses félicités. Béru sort sur mes talons. Avant de passer le seuil il la regarde vrombir et trémousser de la masse. Ça ressemble à quelque éruption volcanique. Elle strombole drôlement du cor des Alpes, mam’zelle Steiger.

— Tu vois, soupire le Dodu, avec un vaisseau de c’tonnage, faudrait z’être deux : un qui la place sur son orbite, comme je viens d’assurer, et un qui touche les dividendes. C’est un peu dommage que cette chérie s’extasiât à blanc ! Je l’ai branchée sur le pilotage automatique, seulement y’ a personne à bord pour sa traversée du cosmétique. Elle allunit en ermite. M’est avis qu’elle devrait consulter sur son problème, je suis pas toubib mais je parierais que ses glandes font de l’auto-allumage !

Nous nous en allons discrètement, après une caresse à Médor.

* * *

— À quelle heure on arrive à Carte ? demande Sa Majesté.

— Comment ça, à Carte ?

— T’as pas dit qu’on allait à Carte ?

— À Brême, hé, Truffe !

Le Bouillaveur d’élite hausse ses robustes épaules de portefaix :

— Carte ou Brême, c’est identiquement pareil, assure l’éminent pléonaste. Tu ne vas pas nous péter une pendule parce que j’invertis deux mots homonymes ! Avec toi, on dirait grammairien de valable ! T’es un vanneur, San-A. Ton peu de culture, faut que tu la cotes en Bourse. T’ostentes, quoi ! De toute manière, conclut-il, j’ai faim.

Le mot lui fouaille l’entraille. Béru prend une expression propre à illustrer le martyre d’un hépatique :

— J’ai faim, redit-il, pour l’intensité de la rime.

Silence. La route se déroule sous la pluie. Je double des voitures lambineuses.

— T’as remarqué, fait-il, qu’il y a ici presque autant de bagnoles allemandes que dans les autres pays ?

— Peut-être parce que nous sommes en Allemagne ? suggéré-je.

Il convient :

— Ouais, probable. Ces chleuhs, la majorité de la plupart conduisent comme des cons !

Songeur, il poursuit.

— Tu les regardes aller-venir, bien gentils, comme des Suisses-Allemands caféinés, tu ne peux plus croire que c’est les mêmes de l’Occupation, ceux qui ratissaient le ghetto de Varsovie et qu’arrachaient les bébés des bras de leur mère pour les virguler par la portière du wagon. Car on a beau nous dire, mais c’est les mêmes, Gars. Laisse qu’y leur arrive un nouveau dingue à petites baffies et tu les verras se refout’ au pas de l’oie pour s’en aller écraser les burnes des gens. C’est des mecs que j’aurai jamais plus confiance. Leur restera toujours du raisin sur les paluches, comme sur la clé à Barbe-Bleue. Tu ne sais pas ?

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Appelez-moi chérie»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Appelez-moi chérie» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Appelez-moi chérie»

Обсуждение, отзывы о книге «Appelez-moi chérie» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x