Frédéric Dard - Une banane dans l’oreille

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Une banane dans l’oreille: краткое содержание, описание и аннотация

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Le Vieux, c'est pas la peine de lui répéter tes questions : il a une banane dans l'oreille !
Alors, on peut toujours s'escrimer à cambrioler la salle des coffres des plus grandes banques d'Europe, Béru et moi. Il s'en tamponne, le Vieux.
Qu'on essuie des rafales de quetsches à tous les coins de pages le laisse rigoureusement froid. Note, il vaut mieux que ça soit lui que ça laisse froid que nous !
Cette banane, le pire, c'est que c'est lui qui se l'est cloquée dans le tube acoustique.
Comme ça, histoire d'avoir une raison de ne pas nous entendre.
Et cependant, une banane, y a tellement d'autres endroits où se la foutre, comme disait mon camarade Oscar Wilde.

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Ayant dit et s’étant désendémangé cette sorte de zone franche séparant l’emmanchure de son sexe de son rectum, il laisse retomber la masse tripartite chargée d’assurer ses postérités postérieures et va uriner dans le lavabo de sa salle de bains par économie de gestes.

Dehors, l’orage gronde. Des trombes d’eau se déversent sur les toitures dorées de la Place Royale.

Le jour, au lieu de s’éclaircir, s’assombrit.

Mais la lumière monte dans mon esprit.

J’entrevois, Je vois. Je prévois.

Hymne à la vie.

A l’intelligence.

A San-Antonio, quoi !

CHAPITRE XII

POUR FAIRE LE COMPTE ROND !

On croit que l’amour est le moment de polissonnerie du corps, alors que c’est au contraire son moment d’extrême gravité.

C’est ce, dont je songe après avoir passé à la casserole la môme Gertrude, manière d’entretenir de bonnes relations avec cette enfant suave, si fraîche, innocente et bonne cousine.

Je suis là, je l’ai carambolée à la jouis comme je te le pousse, sans grand feu, sans appétit excessif ; avec juste ce qu’il faut de conscience professionnelle pour ne pas être radié de l’ordre des chauds lapins ; et malgré tout, cet acte de chair appâtée m’a grandi un instant. Emporté vers des vertiges recueillis et c’était grand, fort et beau comme une messe chantée en grégorien à Notre-Dame, comme un article de Jean-François Revel, comme une nuit sur le Mont Moussorgski, comme les trois maisons du Cadet Rousselle de mes soucis, comme une langouste dans la vitrine d’une brasserie, comme la photographie de la reine Juliénas des Pays Basques, comme le jour qu’il pleuvait tant, bref : comme l’antique.

Et je me sens plein d’usage et raison.

Elle est belle comme l’était la pauvre chère grande Eugène à sa sortie de scène, Trutrude. Elle possède un petit côté travelo malgré le sexe féminin largement offert, dont elle ne songe pas à remettre le couvercle. Elle a les seins affaissés par mon séjour. Les cheveux collés aux tempes par la sueur des abandons ; et tout ça, quoi !

Tandis que la mélancolie déploie ses voiles sur mon esprit de jouissance, elle fou rire menu, contente de s’être expédiée aux azurs sans encombre ni frais de port.

— Qu’est-ce qui t’amuse ainsi, ma jolie fleur d’urticacée, mon violon d’hongres, ma prothèse ?

Elle tend sa main moite vers les poils — qui le sont non moins — de ma poitrine gladiateuse, les défrise l’espace d’un ratissage et soupire :

— Ce que tu trouves des mots, toi, alors…

Flatté, je caresse sa croupe percheronne.

Elle possède la chair rose des gorets quand ils sont porcelets, morts et épilés. Une viande comestible. Et c’est terriblement important, en amour, d’avoir faim, stomacalement, de l’être choisi pour le sein sacrifesse de la miss. Si les papilles n’y sont pas, le cœur non plus. Et tu peux baiser sans cœur, tézigue ? Eh ben, mon vieux, chapeau !

Son mystérieux sourire de tarte à la crème reparaît. Je lui redemande ce qui le motive. Elle me répond que c’est à cause de mon copain rigolo tout plein qui est venu lui louer un coffre ce morninge. Il était dégueulasse, avec une bouille contusionnée et plus de dents. Les lèvres éclatées. S’il était pas venu de ma part, ce Bérurier, elle lui louait ballepeau. L’orientait sur M’sieur Van De Boo qui, justement, avait terminé sa grosse. Et puis, le gros lard, des exigences. Il voulait absolument un coffiot dont le numéro se terminait par « 4 » car il est fétichiste et le « 4 » c’est son chiffre porte-bonheur. Un marrant, ce gros. Brave type. Sagouin sur les bords. N’a-t-il pas essayé de lui peloter le capot par-dessus sa banque ?

Et en bas, quand elle lui a montré son coffre, dites donc, d’autor la main au réchaud, plouf ! Un tombé sur la moulasse ! Mais il a la plaisanterie pour faire passer. Elle a jamais voulu accepter l’embroquée franco-belge, Trudette ; juste une petite pogne amitieuse parce que c’est mon camarade. Et point à la ligne. Par exemple, elle a été commotionnée par ses surdimensions. En général, les Gros, ils ont pas la quéquette à l’échelle. C’est fréquent que les plus monumentaux te sortent de leur pantalon pour éléphant des navrances d’aspect auriculaire. Les potirons ont des petites tiges ! C’est la nature et ses fantaisies.

Elle gazouille. Je l’écoute. M’est avis que, demain morninge, tout devrait coller. Y a pas de raison : intelligent comme je me sens et conne comme je la vois…

* * *

Et à présent, le grand moment est arrivé. Çui que l’préposé des pététés va te déposer le Père Noël sur le paillasson.

8 heures 5

Gertrude Sambrémeuze sort de son nachélème. Elle est sanglée (comme ils écrivent) dans un imperméable marron gancé de rouge très very nice dans son genre. Ses cheveux sont tenus par un foulard tango. Elle a un sac à main en bredouillère (comme dit Béru). Son vieux papa l’escorte jusqu’au hangar à vélo de l’immeuble où il va chercher son mode de locomotion usuel. Elle, elle file vers l’arrêt du bus. Et c’est avant qu’elle ne l’atteigne qu’un très léger tagadagada-tsointsoin joué sur mon avertisseur la fait se retourner. Ma portière est déjà ouverte. Elle se précipite, engouffre, me saute au cou.

— Quelle bonne surprise, petit loup !

Le petit loup y va délibérément dans le mélo et même le méli-mélo.

— Je ne sais pas ce qui m’arrive, Gertrude, mais je suis fou de toi. Ta chère présence, ni nana nani nanèèèèère…

Une fille qui entend cette musique, surtout de la part d’un bon queutard voituré, alors qu’elle allait prendre le U 86, tu parles d’un effet sur son système glandulaire…

Qui dira jamais suffisamment l’impact transcendantal de la voiture à essence sur le clitoris des jeunes filles modernes. Ma dextre fouineuse lui va droit au trésor et le lui pétrit à travers cette infâme pelure d’oignon judicieusement baptisée « collant ».

Je continue, tout en conduisant de la gauche, à lui débiter de ces sornettes d’alarme qui font chmolquer les cœurs fragiles, les âmes candides et les slips.

Comme quoi la rosée du matin c’est de la boue pestilentielle par rapport à elle.

Comme quoi de penser à elle me fait bronzer tant elle est rayonnante intensément.

Comme quoi ceci.

Comme quoi cela. Tout bien, sans rater une seule épithète mouilleuse, un verbe déferleur, un adverbe sorceleur. Que je me donne à fond. Pur morcif d’anthologie pour manuel d’intellectuel anémié. Et le reste. Mon futal dont elle constate l’appartenance au cirque Jean Richard. Mon médius qui tourne médium, à lui scramouler la bagouze à col de fourrure. J’en passe…

Et puis, vu que mon automobile lui a fait gagner du temps, on met celui-ci à profit pour boire un café avant son boulot. On trouve un bistrot à stalles discrètes. Quand nous sommes servis, je lui roule une galoche asphyxiante en versant subrepticement le contenu d’un mignon sachet dans son caoua. Bien sucré, tu t’aperçois de rien. A preuve c’est qu’elle écluse tout le contenu de sa tasse. Alors l’heure du turbin arrive, car une heure de quelque chose finit toujours par sonner. Elle me quitte pour sa banque. Je lui annonce qu’elle aura probably la visite de mon ami, lequel a des documents à serrer dans son coffiot. Et on se promet des rancards imminents, des troussées folles, un amour au moins éternel.

* * *

10 heures 14

Il s’opère un léger remue-ménage dans les boyaux de M. Van De Boo. Une tourmente discrète qui le sollicite, l’induit à se dématiériser. M. Van De Boo est un homme dont la vie est réglée jusque dans son gros côlon. Quelque chose de ténu, qui ressemble à du bonheur, se coule en lui. Il sait qu’il est l’heure. Il a La Libre Belgique pliée menue dans la poche intérieure droite de son veston. Il en a lu les titres, la rubrique nécrologique et l’article de fond dans l’autobus. Aux chiottes, il potassera la rubrique à Bracque consacrée à la philatélie, car M. Van De Boo aime le timbre de sa vaillante nation à en ramasser les enveloppes sur les trottoirs pour que ne soit pas gâtée la petite vignette qui l’angule. Il possède tous les timbres belges, depuis les Atrébates jusqu’au présent roi Bédouin, en passant par l’époque de la Lotharingie et par le règne de Joseph II. Le timbre est le frêle îlot où se réfugie M. Van De Boo, en dehors des chiottes de la Banque Lisbrock . Voici quelques années, une quinzaine déjà, M. Van De Boo déféquait chez lui avant de se rendre au travail. Mais à la suite d’une colique, il fut amené à connaître les vécés de sa banque et il en eut le coup de foudre. En effet, les toilettes de cet éminent établissement sont, n’ayons pas peur des mots, luxueuses. Elles représentent tout le faste, toute la pompe (à merde) d’une civilisation aboutie. L’hygiène, le confort, la décoration des lieux, font du lieu un havre propice à la méditation. Dès lors, M. Van De Boo entreprit de discipliner ses entrailles en les retardant de deux heures un quart. Il dut lutter, pour réussir la profonde restructuration de son mécanisme digestif. Il eut bien des alarmes, connut moult affres, surmena dangereusement son sphincter, le contraignant à des prouesses qui défigurèrent parfois ses slips Rasurel.

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