Frédéric Dard - Une banane dans l’oreille

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Une banane dans l’oreille: краткое содержание, описание и аннотация

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Le Vieux, c'est pas la peine de lui répéter tes questions : il a une banane dans l'oreille !
Alors, on peut toujours s'escrimer à cambrioler la salle des coffres des plus grandes banques d'Europe, Béru et moi. Il s'en tamponne, le Vieux.
Qu'on essuie des rafales de quetsches à tous les coins de pages le laisse rigoureusement froid. Note, il vaut mieux que ça soit lui que ça laisse froid que nous !
Cette banane, le pire, c'est que c'est lui qui se l'est cloquée dans le tube acoustique.
Comme ça, histoire d'avoir une raison de ne pas nous entendre.
Et cependant, une banane, y a tellement d'autres endroits où se la foutre, comme disait mon camarade Oscar Wilde.

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Et puis le résultat vint. La ténacité implacable dont il fit preuve porta ses fruits. M. Van De Boo réussit à chier à dix heures quinze au lieu de huit. Car rien n’est impossible à l’homme déterminé.

Pourquoi ce martyre, me demanderas-tu, alors que la banque Lisbrock ouvre à neuf heures ? L’homme pouvait donc gagner soixante-quinze minutes sur le nouvel horaire qu’il s’infligeait. Nenni, mon ami, car M. Van De Boo, bien que chef, comme tout chef est assujetti à d’autres chefs. Son supérieur direct est M. Frickmann, le vice-fondé de pouvoir, personnage vétilleux pétri d’intransigeance. Déféquer pendant un quart d’heure, au cœur de la matinée et ce quotidiennement, provoquerait des remarques désobligeantes de la part de Frickmann. Heureusement, celui-ci se consacre au courrier de dix à onze, avec interruption de quinze minutes pour la petite pipe que lui fait Mlle Tugobbes, sa secrétaire. Ce quart de plombe était donc le seul laps de temps que M. Van De Boo pouvait mettre à profit.

Et voilà.

Alors il est 10 heures 14 et M. Van De Boo se conditionne pour sa grosse. Il recapuchonne son stylo, les pointes feutre se déshydratant très vite. Il écoute voluptueusement le gargouillis de ses tripes. Il sait que tout se passera bien et que ce sera bon. Il contrôle l’heure une seconde fois. Tire sur ses manchettes amidonnées. Jette un regard rassuré sur les écrans où s’inscrit, dans son intégralité, la rébarbative salle des coffres. Se lève. Il sourcille en voyant Mlle Gertrude Sambrémeuze dans les nuages, contemplant les évolutions d’une escadrille d’anges. Les femmes ne sont pas des humains normaux, selon lui. S’il était seul maître à bord, il n’engagerait que des hommes et t’expédierait toute cette racaillerie fendue à ses Tampax. « Heureusement que j’aie envie de “faire” », pense le misogyne en louvoyant jusqu’aux toilettes.

Il disparaît.

J’entre.

La môme Gertrude a les châsses en piège à mouches. Un voile est tombé sur sa vue. Pourtant elle me distingue.

— Vous ! elle exhale.

— Chérie, je n’y tiens plus. J’en ai une comme un démonte-pneu, j’ai beau me la passer sous l’eau froide, je continue de vous aimer.

— Je sens que vous allez finir par m’épouser, pronostique la jouvencelle.

Un frisson me zigzague la colonne vertébrale comme quand tu veux ranger un mètre pliant. J’ai envie de gerber sur son comptoir de marbre. Epouser ce machin-là ! Je préférerais me marier avec Fernand Legros pour peu qu’il veuille bien couper sa barbe et raser également les poils de son chapeau.

— Du train où vont les choses, éludé-je.

Elle soupire :

— Ahhhrrrr…

— Vous êtes un peu pâle ? dis-je.

— Je ne me sens pas très bien. J’ai comme des vertiges. On dirait que je suis soûle, si vous voyez ce que je ressens ?

— Le printemps, rassuré-je.

— Mais on n’est pas au printemps !

— Justement.

Je me penche :

— Tu es belle et je te veux mienne, ravissante créature.

— Ahhhrrrrr, répond cette nom de Dieu de conne.

Bérurier entre en scène.

Il a une serviette sous le bras. Fort belle pièce de maroquinerie acquise dans un Uniprix voisin, et qui lui donne l’aspect d’un démarcheur du Crédit Agricole de la Lozère.

— Salut, ma petite poule, dit-il allégrement. J’viens filer des fafs dans mon cageot, si vous voudriez bien déboulonner ma tirelire.

Le moment crucial est arrivé.

Bérurier brandit sa clé en la tenant par la taille, entre le pouce et l’index, afin d’en faire lire le numéro.

Et ce numéro, tu le devines, c’est 44.

Attention : le paquet ! Toute la gomme, faut pas qu’elle sourcille. La sauce !

Je murmure à la Gertrude envapée :

— Oui, je t’épouserai, déesse de mes nuits. Et nous connaîtrons une vie enchanteresse, pleine d’odeurs légères, de lys immaculés et d’enfants à la ressemblance de toi.

— Ahhhrrrr… Ahhhhhrrrrr…

Elle tape le 44 sur son clavier. Parfait, brave, faut-il vous l’envelopper ?

Bérurier remercie d’une pichenette à son bada et fonce vers l’ascenseur.

Tu toucherais mon poitrail à cet instant, tu ne pourrais y laisser ta main plus de trois secondes tellement que ça trépide là-dedans. J’ai un marteau-piqueur en guise de cœur.

Et qu’est-ce que je vois ? Ah, non ! Non, je refuse ! C’est pas de jeu. Le sort me prend pour un lavedu. Il est 10 heures 18 et M. Van De Boo revient déjà. Il a la mine courroucée.

— Quelqu’un a détraqué la chasse, annonce-t-il à la basse cantonade. Et ce quelqu’un n’a rien dit ! Et maintenant les vouatères sont inondés…

Il regagne sa place en marchant étroit à cause de ses entrailles, les pauvres, qui ne veulent pas connaître des défaillances de la plomberie et qui ont du mal à différer.

Il va s’asseoir pour s’obstruer. Il va regarder les écrans. Voir Béru… Mais le 44 lui est-il connu ? Réagira-t-il ? Il est tellement tatillon, minutieux, que sûrement oui.

— Elle se trouve mal ! exclamé-je en montrant Gertrude. Monsieur ! Vite !

Le chef s’empresse, remisant son envie pour plus tard, car l’émotion est astringente.

— Voyez comme cette jeune fille est pâle ! fais-je. Elle est sur le point de défaillir.

Van De Boo et ses collègues s’empressent. Trutrude se dit qu’effectivement elle n’est pas dans son assiette et qu’un petit macadam n’est pas de refus. Deux jours à se faire bourrer par un beau gosse qui se déclare prêt à l’épouser, y a pire, dans la hiérarchie des calamités, t’admettras ?

Alors elle dole vachement, s’abandonne en complaisance aux mains confraternelles qui lui compatissent autour. Elle joue tout ce qu’il y a de volontiers ce rôle que je lui tends. Un gus la prend aux épaules. Un autre par les jambes. Un troisième loustic, pour mieux soutenir l’ensemble, passe ses mains sous les fesses rebondies de mademoiselle et, subrepticement, lui file son doigt dans rogne à travers robe et slip. Van De Boo annonce qu’il va à la pharmacie pour des vulnéraires ; qu’en réalité, il court débourrer au troquet de l’angle, tu penses ! La façon dont il se déplace est éloquente. Tu dirais un robot déréglé. Il avance les jambes serrées, les pieds parallèles, en pivotant des talons, se reprenant de la pointe du soulier, que s’il s’écarte la moindre des choses, tout est à redouter.

Je perçois, derrière moi, un léger sifflotement. Reconnais l’air des « Matelassiers ». Donc, le roi Béru en a terminé de sa mission. Je coule un z’œil. Il sort d’un pas dégagé, sa serviette sous le bras.

On a embarqué la Gertrude vers les intérieurs, dérangé M. Frickmann en pleine pipe, juste pendant qu’il appuyait sur la tronche de Mlle Tuggobes avec frénésie, en pensant fort à la reine Babiola pour s’exciter à mort. C’est son vice secret, la reine Babiola, à M. Frickmann. Il donnerait sa place à la Banque Lisbrock pour se faire pomper une fois, rien qu’une, par Sa Majesté. Un rêveur… Bref, toutes les habitudes de la banque sont chambourlarès. Rien de tel ne s’était produit depuis 1924, que le grand lustre d’avant les transformations s’était écroulé sur la gueule du vieux caissier.

Je m’en vais discrètement. Radieux. Fier de nous.

Dehors, je vois quoi ? M. Van De Boo, pétrifié, vert. Il tend le bras en murmurant des mots vides et avides. Et tout en, il flouze dans son froc, le pauvre. N’en peut positivement plus. C’est fini. Sa boyasse a dit merde ! Trop de retard et d’émotions. Il pue à faire fuir une colonie de putois.

Je m’arrête.

— Ça ne vas pas, monsieur ?

Son regard est en colique également. Tout foireux. Son parler plus encore. Il est devenu diarrhée, M. Van De Boo.

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