Frédéric Dard - Une banane dans l’oreille

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Une banane dans l’oreille: краткое содержание, описание и аннотация

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Le Vieux, c'est pas la peine de lui répéter tes questions : il a une banane dans l'oreille !
Alors, on peut toujours s'escrimer à cambrioler la salle des coffres des plus grandes banques d'Europe, Béru et moi. Il s'en tamponne, le Vieux.
Qu'on essuie des rafales de quetsches à tous les coins de pages le laisse rigoureusement froid. Note, il vaut mieux que ça soit lui que ça laisse froid que nous !
Cette banane, le pire, c'est que c'est lui qui se l'est cloquée dans le tube acoustique.
Comme ça, histoire d'avoir une raison de ne pas nous entendre.
Et cependant, une banane, y a tellement d'autres endroits où se la foutre, comme disait mon camarade Oscar Wilde.

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— Alors, les mecs, qu’est-ce y s’mijote ? demande-t-il, fort affable.

L’Anglais attend les explications. Fayol fronce les sourcils.

— Un homme à nous, explique Pauley.

— On s’serait pas vu quéque part ? s’inquiète Fayol.

Il mitraille le Gravos de ses prunelles de rongeur. On devine qu’il batifole dans ses souvenirs pour y pêcher des circonstances. Je me dis que le Mastar a changé depuis cette époque. Il a enflé, s’est coloré, déplumé sur l’avant du capot, a remplacé ses dents effeuillées au gré des castagnes par des chailles en porcelaine.

Lui, il a une parfaite maîtrise.

— C’est p’t’êt’ possib’, il répond. La vie est large, hein ? On la passe à croiser des gens, de gauche et droite, par-devant, par-derrière.

Il rigole :

— Moi, t’t’à l’heure, une Japonaise, c’tait par-derrière ! Bon, qu’est-ce qu’il s’écluse dans ce gourbi ?

Fayol hoche la tête et remet ses recherches à plus tard. L’Anglais, avec toujours ses deux mains comme deux escalopes l’une sur l’autre par-dessus le bec de son riflard, annonce que demain morninge il va y avoir grande réunion dès huit plombes du mat’ pour aborder l’élaboration de la phrase opérationnelle. Rendez-vous est pris à une adresse qu’il nous donne dans un appartement de l’Avenue Louise, non loin de la Banque Lisbrock . Et alors l’ambiance se détend. On causaille chose et autres du temps de saison qu’est pas de saison ; de l’inflation et des qualités exceptionnelles de la bière belge. Puis le Rosbif s’en va sur un court au revoir, sans nous serrer la louche. Y z’ont pas l’esprit homard, les Angliches. Le côté pince, ils répugnent. D’ailleurs, quand on y pense, hein ? Ça rime à quoi de se tripoter les phalangettes à tout bout de champ, machinalement. Et que t’en vois, tiens : les Ruscoffs par exemple, qui se filent des poignées de louches à s’en démettre l’épaule. Leur terlocuteur et eux, ils ressemblent à une vieille pompe à incendie à bras. Tu t’attends à les voir cracher de la flotte. C’est bien des simagrées, non ? Enfin, je trouve. D’autant que souvent, dans ces poignades, le cœur n’est pas sur la main !

Les Prince éclusent un nouveau gorgeon, espérant que Fayol va dégager, mais le Belgium s’incruste. Il continue à défrimer Bérurier. Il doit procéder scientifiquement, comme quand on cherche la bouille d’un suspect dans les dossiers de l’Identité. Son examen agace Bibendum dont le front se plisse comme le derrière d’un éléphant assis.

Sur ces merveilleuses entrefaites, six heures sonnent au fabuleux beffroi de la place Royale, et ma môme Gertrude passe sa bouille de poupée-gros-lot-de-fête-foraine, refrisée et refardée à bloc. Elle porte un délicieux petit manteau de drap caca d’oie à col de fourrure synthétique en polyester expansé véritable.

— V’là la morue de la banque, fais-je, permettez, les gars, que j’aille au charbon ?

Je me précipite à la rencontre de ma conquête.

* * *

Comme je la drive dans ma chambre, elle en déduit, étant de nature futée, que je compte la calcer avant la bouffe promise, et elle me demande si ça me contrarierait de la brosser debout une nouvelle fois à cause de sa coiffure qu’est broschinguée de frais. Je lui réponds précipitamment que je ne désire pour l’instant que téléphoner et qu’on procédera aux grandes griseries plus tard, après que sa coiffure aura rempli son office…

J’empresse de lui coller une coupe de champ’ dans la menotte et de réclamer le turlu du Vieux.

Par mesure de sécurité, je prie la standardiste de me passer la communication dans la chambre de Bérurier.

Ça ne tarde pas à carillonner.

— Bouge pas, mon petit cœur, c’est l’affaire d’un instant.

La voix cireuse de Mister Big Boss a toujours eu le pouvoir singulier de me donner envie de foncer. Il y a dans son ton des inflexions sous-jacentes qui me font vibrer, comme un sifflet à ultra-sons fait vibrer les oreilles d’un clébard.

— Je pensais justement à vous, San-Antonio.

Je ne lui demande pas ce qu’il pensait « de » moi en pensant « à » moi. Avec le Raclé, il faut toujours se munir d’un pèse-mots.

— Comment se présente l’affaire ? poursuit-il.

— Extrêmement mal.

— Elle est… irréalisable ?

— Non pas, mais elle a changé d’objectif. Ce n’est plus l’établissement de Londres qui est visé, mais celui de Bruxelles ; j’en conclus que mon intervention devient superflue, non ? Et qu’il conviendra de passer la main purement et simplement à nos confrères d’ici ?

— Certainement pas, jette le Vieux.

Il a dû bondir dans son fauteuil pivotant, car j’ai entendu grincer les amortisseurs de ce dernier. Sa réaction me déconcerte.

— Quelles sont vos instructions ?

— Rien n’est changé, San-Antonio.

— Je… je dois participer au… au chose ?

— Et le réussir.

— Vous êtes toujours intéressé par le contenu d’un compartiment ?

— Du compartiment 44, oui.

— Mais…

— Pardon ?

— Non, rien, monsieur le directeur.

— Alors bon travail, mon ami.

Et il raccroche.

La porte s’ouvre, Bérurier entre, escorté de Fayot.

— Tu voulais m’causer en particulier ? il demanda à notre acolyte d’Outre-Quiévrain, comme on dit puis dans L’Equipe quand il s’agit de Merckx.

Fayol n’a pas déboutonné son lardeuss. C’est un frileux. Ancien tubar diplômé de tous les sanas de France et Belgique. Il porte des chaussettes de laine et des tricots électrifiés.

— Oui, m’sieur l’inspecteur Bérurier, grince le toucan des dunes.

Poum ! Fallait s’y attendre.

Moi, un éclair, je gamberge que tout est rincé ! Avec ça que le Vioque, plus mystérieux que jamais, reconduit ma mission en m’enjoignant de faire à Bruxelles ce qui était décidé pour London…

La méchante épine, mon fils ! Pour se l’arracher du pied, celle-là, va falloir mettre ses besicles à gros foyer (façon Jeanne d’Arc)…

Béru, en plein self-control, ne rechigne pas. Cézigue, rien ne peut le désarçonner vraiment. Y a de la Seccotine sur sa selle !

— Alors, j’t’écoute…

Fayot se met à tousser. Il se détourne poliment, manière de virguler ses B.K. de côté, c’est-à-dire en direction de l’oreiller du Gros.

— Sur la descente de lit, tes glaves, de préférence, mon joli ! sermonne mon ami. J’ai pas envie de m’en faire des bouc’ d’oreilles, c’est pas le genre de la maison.

Le poitringue sourit torve entre deux éclaboussements. Puis il murmure, doucereux comme un vieux curé qui vient de palper l’enveloppe pour le denier du club :

— Un flic dans cette combine, alors là, j’aimerais savoir à quoi on joue ? Vous pouvez me fournir quelques explications ?

Béru a le sens des valeurs. Qu’un malfrat de bas étage lui parle sur ce ton, et il sort ses gonds des grandes occasions sans la moindre sommation. En l’occurrence un doublé féroce au menton du crevard. Tiaf, tiaf ! Qui, sans insister, part à dame. Sa posture, je te jure qu’on aurait voulu, on serait pas arrivé ! Il a exécuté, sous le double impact des poings de Mister King-Kong, un demi-saut périlleux qui l’a propulsé jusqu’à mi-corps entre le lit et le mur. Son derrière est dressé, ses deux jambes demeurent étalées sur le couvre-lit, inertes et l’on constate que les semelles de ses tiges en croco commencent à gruyèrer vilainement.

Le Mammouth(qui enfonce les gueules) frotte ses deux poings toujours crispés sur son bénouze pour les nettoyer.

— Tu l’as entendu ? il demande. Non, mais des fois, un saint-panzé pareil, que t’aurais envie, dans tes bons jours d’lu balancer des cacahuètes, m’parler commak !

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