Frédéric Dard - Hue, Dada !

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Des fantômes en Irlande ?
Laisse-moi me marrer !
Là-bas, y a que des ivrognes, mais alors des vrais de vrai !
Etant donné que Guinness is good for leurs pommes, ils s'en cognent des pintes. Tandis que nous autres, en Francerie, c'est des pintes de bon sang qu'on s'envoie.
J'ai eu beau chercher un certain fantôme, je n'ai pu dénicher que des poivrots et des curés. Entre autres, le bon père O'Goghnaud à qui j'ai eu la joie de donner ma bénédiction épiscopale.
Tu voudrais savoir ce que j'allais épiscoper dans cette île ? Ce serait trop long à te raconter. Faudrait t'expliquer le coup de la môme qui avait oublié son slip dans ma chambre de Dublin, et puis la visite des gonziers qui avaient l'intention de me marquer au fer rouge, et comment Béru s'est passé la frite à la cire à parquet, et puis encore des flopées de trucs.

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Puis à moi :

— Que souhaiteriez-vous m’entendre évoquer, sir, l’insurrection d’avril 1916 qui aboutit à la proclamation de la République ? Ou l’élection du président de Valera en 1919 ?

— Je voudrais simplement que vous me parliez des personnes qui ont occupé cet appartement avant nous.

Il lui faut un petit brin d’instant pour rajuster le tir. Mais c’est une femme qui a beaucoup vécu, et ce dans des conditions parfois difficiles. Pour être irlandais, il ne suffit pas d’être né en Irlande, il faut aussi se montrer courageux. Alors elle reconsidère bravement la situation et s’y adapte comme une ventouse de caoutchouc au trou d’écoulement d’un évier.

— Que vous en dire, sir ?

— Le maximum.

— Par exemple ?

— Le temps qu’ils ont passé ici, la manière dont ils s’y comportaient, et surtout, les gens qu’ils y recevaient.

Elle hoche la tête.

— Mon Dieu, sir, je ne fréquente les appartements des clients que d’une façon épisodique et ce n’est généralement pas lorsqu’ils ont des visites qu’ils me sonnent. J’attends qu’ils soient sortis pour entrer.

— Si bien que vous n’avez rien à m’en dire ?

— Hélas, sir, je crains bien que non.

Elle a pour mon billet de cinq livres le regard qu’a une maman bretonne pour son terre-neuvas de fils au moment où celui-ci quitte sa morue pour aller en pêcher des vraies dans les mazouts de la mer du Nord.

— Tant pis, fais-je en lui offrant la banknote.

Mon geste l’humidifie complètement. La voici qui s’égoutte.

— Sir, sir, soupire-t-elle, vous êtes vraiment le digne fils d’un peuple capable de remporter le grand chlem dans le tournoi des Cinq Nations. En remerciement, laissez-moi vous révéler quelque chose à propos de ce couple qui vous intéresse. Je n’ai pas une âme de dénonciatrice, mais votre fair play vainc mes réticences.

— Dites, vaillante Irlandaise ! Dites vite !

— Il s’agit du mari de la dame…

— Eh bien ?

— Ce n’est pas son mari.

— Qu’est-ce qui vous conduit à le supposer ?

— Je ne le suppose pas : je l’ai constaté.

— Mais comment ?

— En l’apercevant, dévêtu, alors qu’il sortait de sa salle de bains, sir. Ce monsieur est en réalité une dame.

J’exclame :

— Une dame !!!

— Parfaitement, sir, ce qui vous montre bien que tous les goûts sont dans la nature.

CHAPITRE VI

Tous les goûts sont dans la nature…

Je demandis [1] Laisse, je trouve plus joli comme ça. au grand diable de portier vêtu de bleu galonnard où se trouvait le garage de l’hôtel et il me regarda comme si je m’informais des dimensions de sa zézette. Une demi-livre (sans os) lui ranima le visage et il me répondit :

At the corner, sir, just at the corner .

Aller au corner est un exercice qui m’est familier depuis la maternelle. L’homme a inventé le coin parce qu’il considère son dos comme une cloison et qu’il lui suffit de se mettre face à une encoignure pour se sentir totalement isolé.

Le corner dont parlait le grand portier que je venais d’enrichir de sensible façon, était celui de l’hôtel. Je m’y rendus [2] Idem. donc et me trouvis [3] Idem. en présence d’une petite rue tellement dénuée d’intérêt qu’on se demandait pourquoi des gens avaient eu l’idée de la percer et d’autres de l’habiter. Je la pris néanmoins jusqu’au coin suivant, le Gresham étant de forme rectangulaire comme pas mal d’immeubles en ce monde, si tu veux bien excepter la tour de Pise, le Palais de la Tévé et quelques autres masures. Dans la seconde rue, sinistre celle-là, donc de quelque intérêt, s’ouvrait un hangar à voitures à l’intérieur de quoi, un grand chauve qui avait dû être roux, car il sentait encore mauvais, écoutait la retransmission d’une course de bourrins sur son transistor. Il avait probablement parié sur une ongulé solipède du nom de Big Love car il se mit à trépigner et à traiter saint Patrick d’enculé lorsque le spiqueur annonça que ledit venait de refuser une haie qu’il trouvait sans doute incongrue, placée ainsi en plein milieu de son parcours.

J’attendas qu’il se calmisse [4] Bon, t’as l’habitude maintenant. et il se calmit. C’était un homme assez vieux, qui ne pouvait se permettre des états colériques trop prolongés. Je lui donnis l’autre moitié de livre qui me restait du portier. Il la prit sans hésiter, mais en se demandant ce qu’il devait faire ou chanter en échange de ce joyau monétaire frappé d’une harpe.

— Un couple a dû amener une voiture de louage, tout à l’heure, dis-je, dont le carburateur serait défectueux.

— Oh, yé, vous êtes de la société de location ?

Voulant lui épargner une déception possible, j’éludai et lui demandai où se trouvait le véhicule incriminé. L’ancien rouquin promu chauve me montra alors une automobile jaune, de marque britannique, stationnée près du box de lavage.

— Si je comprends bien, dis-je, on n’a pas encore amené sa remplaçante ?

— Non, je croyais que c’était vous ?

Je lui rétorquai qu’on m’avait déjà pris pour un foot-balleur, un ecclésiastique, un énergumène, un représentant en soutien-gorge, un R.P.R., un Autrichien, un diabétique, un cas d’espèce, mais encore jamais pour une automobile. Et j’escaladai sa médusance pour lui demander s’il devait alerter le couple quand le changement de véhicule s’opérerait. Il m’assura qu’oui. Je voulus savoir où il devait prévenir les gens en question ; était-ce à l’hôtel ? Non. Dans un café ? Pas davantage. Alors z’où ?

L’homme qui avait eu l’imprudence de faire confiance à cette carne de Big Love pénétra dans un box qui avait dû être vitré à sa création, mais les vitres avaient été remplacées progressivement par des calendriers des années précédentes, le premier à entrer en fonction remontant à 1933. Je l’y suivis. L’y vis fouiller entre les pages d’un gros book. L’y entendis jurer que « par le Dieu tout-puissant, où c’est-y que j’ai foutu leur saloperie de papier ? ». Et m’y réjouis de lui voir trouver le document en question. Il s’agissait d’une page de carnet sur laquelle figurait le nom international de Martin (en anglais se prononce Mârtine) suivi d’un numéro de téléphone.

J’enregistrai mentalement le tout et rendis le papier au chauve.

« Ainsi donc, songeai-je, ce qu’a prétendu Cathy O’Bannon serait vrai : elle aurait bien fait retour à Dublin pour changer de bagnole ! »

Le gardien me considérait d’un air bourré d’incertitude, de ses petits yeux rougis par la Guinness qu’est si good for the conjonctivite.

— Pour changer de voiture, il faut bien signer un nouveau contrat de location, ou du moins un amendement au premier, non ?

— Œuf corse, me confirma-t-il, à tout hasard et en anglais.

— Ce changement doit avoir lieu quand ?

— D’un instant à l’autre, je croyais justement que vous… Mais alors, qui êtes-vous ?

— Le type qui vous aura remis une livre et demie, camarade, fais-je en lui tendant un billet verdâtre avec encore la mère Machin dessus, diadémée et souriante.

Il enfouillasse sans chercher à piger plus loin. Me considère comme un Big Love qu’il aurait négligé de jouer, mais qui lui assurerait cependant un gentil rapport.

Je vais à la voiture jaune, parce qu’elle est là, que je suis flic et que nous autres poulagas, comme fouille-merde, je te dis que ça.

J’ouvre la tire, reconnais le parfum discret de la bourgeoisie, l’hume, farfouine dans la boîte à gants, n’y trouve qu’un paquet de caramels à la menthe entamé, une carte routière de l’Irlandie et puis ça y est, voilà tout. Je mate la plage arrière, mais y a juste un dépliant du Régionne Tourist Offices sur les maisons de maître transformées en hostelleries. M’en prends alors au coffiot, seulement il est fermé à clé. Je cueille les caroubles au tableau de bord. Elles sont deux : celle pour le contact, l’autre pour les lourdes. Mais impossible d’ouvrir ce putain de coffre que la serrure doit être faussée ou j’ sais pas. Le rouquin désaffecté m’approche en me disant à travers ses extinctions de voix, consécutives à son pub habituel, que la malle peut plus s’openner et que les gens avaient dû empiler leurs valoches sur le siège arrière. Tu vois ? Moi, l’éternel insatisfait, qu’arrive à ses fins en toutes circonstances, je me sers de mon sésame. Parce que pour ce fripon, y a pas plus de serrures faussées que de radiations atomiques dans la culotte d’Elisabeth two. Faut tout de même bricoler un bout de temps avant d’obtenir satisfaction. Et puis cela finit par céder.

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