Frédéric Dard - Hue, Dada !

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Hue, Dada !: краткое содержание, описание и аннотация

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Des fantômes en Irlande ?
Laisse-moi me marrer !
Là-bas, y a que des ivrognes, mais alors des vrais de vrai !
Etant donné que Guinness is good for leurs pommes, ils s'en cognent des pintes. Tandis que nous autres, en Francerie, c'est des pintes de bon sang qu'on s'envoie.
J'ai eu beau chercher un certain fantôme, je n'ai pu dénicher que des poivrots et des curés. Entre autres, le bon père O'Goghnaud à qui j'ai eu la joie de donner ma bénédiction épiscopale.
Tu voudrais savoir ce que j'allais épiscoper dans cette île ? Ce serait trop long à te raconter. Faudrait t'expliquer le coup de la môme qui avait oublié son slip dans ma chambre de Dublin, et puis la visite des gonziers qui avaient l'intention de me marquer au fer rouge, et comment Béru s'est passé la frite à la cire à parquet, et puis encore des flopées de trucs.

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— Tu n’as rien remarqué en feuilletant ce canard, Gros ?

— Si, me dit-il, des cons l’ont imprimé en anglais.

Il roule en connerie plein phares, le Mammouth. Sortez-vous de devant, blanches z’oiselles, car trop de sottise éclabousse.

Il a repris l’examen des photos. Il mouille son pouce pour mieux tourner les pages. Il est paisible, confortable dans sa torpeur animale. Mais si gentil…

— Gros !

— Mouais ?

— Mate le titre de ton baveux, je te prie.

Manchester Tribune , ânonne le polyglotte.

— Manchester est en Angleterre et ce canard est daté d’hier.

— Alors ?

— Alors nous nous trouvons dans le sud de l’Irlande !

— Merci du tuyau ; mais j’voye mal ce qu’a de rare dans tout ça. T’sais qu’les abonnements, ça eguexiste ? La vieille en a un au Manchester Tribune .

— Elle est irlandaise et n’a probablement jamais vécu ailleurs que dans ce bled ! Je te parie qu’elle se fout de Manchester, presque autant que toi.

— Alors sa gamine ?

— Sa gamine n’est capable de lire que Ciné-Revue ou, à la rigueur extrême, les albums de Tintin.

Sa Majesté, déroutée, renifle fortement pour signaler son désarroi mental. Elle ne pige pas où je veux en venir, ni pourquoi ce canard britannique me tracasse.

— Ben accouche ! il me bouscule. Av’c ta pomme c’est toujours l’mystère d’la chamb’ jaune, quoi, merde !

— Quelqu’un d’autre que les deux femmes habite ici. Quelqu’un que la ville de Manchester intéresse, soit parce qu’il en est natif, soit parce qu’il y a des intérêts…

— Le sir Arthur, p’t’êt’ ?

— Il ne vient ici que de temps à autre.

— Et alors ? Suppose qu’y veuille pas rater un seul numéro d’ce canard ? Y l’aura pris un abonnement pour êt’ certain d’l’avoir toujours à disposance, qu’est-ce il aurait à branler du prix d’un abonnement, plein aux as tel qu’j’le conçois ! Le lusque c’est le gâchis, mec. Car tout c’qu’est pas superflu est nécessaire !

Là-dessus, un bruit de pas retentit. Solide. Et un grand gaillard couperosé, que tu jurerais Watson, fait son entrée de théâtre. Il est en tenue de pêche, sauf qu’il a ôté ses cuissardes avant de pénétrer au salon. Il mesure un bon mètre quatre-vingt-douze, que je te laisse le soin de convertir en pieds et pouces, car je n’ai pas mon indicateur des chemins de fer, non plus que ma table de logarithmes Louis XIII sous la main. Il a un très long nez et des oreilles qui ressemblent à une installation stéréo. Son regard est du genre agressif. Ce mec, il regarde la vie comme s’il croyait à un piège et les gens comme s’ils avaient l’intention de le revolvériser.

Sa surprise est évidente. Il nous toise alternativement, sans un mot, en retroussant sa lèvre supérieure, façon dogue allemand quand minet s’approche un peu trop de son écuelle. Il porte un râtelier anglais dont toutes les ratiches sont aussi uniformes que les touches blanches d’un piano.

— Hello ! lâché-je joyeusement.

Je viens à lui, main tendue, l’air aussi joyeux qu’un gus qui vient de gagner au loto.

— Je suis Roger, le neveu de sir Hugh.

L’arrivant pue le poiscaille, ce qui prouve qu’il est peut-être mauvais semblable, mais du moins bon pêcheur.

Il me file un peu de gluance de truites dans la paume et murmure un « hello » sans conviction.

— Voici Béru, mon factotum, annoncé-je en montrant l’Ignobliure, vautrée (voire même bœufé) sur le canapé.

Le truiticide acquiesce.

Mais comme s’il ne croyait pas une broque de ce que je lui bonnis.

— Mon nom est Coy, me confie-t-il, à regret.

Alors l’Antonio décarre au culot :

— Je sais, oncle Arthur m’a parlé de vous. Vous êtes de Manchester, n’est-ce pas ?

Un bon point pour moi ; embonpoint pour Bérurier. Enfin, le masque hostile du Rosbif cesse de ressembler à un masque pour danseurs funèbres des îles de la Sonde (urétrale). Quelque chose qui ressemble à de la satisfaction décrispe le gars Wallace. Sa lèvre retroussée retombe sur ses dominos.

Pour le coup, il réitère sa présentation.

— Wallace Coy, déclare l’aimable bonhomme, plus connu sous l’appellation de W. C. dans la police de Manchester où j’étais superintendant.

Je ne bénirai jamais assez le ciel (qui d’ailleurs n’en a pas besoin) de ce que j’ai la bouche disponible au moment où j’entends ça. J’eusse été en train de manger de la choucroute, par exemple, j’étranglais aussi sec.

— Mon… heu… oncle a bbbbeaucoup de d’estime ppppour vous ! parviens-je à articuler, ou horticuler j’sais plus.

— Il est de fait que j’ai eu l’occasion de lui rendre quelques petits services, déclare W. C., en mettant l’accent sur le mot « petit » pour laisser entendre combien lesdits services étaient grands.

Cette fois, tu sais pas ? Il rit ! Parole : il peut ! Merci, Wallace Coy !

— Il y a longtemps que vous séjournez ici, cher monsieur Coy ?

— Deux ans déjà, depuis ma mise à la retraite, quoi.

— Ah, bon, donc, vous… vous habitez positivement Glenbeigh ?

— Je m’y plais tellement. J’ai toujours été passionné de pêche et ce pays est le paradis de ceux qui aiment lancer la mouche !

Il tourne son panier à poissons qui lui battait les noix, de manière à le placer sur son ventre, et en soulève le couvercle. Quatre truites mesurant trente bons centimètres reposent sur un lit de roseaux.

— Félicitations, mon cher !

— Et encore, aujourd’hui ça ne mordait pas franchement.

— Vous devez vous régaler ?

— Quelle horreur ! Nous donnons cela aux chats ; Mary sait trop bien accommoder la panse de brebis pour que nous mangions ces fades salmonidés qui ont un goût de papier buvard détrempé.

Et puis il la boucle parce que le téléphone gazouille. Moi, j’ai mes défauts, une nouvelle Jaguar, du succès auprès des dames, un crochet du droit qui a fait la fortune d’un tas de dentistes, mais plus que tout j’ai des prémonitions. Ce qui n’est pas à la portée de toutes les bourses, comme disait un nœud-nuque.

Le gazouillis de ce turlu, je te parie, ma chérie, le truc que t’aimes tant contre celui dont je raffole, que c’est de la merde par interconnexions qui va nous choir sur les tympans.

L’aimable W. C. se dirige vers l’appareil.

Bérurier qui n’a pu suivre notre converse, du fait qu’elle a eu lieu dans la langue des Beattles, me lance une œillade interrogative.

— Ce gonzier est un poulet à la retraite, ami du taulier, l’affranchis-je.

— Hello ! tonitrue l’ex-superintendant.

Il écoute et beugle :

— Oui, je suis W. C. ; en effet, l’écoute n’est pas fameuse. Vous direz à Sir Hugh de parler fort ! Passez-le-moi.

— Catastrophe, dis-je au Gros.

Il a pigé, Césarin.

Et je dois reconnaître qu’il se comporte toujours très bien dans les situations particulièrement délicates.

Il se lève, posément. Exécute un mouvement roulant des épaules pour se décontracter les deltoïdes.

— Hello, sir Hugh ? jette joyeusement W. C.

Et puis voilà tout ce qu’il peut articuler vu que mister Babar vient de lui parachuter un O.V.N.I. à travers le portrait. Il s’y est pris de telle sorte que l’écouteur éclate contre la tempe de l’ancien super-machin. L’autre descend à dame, l’oreille garnie de tessons d’ébonite.

Béru frotte son poing écorché à son pantalon. Puis il saisit le fil du bigophone, le suit jusqu’à la prise murale, arrache le tout, rrranh !

Il n’ose plus me regarder.

Je me penche sur le grand Rosbif groggy.

« Bien, me dis-je à tête reposée, ainsi va la vie, l’harmonie n’est pas toujours constante sur cette terre. Nous ne sommes que des hommes ballottés par les circonstances. Lorsqu’ils croient assurer leur destin, celui-ci se mue en sable et tombe de leurs mains… »

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