Frédéric Dard - À prendre ou à lécher

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À prendre ou à lécher: краткое содержание, описание и аннотация

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On navet jamais vu ça.
Ben maint'nant on l'a.
Et croye-moi, on a eu chaud aux plumes.
L'péril jaune, merci bien : j'sais à présent d'quoi t'il retoume !
Quant aux p'tites gonzesses de Bangkroche, tu r'passeras ! Pas une seule qui fusse t'à ma pointure !
C't'un monde ! Comme j'dis : « Quand on veut faire pute professionnelle, faut s'assurer au prélavable qu't'es capab' d'héberger l'aillent ; même quand y l'est monté comm' un seigneur, dont c'est mon cas ; qu'autrement sinon ça d'vient d'l'abusement d'confiance, moi j'trouve.
Enfin, viens quand même av'c nous en Taillelande ; si t'aimes pas le bouddha, on t'fera faire des massages. Alexandre-Benoît Bérurier.

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La grande sauvage pénètre sur un terre-plein défendu par une sorte de poteau-frontière qu’un vieux Chinetoque actionne rapidos en l’apercevant.

Mrs. Goodyeard se range sur le parking, peu encombré à ce moment de la journée. Elle prend une paire de jumelles dans ce qui sert de boîte à gants et m’entraîne à longues enjambées jusqu’à la terrasse du Club-House. Tu la verrais, Césarine, grimper sur un banc et sonder le parcours avec ses jumelles, tu croirais l’amiral Nelson à la bataille de Trafalgar Square, juste avant qu’il s’y fasse dessouder connement, l’imbécile heureux, au lieu d’être resté bien peinard dans le château de ses ancêtres. Je te demande un peu, cette marotte de vouloir entrer dans le dictionnaire, la tête sous le bras !

Elle craint personne, ainsi juchée, la mère. Son œil d’aigle, derrière les verres grossissants, sonde le terrain. Elle émet un ricanement.

— Voilà l’homme !

Me brandit ses jumelles en me montrant deux types, près du trou 12 : un joueur aux cheveux gris, vêtu d’un pull rouge et un caddy aux cheveux noirs, affublé d’un blouson bleu.

Je mate attentivement, pas d’erreur : il s’agit bel et bien de Victor Héatravaire, en train d’ajuster une balle, le club levé, les pieds cherchant l’appui idéal.

Il joue au golf, alors qu’à Paris, on se panique sur son sort.

Furax, je rends ses jumelles au colonel des dragons et m’élance à travers green (comme dirait le petit ami de Julien).

* * *

La balle blanche, dure et gaufrée, roule doucettement, comme une goutte de foutre au bout d’une queue et finit par tomber dans le trou.

Moi, le golf, c’est le caddie de mes soucis. Paraît que ça fait arpenter et que c’est bon pour la santé. Je veux bien ; mais je ne vois pas la nécessité d’arpenter en tapant sur une petite connerie pour aller la foutre dans un trou, à dache ou ailleurs. Après le feu, la pierre taillée et la roue, l’homme a inventé la boule. Et alors sa vie s’en est trouvée vachetement momifiée (pardon modifiée). Il existe sur une boule, l’homme. Et il en a généralement deux qui lui pendent au cul. En plus, il en a créé d’autres pour son agrément.

J’applaudis.

— Bravo, M. Héatravaire, la Thaïlande vous réussit, voilà un très beau coup !

Il sursaille et se tourne vers moi.

— Vous me connaissez donc ?

— Jusqu’à présent, seulement d’après photo.

Je lui montre ma brème, qu’on a bien fait de la plastifier celle-là, tant tellement on est amené à la tripoter.

— Oh ! Oh ! La police ?

— Très officieusement : une initiative de votre ami Achille sur la requête de votre fils. On se morfond, à Paris, sans la moindre nouvelle de vous. Auriez-vous changé d’identité ?

Victor Héatravaire rend sa canne au boy et me pose sa rude main sur l’épaule. C’est un gars sympa, une espèce de vieux gamin frondeur avec une peau rude et plein de poils dessus. Des yeux d’homme solide qui sait voir venir, grâce à eux.

— Oh, bon, je me doutais bien que ça n’irait pas sans problèmes et qu’ils me feraient chier jusqu’à l’os, dit-il.

— Qui, ils ?

— Mais, tous… Les autres, quoi, vous, eux, mon fils, ma vieille carne de Clarisse. Clarisse ! Vous ne la connaissez pas, celle-là ?

— Je l’ai aperçue.

— C’est suffisant pour s’en faire une idée, non ?

— Amplement.

— Et qu’en pensez-vous ?

— Que c’est une vieille chiasse.

Il éclate de rire.

— Bravo ! Tu me plais, mon gars. Une saloperie de vieille pie mitée en effet. Et mon fils, t’as vu aussi mon fils ?

— Je l’ai vu.

— Ton jugement ?

— Un grand jean-foutre incapable.

— Dix sur dix ! Comprends-tu qu’arrivé à mon âge, te voyant environné de gens aigres, paresseux, ou cons et constatant que tes affaires s’écroulent, tu aies envie d’arrêter les frais et d’aller crever peinardos sous d’autres cieux ?

— Je le conçois parfaitement, monsieur Héatravaire.

— Alors c’est que tu es trop intelligent pour rester flic. Tu vois, fiston, j’ai commencé à me poser des questions le jour où ayant levé une petite minette au drugstore Saint-Germain, je me suis aperçu qu’elle ne portait ni culotte ni soutien-gorge. Je me suis dit « C’est râpé, mon Victor », t’es plus dans le circuit, avec ta manufacture, il va falloir te reconvertir. Mais me reconvertir pour qui ? Pour la vieille guenille dont je n’avais pas le courage de me débarrasser ? Pour le grand dadais paresseux que tu as vu ? Pour ma boîte que dirigeait avec moi un de mes anciens condisciples devenu gâteux ? Fume ! Fume ! Fume ! J’ai commencé à organiser ma sortie : réaliser le plus gros paquet de pognon qu’il m’était possible, le convertir en francs suisses ; ensuite, me procurer une fausse identité. Sais-tu comment je me nomme désormais ?

— Alphonse Dadet ? suggéré-je.

Là, je marque encore des points dans son estime.

— Merde ! comment t’as deviné ?

— Vous n’êtes pas homme à chercher de faux fafs dans les bistrots de Montmartre. Vous avez simplement endossé l’identité d’un gars qui vivait avec vous, qui avait votre âge et qui était né dans votre pays. Idée géniale : on allait rechercher Victor Héatravaire, pas un instant Alphonse Dadet !

— Eh ben toi, fiston, toi, t’as du chou !

— Pensez-vous, je fais semblant.

— Tu ne peux savoir ma délectation, arrivé à Bangkok, quand j’ai déchiré mon vrai passeport et l’ai foutu dans les chiottes de l’aéroport !

— J’imagine. Et maintenant, vos projets ?

— Vivre. J’ai bien recommencé. Vois-tu, en m’estimant encore vingt ans d’existence, ça me fait trente millions d’anciens francs par an à bouffer. Pour un type seul, c’est correct. Je vais aller de par le monde tâter de la cuisine et des putes de tous les pays en jouant au golf, ma marotte, pour me tenir en condition. Mais dis voir, tu ne vas pas me cafter, hein, fiston ? Tu diras à ce con d’Achille que tu as fait chou blanc, je compte sur toi ?

Je le regarde. Pourquoi une infinie émotion me prend-elle à la gorge, tout à coup ? Pourquoi me sens-je le frère de cet homme ? Si proche de lui ; en accord infini avec lui ! Victor Héatravaire a eu la grande révélation de la solitude humaine, il a su l’accepter et l’assumer. Il continue de se battre autrement. De se battre en poussant devant lui une balle de golf, en limant des radasses, en bouffant des langoustes, en allant voir sous d’autres cieux s’il y est ! Il a eu le grand courage, ce vrai courageux, celui de trancher les amarres le liant au passé et qui plus est au quotidien. Ah ! comme il est beau et seul sur ces hectares de pelouse bien peignées, le vaillant bonhomme. Comme il est neuf et fort avec ses poings nus et ses cheveux gris, campé sur le fumier du souvenir.

— Vous pouvez compter sur moi… monsieur Dadet, fais-je d’un ton un peu pâle. Pardon de vous avoir dérangé.

OCCLUSION

Je me rends au bar du Jumbo 747 pour fuir les ronflements de Bérurier.

S’y trouve déjà un aimable petit vieillard qui a des touffes de poils dans les oreilles et un nez comme M. Alfred Fabre-Luce rêve qu’il en possède un dans ses pires cauchemars.

Le bon vioque écluse une bouteille de Bordeaux, tout seul, comme un grand. Me sourit. Me convie. M’explique qu’il est monté pendant que sa femme lisait car elle lui interdit de boire de l’alcool, because sa tension artérielle qui déconne.

Il se présente : Samuel Goldenberg-Lévy, bijoutier dans le Marais.

On engage la converse plus avant. Il me demande si j’ai aimé Bangkok. Je réponds que couci-couça…

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