Frédéric Dard - À prendre ou à lécher

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À prendre ou à lécher: краткое содержание, описание и аннотация

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On navet jamais vu ça.
Ben maint'nant on l'a.
Et croye-moi, on a eu chaud aux plumes.
L'péril jaune, merci bien : j'sais à présent d'quoi t'il retoume !
Quant aux p'tites gonzesses de Bangkroche, tu r'passeras ! Pas une seule qui fusse t'à ma pointure !
C't'un monde ! Comme j'dis : « Quand on veut faire pute professionnelle, faut s'assurer au prélavable qu't'es capab' d'héberger l'aillent ; même quand y l'est monté comm' un seigneur, dont c'est mon cas ; qu'autrement sinon ça d'vient d'l'abusement d'confiance, moi j'trouve.
Enfin, viens quand même av'c nous en Taillelande ; si t'aimes pas le bouddha, on t'fera faire des massages. Alexandre-Benoît Bérurier.

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— Surtout, ne lui défouraille pas dessus !

— Hé, dis, j’sus pas un assassin, proteste Alexandre-Benoît.

Le reste de l’épisode est vite réglé. Ayant le canon de l’arme sur le baquet, le motard renonce à extirper la sienne.

— Descendez, lui fais-je.

Il cale son bolide avec la béquille et décalifourchonne.

— Détachez votre baudrier et jetez-le, sans toucher au pistolet, dans le champ !

Mais oui, bien sûr. Tout de suite ! Voilà.

— Allez, Gros, en selle pour le deux !

On prend place sur l’engin. D’un coup de talon j’enrage le moteur. D’un autre, Béru envoie dinguer l’ex-cavalier de la moto sur le bas-côté.

Je déboule à fond-la-caisse dans la direction d’où l’on vient.

— Ça, c’est du boulot ! mugit mon pote dans mon oreille.

Au bout d’un instant, il m’annonce :

— Oh, dis, ils régissent vite, les gars. V’là qu’y s’sont lancés à nos chaussettes. Deux aut’ motards et un’ chignole. Mets la sauce !

Je la mets. Seulement nous sommes quatre hommes sur cette moto (en tenant compte du poids de mon passager) tandis que les autres motards ne sont que la moitié d’un (en tenant compte du leur). Ils nous rattrapent inexorablement. On ne va pas les allonger, tout de même !

Des balles se mettent à siffler à nos portugaises. Je sais combien il est malaisé de défourailler à pleine vitesse, en tenant de sa main libre le guidon d’une Nagasaki, pourtant, le dos de Sa Majesté constitue une cible plantureuse. Ça ne va pas aller loin, ce commerce. D’autant qu’ils nous remontent. Alors ?

Brusquement, profitant d’un abaissement du talus, je me lance à travers champ, sur la droite.

Les poursuivants, surpris, doivent freiner sec pour se reconvertir à notre nouvelle discipline.

J’en profite pour pédaler à outrance.

On aborde une cocoteraie (sur le côté). Je me mets à louvoyer à travers les fûts. Déjà, je sais qu’une bagnole ne peut pas nous pourchasser jusqu’ici.

Et alors, tout soudain, je me trouve en bordure d’un klong. Comme t’as pas plus de mémoire qu’une limace écrasée par un rouleau compresseur, je te rappelle que les klongs, dans ce pays de klongs, ce sont des canaux. Je tente une manœuvre désespérée pour éviter la flotte. Mais nous dérapons. Et tu vas voir : c’est ce qui nous sauvera à quelques paragraphes de là.

On culbute, de conserve (ce qui est rageant, affamés comme nous le sommes). On pique de la tronche dans une masse d’ajoncs garnis de grenouilles tandis que notre moto (si clette que j’ose à peine le dire) plonge dans la flotte et y coule à pic.

Là-dessus, les deux policiers lancés à nos trousses déferlent comme deux tonnerres qui se courraient après. Ils sont tellement survoltés par cette poursuite infernale qu’ils n’ont pas eu le temps de déceler les traces de l’accident. Leurs propres pétarades ne leur permettent pas de comprendre que la nôtre a cessé. Nous, on barbote dans les roseaux, on glaviote des tétards, on se dévale les quinquets, on tousse comme un sanatorium en automne. Tout est paisible, infiniment.

Seuls, subsistent deux nuages bleutés dans ce coin de campagne.

Mon éminent camarade et moi-même reprenons nos esprits. Boueux, gluants, algueux, aqueux, à queue, on ressemble à Montand et Vanel dans le « Sapeur de la Laire ».

On s’entr’examine.

Et on se fend le pébroque au-delà de tout ce que tu peux t’imaginer, et même que je peux imaginer pour toi, moi dont pourtant c’est le métier. On rit de la farce, de nos mines, de la situasse. On rit de la vie. On rit !

Les pétarades des deux bourdilles s’estompent. Une autre naît. Plus mesurée, plus sage.

Et l’on voit déboucher, d’un coude du klong, une aimable vieille Thaïlandaise, habillée de noir, coiffée d’un grand chapeau pointu. Elle tient la barre de son long et étroit canot à moteur pourvu, comme tous ici, d’un arbre d’hélice interminable, de la dimension d’une gaffe. Son embarcation est pleine de choux. C’est sympa, un chou. Y a rien de plus gentil, de moins contrariant. De tous les légumes domestiques il est mon préféré. J’en ai eu dressés à faire la soupe et c’était on ne peut mieux réussi, tellement qu’ils étaient dociles.

— Hep, madame ! lui lancé-je.

Elle nous aperçoit, tout boueux, sanieux, miséreux. La pitié lui vient. Elle met son moulin au ralenti et s’approche de la rive. Moi, je saute à bord de sa pirogue qui manque chavirer. Je tends la main au Gros, lequel me rejoint. On fait alors comprendre à Mme Chouchoux qu’elle doit débarquer, vu qu’on a des projets qui ne la concernent pas. Elle tarde à comprendre. Comme elle s’est montrée compatissante, au lieu de la foutre au jus comme le ferait n’importe qui, je la déborde à terre d’une bourrade. La vioque s’agrippe en couinant. Je lui rafle alors son fichu et son grand chapeau dont le diamètre est celui d’un parapluie anglais en ordre de marche.

— Planque-toi sous les choux, Gros ! T’auras l’air d’une potée.

Personnellement, je m’enveloppe du fichu, coiffe le chapeau en le rabattant sur le devant. Puis je m’assois en tailleur à l’arrière de la gondole avant de remettre les gaz.

* * *

C’est idyllique.

Tu verrais ces rives bordées d’arbres pleureurs, de fleurs vives, de petites guitounes peinturlurées érigées à Bouddha, avec dedans des lumières tremblotantes ! Un enchantement. Dans un sens, c’est chouette comme à Venise-la-folle. T’aimerais prélasser une gonzesse dans tes bras et lui chuchoter le programme de ce que tu vas lui bricoler en rentrant ; tout bien : avec les doigts, la bouche, le Calor convertible (110–220) et l’amie Zézette, toujours hardie, drue et pimpante.

Me faut un brin de moment pour me familiariser avec la manœuvre de cette embarcation à la con. C’est pas de la nougatine ! Je commets maintes maladresses.

J’arrive pas à piger le pourquoi, sur des canaux tellement étroits, ils naviguent à bord de si longues barcasses, prolongées encore par un arbre d’hélice d’au moins trois mètres ! Non, je te jure. Les coutumes, tu te demandes à quoi elles correspondent, souvent, tellement elles paraissent aberrantes. Ce qui leur a pris, les gonziers d’ici ou là-bas, d’inventer des machins malcommodes, saugrenus, tout ça. Qui semblent leur compliquer la vie au lieu de la leur simplifier, moi je dis. Certes, y a eu des trouvailles formelles, incontestées : la brouette, la capote anglaise, la pénicilline et le godemiché ( thank you, my God ) par exemple. Mais si beaucoup d’autres inutiles, comme je te prends la Tour Eiffel, l’impôt sur le revenu, le bridge, le steak tartare, dont la vue me fait gerber comme un feu d’artifice, et à propos, tiens, ça aussi : le feu d’artifice. Quoi de plus con ? Parfois, il m’en part sous le nez, par les nuits d’été, et je regarde ailleurs, pour mon esthétisme intime. Je me dis à chaque fois que ça me servira de comparaison, que j’écrirai dorénavant, dans mes polars : « Con comme un feu d’artifice ». Parce que franchement, c’est con. Et c’est fait pour les cons, la pyrotechnie. Les obliger à lever la tête. « Oh ! la belle bleue ! » Merde, ils chient pas la honte, ces courges ! Le grand soleil, la chandelle romaine ! Dans le cul, je la leur voudrais fiche, la chandelle romaine ! Qu’ils deviennent feu d’artifesse, ces badauds badants. Du spectacle pour cocus, ça, le feu d’artifisc. Qu’on te pelote ta nière tandis que tu torticoles à mater les embrasements superbes dans les nues qui s’en branlent ; des loustics lui filent la main au réchaud, cette chérie. Lui fourmillent le frifri, grand nœud, pendant que t’extasies, mon drôlet. Pauvre glandu, va ! Je voudrais qu’on te la mise en levrette à côté de toi, ta Madame bergère. Qu’on lui en pousse un majestueux commak dans la huche à pains, alors que t’es là à exhaler des « Hé », des « Aaaah », des « Ooooh » longs comme des orgasmes, Pénajouir !

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