Frédéric Dard - L'année de la moule

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L'année de la moule: краткое содержание, описание и аннотация

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LES GRANDES ANNEES DE CE SIECLE EN FRANCE
1904 : entente cordiale avec l'Angleterre
1914 : début de la guerre de 14
1918 : fin de la guerre 14-18
1936 : avènement du Front populaire
1939 : guerre au Reich allemand
1945 : fin de la guerre contre le Reich allemand
1958 : le général de Gaulle se rappelle au pouvoir
1962 : fin du conflit algérien
1968 : crise universitaire et sociale en France
1982 : San-Antonio publie « L'ANNEE DE LA MOULE »

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— Bon, j’y vais, on verra bien ! se décide l’Ogresse.

Bérurier exhale un soupir qui est loin d’être son dernier, voire seulement son antépénultième.

— C’est pas la mauvaise femme, nous rassure-t-il, Berthe, ce qu’elle a, c’est qu’elle a pas l’sens du soignage. La bouffe, la baise, tu la trouves partante, mais l’service entretien, pièces et main-d’œuvre, fume ! C’est pas l’tout. Sana, tu veux bien fouiller dans la poche interne de ma veste, posée là-bas, sur l’dossier de cette chaise ? T’y trouveras mon portefeuille.

Je souscris à sa demande.

— Tu l’as ?

— Si c’est cette botte à sucre pliée et qui contient quelques pièces d’identité que tu qualifies de portefeuille, je l’ai.

— Dedans, y a une page de bloc dont j’ai écrit une adresse contre, tu trouves ?

— Ce feuillet graisseux et auréolé de vinasse ?

— Textuel. Garde-le, c’est pour toi.

— Merci pour ce fabuleux présent, Gros, mais ça consiste en quoi ?

— Hier soir, à la Grande Volière, j’ai pris une communication pour ta pomme, en ton absence au cours de laquelle t’étais pas là, mec. C’tait une dame…

— Et que me voulait-elle ?

— Te parler. Elle paraissait pressée et elle causait comme une qu’a trop couru ou trop limé. Elle m’a dite « Joignez d’urgence le commissaire San-Antonio, dites-lui que c’est de la part de son amie Maryse de La Baule. Qu’il se rende le plus vite possible à l’adresse que voici, question de vie ou de mort. »

« Elle m’a filé l’adresse à toute vibure, une seule fois et a raccroché comme si l’récepteur téléphonique lui brûlait les doigts, j’espère pas m’être gourancé, l’temps que je trouvasse de quoi noter. D’autant qu’je commençais à m’sentir pâlot du bulbe, av’c une fièvre de cannibale. »

Je m’approche de la fenêtre pour décrypter le document trouvé dans la luxueuse maroquinerie de mon malheureux compagnon. Difficile à lire. Déjà, il était, de son aveu même, la proie du mal quand il a pris note et les frites qui sont entrées en contact avec le feuillet rendent son texte mystérieux.

Après moult efforts oculaires et avec la participation évasive du Gravos, je finis par détecter les mots suivants : « Lapointe. Cap d’Antibes. »

Maigrichon.

Nonobstant ma répugnance, je serre le document dans mon porte-cartes un peu plus must que celui d’Alexandre-Benoît. Ce qui me pétafine, c’est l’avertissement de la correspondante « de la part de son amie Maryse, de La Baule ». S’agissait-il de Mme Lainfame ? Oui, sans doute. Ce serait donc la preuve que son bonhomme nous berlure en continuant de prétendre qu’il l’a trucidée. Et pourquoi dois-je voir ce Lapointe, à Antibes ? Question de vie ou de mort…

Berthe revient, apportant le breuvage guérisseur. Sa Majesté trouve la force de s’asseoir.

Il souffle sur la fumée vineuse, goûte.

— Banco, la Grande, t’as pas paumé ton tour de main. C’est sucré impec, y a la pincée de cannelle qui faut, et t’as même poussé la délicatesse jusqu’à la belle tombée de marc qui donne du corps. Tu vas voir, c’te typhoïde, comment elle va se trouver à ma patte après ta potion magique, Berthy.

Il boit à petites gorgées renaissantes.

Il vit ! Saint Lazare, merci pour lui !

Je réveille Pinuche.

— Hé ! Baderne, on est arrivés !

La Vieillasse qui en moulait dans le fauteuil Louis-Beau-frère manque s’affaler en avant.

Elle se dresse en chancelant.

— Hein, quoi ?

— Viens, on se casse, on a école pendant que môssieur soigne ses langueurs.

Il prend congé des Bérurier, penaud comme s’il était le bacille d’Eberth en personne.

— Pas la peine de rouler les mécaniques, César, l’avertit la houri, vous pouvez plastronner, vous aurez votre tour, délabré comme je vous voye. Vous pensez bien que si mon homme qu’est fort comme un Turc s’est morflé la typhoïde, vous allez la choper aussi ; chez vous elle vient plus lentement à cause que vous êtes plus vieux ; mais quand t’est-ce qu’elle vous aura mis le grappin dessus, c’est pas avec du vin chaud que vous la guérirez !

Sur cette aimable prophétie, nous nous retirons.

Il fait un beau soleil de mai. Le printemps chante dans les slips et peint des ombres un peu partout.

— Tu as dit que nous avions du travail ? s’étonne le Flageolant.

— Oui, l’Ancêtre ; et ça urge.

Je lui désigne ma Maserati.

— Monte !

— Où allons-nous ?

— Cap d’Antibes.

— Comme ça, tout de suite ?

— T’aimes plus la bouillabaisse ?

— La rouille me donne des brûlures d’estomac.

— Tu suceras les arêtes.

— On se prend pas un petit bagage ?

— J’ai toujours un baise-en-province dans le coffiot de mon bolide.

— Toi, oui, mais moi ?

— Tu as changé de chemise la semaine dernière et tu t’es rasé avant-hier matin ?

— Oui, mais…

— Eh ben ! alors ! Tu ne vas pas te mettre à jouer les gandins à ton âge !

Et nous arrivâmes sept heures et dix minutes plus tard dans cette coquette cité d’Antibes où les femmes, contrairement à ce qu’on croit généralement, ne sont pas antibaises (ouf !) mais antiboises.

Je n’ai rien de plus pressé que de bondir au bureau de poste pour, fiévreusement, compulser l’annuaire afin d’y débusquer des Lapointe. J’en déniche deux, blottis entre un Laplanche, et un Lapoire. Je note leurs coordonnées et m’apprête à refermer le merveilleux bouquin des P.T.T., si fertile en périphéries, lorsque le hasard, toujours et encore lui, incite mon regard à remonter la colonne de quelques noms, mon subconscient ayant été probablement capté par la chose à mon insu. Mais l’insu, faut savoir lui passer outre de temps en temps.

Je lis : « Lainfame Jérôme, Villa de La Pointe, chemin des Arbousiers », plus le tubophone que je n’ai pas à te donner ici car tu t’empresserais de le composer et ça risquerait de me griller le coup.

Donc, La Pointe s’écrivait en deux mots. Il ne s’agissait pas d’un patronyme mais du nom donné à une propriété, très certainement située à la pointe du cap.

Lainfame. De la famille du meurtrier, je gage (et même le tueur à gages) ?

— Tu parais guilleret, remarque le vieux bélier décorné quand je reprends place au volant.

— Dans quelques minutes je saurai si j’ai raison de l’être, réponds-je.

Un facteur obligeant nous indique le chemin des Arbousiers, au pied du phare. Il fait déjà très chaud pour la saison et les cigales ont mis en route leurs vibromasseurs. L’air sent le pin, n’oublie pas. Je ralentis, manière de marauder dans la voie étroite. La plupart des maisons sont encore fermées. Je finis par apercevoir les deux mots « La Pointe », délicatement écrits au fer forgé noir sur un pilastre blanchement crépi. Au-delà d’une grille ouvragée, peinte en vert, s’élève une maisonnette de dimensions modestes, mais très pimpante, avec ses tuiles bonnes comme les romaines, ses portes vernies, ses volets blanc cassé. Mille mètre carrés de pelouse où se dressent quelques pins complets lui composent un environnement agréable. Jouxtant la construction, il y a le classique petit garage. Sa porte en est levée et l’on aperçoit une vieille Mercedes vert d’eau (ou vert Nil si t’es poète et égyptologue). Donc, la crèche est occupée, tu vois ?

— Viens, l’Ancêtre ! enjoins-je à ma vieille Pinasse.

Il s’arrache de la Maserati en tâtonnant un peu partout pour chercher ces points d’appui qui firent tellement défaut à Atlas qu’il ne put soulever le monde, ce con. Ses gestes craquent comme des gressini italoches au moment où tu cherches à les beurrer. L’arthrite au flambeau, Pépère connaît ça ! On se demande comment il se débrouille, César, pour faire encore de l’usage ! C’est le genre de vieille casserole entartrée dans laquelle tu t’obstines à faire bouillir l’eau de ton thé.

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