Frédéric Dard - L'année de la moule

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L'année de la moule: краткое содержание, описание и аннотация

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LES GRANDES ANNEES DE CE SIECLE EN FRANCE
1904 : entente cordiale avec l'Angleterre
1914 : début de la guerre de 14
1918 : fin de la guerre 14-18
1936 : avènement du Front populaire
1939 : guerre au Reich allemand
1945 : fin de la guerre contre le Reich allemand
1958 : le général de Gaulle se rappelle au pouvoir
1962 : fin du conflit algérien
1968 : crise universitaire et sociale en France
1982 : San-Antonio publie « L'ANNEE DE LA MOULE »

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Et je caresse la façade du regard.

Pourquoi m’intéressé-je tellement au juge Favret ?

Bon, suppose que je la fourre une belle et bonne fois, bien complètement ; que je lui bricole un « complet » de classe ? Et après ? La redite. L’ennui naquit de l’uniforme ôté, ai-je déjà écrit dans mon ode au président Edgar Faure.

Seulement, à cet instant « après » n’existe pas. Je m’en torche. Et donc mon désir d’elle s’élève comme une fumée sur la mer calmée. J’ai au cœur la lagune de Venise dans l’aube du printemps.

Quine d’être vacant ! Ça fait une paie que je ne me suis pas senti en mal d’amour.

Je m’adosse à une porte qui ferait la joie d’un cocher puisqu’elle est cochère. Je soupire un grand coup, et encore un autre, plus profondément. Et si j’allais sonner à cette porte ? Elle méconduirait, bien sûr. Et tout serait à jamais dit ! Si veuve, si rigide, la chaste garce !

Amoureux d’un juge ! O Dieu, les tranches pleines ! A propos de Dieu, ne pourrait-Il pas intervenir un peu, ce gentil ? Y a des moments où Il doit donner un coup de pouce à Sa créature, le Créateur. Bien joli d’inventer l’homme, seulement faut penser au service après-vente, dites donc, Dieu ! Je croise en Vous, mais faites un geste !

Et attends, faut que je vous fasse rire, que disent les cons en banquetage avant d’en mal raconter une que tout le monde sait. Attends, bougez pas, ça devient farce. Ou peut-être prodige ? La raie alitée dépasse l’affliction.

La porte de l’immeuble que je convoite s’ouvre, paraît alors un énorme tas de poils en la personne d’un saint-bernard pour repas de première communion. Il tient en laisse une jeune femme en kimono noir, portant par-dessus lequel [2] Ne rectifiez pas, amis correcteurs, c’est moi dont je veux employer cette maltournure de phrase, histoire de me biscorner les méninges. San-A. un léger manteau gris à col d’astrakan davantage plus gris. Et cette femme, oui, t’as gagné, bravo, tu devines tout, t’es incollable, sauf à la sécotine ; cette femme, Françaises, Français et chers camarades syndiqués n’est autre — ou plutôt n’est pas autre qu’Hélène Favret, juge.

Cet instant de quasi-médusance de l’Antonio ! Te dire ! Je me pincemi et pincemoi sur un bateau d’où le malheureux pincerai tombe à l’eau, sans savoir nager, ce cor !

Je la désespérais ! Or, elle m’apparaît !

Elle est là, derrière son bestiau. Tu peux te permettre d’être veuve, de guerre ou de naguère, en compagnie d’un monument pareil ! De quoi te remplir une 2 CV ! Cette connerie de traîner soixante-dix kilos de clébard quand t’as des caniches nains qui pèsent trois kilogrammes et sont plus affectueux, frisés de surcroît !

Je prends mon flacon d’Eau écarlate et je me détache de l’ombre.

Le juge m’aperçoit. Elle devient moins belle l’espace d’une seconde deux dixièmes sous le Saint-Empire romain germanique de la colère.

Dans la lumière blanchâtre de l’éclairage municipal, son visage métamorphe. Les yeux, soudain, tu dirais deux poinçons acérés, comme l’écrivait Adolf Hitler dans ses Mémoires de Guerre.

— Je trouve votre attitude inqualifiable ! s’exclame-t-elle, le juge.

— En la réputant inqualifiable, vous la qualifiez, dis-je, juste manière de causer, pas laisser se refroidir la situasse. Pouvais-je prévoir que vous promèneriez cet animal hydrocéphale, madame ? Voire seulement que vous en possédiez un ? Et pourtant si : je mens. En entrant dans votre cabinet, tantôt, j’ai eu le sentiment que vous habitiez chez vos parents et que vous sortiez un chien avant de vous mettre au lit ; toutefois, je ne l’imaginais pas si gros.

J’attends, elle se calme. Je me veux si désarmant que je le deviens. Maintien modeste, je penaude en conservant toutefois le regard hardi de la sincérité.

Etre juste, c’est toujours très coton. Juste de ton, d’yeux, d’expression. Juste de silence.

Le monstrueux toutou renifle le bas de la façade et lève un de ses jambons pour la lancequine du soir.

— Ecoutez, juge, je sais que vous êtes veuve, que c’est récent et que votre chagrin est immense. Je ne cherche pas à vous en détourner, je renonce à vous séduire malgré cet élan qui me porte vers vous irrésistiblement. Vous avez ma parole d’homme et d’officier de police que je ne prononcerai jamais un mot, je ne dis pas déplacé, ce qui va de soi, mais pouvant laisser transparaître mes sentiments aussi fous que spontanés, je le sais trop bien. Je ne vous demande qu’une chose, mais à genoux : permettez-moi de travailler sur cette étonnante affaire avec vous. Plus exactement, d’y travailler pour vous. Qu’elle soit notre unique objet de conversation. Je resterai dans l’ombre, enquêteur occulte, rassemblant les pièces de ce puzzle qui vous échoit, et que vous reconstituerez. Onc n’entendra parler de moi. Vous serez Sherlock Holmes, je deviendrai Watson, votre butineur d’éléments.

— Vous n’avez donc rien à faire ? ironise-t-elle.

Ce qui est déjà mieux qu’une vilaine rebuffade.

— J’ai droit à au moins six ans de congés, réponds-je, car chaque fois que je décide de partir en vacances, une affaire me tombe dessus, qui m’amène à repousser celles-ci à plus tard. Je vais dès demain me rendre disponible et travailler sous vos ordres, madame le juge. Au noir, comme Vendredi pour Robinson, obéissant aveuglément. Serviteur muet, guerrier silencieux, main de fer dans votre gant de velours. Allons, madame le juge, par pitié, acceptez mon offre loyale autant qu’ardente. Dites un mot et mon âme sera guérie, j’aurai une raison de vivre et nous ferons triompher la vérité.

Hélène Favret me considère longuement, comme chez le volailler tu hésites entre plusieurs poulets de Bresse.

— Monsieur le commissaire, murmure-t-elle, je vais être franche avec vous ; je savais que vous étiez un enquêteur habile, je n’ignorais pas que vous étiez un coureur de jupons fieffé, mais je découvre avec une certaine surprise que vous êtes également un con, et j’ajouterai même, étant d’une nature peu complaisante, un pauvre con. Là-dessus je vous prie instamment de ne chercher à me revoir que sur convocation de ma part. Bonsoir.

Elle hèle son bestiau qui s’appelle Pataud, et que souhaiterais-tu d’autre pour ce monument de poils et de barbaque ? Le hale dans son immeuble. Me plantant là comme un pauvre con que je me sens, sinon être déjà, mais du moins devenir à la vitesse grand V.

Tu me connais vraiment ?

Moi, sous l’outrage, la honteuse flagellation, tu crois que je vais mettre le feu à la rue Meissonier, là qu’habite mon cher Avenier, en sus ! Pas si bête ! Attila connais pas ! Meissonier, peintre de batailles ! Dis, faut le faire : les chevaux cabrés, les officiers dressés sur leurs éperons, la fumée du canon, les morts piétinés, la campagne saccagée, le ciel lourd, le sang, tout le chenil, merde, c’est du travail. M’en garderais bien de bouter l’incendie en cette voie bourgeoise, brève et en diagonale.

Alors, quoi ?

Je te le dis ?

Je murmure en toisant la double porte à grosses moulures :

— Tu l’auras avant quinze jours dans le fion, le pauvre con, ma grande. C’est un homme qui te le dit, un vrai !

AVANT-PROPOS

La voix grasseyante et angoissée de Berthe m’arrache des toiles.

— Santonio ? C’est moi, Berthy !

Elle éclate en sanglots qui manquent me fissurer les tympans comme un gravier dans un pare-brise.

— Eh bien, eh bien, Berthe, que vous arrive-t-il ? m’inquiété-je-t-il.

— Alexandre-Benoît est mourant, répond-elle catégoriquement.

Moi, quand je perds mon sang-froid, c’est pour le faire réchauffer au bain-marie.

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