Frédéric Dard - L'année de la moule

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L'année de la moule: краткое содержание, описание и аннотация

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LES GRANDES ANNEES DE CE SIECLE EN FRANCE
1904 : entente cordiale avec l'Angleterre
1914 : début de la guerre de 14
1918 : fin de la guerre 14-18
1936 : avènement du Front populaire
1939 : guerre au Reich allemand
1945 : fin de la guerre contre le Reich allemand
1958 : le général de Gaulle se rappelle au pouvoir
1962 : fin du conflit algérien
1968 : crise universitaire et sociale en France
1982 : San-Antonio publie « L'ANNEE DE LA MOULE »

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— Il y en a une autre : votre carte, qui fut jointe à un envoi de fleurs.

— Quand bien même il y en aurait seize mille huit cent cinquante, aussi enflammées que celles de Napoléon à Joséphine, vous n’obtiendriez rien de moi. Ces documents ne peuvent vous servir qu’à une chose : prouver que vous étiez cornard depuis au moins quatre ans. Ne les gâchez pas, en essayant d’en faire des instruments de menaces. Là-dessus, notre conversation a suffisamment duré : suivez-moi, je vous arrête, pour meurtre et tentative de corruption.

Lainfame toussote dans le creux de sa main.

— Nous sommes devant chez moi, commissaire, venez au moins voir le corps avant de m’arrêter pour meurtre, c’est la moindre des choses.

J’hésite et je le suis.

On ne se refait pas.

Il crèche au rez-de-chaussée d’un bel immeuble en pierre de taille, et de forte taille.

Paillasson monogrammé, porte à doubles battants, cintrée, flambeaux de cuivre de part et d’autre, heurtoir ouvragé, silence onctueux comme celui que tu trouves au sein d’un bol de cacao ; bref : the classe.

Michel Lainfame délourde et s’efface civilement pour me laisser pénétrer. L’entrée est vaste, bourgeoise, avec ce qu’il convient de sous-Wlanminck et de meubles Louis-Merde pour faire cossu ; sans causer des tapis épais, crémeux, laineux, que tu crois entendre bêler quand tu t’hasardes dessus avec tes gros souliers.

Pile en face de l’entrée, la double lourde à verres biseautés du grand salon. Et puis un couloir de droite conduisant à l’office, et un couloir de gauche menant aux chambres. Pas moyen de se gourer, tous les appartements d’un certain niveau (je te parle pas de l’étage, non plus que de laitage) sont résolument identiques de manière à ce que les nantis puissent déménager sans se sentir désappartementés (un écrivain moins scrupuleux que moi écrirait « dépaysés », mais chacun fait avec ses moyens.)

Lainfame pousse une porte joliment peinturlurée en gris perle et dorée que tu ne peux pas savoir le comment c’est élégant, surtout avec la poignée de chez Bricard. Je découvre une vaste chambre dont la grande fenêtre donne sur un jardin maigrichon, où végètent deux marronniers décatis et où une statue de Diane chiasseresse s’emmerde sous son fond de teint verdâtre.

Dans la chambre, allongée sur le tapis, un bras replié, un autre à l’équerre, les jambes en « y » renversé, une ravissante femme brune, extrêmement décédée d’un poignard enfoncé dans la poitrine, pile à l’emplacement du palpitant.

Du sang a coulé de la blessure, pas trop, suffisamment pour rendre violine son chemisier initialement rose.

Lainfame se cabre, puis il se tourne vers moi. Il biche le revers (à tout jamais vierge) de mon veston comme l’alpiniste qui dévisse tente de se cramponner à un edelweiss. Le voici qui chancelle, ses genoux fléchissent. Il tombe curieusement sur la cuisse gauche, même qu’il a dû se faire très mal car il grimace. Sans doute est-ce la douleur physique qui le sauve de l’évanouissement. Sa frite est presque verte, d’un vert de champignon vénéneux. Ses yeux se creusent.

Tu crois que j’amorce un geste pour l’aider à se relever ? Tiens, smoke ! Il ne m’apitoie pas, ce vilain. Je déteste les sales combinards de son espèce. Tout individu s’étant rendu coupable de chantage est pour moi biffé de l’espèce humaine, devient un cancrelat pustuleux, une vomissure inepte.

— Excusez-moi, lui dis-je, mais cette morte n’est pas votre femme ?

Il secoue la tronche négativement.

— Pourquoi m’avoir menti ?

Il parvient à bavocher :

— Je ne vous ai pas menti, commissaire. Tout à l’heure, c’était mon épouse qui se trouvait là.

Bon : surtout ne pas perdre les pédales comme dit Chazot. Conserver la tête froide, n’importe les circonstances.

— Ecoutez, Lainfame, j’ai connu un type qui était collectionneur de sorbets. Il possédait la plus belle collection du monde. Tant qu’il a habité le Groenland, tout a bien été, mais ça s’est gâté le jour où il s’est installé en Côte-d’Ivoire. Il m’aurait demandé conseil avant, je lui aurais donné mon sentiment sur la question. Pour vous, c’est du kif, mon pote. Vous me chambrez comme quoi vous avez trucidé votre gerce, je viens m’incliner sur sa dépouille, et nous découvrons une autre dame à sa place. Alors, de deux choses lune (comme dirait Armstrong, le cosmonaute), ou bien vous êtes fou à lier, voire même à relier, ou bien vous me prenez tellement pour un con qu’au lieu de mes Davidoff je vais fumer des tampons périodiques. Dans les deux cas vous jouez perdant car la tradition veut qu’on enferme et les fous et les malins qui prennent les flics pour des cons. Réponse ?

Il se relève en boitillant, s’approche du cadavre.

— Aline, balbutie-t-il. O Aline !

Il éclate en sanglots longs comme les violons de l’automne qui bercent mon cœur d’une langueur monotone.

— Ah ! bon, de qui s’agit-il ? lui demandé-je.

— Ma maîtresse, Aline Sambois.

Je visionne la défunte. Sa frime ne me dit rien. Une fille pas mal, baisable certes, mais sans grand caractère.

Je décide de m’asseoir et choisis pour ce faire un fauteuil crapaud.

La scène est plutôt incohérente. J’en suis où-est-ce ? comme dirait un présentateur de radio éminent qui parle dans son micro, mais pas en bon français. Hmm ? J’en suis où est-il ? insisterait le même. Tu ne sais pas non plus ? La scène est démentielle, grotesque, inflationniste et à double révolution. Il joue à quoi, avec sa pseudo-maîtresse morte, Lainfame ? Il espère quoi ? Non, franchement, je le regarde se lamenter et j’entrave que fifre. Tout ce roman-photo pour en arriver où ? Tu crois que sa courroie de ventilo l’a lâché, toi ?

L’étrange, c’est que sa stupeur et son chagrin n’ont pas l’air feints (et moi je n’ai pas l’air fin).

— Je ne comprends pas, je ne comprends pas, je vous jure que je ne comprends pas ! m’écrie-t-il brusquement. Maryse était là, je lui avais tiré dessus.

— Où est le pistolet ?

— Il était…

Il cherche autour de lui :

— Je l’ai jeté sur le tapis…

— Et il a disparu.

Je renifle.

— D’autre part, ça ne sent pas la poudre, dans cette pièce, de riz, à la rigueur, mais à canon, pas du tout. Or c’est un parfum tenace.

— Cependant je vous jure.

— Rengainez, vieux, les serments d’un maître chanteur, je m’assois dessus !

Je biche le téléphone moderne, et tapote un numéro sur le cadran carré à touches.

— Le juge d’instruction va avoir l’impression de faire les Jeux de l’été du Point ou de L’Express , murmuré-je, ça le changera de la morosité habituelle.

INTRODUCTION

— Ici Georges. Roupille, greffier, monsieur le commissaire. Le juge Favret aimerait vous entendre à propos de l’affaire Lainfame qu’il est chargé d’instruire. Une convocation pour demain en fin de matinée vous conviendrait-elle ?

La voix est urbaine, et même suburbaine, posée, latente, avec un poil d’hypocrisie et les muqueuses encombrées par un reliquat de rhume tenace.

— A votre convenance.

— Disons onze heures ?

ET LE LENDEMAIN…

Le planton ressemble à Bombard.

D’ailleurs, je vais écrire sa fonction « plancton » pour renforcer le fait. Faut jamais craindre. En faire trop, c’est encore rester loin du compte. Jadis, on pouvait nuancer. Mais Stendhal, c’est fini, je regrette. Intéresser, faut plus y compter : montrer, à l’extrême rigueur, à condition que ça soit gros, écrit au balai-brosse, avec du sang ou du goudron.

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