Frédéric Dard - Du bois dont on fait les pipes

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Du bois dont on fait les pipes: краткое содержание, описание и аннотация

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Si ma Félicie ne s'était pas mise à chialer devant son poste de télé, rien ne serait arrivé.
Mais moi, les larmes de m'man, je ne peux pas supporter.
Faut que j'agisse.
Seulement quand tu agis comme un con, tu fais des conneries, non ?
Note qu'avec moi, pour ce qui est des conneries, je ne te laisse jamais en manque.

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— Moule-nous, Pollux, je lui susurre, on va juste faire pipi.

Mais l’horrible ne se calme pas.

— Insulte à agent, détention d’armes, recel, faux et usage de faux, vous savez ce que ça va vous coûter ?

— A nous non, mais à toi, oui, soupiré-je en le foudroyant d’un taquet au menton.

Ne me reste plus qu’à le coltiner jusqu’à son plumard où il va pouvoir enchaîner du k.-o. au sommeil, sans escale.

La première porte cède.

Nous traversons la vaste pièce de séjour où flottent des relents. La seconde lourde renâcle un brin, mais moi, doué pis que Louis le Seizième pour la serrurerie, je lui explique qu’elle n’est pas de taille à résister ; elle pige, abdique.

Nous voici dans le hall d’entrée du pavillon. Au fond est le logement de l’infirmier-concierge. Une veilleuse bleue répand une lumière que je souhaiterais plus faiblarde, mais il faut faire avec ce qu’on a, non ?

Détail touchant : Formide me tient par le pan de mon pyjama, comme un enfant dans le noir se laisse guider par son père.

La troisième lourde constitue ma dernière épreuve ; ensuite, il faudra que la chance me donne un coup de pouce. Je lui ai adressé une convocation, note bien, mais on ne sait jamais, avec les femelles.

Ouf ! nous voici dehors. La cour est éclairée à journaux, comme dit Béru. S’agit de raser les murs et de prier pour qu’aucun gardien ne soit insomniaque.

Mon plan est prêt. Délicat. Heureusement, une bise que n’importe quel autre grand romancier te qualifierait de « aigre », mais moi, les clichés, merci bien (je ne suis pas japonais), souffle sur l’asile, et sur les environs aussi d’ailleurs.

— Nous n’allons pas vers le portail ? s’étonne à voix basse Formide.

— Pas tout de suite.

Je me dirige vers un chantier dressé contre le pavillon « C », auquel on adjoint une aile.

Un amoncellement de planches y est entreposé. Je prie Bruno de m’attendre et vais procéder à un micmac pas très catholique. Cela consiste à me délester des journaux dont je suis bardé, à les froisser avant de les fourrer sous des tas de bois de charpente et à y mettre le feu, grâce à l’une des deux allumettes que j’ai réussi à piquer à l’un de nos infirmiers, fumeur invétéré, qui se cache dans les coins peinards pour sacrifier à sa funeste manie, bien que ce soit contraire au règlement. La première alouf suffit. Le papelard se met à cramer joyeux. Je bascule sur ce début de foyer un maximum de copeaux ramassés à deux mains sur le sol. Que le vent fasse le reste !

— Allez, amène-toi, enjoins-je à mon pote de cavale.

Nous droppons au portail, lequel est flanqué de deux énormes buis taillés en forme de toupie.

— Cachons-nous derrière les buis ! intimé-je.

Il veut tout ce que j’exige, Formide. Docile comme un moutard, ce tueur d’enfants.

Nous nous accroupissons.

Là-bas, vers le chantier, une lueur se développe. On entend crépiter l’incendie. Du bon bois blanc, tu parles d’un régal pour des flammes. Et cette chère brise nocturne qui attise à tout berzingue, tu voudrais quoi de mieux, toi ?

— On attend quoi ? demande dans un chuchotis le camarade massacreur.

— Les pompiers, mon grand. Quand le feu aura pris de l’ampleur, quelqu’un donnera fatalement l’alerte.

« Or, que fait-on en pareil cas ? Tu veux que je te dise, Bruno ? Le 18 ! Sur son cadran de téléphone pour appeler les pompiers. Attendons-les. Quand ils se pointeront il faudra bien délourder le portail, voire le laisser ouvert ensuite, pour faciliter les allées et venues ».

Et tout s’opère comme prévu. Mes moyens ne me permettent pas d’inventer des gadgets foireux. Ce qui fait notre force, au Fleuve, c’est le rendement. Les prix sont étudiés ; le calibrage, la promotion, tout… Y a que les auteurs qui n’ont pas bien étudié, mais à quoi bon se crever l’oigne à apprendre puisque c’est pour oublier tout de suite après les examens ?

Agitation croissante ! Au feu, au feu ! Pin-pon, pin-pon ! Ping-pong, ping-pong ! Ça se met à remue-ménager, puis à déménager. V’là les guerriers du feu ! Tu veux que je te refile un bon tuyau ? Alors, prends celui qu’ils amènent et déroulent fissa. Comme prévu, le portail reste grand ouvert.

Filons !

On marche peinards jusqu’au coin de la rue suivante, à l’ombre des marronniers en fleur qui sont la cause de tant de superbes allergies. La chignole que j’ai planquée avant mon « internement » est là, non volée, poussiéreuse à souhait. Je récupère les clés fixées par du chatterton à l’intérieur de l’aile arrière droite.

— Une nouvelle lubie des tomobilistes : ils cachent leurs clés à cet endroit, expliqué-je à Formide.

Lui il s’en fout. Sa docilité continue. Depuis qu’on joue la belle, il est pareil à un handicapé moteur, l’apôtre. Sa folie homicide semble avoir cédé à la prostration du débile profond.

J’opère un démarrage sans histoire.

Bye-bye, le Cinoque’s office !

Tu sais que c’est bon de renifler l’air pur de la liberté ?

C’est une gravure ancienne qui nous vient du côté de papa et qui s’intitule « Les Joies de la Famille ». Ça représente donc une famille vachetement bourgeoise du siècle dernier, avec une chiée de personnages bien attifés dans des postures qui feraient marrer une couvée de singes.

T’as la dame maman devant sa tapisserie qui constate une connerie qu’elle a dû faire en pénélopant, à travers son face-à-main. Sa grande fille mutine l’assure que c’est pas grave. Derrière ces deux dames, y a trois pimbêches armées d’éventails qui nous regardent les regarder, comme au zoo les macaques observent les visiteurs. Ça compose la partie gauche de la gravure. A droite, deux bambins, garçon et fille, sont en train de se chuchoter des secrets, du style (je présume) « Va dans le jardin d’hiver, tu me montreras ton frifri et je te laisserai toucher ma zézette savante ». Le papa en guêtres, gilet, redingue, a abaissé son journal pour les considérer avec attendrissement, cependant qu’une petite soubrette friponne à qui il doit palucher la moulasse dans les corridors arrange des fleurs dans un pot. Le tout fait printanier, évoque la famille de ton arrière-grand-mère et t’invite à regretter les temps jadis, qu’on serait morts présentement, bien sûr, si on les avait connus, mais on serait, de ce fait, dispensés des connards, trouducs, saligauds, navrures, faisans, requins, délateurs, merdophages en tout genre qui osent exister en même temps que nous.

Bruno Formide se perd en contemplation. Il n’arrête pas d’admirer l’œuvrette.

— Ce sont les mômes qui te fascinent ? plaisanté-je.

Il hausse les épaules.

— Non, la naïveté de l’ensemble. L’artiste qui a exécuté cela devait avoir le cœur pur.

Nous sommes chez moi, à Saint-Cloud. Au fond du jardin, là que se trouvait une resserre à outils, j’ai fait aménager une sorte de studio bien coquet, que nous avons meublé avec les surplus du grenier. L’annexe, comme on l’appelle, nous sert à héberger de la parenté, quelquefois : la cousine Mathilde, Muguette, une vieille amie à grand-mère qui s’éternise sans s’occuper de son extrait de naissance, Irma Marluche, une potesse de pension à ma Félicie, veuve, reveuve, mais très marrante de tempérament. Depuis qu’Antoine, notre adopté, grandit et qu’il lui faut une piaule pour lui tout seul, on avait besoin d’une pièce supplémentaire.

C’est dans celle-ci que j’installe mon « camarade » Bruno. M’man, réveillée par notre arrivée, se lève et vient aux nouvelles. Tu la verrais, ma chérie, dans sa robe de chambre écossaise (à carreaux gris, blancs, noirs) elle est pâle comme un spectre. Elle s’efforce de regarder le tueur d’enfants, et ses yeux s’exorbitent, ses narines se pincent. Je me dis qu’un jour, elle aura ce visage de cire, ma vieille gisante, et qu’elle sera roidement morte, indiciblement. Morte à m’en faire mourir aussi. Je ferme les yeux. Reprends mon souffle qui est tombé tout en bas de mes poumons et que j’ai du mal à attraper.

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