Frédéric Dard - Du bois dont on fait les pipes

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Du bois dont on fait les pipes: краткое содержание, описание и аннотация

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Si ma Félicie ne s'était pas mise à chialer devant son poste de télé, rien ne serait arrivé.
Mais moi, les larmes de m'man, je ne peux pas supporter.
Faut que j'agisse.
Seulement quand tu agis comme un con, tu fais des conneries, non ?
Note qu'avec moi, pour ce qui est des conneries, je ne te laisse jamais en manque.

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— T’as l’air tout chose, Antoine ?

— J’hésite.

Elle s’abstient de me questionner plus avant sur le sujet, sans doute a-t-elle compris.

— Et tu as école toute la journée ? insiste-t-elle. Après la classe, tu ne pourrais pas venir nous rejoindre quelque part, pour goûter par exemple ? Tu raffoles des crêpes au sarrasin.

— Oui, ça peut s’envisager. Disons quatre heures sous les jupes de la tour Eiffel ?

Son visage ne s’éclaire pas, ne s’illumine pas, il s’embrase.

— C’est vraiment une journée in, gazouille la mésange.

Félicie entre précipitamment, la mine chavirée, le regard comme deux ampoules éteintes.

— Je ne trouve pas Antoine, dit-elle.

Je ne sais plus dans quelle ville j’ai aperçu un monument aux morts représentant la République douloureuse, pressant un poilu mort sur son sein. Visage de pierre, privé de tout sentiment, broyé par une fatalité trop grande. Le sculpteur avait su exprimer un tragique démesuré. Et pourtant, la plupart des monuments sont candides, cucul-la-dragée (de Verdun) pour parler franchement. Celui-là, non. Terrible. Un peu Arts déco, la matière qui paraît dégouliner comme une bougie allumée.

Je m’offre la réaction de tout un chacun : l’incrédulité.

— Comment ça, tu ne trouves plus Antoine, m’man ?

— Je l’ai cherché dans toute la maison et dans le jardin.

— Quand l’as-tu quitté ?

— Il y a vingt minutes, pour faire ton café lorsque j’ai entendu couler ta douche. Il jouait dans sa chambre en attendant Marie-Marie. Il était tout prêt. Je lui ai recommandé de ne pas sortir, à cause de… tu sais quoi. Je lui avais dit de rester dans la maison afin qu’il ne se salisse pas. Il se réjouissait tellement de sortir avec vous, Marie-Marie.

La voilà qui parle très vite, m’man, comme si sa voix conjurait quelque chose.

Le gars Sana, lui, n’en écoute pas davantage. Toujours nu-pieds, il traverse le jardin silencieux, que juste un oiseau de pluie égosille sur un arbre du voisinage, annonçant des prémices. Sus à l’annexe ! La porte en est entrouverte. Plus de Formide ! Je dégobillerais mon sang, tant est violente la secousse.

Mes fringues de ville ont disparu, par contre, le pyjama de l’asile repose sur un dossier de chaise.

Je biche ma poitrine à deux mains, comme une grosse dame qui vient de larguer son soutien-georges. Putain, vais-je faire un blocage des éponges ? Ma respiration devient granitique. Je me malporte à grand berzingue. On peut crever d’émotion ? De saisissement ?

J’avise un feuillet posé en évidence sur la table louis-philipparde. Il m’a laissé une babille, Bruno, avant de les mettre. Et copieuse, merci. Les caractères sont menus, précis, le style souple. Lisons ; tu peux lire sans lunettes, vieux bargif ? Attends, je recule la babille. Ça va commak ?

Mon cher ami ,

Je me conduirais en paltoquet si je vous quittais sans un mot. En voici plusieurs qui vous exprimeront, je l’espère, ma surprise et mes regrets. Surprise car, pas un seul instant, je n’ai été dupe de votre projet d’évasion. Il m’a paru certain, dès notre premier contact que vous étiez parfaitement sain d’esprit. De plus, si j’avais entretenu des doutes, ils se seraient dissipés quand vous avez « volé » avec tant d’aisance cette voiture stationnée près de l’asile. Je reste donc perplexe quant à vos motivations. Je serais enclin à penser que vous êtes un homme de main agissant pour le compte de l’une des familles que j’ai endeuillées et qui souhaite tirer vengeance. C’est un sentiment que je réprouve, mais comprends, la loi du lynch étant solidement ancrée dans le cœur de l’homme. Je serais impardonnable d’encourir un tel risque, l’ayant deviné, c’est pourquoi, à regret, je m’arrache au confort de votre hospitalité. Votre café d’hier ayant un « goût », je me suis abstenu de le boire et l’ai vidé dans le pot de géraniums que Mme votre mère a eu la délicatesse de placer sur la console. J’espère que la plante ne souffrira point trop d’un tel arrosage .

Quant à mes regrets, ils viennent du fait que je pars sans avoir pris congé de vous, en empruntant votre voiture et en emmenant comme compagnon de voyage l’aimable petit garçon qui musardait dans le jardin tout à l’heure. Je n’ai pas eu le temps de lui parler, mais j’espère qu’il saura répondre aux questions que je me pose car il me semble particulièrement éveillé pour son âge. J’espère pouvoir résister à la tentation de le mettre à mal. Durant ma détention, je me suis constitué une nouvelle éthique de vie, basée sur l’imaginaire ; je vais tâcher de m’y accrocher, mais je ne vous promets rien .

Merci de m’avoir redonné la liberté, mon cher ami ; n’importe vos motivations. Comme dit l’autre : c’est toujours bon à prendre .

Veuillez, je vous prie, me rappeler au bon souvenir de Madame votre mère et croire en mes sentiments les plus cordiaux .

Bruno Formide (déséquilibré mental)

Je relis lentement le message. Son ironie mordante me flanque du vitriol dans les tuyaux.

Je plie la lettre, la fourre dans la poche de mon peignoir et fonce au téléphone afin de tuber à la Grande Crèche. Avant tout, communiquer le numéro et le signalement de la bagnole. Barrages à tout-va ! Achtung ! L’homme est dangereux.

Félicie, flanquée de Marie-Marie, vient se planter devant moi.

— Il a emmené Antoine, n’est-ce pas ?

— Oui, m’man. Je suis un sous-con, une sous-merde, un nocif, un inepte, un incapable, la nullité faite flic.

Elle réprime les sanglots qui lui nouent la gorge.

— Mais non, tout cela est ma faute, mon grand, c’est moi qui t’ai poussé dans cette aventure.

Elle est contrainte de s’asseoir dans un fauteuil. Marie-Marie l’assiste, filiale à bloc.

— Vous savez bien qu’Antoine va les retrouver, déclare-t-elle.

— Mais l’homme est un tueur d’enfants ! En ce moment, il est peut-être en train d’égorger ce mignon dans quelque terrain vague.

Je monte me sabouler vite fait.

Tenue de choc : pantalon de velours, blouson de cuir, chemise sans col.

En fixant mon holster, je décide de faire sauter la tronche de Formide, qu’il ait ou non scrafé le gosse.

Tu nous verrais, tu dégainerais ton polar. Pas celui que j’écris, et qui du reste appartient à la littérature française par contumace et décision préfectorale, mais l’autre, le vrai, ton polaroïd.

J’ai pris ma chignole James Bond à antenne, téléphone, missile terre-terre, tremblement !

Et nous, à l’intérieur, famille Fenouillard de la Rousse ! Maman, ombre d’elle-même dans son petit manteau de drap gris à col de velours violet, Marie-Marie qui la tient par l’épaule. Tonton Bérurier accouru à la rescousse et qui bouffe des olives noires dont il a ses poches remplies. Il en graoupe cinq six en même temps. Puis il abaisse sa vitre et tire une rafale de noyaux dans le cul des cyclistes qu’on double. Ma radio grésille. La voix monocorde (à nœuds) du préposé annonce quelques résultats. J’apprends que la voiture 14 a enregistré la déposition de l’agent Verdubois, en faction avenue de la Reine, lequel a pris son service peu de temps après avoir entendu l’avis de recherche ; il croit avoir vu le véhicule en question qui se dirigeait sur Paris. Il n’a pu déchiffrer que la moitié de la plaque, une autre bagnole lui masquant le reste. Mais cette première moitié, de même que la couleur et la marque, concordent. On concentre donc nos efforts sur le centre de la capitale.

Je me retourne pour tapoter le genou de ma vieille.

— C’est bon signe, ma chérie.

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