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Frédéric Dard: Du bois dont on fait les pipes

Здесь есть возможность читать онлайн «Frédéric Dard: Du bois dont on fait les pipes» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию). В некоторых случаях присутствует краткое содержание. Город: Paris, год выпуска: 1982, ISBN: 2-265-02136-9, издательство: Éditions Fleuve Noir, категория: Иронический детектив / Шпионский детектив / Полицейский детектив / на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале. Библиотека «Либ Кат» — LibCat.ru создана для любителей полистать хорошую книжку и предлагает широкий выбор жанров:

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Frédéric Dard Du bois dont on fait les pipes

Du bois dont on fait les pipes: краткое содержание, описание и аннотация

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Si ma Félicie ne s'était pas mise à chialer devant son poste de télé, rien ne serait arrivé. Mais moi, les larmes de m'man, je ne peux pas supporter. Faut que j'agisse. Seulement quand tu agis comme un con, tu fais des conneries, non ? Note qu'avec moi, pour ce qui est des conneries, je ne te laisse jamais en manque.

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Il s’est fait représentant en livres pieux. Pas la joie. Il vivotait. Ne pouvait se retenir de stopper en passant devant une école, au moment de la sortie, pour contempler les mômes et rêver au mal qu’il aimerait leur infliger. « Cette obsession mise à part, je vous assure que je ne suis pas fou », affirme-t-il.

Je veux bien l’admettre.

Seulement, il y a « cette obsession », justement. Et ça change tout.

Trois jours de cauchemar s’écoulent. La pionce entrecoupée d’élucubrations, de cris, d’interventions des infirmiers. La bouffe lugubre parmi ces déplafonnés. Les promenades concentrationnaires dans la cour. On aperçoit des visages à la Jérôme Bosch à travers les grilles des autres pavillons. Le personnel est rude, mais d’assez bonne compagnie pour peu qu’on se tienne peinard. Mi-infirmiers, mi-gardes-chiourme ; musclés par nécessité, pas très bien payés, je suppose. Certains membres des effectifs, et en particulier Alfred, le chef porcin du pavillon F, gagnés par la contagion, donnent des signes d’« énervement », voire de « singularité » plutôt déroutants. Je comprends très vite que si je m’éternise dans cet enfer je vais faire un ramollissement des cellules. Va falloir exécuter la mission pour laquelle je suis venu me piéger délibérément.

J’attaque un matin, alors qu’on est dans la cour, exposés au soleil du printemps. Je me tiens sur un banc, l’air sombre. Bruno Formide qui a terminé la vie de Sainte Tignasse de l’Aïoli, me rejoint, tenant un fort grimoire, « Les Oraisons du plus fort », de Bosselé. Il raffole des lectures rébarbatives, cet ancien prof. Pas demain la veille qu’il gloupera des Snntn-Aaoio [2] Pour varier un peu, j’ai écrit San-Antonio en mettant les consonnes d’un côté et les voyelles de l’autre, ça ne fait chier personne et ça m’amuse. .

— Vous paraissez morose, ce matin ? me dit-il en s’asseyant.

Je soupire :

— Je me demande si je ne serais pas claustrophobe, la vie dans cet asile m’est insoutenable.

— Question de philosophie, dit-il. On doit s’exercer à accepter sa condition. Assumer sa vie consiste à en aimer aussi les laideurs. Ici, du moins, nous sommes à l’abri de nous-mêmes ; d’autres nous ont en charge.

J’entre dans le gras.

— Ne me dites pas que vous ne préféreriez pas être ailleurs ?

— Certes, mais puisque la chose est impossible ?

— Rien n’est impossible !

Formide sourit.

— Cette formule fait bien dans un manuel de pédagogie d’école primaire, mais dans la réalité douceâtre du quotidien il en va autrement, mon cher Antoine.

— Je me suis évadé de lieux mieux gardés, déclaré-je, voix rauque et front buté, avec un regard farouche comme on en voit chez les nobles chouans des feuilletons télératés (parce que mal visés).

Il sourit d’extrêmement rechef.

— Eh quoi, vous donnez dans le fascicule de gare ! Neutraliser l’un de nos cerbères, lui dérober sa tenue et ses clés et s’en aller en sifflotant ?

— J’ai mieux.

— On peut connaître ?

— Seulement, il faut être deux.

— C’est une proposition ?

— A vous de juger.

Il hoche la tête.

— La liberté m’effraie, Antoine. Dehors, je redeviendrais le jouet de mes fantasmes. Et puis quoi : être à nouveau recherché, traqué ! Je n’ai pas une vocation d’outlaw. Je ne suis qu’un prof perturbé. Ici, je peux lire et penser, écrire également. La nourriture est convenable et l’on me fiche une paix mieux que royale : monacale. Dans le fond, j’étais fait pour être moine au sein d’une congrégation silencieuse et austère.

Merde ! Archimerde ! Archimède ! Merdissimo ! Voilà ce trucideur de gosses qui se plaît dans sa résidence.

Tu as bien pigé, dès le départ, que mon intention était de l’amener à jouer la belle pour, une fois réussie la décarrade, essayer de lui faire préciser ce qu’il a fait du petit Julien. Or, ce nœud est pratiquement tombé amoureux de sa geôle.

Je lui souris.

— Si on parvenait à filer d’ici, j’ai un plan au poil, mon petit père.

— Est-il indiscret de vous demander en quoi il consiste ?

— Le Maroc.

— Comment cela ?

— Mon frère est un mordu de l’aviation de tourisme. Nous embarquer depuis un terrain discret pour aller nous déposer au pays de Sa Majesté Hassan II où notre famille possède une ravissante propriété, dans les environs de Marrakech, sera une simple formalité.

Je lui cligne de l’œil.

— Les petits enfants, là-bas, foisonnent, ami Bruno. En prenant quelques précautions élémentaires, il vous sera loisible de soulager vos tourments sans trop de risques.

Je suis écœuré par mes propres paroles. Quelle dégueulasserie ! Être obligé d’appâter ce dingue en flattant ses obsessions me donne envie de gerber. Je m’autodégueulerais de proférer de tels mots ; mais il me faut suivre la logique des choses si je veux parvenir à mes fins. Ses fins ! Le hic ! n’est-ce pas, Loïc ? On entreprend tout pour parvenir à une fin. Débuter, c’est se préparer à conclure. Tu aimes ce système, toi ? Moi, j’ai l’impression qu’il cache quelque chose. Con à un tel point, c’est impossible. Si vraiment cela n’est que cela, je vous interdis de prétendre un jour que j’ai existé.

Je dirai que vous mentez, que j’ai jamais été, que je suis une inventerie fiévreuse, un mensonge de plus, ou alors une inadvertance, rien qu’un faux mouvement du hasard, un abus de foutre, une dérapade.

L’un de nos chers compagnons de sédentarité, qu’on appelle le Grand Prophète, s’approche, traînant un tabouret sur lequel il se juche.

— Oyez ! Oyez ! lance-t-il.

Il a une drôle de gueule. Me fait songer à un immeuble d’angle, tant tellement que sa tronche est haute, bien parfaitement verticale. Ses yeux enfoncés, son nez dans le prolongement du front, sa bouche sans lèvres, son menton carré, son teint blême, ses oreilles collées à sa tête, ses cheveux coupés aux enfants des douars (y a longtemps que je t’avais pas fait çui-là), lui assurent un physique de robot.

Il a beau clamer, personne ne s’occupe de sa pomme. En somme, la folie, c’est se passer des autres. Le fou vit dans son propre univers ; c’est un autophage. Le circuit fermé compense l’absence du mouvement universel. Le fou rompt avec le système du cheminement auquel j’alluse plus haut ; il est définitivement arrivé et c’est son aboutissement qui en fait un anormal aux yeux des chemineaux que nous sommes.

Le Grand Prophète se met à parler. Il annonce la fin du monde. Rien de nouveau, m’objecteras-tu ? Si, car ce n’est pas ses perspectives qu’il prédit, mais ses effets qu’il révèle. Selon sa théorie, que je suis enclin à partager, elle a déjà eu lieu, la fin du monde, depuis lurette. Des chiées et more ! Une flopée de millénaires ! Nous subissons les conséquences. Autrefois était le monde. Et le monde a disparu. Et nous tous, lui, moi, toi, ta belle-mère, l’Abyssinie, la bite au prince Charles, le canari de ta concierge, les soupapes de ta voiture, la glace vanille du dessert, la troisième femme de Sacha Guitry, une balle de tennis crevée, la lettre « Z », le dernier article de Françoise Xénakis, l’Obélisque de la Concorde, la photo de ma grand-mère, un verre d’orangina-qu’y-faut-secouer-la-pulpe, le vicaire de ta paroisse, l’océan. Pacifique, un pet de lapin, demain, le rouge, l’ennui, un hamburger de fast-food (moitié mouches, moitié crottes de nez), un mezzo-soprano, un font baptismal, un chacal, des shakos, ta blennorragie, La Joconde, un manuscrit sanskrit proscrit, le professeur Alfred Sauvy que j’aime tant et dont je suis dégueulasse de pas lui écrire, une tarte à la fraise (comme s’il n’y en avait pas plusieurs sur une tarte !), un bol d’or, l’affaire Stavisky, la Tour de Londres, le Tour de France, mes tours de con, le reste, tout le reste présent et à venir, nous tous complètement tous, donc, aux dires du Grand Prophète sur son tabouret, ne sommes plus que les ondes du monde fini, la résultante encore propagée, mais en cours d’anéantissement, de ce qui fut et qui n’est plus que par rayons. Nous percevons encore pleinement la lumière d’étoiles désintégrées depuis longtemps. Nous autres, tous, toi moi, etc., y compris la reine des Malouines, on est le faisceau qu’a pas achevé sa trajectoire. Et moi, sa démonstration, j’y adhère comme un collant au fion de la reine Fabiola. Que juste je m’écarte un brin lorsque le Grand Prophète promet qu’il va recréer l’Univers incessamment. Que c’est du peu au jus. Il est en train de potasser la notice. Bougeons plus, dans moins que pas longtemps il aura reconstitué tout l’ancien bordel. Là, je préfère lui laisser ses responsabilités pleines et entières.

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